L'OMS lance la chasse aux nouveaux agents pathogènes

Ce type de structure «a une importance non seulement sur le plan technique mais aussi au niveau géopolitique», a déclaré l'experte américaine Maria Van Kerkhove, directrice de l'équipe technique Covid-19 à l'OMS. (Photo, AFP)
Ce type de structure «a une importance non seulement sur le plan technique mais aussi au niveau géopolitique», a déclaré l'experte américaine Maria Van Kerkhove, directrice de l'équipe technique Covid-19 à l'OMS. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 21 août 2021

L'OMS lance la chasse aux nouveaux agents pathogènes

  • Dans un communiqué, l'organisation souligne qu'«un nombre croissant d'agents pathogène à haut risque sont apparus et réapparu ces dernières années»
  • Il n'est pas seulement nécessaire de les «détecter rapidement et d'atténuer leur impact, il faut aussi des processus pour établir des études sur l'émergence de ces agents pathogènes»

GENEVE : L'Organisation mondiale de la santé a lancé vendredi un appel à candidature d'experts pour conseiller l'organisation en cas d'émergence de nouveaux agents pathogènes susceptibles de déclencher des pandémies, mais aussi sur la suite des études à mener sur l'origine du Covid.

A la mi-juillet, le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé l'établissement d'un Groupe consultatif scientifique international permanent de l'OMS sur les origines des nouveaux agents pathogènes, baptisé SAGO.

Ce groupe sera composé d'un maximum de 25 membres, a indiqué l'OMS vendredi, dans son appel à candidature.

Ce type de structure "a une importance non seulement sur le plan technique mais aussi au niveau géopolitique", a déclaré l'experte américaine Maria Van Kerkhove, directrice de l'équipe technique Covid-19 à l'OMS.

"Nous voulons nous assurer que les différents groupes géographiques seront bien représentés et qu'il y a un bon équilibre entre les genres", a-t-elle dit.

Dans un communiqué, l'organisation souligne qu'"un nombre croissant d'agents pathogène à haut risque sont apparus et réapparu ces dernières années, par exemple le SARS-CoV, le MERS-CoV, Lassa, Marbourg, Ebola, Nipah, la grippe aviaire, le dernier en date étant le SARS-CoV-2". 

Il n'est pas seulement nécessaire de les "détecter rapidement et d'atténuer leur impact, il faut aussi des processus solides et systématiques pour établir des études sur l'émergence de ces agents pathogènes et sur les modes de transmission aux humains depuis leurs réservoirs naturels", explique l'OMS.

Origine du Covid

"Je tiens à souligner que SAGO ne concerne pas seulement la prochaine phase des études sur les origines du SARS-CoV-2; il s'agit d'une initiative à long terme visant à soutenir les études sur les origines de tous les futurs agents pathogènes émergents", a souligné le Dr Tedros jeudi, devant les Etats membres de l'OMS.

Mme Van Kerkhove a aussi insisté sur le fait que ce n'était pas le nouveau groupe d'experts qui allait lancer d'éventuelles nouvelles missions en Chine.

Les experts devront toutefois publier "une évaluation indépendante concernant l'état d'avancement des études et des résultats scientifiques et techniques dans le monde concernant le SARS-CoV-2", le virus responsable du Covid-19, a-t-elle dit.

Ils devront aussi conseiller l'OMS sur la prochaine étape de l'étude sur les origines du Covid, une question qui fait l'objet d'une querelle entre les Etats-Unis et la Chine. 

Des experts internationaux envoyés par l'OMS se sont rendus en janvier à Wuhan, où les premiers cas ont été signalés fin 2019, pour une étude de première phase. Dans leur rapport, rédigé avec des spécialistes chinois, ils ont estimé que le passage du coronavirus de la chauve-souris à l'homme via un animal intermédiaire était le scénario le plus probable et jugé "extrêmement improbable" que le virus provienne d'un laboratoire.

Défendue par Washington dans un contexte de rivalité politique avec Pékin, cette hypothèse d'une fuite de laboratoire a été relancée ces derniers mois par l'OMS, qui réclame notamment à la Chine de publier "toutes les données sur le virus" et un contrôle des laboratoires chinois. Mais Pékin a rejeté pour l'instant une nouvelle étude en Chine.

"Il y a d'autres études qui doivent être poursuivies non seulement en Chine mais aussi dans d'autres pays", a estimé Mme Van Kerkhove, en soulignant que quelques pays avaient signalé la possible présence du virus dès 2019 dans des eaux usés ou des restes d'échantillons cliniques.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.