Washington et ses alliés préviennent d'une «menace terroriste» à l'aéroport de Kaboul

Des milliers de personnes se massent toujours à l'aéroport de Kaboul dans l'espoir de fuir le pays tombé aux mains des talibans. (Photo, AFP)
Des milliers de personnes se massent toujours à l'aéroport de Kaboul dans l'espoir de fuir le pays tombé aux mains des talibans. (Photo, AFP)
Seule note positive dans la tragédie afghane: loin de l'enfer de Kaboul, des enfants afghans évacués savourent la chance d'avoir atteint un pays d'accueil, comme dans cette photo prise lors de leur arrivée à l'aéroport de Dulles qui dessert Washington DC, la capitale des Etats-Unis. (Photo, AFP)
Seule note positive dans la tragédie afghane: loin de l'enfer de Kaboul, des enfants afghans évacués savourent la chance d'avoir atteint un pays d'accueil, comme dans cette photo prise lors de leur arrivée à l'aéroport de Dulles qui dessert Washington DC, la capitale des Etats-Unis. (Photo, AFP)
Seule note positive dans la tragédie afghane: loin de l'enfer de Kaboul, des enfants afghans évacués savourent la chance d'avoir atteint un pays d'accueil, comme dans cette photo prise lors de leur arrivée à l'aéroport de Dulles qui dessert Washington DC, la capitale des Etats-Unis. (Photo, AFP)
Seule note positive dans la tragédie afghane: loin de l'enfer de Kaboul, des enfants afghans évacués savourent la chance d'avoir atteint un pays d'accueil, comme dans cette photo prise lors de leur arrivée à l'aéroport de Dulles qui dessert Washington DC, la capitale des Etats-Unis. (Photo, AFP)
Des arrimeurs et des pilotes de l'US Air Force affectés au 816th Expeditionary Airlift Squadron chargent des passagers à bord d'un US Air Force C-17 Globemaster III à l'aéroport international Hamid Karzai (HKIA) le 24 août 2021. DONALD R. ALLEN / US AIR FORCE / AFP
Des arrimeurs et des pilotes de l'US Air Force affectés au 816th Expeditionary Airlift Squadron chargent des passagers à bord d'un US Air Force C-17 Globemaster III à l'aéroport international Hamid Karzai (HKIA) le 24 août 2021. DONALD R. ALLEN / US AIR FORCE / AFP
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Publié le Jeudi 26 août 2021

Washington et ses alliés préviennent d'une «menace terroriste» à l'aéroport de Kaboul

  • Plusieurs pays occidentaux ont appelé leurs ressortissants à s'éloigner au plus vite de l'aéroport de Kaboul en raison de menaces «terroristes»
  • Alors que la date-butoir fixée par les Etats-Unis pour leur retrait d'Afghanistan, le 31 août, approche, plusieurs pays, dont la France et les Pays-Bas ont annoncé jeudi qu'ils allaient bientôt mettre fin à leurs vols d'évacuation

KABOUL: Plusieurs pays occidentaux ont appelé leurs ressortissants à s'éloigner au plus vite de l'aéroport de Kaboul en raison de menaces "terroristes", alors que des milliers de personnes s'y massent toujours dans l'espoir de fuir le pays tombé aux mains des talibans.

Alors que la date-butoir fixée par les Etats-Unis pour leur retrait d'Afghanistan, le 31 août, approche, plusieurs pays, dont la France et les Pays-Bas ont annoncé jeudi qu'ils allaient bientôt mettre fin à leurs vols d'évacuation.

Les États-Unis, l'Australie et le Royaume-Uni ont émis simultanément des mises en garde très précises et presque identiques dans la nuit de mercredi à jeudi.

Les personnes "se trouvant actuellement aux entrées Abbey, Est et Nord devraient partir immédiatement", a indiqué le département d’État américain, invoquant des "menaces sécuritaires".           

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Loin de l'enfer de Kaboul, les réfugiés afghans savourent la chance d'avoir atteint un pays d'accueil, comme dans cette photo prise lors de leur arrivée à l'aéroport de Dulles qui dessert Washington DC, la capitale des Etats-Unis. (Photo, AFP)

La diplomatie australienne a pour sa part mis en garde contre une "menace très élevée d'attentat terroriste".

Londres a émis une alerte similaire: "Si vous vous trouvez dans la zone de l'aéroport, quittez-la pour un endroit sûr et attendez d'autres instructions. Si vous êtes à même de quitter l'Afghanistan en sécurité par d'autres moyens, faites-le immédiatement".

Aucune précision sur la nature de la menace n'a été apportée dans ces avis, mais le ministre australien de la Défense, Andrew Hastie, a expliqué que "le risque de la présence d'un kamikaze est si élevé que la menace augmente", dans une interview avec la radio australienne 6PR.

