Afghanistan: une fuite des cerveaux de mauvais augure pour le pays

Un Afghan sort d’un vol d'évacuation à l'aéroport Rinas de Tirana le 27 août 2021. L'Albanie a proposé d'accueillir temporairement des milliers de réfugiés afghans évacués de Kaboul par les forces américaines jusqu'à ce que leurs demandes d'asile soient traitées. Les réfugiés seront installés dans des hôtels et des dortoirs d'étudiants préparés à la hâte pour les accueillir. (Gent Shkullaku / AFP)
Un Afghan sort d’un vol d'évacuation à l'aéroport Rinas de Tirana le 27 août 2021. L'Albanie a proposé d'accueillir temporairement des milliers de réfugiés afghans évacués de Kaboul par les forces américaines jusqu'à ce que leurs demandes d'asile soient traitées. Les réfugiés seront installés dans des hôtels et des dortoirs d'étudiants préparés à la hâte pour les accueillir. (Gent Shkullaku / AFP)
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Publié le Vendredi 27 août 2021

Afghanistan: une fuite des cerveaux de mauvais augure pour le pays

  • « Quand il y a une crise dans un pays, on l'a vu avec l'exode des Syriens en 2015, le pourcentage d'éduqués dans les demandeurs d'asile est plus important que dans la population d'origine»
  • «On peut craindre que ce soit une perte sèche pour l'Afghanistan qui va probablement réduire ses capacités de rebondir à plus long terme»

PARIS : Juristes, fonctionnaires, techniciens... Les Afghans qualifiés sont largement représentés au sein des réfugiés des dernières semaines, engendrant une fuite des cerveaux dramatique pour l'Afghanistan, dont les talibans au pouvoir depuis le 15 août se sont eux-mêmes inquiétés.

Lors de leurs opérations d'évacuation, les Occidentaux ont privilégié les Afghans ayant collaboré avec eux - journalistes, fixers, interprètes, membres d'ONG.. - mais aussi les personnalités susceptibles d'être en danger avec le retour au pouvoir des «étudiants en religion», comme les intellectuels ou les artistes.

Plus de cent mille personnes ont ainsi fui le pays depuis mi-août redoutant que les nouveaux maîtres de Kaboul, malgré leurs assurances, ne renouent avec le type de régime fondamentaliste et brutal qu'ils avaient imposé entre 1996 et 2001.

«Je n'ai jamais voulu quitter le pays, recommencer à zéro ailleurs. En Afghanistan, j'avais un travail que j'aimais, 50 personnes sous ma responsabilité, du prestige social. Ce que je faisais était utile pour mon pays», affirme Rachid, un ancien haut fonctionnaire afghan de 40 ans,désormais réfugié en France avec son épouse et leur bébé.

«Les trente ou 40 personnes qui ont étudié avec moi à l'étranger sont toutes parties (...). Nous avons laissé l'Afghanistan aux mains de sauvages. Mais pouvions-nous rester et travailler sous l'Émirat islamique? Notre seul salut était l'exil», déplore-t-il.

Un «tsunami de la fuite des cerveaux», comme l'a formulé le journaliste vétéran afghan Bilal Sarwary, ex-correspondant de la BBC réfugié à Doha, auprès du média Democracy Now.

«Nous n'avons pas une connaissance précise de la composition des flux d'Afghans réfugiés mais quand il y a une crise dans un pays, on l'a vu avec l'exode des Syriens en 2015, le pourcentage d'éduqués dans les demandeurs d'asile est plus important que dans la population d'origine», un phénomène accru encore dans les pays pauvres, souligne Frédéric Docquier, responsable du programme Crossing Borders à l'Institut de recherche socio-économique du Luxembourg (Liser).

«Dans les pays riches, les diplômés du supérieur migrent 20% en plus que les autres donc le rapport des taux de migration, c'est 1,2. Dans les pays les plus pauvres, ce rapport est de 20. Donc ils migrent vingt fois plus que les non éduqués», pointe-t-il. «Et quand il y a un conflit, ou un putsch politique comme c'est un peu le cas avec le régime des talibans, les réponses migratoires à ce type de chocs sont plus importantes encore chez les éduqués (...). Le taux est au-delà de 20».

