Israël accuse l'Iran de la frappe de drones sur le Mercer Street

Le Mercer Street, qui naviguait dans le golfe arabique au large d'Oman, a été heurté par un drone le 29 juillet. (Photo, AFP)
Le Mercer Street, qui naviguait dans le golfe arabique au large d'Oman, a été heurté par un drone le 29 juillet. (Photo, AFP)
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Publié le Jeudi 26 août 2021

Israël accuse l'Iran de la frappe de drones sur le Mercer Street

  • Le ministre israélien de la Défense a réitéré que Tel Aviv agirait seul le cas échéant afin d’empêcher Téhéran d'obtenir des armes nucléaires
  • La guerre de l’ombre revêt une importance capitale depuis quelques mois, en raison d’une série d'attaques contre des navires commerciaux

JERUSALEM : Le ministre israélien de la Défense a encore accusé mercredi l'Iran d'avoir lancé une frappe de drone meurtrière le mois dernier sur un pétrolier à partir de son territoire, et a réitéré que Tel Aviv agirait seul le cas échéant afin d’empêcher l'Iran d'obtenir des armes nucléaires.

Les propos de Benny Gantz surviennent alors que le Premier ministre israélien Naftali Bennett se trouve à Washington. À l’ordre du jour de cette première visite officielle, discuter avec les responsables de l'administration Biden au sujet de l’Iran.

Le Mercer Street, qui naviguait dans le golfe arabique au large d'Oman, a été heurté par un drone le 29 juillet. L'attaque a fait deux morts parmi les membres de l’équipage, un ressortissant britannique et un roumain. Le pétrolier est exploité par une entreprise détenue par un milliardaire israélien.

Les États-Unis, la Grande-Bretagne et Israël ont tous accusé l'Iran de la frappe, mais aucun pays n'a encore fourni de preuves ou de renseignements pour étayer ces affirmations. 

L'Iran nie toute implication dans cette affaire.

«Nous sommes arrivés à la conclusion que (le drone) utilisé dans l'attaque de Mercer Street a été lancé à partir du territoire iranien, une frappe autorisée par les dirigeants iraniens», aurait affirmé Gantz dans une réunion avec un groupe de diplomates étrangers. Ces propos ont été relayés par son bureau.

Gantz, un ancien chef de l'armée israélienne, a averti dans le passé qu'Israël se tient prêt à prendre des mesures militaires contre Téhéran, et a appelé à une action internationale pour mettre un terme à l'agression iranienne.

Les deux pays s’opposent dans une guerre de l'ombre depuis des années. Un conflit sournois qui revêt une importance capitale depuis quelques mois, en raison d’une série d'attaques contre des navires commerciaux.

Les attaques ont commencé après que Donald Trump, alors président, se soit retiré unilatéralement en 2018 d’un accord nucléaire signé entre l'Iran et les puissances mondiales. L’entente balisait l’enrichissement d'uranium dans la République islamique en échange de la levée des sanctions économiques.

Le président Joe Biden se dit prêt à réintégrer l'accord. Toutefois, les pourparlers à ce sujet sont au point mort à Vienne.

Gantz a réitéré ses menaces mercredi. Tel Aviv «a les moyens d'agir et n'hésitera pas à le faire. Je n'exclus pas la possibilité qu'Israël doive prendre des mesures dans l'avenir pour empêcher (l’avènement d’un) Iran nucléaire».

 

Commentaires du pape

Entre-temps, les plus hautes autorités religieuses juives d'Israël ont fait part au Vatican de leur préoccupation au sujet des propos du pape François à propos de leurs livres de lois sacrées et ont demandé des éclaircissements.

Dans une lettre, le rabbin Rasson Arousi, président de la Commission du Grand Rabbinat d'Israël pour le dialogue avec le Saint-Siège, estime que les observations semblent suggérer que la loi juive est obsolète.

Les autorités du Vatican ont déclaré qu'elles étudient la lettre et étudient leur réponse. Le rabbin a envoyé sa missive le lendemain d’une audience générale, le 11 août dernier, pendant laquelle le pape a évoqué la Torah.

