Aujourd’hui plus que jamais, les gens ont besoin de l’évasion qu’offre le cinéma

Mohamed Al-Hashemi, responsable de Majid Al-Futtaim Ventures en Arabie saoudite.
Mohamed Al-Hashemi, responsable de Majid Al-Futtaim Ventures en Arabie saoudite.
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Publié le Mardi 08 septembre 2020

Aujourd’hui plus que jamais, les gens ont besoin de l’évasion qu’offre le cinéma

  • Les VOX Cinemas de Majid Al-Futtaim ont annoncé qu’ils investiraient 533 millions de dollars pour ouvrir 600 salles de cinéma au cours des cinq prochaines années
  • « Ces ouvertures sont la marque de notre engagement à rendre nos offres cinématographiques innovantes et inégalées accessibles à tous »

DUBAÏ: À la fin de 2017, dans le cadre d'une vague de réformes, l'Arabie saoudite a levé son interdiction, en vigueur depuis trente-cinq ans, sur les cinémas Le gouvernement a déclaré qu'il prévoyait d'ouvrir plus de 300 cinémas d'ici à 2030, créant ainsi une industrie qui contribuerait à plus de 90 milliards de riyals saoudiens (soit 24 milliards de dollars) à l'économie. En même temps, les VOX Cinemas de Majid Al-Futtaim ont annoncé qu’ils investiraient 533 millions de dollars pour ouvrir 600 salles de cinéma au cours des cinq prochaines années.

Nous avons rencontré Mohamed Al-Hashemi, responsable national de Majid Al-Futtaim Ventures en Arabie saoudite, pour en savoir plus sur l'engagement et les progrès de VOX Cinemas dans le Royaume.

Majid Al-Futtaim a l'intention d'investir jusqu'à 20 milliards de riyals saoudiens au cours des dix prochaines années dans le développement des secteurs économiques saoudiens du commerce de détail et du divertissement. Pouvez-vous nous en dire plus sur les 2 milliards de riyals saoudiens attribués à la construction de la marque VOX Cinemas dans le Royaume ?  

Chez Majid Al-Futtaim Leisure, Entertainment and Cinemas, nous sommes déterminés à apporter notre expérience de divertissement de classe mondiale à l'Arabie saoudite, et nous sommes sur la bonne voie pour réaliser nos projets ambitieux de construction de 600 écrans de cinéma à travers le Royaume dans le cadre d'un investissement de 2 milliards de riyals saoudiens. Nous avons dépassé 100 écrans en Arabie saoudite avec l'ouverture du VOX Cinemas Sahara Mall, à Riyad, en juin dernier.

Avec l'ouverture de Tabuk Park, nous possédons désormais 112 écrans, dans dix salles de cinéma réparties dans quatre villes. VOX Cinemas est ainsi le plus grand exploitant en nombre d'écrans, d'entrées et de parts de marché, et le plus grand distributeur indépendant du Royaume. L'Arabie saoudite a un secteur du divertissement en plein essor, et nous sommes impatients de tirer parti des opportunités de croissance que Vision 2030 présente pour notre portefeuille de marques.

Quels seront vos prochains sites en Arabie saoudite ?

Après Tabuk, nous étendrons notre présence dans de nouvelles villes avec l'ouverture de sites de loisirs, de divertissement et de cinéma à Hail, en fin d'année, et à Jubail, au début de 2021. Ces ouvertures sont la marque de notre engagement à rendre nos offres cinématographiques innovantes et inégalées accessibles à tous, même dans les cinémas à éloignés, à soutenir la création d'emplois et à réaliser nos ambitieux plans d'expansion à travers le Royaume.

Nous ouvrirons également un nouveau multiplexe à Djeddah à la fin de 2020, notre deuxième cinéma à Djeddah après le Red Sea Mall. Nous nous engageons à offrir à nos clients dans toute l'Arabie saoudite une expérience unique et qui leur est dédiée, complétées par nos concepts de loisirs et de divertissement de classe mondiale tels que Yalla! Bowling et Magic Planet.