- «Capital humain» -

Les talibans eux-mêmes ont appelé mardi les Occidentaux à évacuer les seuls étrangers et non les experts afghans, tels que des ingénieurs, nécessaires au pays.

À raison, commente M. Docquier: «le capital humain est un facteur très important de développement, l'éducation une des sources les plus importantes de croissance. Un pays privé de main d'œuvre qualifiée est privé de déterminants de croissance et compétitivité».

Les talibans, pour beaucoup issus de régions rurales et n'ayant pas «eux-mêmes les qualifications pour gouverner», «savent qu'il leur faut un minimum de techniciens, de gens hautement éduqués, pour faire tourner les rouages d'une administration qui a besoin de continuer à absorber une assistance internationale. Ne fût-ce que seulement chinoise, pakistanaise ou qatarie», abonde Michaël Barry, spécialiste de l'Afghanistan et ancien professeur en chef de l'Université américaine à Kaboul.

«Jusqu'ici, ils avaient la responsabilité suprême de détruire le pays, de causer la désagrégation de l'administration. C'est pour cela qu'ils ont été financés par le Pakistan», accuse-t-il.

- «Libre pensée» -

Pourquoi donc avoir permis la sortie de dizaines de milliers de personnes dans ces conditions?

«Ils se font bien voir de la communauté internationale avec cette concession et se débarrassent par la même occasion de contestataires possibles. Des cerveaux, cela signifie toujours possibilité de critique et de libre pensée», poursuit l'universitaire américain. Le but était donc «dans la mesure du possible, d'en garder un minimum pour faire tourner les rouages indispensables», explique-t-il, dressant «un parallèle avec Fidel Castro qui avait laissé partir un grand nombre d'opposants en lançant: +que les vers de terre s'en aillent+».

«Les intellectuels dans une société où il y a beaucoup d'oppression sont aussi des vecteurs de protestation. Quand on les perd, on perd aussi cette possibilité de protestation et donc de changement», relève également Frédéric Docquier.

Même non diplômés, beaucoup d'Afghans évacués sont «occidentalisés» pour avoir travaillé avec les étrangers.

Ce spécialiste des migrations internationales souligne que l'exil n'est pas toujours négatif, les diasporas contribuant aux échanges avec leurs pays d'origine (commerce, investissements) mais qu'il pourrait en être autrement pour l'Afghanistan.

«Beaucoup vont partir avec leur famille et auront moins de raisons de contribuer au développement du pays», estime M. Docquier. «On peut craindre que ce soit une perte sèche pour l'Afghanistan qui va probablement réduire ses capacités de rebondir à plus long terme».

«J'ai vu il y a trente ans l'impact dramatique de tels départs sur mon propre pays, la Somalie, qui partage des caractéristiques avec l'Afghanistan: guerre civile, société tribale...», soupire Ali H. Warsame, enseignant à l'East Africa University de Nairobi. «Je suis parti en 1990, l'année de mon diplôme et il m'a fallu près de 20 ans pour y retourner».


Elon Musk lance Grokipedia pour concurrencer Wikipédia qu'il juge orienté à gauche

Le PDG de Tesla, Elon Musk, assiste à la cérémonie de commémoration de l'activiste d'extrême droite Charlie Kirk au State Farm Stadium à Glendale, Arizona. (AFP)
Le PDG de Tesla, Elon Musk, assiste à la cérémonie de commémoration de l'activiste d'extrême droite Charlie Kirk au State Farm Stadium à Glendale, Arizona. (AFP)
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  • Elon Musk et xAI ont lancé Grokipedia, une encyclopédie en ligne concurrente de Wikipédia, générée par intelligence artificielle et présentée comme “plus objective” selon Musk, avec déjà 885.000 définitions
  • Grokipedia est critiquée pour un biais idéologique apparent dans certains articles, notamment ceux sur Musk, Black Lives Matter ou Tucker Carlson, tandis que Wikipédia revendique un point de vue neutre

NEW YORK: Elon Musk et son entreprise xAI ont mis en ligne lundi Grokipedia, présenté comme le concurrent de l'encyclopédie en ligne Wikipédia, accusée de biais idéologique par une partie des républicains aux États-Unis.

La version a été numérotée 0.1 et comptait déjà lundi soir plus de 885.000 définitions, contre plus de 7 millions en anglais pour Wikipédia.

