Les talibans multiplient les actes d'assassinats par vengeance, avertit l'ONU

Selon un document confidentiel des consultants en évaluation des menaces de l'ONU, des combattants talibans contrôlaient également les personnes se rendant à l'aéroport de Kaboul.​​​​​​​ (Photo, AP)
Selon un document confidentiel des consultants en évaluation des menaces de l'ONU, des combattants talibans contrôlaient également les personnes se rendant à l'aéroport de Kaboul.​​​​​​​ (Photo, AP)
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Publié le Samedi 21 août 2021

Les talibans multiplient les actes d'assassinats par vengeance, avertit l'ONU

  • La plupart des Afghans sont incapables de quitter leur patrie et ceux qui pourraient être en danger «n'ont aucune issue claire», affirme l’UNHCR
  • Des combattants talibans ont torturé et tué des membres d'une minorité ethnique en Afghanistan après avoir récemment envahi leur village, a averti Amnesty

DJEDDAH : La plupart des Afghans sont incapables de quitter leur patrie et ceux qui pourraient être en danger «n'ont aucune issue claire», a déclaré vendredi l'agence des Nations Unies pour les réfugiés.

Shabia Mantoo, porte-parole du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés, a réitéré son appel aux pays voisins à garder leurs frontières ouvertes pour permettre aux personnes de demander l'asile à la lumière de ce qu'elle a appelé la «crise en évolution».

«La grande majorité des Afghans ne sont pas en mesure de quitter le pays par les voies régulières», a-t-elle signalé lors d'un point de presse à Genève. «À ce jour, ceux qui pourraient être en danger n’ont aucune issue claire».

Il n'y a eu que des «mouvements à petite échelle» d'Afghans entrant au Pakistan et en Iran, a révélé Mantoo.

Des combattants talibans ont torturé et tué des membres d'une minorité ethnique en Afghanistan après avoir récemment envahi leur village, a averti Amnesty International, alimentant les craintes qu'ils n'imposent à nouveau une règle brutale, alors même qu'ils exhortaient les imams à faire passer un message d'unité lors du premier rassemblement de prières du vendredi depuis la prise de la capitale.

Le groupe de défense des droits de l'homme a affirmé que ses enquêteurs se sont entretenus avec des témoins oculaires dans la province de Ghazni qui ont raconté comment les talibans ont tué neuf hommes Hazara dans le village de Mundarakht du 4 au 6 juillet. Amnesty a indiqué que six hommes ont été abattus sur-le-champ et trois ont été torturés à mort.

Un groupe de renseignement privé basé en Norvège qui fournit des informations à l'ONU a signalé avoir obtenu des preuves que les talibans ont rassemblé des Afghans sur une liste noire de personnes qui, selon eux, ont occupé des postes clés dans l'administration afghane précédente ou dans les forces dirigées par les États-Unis.

Dans un e-mail, le directeur exécutif du Centre norvégien RHIPTO pour les analyses mondiales a déclaré que l'organisation était au courant de plusieurs lettres de menace envoyées aux Afghans.

Le radiodiffuseur public allemand Deutsche Welle a révélé que les talibans avaient abattu un membre de la famille d'un de ses journalistes au moment où ils recherchaient le journaliste en question.

«Le meurtre d'un proche parent de l'un de nos rédacteurs en chef par les talibans hier est incroyablement tragique et témoigne du danger aigu dans lequel se trouvent tous nos employés et leurs familles en Afghanistan», a déclaré le directeur général de Deutsche Welle, Peter Limbourg.

Selon un document confidentiel des consultants en évaluation des menaces de l'ONU, des combattants talibans contrôlaient également les personnes se rendant à l'aéroport de Kaboul.

«Ils prennent pour cibles les familles de ceux qui refusent de se rendre, et poursuivent en justice et punissent leurs familles «conformément à la Charia», a expliqué Christian Nellemann, directeur exécutif du groupe.

Mohammad Naim, qui a affirmé avoir été interprète pour les forces américaines, est dans la foule de l'aéroport depuis quatre jours pour tenter de s'échapper. Il a reconnu avoir mis ses enfants sur le toit d'une voiture le premier jour pour les sauver d'être écrasés par la masse de personnes. Il a vu d'autres enfants tués car ils n'ont pas pu être éloignés du chemin de la foule.

Le président Joe Biden a cherché à rassurer les américains sur l'évacuation dramatique d'Afghanistan, promettant qu'aucun Américain ne serait abandonné dans l'un des ponts aériens «les plus difficiles» de l'histoire. Biden a de plus averti que les tentatives effrénées pour expulser les Américains, les autres étrangers et les alliés afghans de Kaboul occupée par les talibans étaient dangereux.

Les Émirats arabes unis ont accepté d'accueillir 5 000 citoyens afghans s’ils sont évacués de leur pays vers des pays tiers, a déclaré l'ambassade des Émirats arabes unis aux États-Unis.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com                                                         


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.