Quel a été l'impact de la Covid-19 et comment l'avez-vous géré ?

Nous demeurons fondamentalement confiants dans l'avenir et la résilience de l'industrie du cinéma et de nos expériences de divertissement en raison de la nature profondément sociale des êtres humains. Depuis notre réouverture, le nombre de spectateurs n’a cessé d’augmenter, de semaine en semaine. Aujourd'hui plus que jamais, les gens ont besoin de divertissement et de l'évasion qu'offre le cinéma. Nos clients sont désireux de renouer avec leur famille et leurs amis dans un environnement sûr, hors de chez eux, et nous sommes convaincus que les réservations continueront à augmenter, en particulier avec les programmes à venir.

Nous avons passé du temps à planifier et à préparer la réouverture. Nous avons mis en place un plan de désinfection complet et de distanciation physique pour assurer à tous une expérience sûre et confortable. Nous avons aussi questionné les clients pour identifier les principales mesures de sécurité qui leur permettraient de se sentir à l'aise et de revenir. Nous avons réinventé de manière proactive l'expérience client dans tous nos programmes de divertissement, y compris VOX Cinemas.

Nous avons aussi mis en œuvre un programme de redéploiement du personnel conçu pour offrir aux employés du secteur des loisirs, du divertissement et du cinéma qui avaient été touchés par les fermetures temporaires, la possibilité de se réorienter au sein de l'écosystème de Majid Al-Futtaim. Le personnel a été requalifié et affecté temporairement à de nouveaux postes au sein du groupe Carrefour, afin de s’assurer de continuer à apprendre et à explorer de nouvelles expériences pendant les fermetures. Le redéploiement du personnel a permis à Carrefour de répondre à la demande croissante, dans les magasins comme en ligne, et de s'assurer que les clients continuent à bénéficier d'un excellent service client et d’un accès aux articles essentiels.

Comment l'augmentation des services de streaming a-t-elle affecté votre activité ?

Chez VOX Cinemas, nous croyons fermement que les films sont destinés à être vus sur grand écran et nous nous engageons à offrir une expérience immersive et inégalée qui ne peut pas être reproduite à la maison. Des études internationales ont révélé que le streaming encourage en fait les gens à aller au cinéma plus souvent. C’est une activité capitale dans la vie sociale et, plus que jamais, les clients veulent vivre  cette expérience collective et exaltante: regarder un film dans un auditorium de cinéma. Ils viennent également à VOX Cinemas parce qu'ils savent que ce sont des cinémas à la pointe de la technologie, présentant des concepts innovants en matière de restauration (aliments et boissons).

Notre engagement  cinématographique est total, ainsi que notre engagement à garantir sa continuité. Nous sommes confiants quant à l'avenir et à la résilience de l'industrie. Nous annoncerons bientôt notre liste de sorties avec d’énormes succès tels que Tenet, qui devrait relancer le box-office régional.

Ce texte est la traduction d'un article paru sur ArabNews.com


IA: Google investit 5 milliards de livres au Royaume-Uni avant la visite de Trump

Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays. (AFP)
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  • Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat
  • Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres

LONDRES: Le géant américain Google a annoncé mardi un investissement de 5 milliards de livres (5,78 milliards d'euros) sur deux ans au Royaume-Uni, notamment dans un centre de données et l'intelligence artificielle (IA), en amont de la visite d'Etat de Donald Trump dans le pays.

Cette somme financera "les dépenses d'investissement, de recherche et développement" de l'entreprise dans le pays, ce qui englobe Google DeepMind (le laboratoire d'IA du géant californien), a indiqué le groupe dans un communiqué.

Google ouvre mardi un centre de données à Waltham Cross, au nord de Londres, dans lequel il avait déjà annoncé l'an dernier injecter un milliard de dollars (850 millions d'euros). La somme annoncée mardi viendra aussi compléter ce financement, a précisé un porte-parole de l'entreprise à l'AFP.