Dans un message posté sur X, Elon Musk a promis l'arrivée prochaine d'une version 1.0, "dix fois meilleure" que la 0.1, qui est déjà "meilleure que Wikipédia à (son) avis".

Il y a une semaine, l'entrepreneur avait décidé de reporter de quelques jours le lancement de Grokipedia, annoncé fin septembre, un délai justifié par la nécessité d'effectuer "un travail supplémentaire pour purger la propagande".

A l'image de responsables républicains, Elon Musk critique régulièrement Wikipédia depuis plusieurs années. En 2024, il avait taxé le site d'être "contrôlé par des activistes d'extrême gauche" et appelé à ne plus faire de don à la plateforme.

"Le but de Grok et de (Grokipedia) est la vérité, toute la vérité, rien que la vérité", a affirmé l'homme le plus riche du monde, qui a précisé que le programme informatique de l'encyclopédie était en accès libre (open source). "Tout le monde peut donc l'utiliser pour n'importe quoi gratuitement."

- "Biais systémiques" -

Le contenu de certains articles de Grokipedia témoigne d'une orientation des résultats, à l'image de la page consacrée à Elon Musk.

Dans les premiers paragraphes de résumé, la plateforme indique que le patron de Tesla et SpaceX a "influencé le débat" sur plusieurs sujets, ce qui lui a valu "des critiques des médias traditionnels qui font preuve de penchants à gauche dans leur couverture".

Concernant le mouvement des droits civiques "Black Lives Matter", Grokipedia écrit qu'il a "mobilisé des millions de personnes".

"Cependant, ces manifestations ont entraîné des émeutes, (...) les plus coûteuses de l'histoire des assurance pour les dommages aux biens", poursuit l'encyclopédie, sans mentionner, comme le fait Wikipédia, que "la grande majorité des manifestations de 2020 se sont déroulées dans le calme".

Autre exemple, la page consacrée à l'éditorialiste conservateur Tucker Carlson, qui souligne son "rôle (...) dans la dénonciation des biais systémiques du journalisme traditionnel". Elle renvoie à un article du site du magazine Newsweek qui ne mentionne ces biais que dans des citations de Tucker Carlson lui-même.

Créé en 2001, Wikipédia est une encyclopédie collaborative gérée par des bénévoles, largement financée par des dons, et dont les pages peuvent être écrites ou modifiées par les internautes.

Elle revendique un "point de vue neutre" dans ses contenus.

Le contenu de Grokipedia est lui généré par intelligence artificielle (IA) et l'assistant d'IA générative Grok mais cite également plusieurs sources sur chaque page.

En avril, le procureur fédéral de Washington, Ed Martin, remplacé depuis, avait adressé une demande de documents à la fondation Wikimédia, qui a autorité sur Wikipédia.

Il disait vouloir déterminer si Wikimédia était bien habilitée à bénéficier de l'exonération d'impôts octroyée aux fondations.

Le procureur désigné par Donald Trump avait dénoncé "la manipulation de l'information" dont Wikipédia se rendait coupable, selon lui, la plateforme cherchant à "masquer la propagande".

Fin août, deux élus républicains de la Chambre des représentants, James Comer et Nancy Mace, ont ouvert une enquête sur des "manoeuvres organisées (...) pour influencer l'opinion américaine (...) en manipulant des articles Wikipédia".

La naissance de Grokipedia a été saluée par plusieurs personnalités de droite, notamment l'idéologue ultranationaliste russe Alexandre Douguine, qualifiant l'article le concernant de "neutre", "objectif" et "juste" alors que celui de Wikipédia est, selon lui, "diffamatoire".