Ces cinq premiers livres de la Bible hébraïque contiennent des centaines de commandements, ou mitsvot, que les Juifs doivent observer dans leur vie quotidienne. Le degré d'adhésion au large éventail de consignes diffère entre les Juifs orthodoxes et ceux dits réformés.

Lors de l'audience, le pontife, qui parlait de l’opinion de Saint Paul sur la Torah, ou Loi, dans le Nouveau Testament, a déclaré qu’elle «ne donne pas la vie».

«Elle n'offre pas l'accomplissement de la promesse, parce qu'elle n'est pas capable de l'accomplir (...) Ceux qui cherchent la vie doivent se tourner vers la promesse et son accomplissement dans le Christ», selon lui.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com 

 


«Des habitants meurent de froid»: Gaza frappé par de nouvelles intempéries

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs. (AFP)
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  • "Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa)
  • "Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré

GAZA: De nouvelles pluies hivernales se sont abattues cette semaine sur la bande de Gaza, déjà ravagée par la guerre, faisant au moins 18 morts depuis le début des intempéries.

Des Palestiniens poussant une voiture dans une rue inondée, une charrette tirée par un âne progressant difficilement à travers les eaux, des tentes et des abris de fortune de déplacés inondés: la situation s'aggrave dans un territoire palestinien en ruines.

"Avec les fortes pluies et le froid apportés par la tempête Byron, des habitants de la bande de Gaza meurent de froid", a écrit lundi sur X Philippe Lazzarini, le chef de l'agence de l'ONU chargée des réfugiés palestiniens (Unrwa).

"Nos aides attendent depuis des mois d'entrer à Gaza. Elles permettraient de couvrir les besoins de centaines de milliers de personnes en détresse", a-t-il déploré.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre après deux années de guerre entre Israël et le mouvement islamiste Hamas, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Nourrissons «en danger»

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, un nouveau-né est décédé lundi des suites d'une hypothermie sévère causée par un froid extrême. Le ministère ajoute qu'il avait été admis à l'hôpital il y a deux jours et placé en soins intensifs.

Trois enfants étaient décédés dans des conditions similaires la semaine dernière, d'après la Défense civile, organisation de premiers secours opérant sous l'autorité du mouvement islamiste.

Si un cessez-le-feu est entré en vigueur en octobre, l'ONU estime que l'aide humanitaire arrive en quantité insuffisante face à l'ampleur des besoins de la population démunie.

Environ 1,3 million de personnes, sur une population de plus de deux millions d'habitants dans le territoire, ont actuellement besoin d'un hébergement d'urgence, selon les Nations unies, qui mettent en garde contre un risque croissant d'hypothermie.

Les nourrissons encourent particulièrement un "grand danger" avec les conditions hivernales, avertit l'organisation.

«Reconstruire le territoire»

La Défense civile de Gaza avait indiqué vendredi qu'au moins 16 personnes étaient mortes en 24 heures des suites de l'effondrement de bâtiments ou des effets du froid.

Outre le nourrisson, le porte-parole de l'organisation, Mahmoud Bassal, a fait état mardi d'un autre décès après l'effondrement du toit d'un bâtiment à la suite de fortes pluies dans le nord-ouest de la ville de Gaza.

Il a précisé que la maison avait déjà été endommagée par des frappes aériennes pendant la guerre.

Des images de l'AFP montrent des secouristes extraire le corps d'un Palestinien des décombres d'un bâtiment. Non loin, des proches en deuil pleurent.

"Nous appelons le monde à résoudre nos problèmes et à reconstruire le territoire afin que nous puissions avoir des maisons au lieu (...) de vivre dans la rue", a déclaré Ahmed al-Hossari, qui a perdu un membre de sa famille.

La bande de Gaza connaît généralement un épisode de fortes pluies à la fin de l'automne et en hiver, mais l'état de dévastation du territoire, des conséquences de la guerre, a rendu ses habitants plus vulnérables.

