Le Mucem expose «Déflagrations», des dessins d'enfants en zones de guerre

Le Mucem expose « Déflagrations », des dessins d'enfants en zones de guerre
Le Mucem expose « Déflagrations », des dessins d'enfants en zones de guerre
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Le Mucem expose « Déflagrations », des dessins d'enfants en zones de guerre
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Publié le Vendredi 20 août 2021

Le Mucem expose «Déflagrations», des dessins d'enfants en zones de guerre

  • Plus de 150 dessins d'enfants en zones de guerre retracent violences et crimes de masse des dernières décennies, des camps de concentration d'Auschwitz, en Pologne, aux massacres dans les villages du Darfour, dans l'ouest du Soudan
  • Réfugié dans un camp au Bangladesh, un enfant représente les exécutions dont il a été témoin: des silhouettes de militaires, griffonnées en vert, qui fusillent et décapitent

MARSEILLE, France : "Entre le désastre et la beauté, l’ombre et la lumière": l'exposition "Déflagrations" à Marseille explore, de la Seconde Guerre mondiale à l'exil des Rohingyas de Birmanie, près d’un siècle de conflits internationaux à travers des dessins d’enfants.

En empruntant la passerelle qui mène au Musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (Mucem), avec une vue plongeante sur le Vieux-Port, Vanessa et Guillaume, un couple de touristes venus de Bordeaux, "ne s'attendaient pas" à une exposition aussi poignante.

Plus de 150 dessins d'enfants en zones de guerre retracent violences et crimes de masse des dernières décennies, des camps de concentration d'Auschwitz, en Pologne, aux massacres dans les villages du Darfour, dans l'ouest du Soudan.

Ces dessins ont été recueillis et sélectionnés depuis 2013 auprès de musées, d'institutions, d'ONG et de bibliothèques, en partenariat avec le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR).

Ils témoignent des différentes étapes des conflits: bombardements, pillages, assassinats, des familles contraintes à l'exil... Ces scènes d'horreur que les enfants ne peuvent raconter avec des mots, ils les dessinent.

Certains témoignent des violences au Nigeria, frappé depuis près de dix ans par les attaques du groupe jihadiste Boko Haram, ou au Rwanda, où le génocide de 1994 contre la minorité tutsie a causé la mort de plus de 800.000 personnes.

Ces enfants sont "victimes, mais aussi témoins", explique à l'AFP Zérane S. Girardeau, commissaire de l'exposition. Un crayon à la main, ils créent "des œuvres de mémoire".

- "Image manquante" -

"Très souvent, les moments de l'exécution ou des pillages, des assassinats ne sont pas photographiés, ni filmés", remarque-t-elle. Ces dessins pallient donc la notion d’"image manquante", chère à Olivier Bercault, spécialiste des conflits armés auprès de l'ONG Human Rights Watch, partenaire du projet.

C'est le cas d'un dessin récolté par l'Unicef, réalisé par un garçon rohingya, une minorité musulmane persécutée en Birmanie. Réfugié dans un camp au Bangladesh, il représente les exécutions dont il a été témoin: des silhouettes de militaires, griffonnées en vert, qui fusillent et décapitent des hommes, des femmes et des enfants, ensanglantés en violet.

"C’est la première fois que je vois ça. C’est vraiment poignant de voir des évènements aussi destructeurs dans les yeux des enfants", lance Guillaume, 32 ans. "Ça en devient même beau, en fait."

"Quand on commence à juxtaposer ces dessins, on voit des affinités graphiques ou narratives entre eux", explique la commissaire de l'exposition. Ils ont, selon elle, le pouvoir de "décloisonner l’histoire" et de construire des "ponts entre les mémoires".

Au fond de la pièce, une voix attire les visiteurs. C'est celle de Françoise Héritier, ethnologue et anthropologue décédée en 2017. Dans une vidéo, elle décrypte un dessin coloré et étonnamment précis, repéré par l'ONG Waging Peace. Des chars d'assaut, des véhicules armés de fusils mitrailleurs, des cases bombardées par des avions, un homme décapité au sol...