La Russie dit avoir intercepté 193 drones ukrainiens dans la nuit

Le ministère russe de la Défense a déclaré lundi avoir abattu 193 drones ukrainiens au cours de la nuit, les autorités locales faisant état d'une personne tuée dans l'attaque. (AP)
Le ministère russe de la Défense a déclaré lundi avoir abattu 193 drones ukrainiens au cours de la nuit, les autorités locales faisant état d'une personne tuée dans l'attaque. (AP)
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  • La Russie affirme avoir intercepté 193 drones ukrainiens dans la nuit de dimanche à lundi, dont 40 près de Moscou et 47 dans la région de Briansk, où une personne a été tuée et cinq blessées
  • Alors que Kiev intensifie ses frappes sur les infrastructures russes, Donald Trump écarte pour l’instant toute nouvelle rencontre avec Vladimir Poutine, faute de perspective d’accord sur la fin du conflit

KIEV: Le ministère russe de la Défense a annoncé lundi matin avoir intercepté 193 drones ukrainiens dans la nuit de dimanche à lundi, une attaque qui a fait un mort selon des autorités locales.

Un chauffeur de minibus a été tué et cinq passagers ont été blessés dans le village de Pogar, a affirmé lundi matin sur Telegram Aleksandre Bogomaz, gouverneur de la région de Briansk, frontalière de l'Ukraine.

Parmi les drones décomptés, 47 ont survolé la région de Briansk et 40 la région de Moscou, dont la majorité se dirigeait vers la capitale russe, selon le ministère de la Défense.

Depuis le début de son offensive il y a trois ans et demi, la Russie lance quasi-quotidiennement drones et missiles sur l'Ukraine, qui répond régulièrement en frappant le territoire russe.

Kiev intensifie ses frappes et vise notamment les infrastructures énergétiques russes.

Sur le front diplomatique, le président américain Donald Trump a affirmé samedi qu'il ne "perdrait pas son temps" à programmer une nouvelle rencontre avec son homologue russe Vladimir Poutine sans accord en vue pour mettre fin au conflit en Ukraine.

De son côté, la Russie a dénoncé dimanche des "tentatives" de saper son dialogue "constructif" avec les Etats-Unis.

Fin septembre, Moscou exerçait un contrôle total ou partiel sur 19% du territoire ukrainien, selon l'analyse par l'AFP des données fournies par l'Institut américain pour l'étude de la guerre (ISW), qui travaille avec le Critical Threats Project (CTP).

Quelque 7% - la Crimée et des zones de la région industrielle du Donbass - étaient déjà contrôlés avant le début de l'assaut russe en février 2022.


Arab News lance un service de traduction en 50 langues au congrès FIPP de Madrid

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  • Grâce à l’intelligence artificielle, le premier quotidien anglophone d’Arabie saoudite est désormais accessible à 80 % de la population mondiale
  • Privilégiant l’innovation à l’appréhension, Arab News exploite l’IA pour renforcer les journalistes et étendre sa portée mondiale

MADRID : Arab News, premier quotidien anglophone d’Arabie saoudite, a lancé la version bêta d’un service de traduction alimenté par intelligence artificielle qui rend accessibles ses informations, analyses et points de vue dans 50 langues.

L’annonce a été faite par le rédacteur en chef Faisal J. Abbas lors d’un événement spécial à Madrid, coïncidant avec le FIPP World Media Congress 2025 et marquant le cinquantième anniversaire du journal.

« Grâce à la technologie moderne, Arab News, lancé en 1975 pour être une voix de l’Arabie saoudite en anglais, sera désormais la voix d’une région en mutation… dans 50 langues, atteignant un remarquable 6,5 milliards de personnes, soit 80 % de la population mondiale, » a déclaré Abbas mercredi soir lors d’un événement parallèle.

Parmi les participants figuraient la princesse Haifa bint Abdulaziz Al‑Mogrin, ambassadrice d’Arabie saoudite en Espagne, des diplomates arabes et espagnols, ainsi que des rédacteurs et dirigeants de haut niveau.

Abbas, qui supervise la transformation numérique du journal depuis 2016, a indiqué que le projet illustre à la fois le rôle de longue date d’Arab News comme voix de l’Arabie saoudite en anglais et l’engagement de la publication à raconter l’histoire d’une région en mutation rapide.

« L’idée provient de l’importance de raconter notre récit, notamment dans une région où les événements influencent le monde entier et où le cœur battant — l’Arabie saoudite — connaît une transformation massive et des réformes sous Vision 2030, » a-t-il ajouté.

La plateforme de traduction de pointe est alimentée par la technologie développée par CAMB.AI, une startup régionale devenue rapidement une des réussites les plus prometteuses de l’IA dans le monde arabe.

