Afghanistan : le chef suprême des talibans reste pour l'heure invisible

Cette photographie de document non datée publiée par les talibans afghans le 25 mai 2016 montre, selon les talibans afghans, le mollah Haibatullah Akhundzada posant pour une photo dans un lieu non divulgué. (Talibans afghans/AFP)
Cette photographie de document non datée publiée par les talibans afghans le 25 mai 2016 montre, selon les talibans afghans, le mollah Haibatullah Akhundzada posant pour une photo dans un lieu non divulgué. (Talibans afghans/AFP)
Short Url
Publié le Samedi 28 août 2021

Afghanistan : le chef suprême des talibans reste pour l'heure invisible

  • Ce mollah spécialiste des questions judiciaires et religieuses est sorti de l'anonymat en mai 2016 pour prendre la tête du mouvement islamiste, qui était alors en proie à des luttes intestines
  • Les talibans n'ont diffusé qu'une seule et unique photo de lui. Il n'a jamais fait d'apparition publique et on ignore où il se trouve

KABOUL : Depuis qu'ils ont pris le pouvoir en Afghanistan le 15 août, plusieurs dirigeants talibans ont fait leur entrée publique dans Kaboul. Mais l'un d'eux continue à se faire d'une discrétion absolue : leur chef suprême, Haibatullah Akhundzada.

Ce mollah spécialiste des questions judiciaires et religieuses est sorti de l'anonymat en mai 2016 pour prendre la tête du mouvement islamiste, qui était alors en proie à des luttes intestines.

Il a été nommé quelques jours après la mort de son prédécesseur, Mansour, tué par une frappe de drone américain au Pakistan, avec pour principal objectif de réunifier les talibans.

Ceux-ci s'étaient fracturés dans une violente lutte pour le pouvoir après la mort de Mansour et la révélation du fait qu'ils avaient caché pendant des années celle de leur fondateur, le mollah Omar.

On connaît peu de choses sur le rôle au quotidien d'Haibatullah Akhundzada, dont la communication se limite à de rares messages annuels à l'occasion des fêtes islamiques. Pour plusieurs analystes, il est plus symbolique qu'opérationnel.

Les talibans n'ont diffusé qu'une seule et unique photo de lui. Il n'a jamais fait d'apparition publique et on ignore où il se trouve.

Fils d'un théologien, originaire de Kandahar, cœur du pays pachtoune dans le sud de l'Afghanistan et berceau des talibans, cet érudit jouissait déjà avant même sa nomination à leur tête d'une grande influence en leur sein. Il dirigeait leur système judiciaire.

Depuis qu'ils ont repris le pouvoir en Afghanistan il y a deux semaines, 20 ans après en avoir été chassés par une coalition menée par les États-Unis, les talibans ont gardé un silence total sur ses activités et ses déplacements récents.

- Une vie de "reclus" -

"Vous le verrez bientôt, si Dieu le veut", s'est contenté d'assurer cette semaine à la presse leur principal porte-parole, Zabihullah Mujahid.

Par contraste, les chefs de diverses factions talibanes sont apparus publiquement à Kaboul ces derniers jours, prêchant dans des mosquées, discutant avec des figures de l'opposition ou même rencontrant des représentants de la fédération de cricket.

Les talibans ont depuis toujours l'habitude de laisser leur chef suprême dans l'ombre. Le fondateur du groupe, le mollah Omar, menait une vie d'ermite et allait rarement dans le capitale afghane du temps où le mouvement était au pouvoir dans les années 1990.

Il préférait rester caché à son domicile de Kandahar et ne rencontrait qu'avec réticence les dignitaires qui lui rendaient visite. Mais sa parole était sacrée et aucun de ses successeurs n'a inspiré le même respect au sein du mouvement.

Selon Laurel Miller, la cheffe du programme Asie de l'International Crisis Group, Haibatullah Akhundzada "semble avoir adopté un mode de vie similaire de reclus".

Mais cette discrétion pourrait aussi être dictée par des raisons de sécurité, pour éviter qu'il ne connaisse le sort de son prédécesseur Mansour, observe pour l'AFP Mme Miller.

"Un porte-parole des talibans a indiqué que leur chef apparaîtrait bientôt et il pourrait avoir des raisons de le faire pour faire taire les rumeurs sur sa mort", ajoute-t-elle toutefois.