Le Royaume-Uni s'apprête à accueillir Donald Trump pour une deuxième visite d'Etat mercredi et jeudi, après une première visite en 2019 lors de son premier mandat.

Le président américain sera accompagné par plusieurs grands patrons, notamment de la tech. Des annonces d'investissements sont attendues ainsi que la signature d'un accord technologique avec Londres.

Selon un responsable américain, qui s'exprimait auprès de journalistes, dont l'AFP, en amont de la visite, les annonces se porteront à "plus de dix milliards, peut-être des dizaines de milliards" de dollars.

Le gouvernement britannique avait déjà dévoilé dimanche plus d'un milliard de livres d'investissements de banques américaines dans le pays, là aussi en amont de la visite d'Etat du président Trump.

Et l'exécutif britannique a annoncé lundi que Londres et Washington allaient signer un accord pour accélérer les délais d'autorisation et de validation des projets nucléaires entre les deux pays.

Depuis le début de la guerre en Ukraine, Londres redouble d'efforts pour se dégager des hydrocarbures et a fait du nucléaire l'une de ses priorités.

Le partenariat avec Washington, baptisé "Atlantic Partnership for Advanced Nuclear Energy", doit lui aussi être formellement signé lors de la visite d'État de Donald Trump.

 


La note française menacée de passer en catégorie inférieure dès vendredi

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne. (AFP)
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  • La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne
  • Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie

PARIS: Fitch sera-t-elle vendredi la première agence de notation à faire passer la note souveraine française en catégorie inférieure? Les économistes, qui le pensaient il y a quelques jours, discernent des raisons d'en douter, mais ce ne pourrait être que partie remise.

Fitch ouvre le bal des revues d'automne des agences de notation. Toutes, au vu de l'état des finances publiques françaises et de la crise politique persistante depuis la dissolution, classent la France AA- ou équivalent (qualité de dette "haute ou bonne"), avec, pour certaines comme Fitch, une "perspective négative".

Ce qui préfigure une dégradation: en ce cas, la France basculerait en catégorie A (qualité "moyenne supérieure"), et devrait verser à ceux qui investissent dans sa dette une prime de risque supérieure, accroissant d'autant les remboursements de cette dette.

Pour Eric Dor, directeur des études économiques à l'IESEG School of Management, une dégradation serait "logique". D'abord parce que la situation politique n'aide pas à mettre en œuvre "un plan crédible d'assainissement budgétaire", comme Fitch l'exigeait en mars.

Mais aussi pour effacer "une incohérence" : 17 pays européens sont moins bien notés que la France alors qu'ils ont - à très peu d'exceptions près - des ratios de finances publiques meilleurs que les 5,8% du PIB de déficit public et 113% du PIB de dette publique enregistrés en France en 2024.

Coup d'envoi 

Depuis mardi, la nomination rapide à Matignon de Sébastien Lecornu pour succéder à François Bayrou, tombé la veille lors du vote de confiance, ravive l'espoir d'un budget 2026 présenté en temps et heure.

Lucile Bembaron, économiste chez Asterès, juge ainsi "plausible" que Fitch "attende davantage de visibilité politique" pour agir.

D'autant, remarque Hadrien Camatte, économiste France chez Natixis, que les finances publiques n'ont pas enregistré cette année de nouveau dérapage inattendu, et que "la croissance résiste".

L'Insee a même annoncé jeudi qu'en dépit du "manque de confiance" généralisé, celle-ci pourrait dépasser la prévision du gouvernement sortant - 0,7% - pour atteindre 0,8% cette année.

Anthony Morlet-Lavidalie, responsable France à l'institut Rexecode, observe aussi que Fitch, la plus petite des trois principales agences internationales de notation, "donne rarement le coup d'envoi" des dégradations.

Mais il estime "très probable" que la principale agence, S&P Global, abaissera le pouce lors de sa propre revue, le 28 novembre.

Selon ses calculs, la France ne sera en effet pas en mesure de réduire à moins de 5% son déficit public l'an prochain, contre les 4,6% qu'espérait François Bayrou.