« Internet a été créé pour les anglophones et nous avons décidé de le repenser pour le monde, » a déclaré Avneesh Prakash, PDG de CAMB.AI.

« Nous avons créé CAMB.AI comme la plateforme d’IA de localisation la plus complète au monde, en nous appuyant sur nos modèles fondateurs. »

Prakash a déclaré que la technologie permet à « des organisations de premier plan dans le monde de localiser leur contenu — vidéo, audio, texte, documents, site web — tout ce qui permet aux marques d’atteindre la population mondiale au-delà des barrières linguistiques. »

« Le partenariat avec Arab News pour un lancement en 50 langues lors de sa cinquantième année d’existence démontre notre engagement à franchir ces barrières. Arab News incarne un contenu authentique et désormais, grâce à la technologie CAMB.AI, il peut toucher des milliards de personnes. »

L’événement a également proposé la projection de « Rewriting Arab News ».

Le documentaire retrace le parcours de la rédaction, né en 1975 à Jeddah par les frères Mohammad Ali Hafez et Hisham Ali Hafez, jusqu’à sa transformation numérique actuelle sous la houlette du groupe Saudi Research and Media Group.

Le film, qui figure sur la liste restreinte d’un prestigieux prix vidéo Art & Culture AIB 2025, montre comment Arab News est passé d’une publication papier nationale à une plateforme médiatique numérique reconnue dans le monde entier.

L’événement était animé par Juan Senor, analyste média et président de Innovation Media Consulting Group, qui a souligné les « menaces et opportunités » que représente l’IA pour l’industrie des médias en cette période cruciale.

Senor a déclaré que l’IA représente une « énorme disruption pour l’édition, la narration et le journalisme », mais que là où « certains voient une menace », Arab News voit « une opportunité. »

Tout comme la publication a adopté une approche “numérique d’abord”, elle embrasse désormais l’IA « de manière responsable, créative, intelligente », dans le but de renforcer les journalistes, plutôt que de les remplacer, a-t-il ajouté.

« L’évolution d’Arab News reflète la transformation de l’Arabie saoudite elle-même. Deux voyages côte à côte, tous deux enracinés dans la tradition, tous deux animés par l’ambition, et tous deux engagés dans le changement, » a déclaré Senor.

Parmi les participants figuraient également Cristina Juarraz, directrice adjointe et coordinatrice de programmation à Casa Arabe ; Pedro Gonzalez, journaliste et co-fondateur d’Euronews ; Ivan Moreno de Cozar y Landahl, secrétaire général d’Alliance Française Madrid ; Jaime Barrientos, reporter de guerre et expert Moyen-Orient ; et Jorge Hevia Sierra, ancien ambassadeur d’Espagne en Arabie saoudite.

L’événement a également accueilli plusieurs diplomates arabes, dont Raghad A. Alsaqqa, ambassadrice de Jordanie en Espagne ; Hani Shamatli, ambassadeur du Liban en Espagne ; Walid Abuabdalla, ambassadeur de Libye en Espagne ; et Husni Abdel Wahed, ambassadeur de Palestine en Espagne.

Parmi les autres invités figuraient Mohammad Alshohomi, chargé d’affaires par intérim du Koweït en Espagne ; Ehab Ahmed Badawy, ambassadeur d’Égypte en Espagne ; Saleh Ahmad Salem Alzaraim Alsuwaidi, nouvel ambassadeur des Émirats arabes unis ; et Malek Twal, chef du bureau de la Ligue arabe à Madrid.

Le lancement de la plateforme multilingue souligne l’expansion continue d’Arab News en tant que média international majeur et pionnier dans le rapprochement des cultures par le journalisme et l’innovation.

Depuis sa création, Arab News s’est forgé la réputation d’être la « voix d’une région en mutation », reflétant le développement, la diplomatie et la modernisation du royaume.

Abbas a déclaré que le lancement du service propulsé par l’IA marque un moment charnière pour le journal, fusionnant technologie et narration pour partager les perspectives de la région avec un public mondial.

« Cette année, nous fêtons nos 50 ans. Et nous étions déterminés à ce que notre célébration ne soit pas une fête d’adieu mais un renouveau, » a-t-il déclaré. « Nous sommes fiers d’embrasser la technologie, et non de la craindre. »

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com