Le secrétaire d’État britannique chargé des forces armées, James Heappey, a pour sa part évoqué une menace "très sérieuse" et "imminente".

Ces avertissements sont intervenus après que le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, a assuré que les talibans s'étaient engagés à laisser partir les Américains et les Afghans à risque se trouvant encore dans le pays après la date-butoir du 31 août. Il n'a toutefois pas spécifié comment leur départ s'organiserait.

 

L'Afghane née à bord d'un avion militaire américain nommée Reach, nom de code de l'appareil

WASHINGTON : Une petite Afghane née à bord d'un avion militaire américain qui évacuait ses parents vers la base de Ramstein, en Allemagne, a été nommée Reach, du nom de code de l'appareil, a révélé mercredi le commandant des forces américaines en Europe, le général Tod Wolters.

En plein vol samedi depuis le Qatar, la femme enceinte a commencé à ressentir des contractions. Juste après l'atterrissage à Ramstein, des militaires américains ont aidé l'Afghane à mettre au monde son bébé dans l'avion avant qu'elle ne soit transportée avec son nouveau-né vers un établissement hospitalier proche.

Chaque avion de l'US Air Force possède son nom de code pour les communications avec les autres appareils ou les tours de contrôle, et le code des avions cargos C-17 est généralement Reach suivi d'un numéro.

Les parents du bébé "l'ont prénommée Reach, parce que c'était le nom de code du C-17" (Reach 828), a indiqué à la presse le général Wolters.

"Comme vous pouvez l'imaginer, "étant moi-même pilote de l'US Air Force, mon rêve est de voir cette petite fille appelée Reach grandir comme citoyenne américaine et piloter des avions de chasse dans notre armée de l'air", a-t-il ajouté.

Le chef des forces américaines en Europe a précisé que sur les 7000 personnes évacuées de Kaboul ayant transité sur des bases américaines en Europe depuis le 20 août, une centaine seulement de personnes avaient dû recevoir des soins médicaux, que ce soit pour des symptômes de Covid-19 ou d'autres raisons médicales.

Sur ces 100 personnes, 25 ont été admises dans un hôpital local et 12 en sont déjà sorties, a précisé le général Wolters.

Deux autres bébés sont nés après l'atterrissage de leur mère sur la base de Ramstein.

La menace État islamique

Malgré une situation chaotique, 88 000 personnes ont été évacuées depuis la mise en place du pont aérien le 14 août, à la veille de l'entrée des talibans dans Kaboul et de leur prise du pouvoir.

Plusieurs pays ont plaidé en vain pour une extension du délai au-delà du 31 août, estimant qu'il ne serait pas possible d'évacuer tout le monde d'ici là. D'autant que, pour que le retrait soit effectif ce jour-là, il faudra avoir interrompu les évacuations plus tôt, les Etats-Unis devant rapatrier leur dispositif militaire.

Le Premier ministre français Jean Castex a annoncé jeudi que la France interromprait ses opérations vendredi soir, une date-butoir "imposée par les Américains" selon une source gouvernementale. Les Pays-Bas ont également fait savoir qu'ils mettaient fin à leurs vols d'évacuation depuis Kaboul.

Mercredi soir, la Belgique avait déjà dit mettre un terme à ses opérations afghanes.

La Turquie avait quant à elle annoncé le retrait de ses soldats, qui gardaient l'aéroport de Kaboul au côté des militaires américains, abandonnant ainsi sa proposition de continuer à en assurer la sécurité après le retrait des forces étrangères.

Lors d'un sommet virtuel mardi avec les autres dirigeants du G7, le président américain Joe Biden avait évoqué déjà un "risque grave et croissant d'attaque" du groupe jihadiste État Islamique (EI) à l'aéroport.

Sous le nom d'ISKP (État islamique Province du Khorasan), l'EI a revendiqué certaines des attaques les plus meurtrières commises ces dernières années en Afghanistan.

Il a massacré des civils dans des mosquées, des hôpitaux ou des lieux publics, ciblant surtout les musulmans qu'il considère comme hérétiques, en particulier les chiites.

Même s'il s'agit de deux groupes sunnites radicaux, l'EI et les talibans sont en concurrence et sont animés par une haine tenace et réciproque.

Un porte-parole des talibans, Zabihullah Mujahid, a accusé mardi les États-Unis et leurs alliés de vider le pays de ses forces vives en évacuant les Afghans qui ont travaillé avec eux, souvent parmi les plus qualifiés.

Beaucoup d'entre eux, souvent urbains et éduqués, craignent que les islamistes n'instaurent le même type de régime fondamentaliste et brutal que lorsqu'ils étaient au pouvoir entre 1996 et 2001. 

Les femmes et les minorités ethniques en particulier s'inquiètent pour leur sort.

"Nous sommes la génération des femmes éduquées, ils (les talibans) ne le supportent pas, ils ne peuvent pas gouverner avec nous, ils vont nous exterminer", a déploré une jeune femme bloquée à Mazar-e-Sharif (Nord), en quête de contacts à l'étranger pour l'aider à fuir.