Ce dessin, réalisé par un enfant de neuf ans, documente avec froideur l'attaque de son village du Darfour par l'armée soudanaise et les miliciens arabes janjawids en 2003 et en décrit les techniques d’exécution.

"Même s'ils proviennent de différents continents, de différentes époques, ces dessins se rejoignent", estime Guillaume. "On ressent la colère et la peine de ces enfants", commente Vanessa.

Car le dessin est avant tout un refuge. Comme pour cette fillette irakienne de huit ans, dont le dessin, récolté par l'ONG Médecins sans frontières, clôture l'exposition. Effrayée par un membre du groupe jihadiste Etat islamique, qui avait un temps conquis de larges pans de l'Irak, elle a, à son arrivée dans un camp de déplacés au Kurdistan irakien, rempli une feuille blanche avec de petites fleurs roses, comme pour se rassurer avec la beauté de la nature.

Les œuvres resteront exposées à Marseille jusqu’à la fin du mois d’août. Zérane S. Girardeau espère aussi qu'elles puissent servir un jour "d'éléments d'informations contextuelles sur des crimes destinés à être jugés" par la Cour pénale internationale.


Les chefs saoudiens veulent mettre en avant la gastronomie locale

La chef saoudienne Maryam Marwan Atiq présente les plats saoudiens dans un style contemporain et international, sans en compromettre l'essence authentique. (Photo Fournie)
La chef saoudienne Maryam Marwan Atiq présente les plats saoudiens dans un style contemporain et international, sans en compromettre l'essence authentique. (Photo Fournie)
La chef saoudienne Maryam Marwan Atiq présente les plats saoudiens dans un style contemporain et international, sans en compromettre l'essence authentique. (Photo Fournie)
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  • la chef saoudienne primée Maryam Marwan Atiq s'est imposée comme une pionnière, célébrée pour sa créativité et son engagement à mettre en valeur la cuisine saoudienne sur la scène mondiale.
  • Pour Mme Atiq, la cuisine saoudienne n'est pas une simple collection de recettes, mais une « mer de saveurs et d'ingrédients » façonnée par la riche diversité géographique et culturelle du Royaume.

MAKKAH : Sur la scène culinaire en plein essor du Royaume, la chef saoudienne primée Maryam Marwan Atiq s'est imposée comme une pionnière, célébrée pour sa créativité et son engagement à mettre en valeur la cuisine saoudienne sur la scène mondiale.

Forte de plus de 15 ans d'expérience, Maryam Marwan Atiq présente les plats saoudiens dans un style contemporain et attrayant à l'échelle internationale, sans en compromettre l'essence authentique. Elle fait actuellement partie de l'équipe de femmes chefs saoudiennes à l'origine du restaurant Tairat Al-Boulevard à Riyad.

Pour Mme Atiq, la cuisine saoudienne n'est pas une simple collection de recettes, mais une « mer de saveurs et d'ingrédients » façonnée par la riche diversité géographique et culturelle du Royaume. Cette profondeur, estime-t-elle, confère à la cuisine saoudienne son caractère distinctif et sa capacité à servir de pont entre les cultures. 

En participant à des expositions locales et internationales, Mme Atiq a pu constater que les saveurs saoudiennes captivent les gens du monde entier.

L'une de ses rencontres les plus mémorables, dit-elle, a été celle d'un nonagénaire qui goûtait le jareesh pour la première fois lors d'une exposition. Profondément émue par le plat, sa réaction a réaffirmé sa conviction de l'attrait universel de la cuisine saoudienne.

« La nourriture est l'ambassadrice de la culture », a-t-elle déclaré à Arab News. "La combinaison de saveurs et d'ingrédients saoudiens avec des techniques de présentation internationales permet de transmettre la cuisine saoudienne plus rapidement et plus facilement, ce qui la rend plus attrayante pour les palais internationaux. 

Mme Atiq a félicité le ministère de la culture et la commission des arts culinaires pour leurs efforts de documentation et de préservation du patrimoine alimentaire saoudien. Elle a elle-même contribué à documenter les recettes traditionnelles de deux régions du Royaume.

