Jeux paralympiques 2020: la Covid, l'ombre au tableau des médailles

A défaut de la sentir dans la mégalopole qui s'apprête à entrer dans sa huitième semaine d'état d'urgence, la fièvre est palpable chez les sportifs. (AFP)
A défaut de la sentir dans la mégalopole qui s'apprête à entrer dans sa huitième semaine d'état d'urgence, la fièvre est palpable chez les sportifs. (AFP)
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Publié le Mardi 24 août 2021

Jeux paralympiques 2020: la Covid, l'ombre au tableau des médailles

  • Cette dégradation a eu raison des gradins, décrétés vides dans le sillage des JO frappés de huis clos pour 98% des épreuves
  • «C'est sûr qu'on préférerait qu'il y ait du public mais, nous, on reste concentré sur notre objectif. On a passé cinq ans cette fois à s'entraîner pour atteindre le graal»

TOKYO: Le tableau des médailles fera-t-il oublier celui des contaminations? Les Jeux paralympiques s'ouvrent mardi à Tokyo en pleine cinquième vague de Covid-19 au Japon, comme en témoigneront les tribunes vides du stade national lors de la cérémonie d'ouverture (20h00 locales, 11h00 GMT).


Un peu plus de deux semaines après la fin des Jeux olympiques, l'archipel enregistre plus de 25 000 cas positifs quotidiens ces derniers jours, poussant les hôpitaux au point de rupture, selon les médecins locaux.


Cette dégradation a eu raison des gradins, décrétés vides dans le sillage des JO frappés de huis clos pour 98% des épreuves.


Pour les 4 400 sportifs en lice, il n'y aura pas de public donc, mais leur objectif est ailleurs: décrocher l'un des 539 titres (contre 339 durant les JO) décernés jusqu'au 5 septembre.


"C'est sûr qu'on préférerait qu'il y ait du public mais, nous, on reste concentré sur notre objectif. On a passé cinq ans cette fois à s'entraîner pour atteindre le graal", résume pour l'AFP la judokate et porte-drapeau française Sandrine Martinet.


Dans le stade national de Tokyo, encore marqué du triplé en or (100, 200 m, relais 4x100 m) de la sprinteuse jamaïcaine Elaine Thompson-Herah, elle ouvrira lors de la cérémonie d'ouverture la voie à la délégation française, l'une des 162 en lice, dont cinq nouvelles, mais pas l'Afghanistan en raison de la situation dans le pays.


Son drapeau sera tout de même porté dans le stade, ont annoncé les organisateurs, en soutien aux deux athlètes afghans privés des Jeux. Autres absents de la cérémonie: les sportifs de la délégation néo-zélandaise, qui fait l'impasse sur la procession d'ouverture pour limiter les risques de contamination.

«Plus impatient à cause du report»

Reste que le Covid-19 n'a pas tari l'enthousiasme grandissant d'édition en édition pour les Jeux paralympiques, puisque Tokyo, première ville à accueillir une deuxième fois l'événement (après 1964), sera proche du record de délégations de Londres (164).


A défaut de la sentir dans la mégalopole qui s'apprête à entrer dans sa huitième semaine d'état d'urgence, la fièvre est palpable chez les sportifs.


"Je suis plus impatient encore à cause du report (d'un an en raison de la pandémie)", clame l'archer américain Matt Stutzman, l'une des têtes d'affiche du documentaire "Rising Phoenix". "C'est incroyable, mon exaltation dépasse les limites."


"Je suis tellement heureuse d'être ici", renchérit à côté de lui l'escrimeuse italienne Beatrice Vio.


"Ça m'a tellement manqué, la vibration de la compétition", livre la porte-drapeau et porte-voix du para sport italien.


"Les athlètes sont d'autant plus ravis d'être là qu'ils ont connu des préparations pour certains très complexes avec la pandémie et peu de sorties à l’international", rappelle la présidente du comité paralympique français (CPSF) et sauteuse en longueur Marie-Amélie Le Fur.


"C'est la magie des Jeux qui opère: le fait de se retrouver entre adversaires, entre sportifs de différentes disciplines, tous ensemble. Et puis, on a été bercés par la quinzaine olympique qui nous a mis dans l'atmosphère."

«Changer le monde»

Faute de spectateurs, la joie et les enjeux de la compétition devront se transmettre uniquement par la diffusion télé et son audience de quatre milliards de téléspectateurs cumulés attendue par le Comité international paralympique (CIP).


"Je pense que la population nippone sera fière", veut croire le président du CIP Andrew Parsons dans une interview à l'AFP.  "Elle organise un événement qui va changer le monde" et verra "la même vague positive" que celle montée dans l'opinion avec les Jeux olympiques qui ont longtemps suscité l'opposition, voire l'hostilité, au Japon.


Représenté par une délégation d'un nombre inédit de 254 para athlètes, le pays hôte va-t-il capitaliser sur l'élan né aux JO, couronnés d'un record de 27 médailles d'or ? La Chine conservera-t-elle sa mainmise sur le sommet du tableau des médailles comme à chaque olympiade depuis 2004?


Autant de questions qui promettent de ramener au centre de l'attention - à partir de mercredi et le début des compétitions - le tableau des médailles, plutôt que celui des contaminations.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.