 

Des députés LR demandent à Macron d'armer la résistance afghane

PARIS : Eric Ciotti et une vingtaine de députés de droite ont écrit à Emmanuel Macron pour lui demander de soutenir militairement la résistance du fils du commandant Massoud en Afghanistan face aux talibans, estimant qu'"il en va de l’honneur de la France".

La chute de Kaboul "est un jour noir pour nos démocraties. Nous assistons impuissants à une victoire de l’islamisme dans le monde", affirment les signataires qui comptent notamment Guillaume Peltier (ex-N.2 de LR), Robin Reda (Libres!), Constance Le Grip et Brigitte Kuster (LR).

Estimant que "nous venons de perdre une bataille dans la guerre de notre génération contre ce totalitarisme", les signataires affirment que "pour la sécurité de la France et du monde, notre nation a le devoir d’empêcher les talibans de se renforcer".

Car "la France a le devoir d’agir sans attendre (...) si nous ne voulons pas voir un arc terroriste s’étendre du Pakistan au Sahel", pour in fine "frapper en France sur notre sol des citoyens français", ajoutent-il dans cette lettre révélée par Le Figaro, et que l'AFP a pu consulter.

Ils mettent ainsi en exergue le "combat pour la liberté" du Front national de résistance emmené par Ahmad Massoud, fils du commandant Ahmed Shah Massoud, icône de la résistance afghane, assassiné en 2001 par Al-Qaïda. "Leur appel à l’aide et leur demande d’armes, de munitions et de soutien logistique doivent être entendus par la France", martèlent-ils.

Eric Ciotti, qui avait déjà plaidé dans un tweet en début de semaine pour l'envoi d'armes et munitions, est en contact avec des proches d'Ahmad Massoud, notamment sur place dans la vallée du Panchir, a-t-on appris dans son entourage.

"Ces combattants sont les derniers à se tenir debout sur le territoire afghan, pour défendre notre sécurité, mais aussi la dignité humaine dans cette guerre mondiale contre l’islamisme", ajoutent les signataires.

 

«Le business de la peur»

Les talibans n'ont pas formé de gouvernement, disant attendre que le dernier soldat étranger ait quitté le pays. Sans lois valables sur tout le territoire, les règles diffèrent d'une région à l'autre. 

Les islamistes s'efforcent de se présenter sous un jour plus modéré, souvent sans convaincre, en tout cas à Kaboul.

"C’est le business de la peur. Ils n’ont pas d’armée pour contrôler les gens. Mais la peur contrôle tout le monde", observe un jeune banquier de Kaboul.

Sous le vocable de talibans se regroupent des gens bien différents, note-t-il cependant. "Certains groupes se comportent bien avec la population", mais d’autres n'en font qu’à leur tête, comme ceux qui mangent dans les restaurants sans payer.

Les talibans savent qu'ils doivent s'appuyer sur les structures administratives existantes, n'ayant pas dans leurs rangs l'expertise nécessaire pour gouverner seuls le pays, et notamment relancer une économie dévastée par la guerre et très dépendante de l'aide internationale.

 

Londres prêt à évacuer des chiens et des chats de Kaboul

LONDRES : Le ministre britannique de la Défense Ben Wallace a annoncé mercredi qu'il autoriserait l'évacuation aérienne de Kaboul de chiens et chats recueillis dans un refuge par un ex-marine qui a affrété un avion pour évacuer son personnel afghan et ses animaux.

Alors que des milliers d'Afghans tentent désespérément de fuir le pays depuis l'arrivée au pouvoir des talibans, craignant le retour à leurs méthodes répressives, le sujet fait l'objet d'un débat depuis plusieurs jours au Royaume-Uni, preuve de l'amour immodéré de ses habitants pour les animaux.

"S'il arrive avec ses animaux, nous chercherons un créneau pour son avion", a tweeté M. Wallace à propos de Paul Farthing, un ancien soldat qui a ouvert un refuge pour chiens et chats à Kaboul et veut à présent en faire sortir quelque 140 chiens et 60 chats ainsi que ses employés afghans et leurs proches.

La veille, il avait pourtant affirmé qu'il n'allait pas "donner la priorité aux animaux sur les hommes, femmes et enfants désespérés qui frappent à la porte".

Le ministre "doit démissionner", s'était alors indigné dans la foulée un militant du droit des animaux Dominic Dyer.

Mercredi, ce dernier se réjouissait dans un tweet de l'assouplissement de la position du ministre, affirmant qu'il était dû à l'intervention du Premier ministre Boris Johnson.

Le gouvernement britannique a accordé des visas à tout le personnel de l'association, Nowzad, et leur famille, soit 68 personnes, avait annoncé lundi Paul Farthing dans un tweet.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.