Les économistes affirment cependant qu'une dégradation ne troublerait pas les marchés, "qui l'ont déjà intégrée", relève Maxime Darmet, économiste senior chez Allianz Trade.

Syndrome 

La dette française s'y négocie déjà à un taux bien plus coûteux que la dette allemande, dépassant même l'espace d'une journée, mardi, le taux de la dette italienne.

Les marchés donnent déjà à la France une "notation implicite" bien plus basse que sa note actuelle de AA-, estime M. Morlet-Lavidalie.

Il craint des taux qui resteraient "durablement très élevés", provoquant "un étranglement progressif", avec des intérêts à rembourser captant "une part significative de la dépense publique, alors qu'on a des besoins considérables sur d'autres postes".

L'économiste décrit une France en proie au "syndrome du mauvais élève".

"Lorsqu'on avait 20/20", explique-t-il - la France était jusqu'à 2012 notée AAA, note maximale qu'a toujours l'Allemagne - "on faisait tout pour s'y maintenir. Maintenant on dit que 17/20 (AA-) ça reste une très bonne note. Bientôt ce sera +tant qu'on est au-dessus de la moyenne, c'est pas si mal+. Quand on est la France, en zone euro, on devrait quand même être un peu plus ambitieux que cela!", dit-il à l'AFP.

Pour autant, même abaissée à A+, "la dette française resterait de très bonne qualité", relativise M. Camatte, préférant souligner "la forte épargne des ménages et une position des entreprises qui reste très saine".


La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, alerte le Secours populaire

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier. (AFP)
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  • "La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire
  • "La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg

PARIS: La précarité s'ancre dans le quotidien des Français, touchant tous les aspects de la vie des plus fragiles, alerte jeudi le Secours Populaire, qui publie un baromètre témoignant de cette situation jugée préoccupante.

"La précarité est toujours plus ancrée en France, elle interfère dans tous les aspects de la vie, que ce soit la santé, les loisirs, la vie familiale", estime auprès de l'AFP Henriette Steinberg, secrétaire générale du Secours populaire.

L'association publie un baromètre qui indique qu'un tiers des Français (31%) rencontrent des difficultés financières pour se procurer une alimentation saine permettant de faire trois repas par jour. De même 39% ont du mal à payer leurs dépenses d'électricité et 49% à partir en vacances au moins une fois par an, selon ce sondage réalisé par l'Institut Ipsos, auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la population nationale âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

"La situation en France s'est détériorée" depuis une quinzaine d'années et dernièrement "on observe une stabilisation", précise Henriette Steinberg.

Revenus insuffisants, dépense imprévue, endettement excessif: au final, un Français sur cinq s'estime précaire pour différentes raisons, soit 20% de la population, contre 24% l'an dernier.

Malgré un "léger mieux" constaté sur certains indicateurs lié au "ralentissement de l'inflation", ce baromètre révèle "une situation sociale toujours très préoccupante", selon le Secours populaire.

En début de semaine, la déléguée interministérielle à la prévention et la lutte contre la pauvreté, Anne Rubinstein, a évoqué des "difficultés" rencontrées par l'Etat pour résorber un taux de pauvreté qui a atteint un niveau record en 2023 en France métropolitaine.

Face à cette situation, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) a appelé mardi à une "mobilisation collective" pour "débloquer la lutte contre la précarité".

Au niveau européen, 28% de la population déclare se trouver en situation précaire, également selon ce baromètre du Secours Populaire, qui s'appuie aussi sur des échantillons de 1.000 personnes représentatifs de neuf autres pays (Allemagne, Grèce, Italie, Pologne, Royaume-Uni, Moldavie, Portugal, Roumanie, Serbie).

La part des personnes se considérant comme précaires demeure à un niveau "très alarmant" en Grèce (46%) et en Moldavie (45%), pointe le baromètre.

En 2024, le Secours populaire a soutenu 3,7 millions de personnes en France. L'association fournit notamment de l'aide alimentaire et organise des activités pour différents publics pour rompre l'isolement.