Elle a également souligné le rôle des plateformes en ligne dans la promotion de la cuisine saoudienne auprès d'un public mondial. Mme Atiq a appelé les professionnels des médias et les créateurs de contenu à participer à cette « mission culturelle » dont elle est l'un des principaux acteurs. 

« Je poursuivrai mes efforts pour diffuser la cuisine saoudienne - avec ses saveurs authentiques et son esprit culturel - dans le monde entier, en en faisant une ambassadrice culturelle digne de la richesse et de la diversité du Royaume », a-t-elle déclaré. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 


Les musées saoudiens à l’heure du renouveau : entre modernisation et authenticité

Journée internationale des musées organisée par la Commission saoudienne des musées (Photo Fournie)
Journée internationale des musées organisée par la Commission saoudienne des musées (Photo Fournie)
Journée internationale des musées organisée par la Commission saoudienne des musées (Photo Fournie)
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  • Inscrit dans le cadre des objectifs culturels de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, cet évènement a mis en avant le rôle des musées dans le changement social, l’innovation et la participation des jeunes.
  • « Nous sommes au milieu d'une transformation radicale avec un organisme entièrement dédié aux musées qui soutient les changements positifs et offre des opportunités de progrès. » selon la princesse Haifa bint Mansour bin Bandar Al Saoud.

RIYAD : À l’occasion de la Journée internationale des musées, le Musée national de Riyad a abrité du 15 au 17 mai 2025, cet événement culturel organisé par la Commission des musées avec pour thème : « L’avenir des musées dans des sociétés en rapide mutation ».

Inscrit dans le cadre des objectifs culturels de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, cet évènement a mis en avant le rôle des musées dans le changement social, l’innovation et la participation des jeunes. Au programme : ateliers, débats, spectacles et activités interactives inscrit dans le cadre des objectifs culturels de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite.

Placée cette année sous le thème « L’avenir des musées dans des sociétés en mutation rapide », une rencontre exceptionnelle a eu lieu avec Son Altesse Royale la princesse Haifa bint Mansour bin Bandar Al Saoud, présidente du comité national saoudien du Conseil international des musées (ICOM).

Lors de cette discussion ouverte, la princesse a souligné l’importance de tenir compte de la situation spécifique des musées selon leur localisation et leur degré de développement. Si certains établissements font preuve d’un réel dynamisme, d'autres peinent à suivre : « Les efforts de modernisation et de rénovation de certains musées sont évidents. Cependant, d'autres musées doivent relever des défis pour rattraper leur retard. »

Elle a insisté sur l’importance de réviser le cadre législatif et d’encourager l’investissement privé afin d'accompagner la croissance du secteur : « Notre système concernant les musées est en cours de révision et il faut une législation qui encourage les investissements. Il faut encourager la création de musées dans des bâtiments de petite taille permet de faciliter le financement. »

Concernant les critiques souvent adressées aux musées considérés comme « traditionnels », elle a nuancé : « Il y a des musées traditionnels qui changent et qui restent populaires, ce qui prouve qu'ils servent encore le public. Parfois, les musées traditionnels ne parviennent pas à attirer le public, parfois même plus que les musées innovants. »

Elle a également évoqué les transformations profondes en cours dans le Royaume, soutenues par une structure gouvernementale dédiée au secteur muséal : « Nous sommes au milieu d'une transformation radicale avec un organisme entièrement dédié aux musées qui soutient les changements positifs et offre des opportunités de progrès. »

À la tête du comité saoudien de l’ICOM depuis plusieurs années, la princesse a rappelé que l’Arabie saoudite participe activement aux débats et décisions à l’échelle internationale : « Cette année, nous avons participé à la révision d'un code de déontologie établi les années précédentes pour reconnaître un musée. Nous sommes en train de traduire certaines références muséales en arabe. »

Enfin, la question des ressources humaines a occupé une place centrale dans ses propos. Elle a identifié plusieurs freins, notamment le manque de formation spécialisée et la barrière de la langue : « Le premier défi est le facteur linguistique. Franchement, nous devons prendre conscience de ces problèmes, mais aussi de l'importance de la langue anglaise. »

