L’Arabie saoudite «renaît» dans le cadre de Vision 2030 avec des mégaprojets d’une valeur de 1 000 milliards de dollars

La ville de Riyad est sur le point de devenir le poumon commercial du Royaume avec, entre autres, plus de 100 000 nouveaux appartements d’ici à fin 2023. (Photo, Reuters)
La ville de Riyad est sur le point de devenir le poumon commercial du Royaume avec, entre autres, plus de 100 000 nouveaux appartements d’ici à fin 2023. (Photo, Reuters)
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Publié le Mercredi 25 août 2021

L’Arabie saoudite «renaît» dans le cadre de Vision 2030 avec des mégaprojets d’une valeur de 1 000 milliards de dollars

  • Selon Knight Frank, près de 300 milliards de dollars américains des dépenses totales seront consacrés à de nouvelles infrastructures
  • Le projet Neom coûtera à lui seul 500 milliards de dollars américains et offre une nouvelle vision des villes futures

RIYAD: Des projets immobiliers et d’infrastructures d’une valeur de 1 000 milliards de dollars américains (850 millions d’euros) environ ont été annoncés à travers l’Arabie saoudite depuis 2016, alors que l’économie du Royaume se transforme dans le cadre du projet Vision 2030, selon une analyse publiée par la société internationale de conseil en immobilier Knight Frank.

Faisal Durrani, directeur des recherches pour le Moyen-Orient chez Knight Frank, affirme que «l’Arabie saoudite est en train de renaître».

«Les ambitions portées par le projet Vision 2030 se concrétisent. Des projets – tous colossaux – d’une valeur de 1 000 milliards de dollars sont mis en place et cela ne représente que le tiers des dépenses totales prévues», estime M. Durrani.

«Le nombre et la valeur des mégaprojets partout en Arabie saoudite devraient transformer le paysage immobilier du pays, ainsi que le niveau et le style de vie et, par-dessus tout, montrer au monde la vision du Royaume d’un avenir ultramoderne», ajoute-t-il.

Selon Knight Frank, près de 300 milliards de dollars américains des dépenses totales seront consacrés à de nouvelles infrastructures, y compris de vastes réseaux ferroviaires pour le transport voyageurs et un nouvel aéroport d’une valeur de 147 milliards de dollars à Riyad. L’aéroport devrait par ailleurs servir de base à une nouvelle compagnie aérienne nationale.

«Les moyens d’amélioration des infrastructures au sein du pays sont considérables», soutient Faisal Durrani.

«Les objectifs ambitieux énoncés par le gouvernement pour attirer 100 millions de visiteurs en Arabie saoudite chaque année d’ici à 2030 nécessitent la mise en place de passerelles adéquates et de qualité. La première se profile déjà, y compris le nouveau terminal croisière au port islamique de Djeddah. Ces développements ne sont pas des projets vaniteux, mais auront une très grande incidence sur la croissance économique.»

L’industrie des croisières devrait créer 50 000 emplois à l’échelle nationale, selon le Fonds d’investissement public (PIF) et 1,5 million de croisiéristes sont attendus chaque année d’ici à 2028.

Knight Frank a mis en évidence huit nouvelles villes en projet, la plupart le long de la mer Rouge, où près de 575 milliards de dollars sont dépensés pour construire plus de 1,3 million de nouveaux appartements et 100 000 chambres d’hôtel.

Le projet Neom coûtera à lui seul 500 milliards de dollars américains et offre une nouvelle vision des villes futures. La nouvelle métropole utilisera une technologie de pointe pour que l’un des endroits les plus innovants et les plus durables du monde puisse voir le jour.

En attendant, la ville de Riyad est sur le point de devenir le poumon commercial du Royaume avec plus de 100 000 nouveaux appartements d’ici à fin 2023, des bureaux d’une superficie de 3 millions de mètres carrés et plus de 12 000 chambres d’hôtel – le tout réparti sur des mégaprojets d’une valeur de 63 milliards de dollars.

«Réaliser ces projets à une telle vitesse est tout simplement incroyable, mais présente également son lot de défis. Les réglementations qui régissent la vente et la location de toutes les classes d’actifs doivent être passées au crible si le Royaume veut offrir des possibilités d’investissement attrayantes à l’échelle mondiale», conclut M. Durrani.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


IA: Microsoft annonce 15,2 milliards de dollars d'investissements aux Emirats arabes unis

Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe. (AFP)
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  • Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis
  • Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42

ABOU DHABI: Microsoft a annoncé lundi des investissements de 15,2 milliards de dollars, essentiellement dans l'intelligence artificielle (IA), aux Emirats arabes unis d'ici à 2029, en affirmant avoir obtenu une licence pour importer des puces avancées dans le pays du Golfe.

Le géant technologique américain a investi 7,3 milliards de dollars dans le pays depuis 2023, dans le cadre d'une initiative soutenue par les gouvernements des Etats-Unis et des Emirats arabes unis, a indiqué son président Brad Smith, dans une lettre publiée en marge d'une visite à Abou Dhabi.

Ce montant inclut l'investissement de 1,5 milliard dans la société d'intelligence artificielle G42, dirigée par le conseiller à la sécurité nationale et frère du président émirati, Tahnoon ben Zayed.

"Du début de l'année 2026 à la fin de l'année 2029, nous dépenserons plus de 7,9 milliards de dollars" supplémentaires pour continuer à développer l'infrastructure d'IA et de cloud dans le pays, portant l'enveloppe totale à 15,2 milliards, a-t-il ajouté.