 


Négociations de paix au Soudan: le chef de l'armée prêt à «collaborer» avec Trump

Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt. (AFP)
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  • Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)"
  • Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise

PORT-SOUDAN: Le chef de l'armée soudanaise et dirigeant de facto du pays, le général Abdel Fattah al-Burhane, s'est dit prêt à collaborer avec le président américain Donald Trump, au moment où les négociations pour un cessez-le-feu menées par les Etats-Unis sont à l'arrêt.

Le général al-Burhane "a affirmé la volonté du Soudan de travailler avec le président Trump, son secrétaire d'État (Marco Rubio) et son envoyé pour la paix au Soudan (Massad Boulos)", a déclaré le ministère des Affaires étrangères pro-armée dans un communiqué publié à l'issue d'un déplacement officiel à Ryad, à l'invitation du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.

Ce voyage était destiné à discuter de l'initiative présentée par le dirigeant saoudien au président américain lors d'une récente visite officielle à Washington, selon une source gouvernementale soudanaise.

Les négociations de paix menées par les Etats-Unis avec le groupe de médiateurs du Quad (réunissant Egypte, Arabe Saoudite et Emirats) sont à l'arrêt depuis que le général al-Burhane a affirmé que la dernière proposition de trêve transmise par M. Boulos était "inacceptable", sans préciser pourquoi.

Le militaire avait alors fustigé une médiation "partiale" et reproché à l'émissaire américain de reprendre les éléments de langage des Emirats, accusés d'armer les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR).

Abou Dhabi nie régulièrement fournir des armes, des hommes et du carburant aux FSR, malgré des preuves fournies par des rapports internationaux et enquêtes indépendantes.

De leur côté, les FSR ont annoncé qu'ils acceptaient la proposition de trêve mais les attaques sur le terrain n'ont pas pour autant cessé au Kordofan, région au coeur de combats intenses.

Pour l'instant, aucune nouvelle date de négociations n'a été fixée, que ce soit au niveau des médiateurs du Quad ou de l'ONU qui essaie parallèlement d'organiser des discussions entre les deux camps.

Le Soudan est déchiré depuis avril 2023 par une guerre opposant l'armée, qui contrôle le nord et l'est du pays - aux FSR, dominantes dans l'ouest et certaines zones du sud.

Depuis la prise du dernier bastion de l'armée dans la vaste région voisine du Darfour, les combats se sont intensifiés dans le sud du pays, au Kordofan, région fertile, riche en pétrole et en or, charnière pour le ravitaillement et les mouvements de troupes.

Le conflit, entré dans sa troisième année, a fait plusieurs dizaines de milliers de morts, déraciné des millions de personnes et provoqué ce que l'ONU qualifie de "pire crise humanitaire au monde".

 


Le prince héritier saoudien rencontre le chef du conseil de transition soudanais pour discuter de la sécurité et de la stabilité

Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed bin Salman a rencontré lundi à Riyad Abdel Fattah Al-Burhan pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à rétablir la sécurité et la stabilité dans le pays. (SPA)
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  • La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation
  • Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays

RIYADH : Le prince héritier d'Arabie saoudite Mohammed ben Salmane a rencontré Abdel Fattah Al-Burhan à Riyad lundi pour discuter des derniers développements au Soudan et des efforts visant à restaurer la sécurité et la stabilité dans le pays, a rapporté l'Agence de presse saoudienne.

La réunion a eu lieu au palais Al-Yamamah, où le prince héritier s'est entretenu avec le président du Conseil de souveraineté transitoire du Soudan et sa délégation.

Au cours des entretiens, les deux parties ont passé en revue la situation au Soudan, ses implications régionales et les efforts visant à assurer la sécurité et la stabilité dans le contexte de la crise persistante que traverse le pays, a ajouté SPA.

Le ministre saoudien de la défense, le prince Khalid ben Salmane, le ministre des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, le ministre d'État et conseiller à la sécurité nationale, Musaed bin Mohammed Al-Aiban, le ministre des finances, Mohammed Al-Jadaan, et l'ambassadeur saoudien au Soudan, Ali Hassan Jaafar, ont également assisté à la réunion.