« Nous avons absolument besoin d'écoles spécialisées, de partenariats avec les universités, d'opportunités de formation dans notre domaine et de spécialisations telles que la gestion des musées et la sécurisation des expositions. »

Elle s’est néanmoins montrée optimiste, en saluant les partenariats en cours avec plusieurs universités saoudiennes, notamment dans l’Est du pays, ainsi que la mise en place de nouveaux diplômes professionnels : « Il s'agit d'un diplôme, sur le point de devenir un master. Les musées ne sont pas de simples entrepôts, mais ils ont été conçus pour être des lieux de restauration et de réhabilitation. Aujourd'hui, ils sont devenus des centres vitaux proposant des programmes pour tous les segments de la société. »

Dans un contexte de profonde transformation culturelle et sociale, la réflexion menée autour du rôle des musées dans la société saoudienne illustre une ambition claire : faire des musées des espaces vivants, ouverts, et porteurs d’avenir. 

Rattaché au ministère de la Culture. la Commission des musées saoudienne est un organisme public, sa mission est de développer, moderniser et superviser les musées du Royaume, qu'ils soient publics ou privés.

Elle soutient la création de nouveaux musées, la promotion du patrimoine, l’innovation muséale, notamment numérique, et l’éducation culturelle.


L’Arabie saoudite célèbre le patrimoine islamique au Maroc

Le pavillon présente des manuscrits rares et des ouvrages islamiques marquant les étapes clés du droit islamique et de la linguistique. (SPA)
Le pavillon présente des manuscrits rares et des ouvrages islamiques marquant les étapes clés du droit islamique et de la linguistique. (SPA)
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  • Il s'agissait de la deuxième exposition Jusoor du ministère à Marrakech et de la septième à l'échelle mondiale
  • Organisée en coopération avec le ministère marocain des Habous et des Affaires islamiques, l'exposition a débuté le 10 mai et se poursuivra jusqu'au 19 mai

RIYAD : Le ministère des Affaires islamiques a présenté un trésor de manuscrits et de publications islamiques rares au pavillon de la bibliothèque de La Mecque au Maroc, reflétant la profondeur culturelle, historique et scientifique de l'Arabie saoudite.

Il s'agissait de la deuxième exposition Jusoor du ministère à Marrakech et de la septième à l'échelle mondiale, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Organisée en coopération avec le ministère marocain des Habous et des Affaires islamiques, l'exposition a débuté le 10 mai et se poursuivra jusqu'au 19 mai.

Le pavillon présente des manuscrits rares et des ouvrages islamiques marquant des étapes importantes dans le domaine du droit islamique et de la linguistique.

On y trouve notamment une copie du Saint Coran datant de 1839 et un livre sur les principes de la jurisprudence datant de 1326, a rapporté l'agence SPA.

Les visiteurs ont exprimé leur admiration pour les manuscrits et les efforts éminents déployés par l'Arabie saoudite pour préserver ce patrimoine intellectuel.

Ils ont salué l'engagement du ministère à documenter et à préserver ces trésors, à les rendre accessibles aux générations modernes tout en préservant leur authenticité et en soulignant leur valeur scientifique et historique.

Par ailleurs, le pavillon technologique du Royaume a attiré des visiteurs intéressés par la technologie et la Dawah. Il présente l'utilisation par le ministère des outils modernes au service de l'islam et de la promotion de la Dawah avec une approche modérée et équilibrée.

Le pavillon met en avant les principales plateformes et applications numériques, notamment les technologies basées sur l'intelligence artificielle, la réalité interactive et les solutions intelligentes qui élargissent l'accès mondial aux contenus du Coran et de la Dawah adaptés aux diverses communautés.

Le complexe d'impression du Coran glorieux du roi Fahd à Médine participe également à l'événement, mettant en avant les efforts déployés par le Royaume pour la diffusion du message coranique.

Son pavillon propose une présentation complète des publications du complexe, disponibles en plusieurs formats et éditions, a précisé l’agence.

Il présente également des traductions approuvées des significations du Coran dans plus de 78 langues, ainsi que des explications sur le processus de révision rigoureux et les technologies d'impression avancées qui distinguent le complexe.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com