L'Etat du Golfe, qui figure parmi les principaux exportateurs de pétrole au monde, a fait de l'IA l'un des piliers de sa stratégie de diversification économique, avec l'ambition de devenir un leader mondial d'ici 2031.

Il subit toutefois les règles imposées par les Etats-Unis pour restreindre les exportations de certaines puces d'IA avancées vers la Chine, dont l'une prévoit des autorisations pour toute exportation ou réexportation afin de limiter toute opération consistant à contourner les restrictions en passant par des pays tiers.

Des exemptions sont prévues pour des pays considérés comme amis des Etats-Unis, mais la plupart se voient imposer des plafonds.

Lors de la visite du président américain Donald Trump à Abou Dhabi en mai, les Emirats et les Etats-Unis ont conclu un partenariat stratégique dans l'IA, laissant espérer un assouplissement de ces règles à l'égard du pays.

Sous l'administration de Joe Biden, Microsoft avait été "l'une des rares entreprises" à obtenir des licences d'exportation pour les Emirats, permettant d'accumuler dans le pays l'équivalent de 21.500 puces A100 de la compagnie Nvidia, selon son président.

Et pour la première fois depuis l'arrivée de M. Trump, elle a obtenu en septembre des licences "permettant d'expédier l'équivalent de 60.400 puces A100 supplémentaires", impliquant dans ce cas des technologies encore plus avancées, a-t-il ajouté en soulignant que ces autorisations étaient basées sur "des mesures de protection technologique strictes".


Saudi Eksab et le Guyana s’allient pour développer des investissements dans des secteurs clés

Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
Saudi Eksab et le gouvernement de la Guyane ont signé un protocole d'accord afin d'envisager une collaboration en matière d'investissement dans des secteurs stratégiques clés. (Fourni)
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  • Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un MoU pour développer des investissements conjoints dans des secteurs stratégiques clés
  • L’accord, conclu en marge de la Future Investment Initiative à Riyad, vise à renforcer la coopération économique et la diversification durable

RIYAD : Saudi Eksab et le gouvernement du Guyana ont signé un protocole d’accord (MoU) visant à explorer une collaboration en matière d’investissements dans des secteurs stratégiques clés, en marge de la Future Investment Initiative (FII) à Riyad.

Le protocole a été signé par Yazeed Alyahya, PDG de Saudi Eksab, et Zulfikar Ally, ministre guyanais du Service public, de l’Efficacité gouvernementale et de la Mise en œuvre, en présence du président du Guyana, Mohamed Irfaan Ali.

Selon un communiqué, cet accord ouvre la voie à un renforcement de la coopération pour promouvoir des opportunités d’investissement stratégiques et identifier de nouveaux domaines d’intérêt commun. Il consolide également le rôle de Saudi Eksab en tant que partenaire de confiance soutenant la croissance durable et la diversification économique.

« Le Guyana entre dans une phase de développement transformateur. À travers cette collaboration avec Saudi Eksab, nous souhaitons explorer des partenariats capables d’accélérer le développement des infrastructures et la diversification économique tout en favorisant la coopération mondiale », a déclaré Ally dans le communiqué.

De son côté, AlYahya a ajouté : « Ce partenariat marque une étape prometteuse dans notre mission visant à identifier des initiatives d’investissement à fort impact, génératrices d’une croissance économique partagée. Nous sommes impatients de concrétiser des opportunités significatives. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le PIF en passe d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de l’année, selon Al-Rumayyan

M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
M. Al-Rumayyan a indiqué que le fonds a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de favoriser la diversification économique. (Argaam)
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  • Les actifs du PIF ont triplé depuis 2015 et devraient atteindre 1 000 milliards de dollars d’ici la fin de l’année, avec plus de 100 entreprises créées pour diversifier l’économie
  • Une nouvelle stratégie du fonds, centrée sur six secteurs clés dont le tourisme, la logistique et l’énergie renouvelable, vise à renforcer la transformation économique du Royaume

RIYAD : Yasir Al-Rumayyan, gouverneur du Fonds public d’investissement (PIF), a déclaré que les actifs du fonds ont triplé depuis 2015, ajoutant que l’objectif d’atteindre 1 000 milliards de dollars d’actifs d’ici la fin de cette année est presque atteint.

Le PIF constitue la pierre angulaire de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite. Son effectif est passé d’environ 40 employés en 2015 à quelque 4 000 aujourd’hui, et le fonds dispose désormais de bureaux dans plusieurs grandes capitales mondiales.

Al-Rumayyan a indiqué que le PIF a lancé plus de 100 entreprises dans un large éventail de secteurs afin de combler les lacunes du marché et de stimuler la diversification économique.

Il a révélé qu’une nouvelle stratégie du PIF sera annoncée prochainement, celle-ci étant actuellement dans les dernières étapes d’approbation. Cette stratégie se concentrera sur six secteurs clés : le tourisme, les voyages et le divertissement, le développement urbain, la fabrication avancée et l’innovation, la logistique, l’énergie renouvelable et NEOM.

Cet axe stratégique, a-t-il souligné, permettra au fonds de hiérarchiser ses investissements selon des calendriers précis : « Nous ne voulons pas aborder tous les investissements avec le même niveau de priorité, » a-t-il ajouté.

Al-Rumayyan a également mis en avant le succès du PIF dans la relance de la King Abdullah Economic City, qui fait partie de son portefeuille. Il a expliqué que le PIF a augmenté sa participation de minoritaire à majoritaire, transformant une entreprise restée largement inactive pendant près de deux décennies en un pôle dynamique attirant ports, entreprises et industries automobiles, entre autres.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com