Pour Denis Brogniart, «Koh-Lanta» reste l'aventure télé «la plus extrême»

Le journaliste sportif français Denis Brogniart pose lors d'un photocall pour la nouvelle saison de programmation de la chaîne de télévision française TF1 le 9 septembre 2019, à Paris. (Photo, AFP)
Le journaliste sportif français Denis Brogniart pose lors d'un photocall pour la nouvelle saison de programmation de la chaîne de télévision française TF1 le 9 septembre 2019, à Paris. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 22 août 2021

Pour Denis Brogniart, «Koh-Lanta» reste l'aventure télé «la plus extrême»

  • « 20 ans dans un milieu aussi périssable et éphémère, c'est un âge canonique », plaisante l'animateur vedette de TF1
  • Pour célébrer les 20 ans du jeu, dont la précédente édition, diffusée au printemps, a séduit encore plus de 5,5 millions de téléspectateurs en moyenne, TF1 a rassemblé en Polynésie une vingtaine d'anciens aventuriers et aventurières emblématiques

PARIS : Action, émotion, dépaysement et dépassement de soi: pour son présentateur Denis Brogniart, le jeu d'aventure "Koh-Lanta" qui fête à partir de mardi ses 20 ans sur TF1, n'en pas fini de faire rêver les téléspectateurs.

"20 ans dans un milieu aussi périssable et éphémère, c'est un âge canonique!", plaisante l'animateur vedette de TF1, dans un entretien à l'AFP. Mais le jeu, bien que désormais une "vieille dame de la télévision", a su "se renouveler et garder énormément d'énergie, ce qui fait que cette émission reste extrêmement moderne et donc appréciée des téléspectateurs", avance-t-il.

Pour célébrer les 20 ans du jeu, dont la précédente édition, diffusée au printemps, a séduit encore plus de 5,5 millions de téléspectateurs en moyenne (récoltant plus de 25% de part d'audience), TF1 a rassemblé en Polynésie une vingtaine d'anciens aventuriers et aventurières emblématiques, dont les vétérans Freddy et Teheiura (4 participations).

Pour Denis Brogniart, l'une des clés de ce succès d'audience qui dure, c'est "un phénomène d'identification très fort entre les téléspectateurs, quels que soit leur âge ou leur milieu socio-professionnel, et les candidats", poussés dans leurs limites physiques et mentales.

Aujourd'hui un pilier du divertissement sur la Une, où il anime aussi "Ninja Warrior" ou "District Z", le quinquagénaire natif de Dijon avait pourtant démarré assez modestement sur la Une en 1999, comme journaliste de sport (un terme qu'il préfère à celui de "journaliste sportif").

"Je rêvais plus d'être Thierry Roland et de commenter le foot sur une grande chaîne de télévision que d'animer des divertissements, mais ce tournant dans ma carrière il y a une vingtaine d'années, c'est quelque chose qui a transformé ma vie", raconte-t-il.

« Idéal de vie »

C'est le patron des sports de TF1, à l'époque, Xavier Couture, également directeur des programmes, qui lui avait proposé de travailler sur la première édition de Koh-Lanta, lancée en août 2001 (et adaptée du show suédois "Survivor"), puis de succéder au présentateur initial Hubert Auriol, dès l'année suivante.

Un défi pas très éloigné, assure l'intéressé, de sa passion pour les compétitions sportives et de son métier de journaliste qu'il continue d'exercer lors de grands événements.

"Même si Koh-Lanta, ce n'est pas du sport comme on l'entend habituellement, c'est du dépassement de soi, de la compétition, de l'évasion et du voyage, ce qui correspond à mon idéal de vie : j'aime ces quatre éléments, et quand on m'a proposé cette émission, je pensais déjà qu'elle m'irait comme un gant, et je n'ai pas changé d'avis depuis deux décennies", explique-t-il.

Une aventure que ce grand féru de multiples disciplines (course à pied, vélo, nage...), dit vivre "avec une grande délectation et une envie de poursuivre", même s'il ignore jusqu'à quand.

"J'ai envie de faire plein d'autres choses et tout ce que je sais, c'est je n'irai pas au-delà de l'âge légal de la retraite dans mon métier, quel qu'il soit", précise-t-il. Mais après deux décennies, "je n'éprouve aucune lassitude de continuer à présenter Koh-Lanta", ajoute aussitôt l'animateur, qui participe en outre à la production du jeu.

Et sa propre fascination pour l'émission reste en tout cas intacte, comme chez les cohortes de téléspectateurs qui rêvent de pouvoir y participer (la production reçoit plus de 25.000 candidatures à chaque nouvelle édition).

"Koh-Lanta est incontestablement, dans toute l'histoire de la télévision et toutes chaînes confondues, l'émission qui propose l'aventure la plus extrême à des candidats volontaires et anonymes : le projet de pouvoir survivre par ses propres moyens en étant confronté à des gens qu'on ne connait pas au début, avec la peur de pouvoir être éliminé tous les 3 jours et en disputant des épreuves compliquées, rien n'est proposé d'aussi difficile ni aussi gratifiant", résume-t-il.

 


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.