Au Nigeria, un nouveau souverain couronné dans un royaume séculaire

Le roi, connu sous le nom de Olu de Warri, est l'un des monarques traditionnels les plus importants au Nigeria. Il règne sur un royaume remontant au 15e siècle. (Photo, AFP)
Le roi, connu sous le nom de Olu de Warri, est l'un des monarques traditionnels les plus importants au Nigeria. Il règne sur un royaume remontant au 15e siècle. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 22 août 2021

Au Nigeria, un nouveau souverain couronné dans un royaume séculaire

  • Au Nigeria, les rois et émirs ne disposent d'aucun pouvoir politique mais ils jouissent d'une influence considérable en tant que gardiens de l'héritage spirituel et culturel
  • Le nouveau roi, Omo Oba Utienyinoritsetsola Emiko, 37 ans, est monté sur le trône pour devenir le 21e Olu de Warri

ODE-ITSEKIRI: Des milliers de personnes en tenue traditionnelle rouge et blanche se sont retrouvés samedi dans la communauté ethnique d'Ode-Itsekiri, dans la région pétrolière nigériane de Warri (sud), pour assister au couronnement de leur nouveau roi, 21e du nom.

Le roi, connu sous le nom de Olu de Warri, est l'un des monarques traditionnels les plus importants au Nigeria. Il règne sur un royaume remontant au 15e siècle, doté d'un port de commerce autrefois utilisé par les marchands d'esclaves portugais et hollandais.

Au Nigeria, les rois et émirs ne disposent d'aucun pouvoir politique mais ils jouissent d'une influence considérable en tant que gardiens de l'héritage spirituel et culturel du pays le plus peuplé d'Afrique où vivent plus de 300 ethnies.

Le nouveau roi, Omo Oba Utienyinoritsetsola Emiko, 37 ans, est monté sur le trône pour devenir le 21e Olu de Warri lors de la cérémonie à Ode-Itsekiri, berceau ancestral de son peuple situé dans la région du delta du Niger.

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(Photo, AFP)

Le prince, qui a fait ses études aux États-Unis, a été couronné par des chefs traditionnels, en présence de ministres, gouverneurs, sénateurs, chefs religieux et diplomates.

Le nouveau roi, désormais officiellement connu comme étant Ogiame Atuwatshe III du royaume de Warri, a demandé à la communauté d'Itsekiri de le soutenir, tandis que les invités étaient divertis par de la musique, des danses, des acrobaties et une régate.

À Warri et dans les environs, les rues étaient décorées de bannières festives tandis que les bureaux et marchés étaient pavoisés de blanc et rouge, symbole des Itsekiri.

"Nous croyons fermement que le règne du roi Emiko conduira à la paix, au progrès et au développement dans le royaume de Warri", a déclaré un fonctionnaire à la retraite, Felix Agbeyegbe, arborant un chapeau noir et une tenue rouge et blanche.

Cet homme de 77 ans, qui a connu le couronnement de trois Olu de Warri, a décrit le nouveau souverain comme "un enfant du destin qui devrait être soutenu pour réussir".

Emiko a accédé au trône après la mort de l'ancien roi, son oncle, mais son ascension n'a pas été sans controverse. Certains chefs traditionnels ont exprimé leur désaccord car sa mère n'est pas Itsekiri.

Nous croyons fermement que le règne du roi Emiko conduira à la paix, au progrès et au développement dans le royaume de Warri

Des rumeurs d'annulation de son couronnement ont aussi circulé après des informations de médias locaux selon lesquelles la couronne traditionnelle, symbole de l'autorité, avait disparu.

Deux fils du roi défunt ont été interrogés par la police. Mais "le chapitre a été clos car la couronne a été retrouvée", a indiqué une source au sein du palais. 

Dans un message, le président du Nigeria, Muhammadu Buhari, a exhorté le nouveau roi à oublier la controverse et à travailler pour son peuple.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.