"Mais il est aussi possible qu'après s'être montré, il se retire à nouveau et exerce son autorité de manière isolée, comme le faisait le mollah Omar", considère-t-elle également.

- Préserver l'équilibre entre les factions -

Depuis des années, des bruits courent en Afghanistan et au Pakistan sur le sort d'Haibatullah Akhundzada qui, à les en croire, pourrait avoir contracté le Covid-19 ou encore avoir été tué dans un bombardement.

Ces rumeurs n'ont jamais été étayées par aucun élément concret. Mais le mutisme de leur chef ne peut qu'interpeller à un moment aussi crucial pour les talibans, qui vont maintenant devoir démontrer qu'ils sont capables de gouverner.

Le mouvement taliban est composé d'une multitude de factions originaires de divers endroits en Afghanistan et représentant des gens aux aspirations différentes.

Quand la nouvelle de la mort du mollah Omar a été divulguée en 2015, elle a déclenché une brève lutte pour le pouvoir au sein du groupe et débouché sur la scission d'au moins une faction majeure.

A l'heure d'exercer le pouvoir, après 20 années passées à guerroyer, les talibans devront veiller à préserver l'équilibre entre leurs différentes factions, aux intérêts variés.

Tout vide du pouvoir pourrait déstabiliser un mouvement qui, sous l'action d'Haibatullah Akhundzada, a au final réussi à garder sa cohésion, malgré la guerre, la mort de milliers de ses combattants, l'assassinat ou le transfert vers la prison américaine de Guantanamo de certains de ses plus hauts responsables.

Pour d'autres analystes toutefois, cet homme attend simplement pour se montrer que toutes les troupes américaines et étrangères aient quitté l'Afghanistan, ce qui sera effectif le 31 août.

"Les talibans considèrent qu'ils mènent le jihad" aussi longtemps que des forces étrangères sont sur le sol afghan, commente l'analyste sur les questions sécuritaires pakistanais Imtiaz Gul. "C'est pourquoi leur chef suprême n'apparaît pas".

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.


Australie: la communauté juive, bouleversée et en colère, enterre «le Rabbin de Bondi»

Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme. (AFP)
Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme. (AFP)
Short Url
  • Celui qui était connu sous le nom de "Rabbin de Bondi" a été abattu dimanche sur la plage du même nom, lors de l'attentat le plus meurtrier en Australie depuis des décennies
  • Les proches et les membres de la communauté ont laissé échapper des sanglots quand le corbillard transportant le corps de M. Schlanger, 41 ans, est arrivé et que son cercueil, recouvert d'un velours noir orné de l'étoile de David, a été déposé

SYDNEY: Dans une synagogue bondée, emplie de cris et de larmes, la communauté juive de Sydney traumatisée a rendu hommage mercredi au rabbin Eli Schlanger, première victime de l'attentat antisémite de la plage de Bondi a être mise en terre.

Celui qui était connu sous le nom de "Rabbin de Bondi" a été abattu dimanche sur la plage du même nom, lors de l'attentat le plus meurtrier en Australie depuis des décennies.

Les proches et les membres de la communauté ont laissé échapper des sanglots quand le corbillard transportant le corps de M. Schlanger, 41 ans, est arrivé et que son cercueil, recouvert d'un velours noir orné de l'étoile de David, a été déposé.

David Deitz, homme d'affaires de 69 ans, qui connaissait M. Schlanger "depuis très, très longtemps", explique à l'AFP que le rabbin a eu "une influence positive sur beaucoup de gens".

"C'est un choc pour l'Australie de voir un tel événement se produire ici. Ce n'est pas dans la nature des Australiens", poursuit-il.

Une forte présence sécuritaire a été mobilisée lors des obsèques, avec des policiers alignés dans la rue fermée au public.

Dans un pays considéré depuis longtemps comme un refuge, et qui abrite environ 2.500 survivants de la Shoah, le massacre de dimanche a instillé le doute quant à la politique de Canberra contre l'antisémitisme.

En 2021, le nombre de juifs australiens était estimé à 117.000.

"Ils auraient pu nous écouter" 

Jillian Segal, la responsable de la lutte contre l'antisémitisme en Australie, a fustigé cette semaine des préjugés antijuifs "qui s’insinuent dans la société depuis de nombreuses années et contre lesquels nous ne nous sommes pas suffisamment élevés".

Mme Segal a été la première nommée à ce poste après une série d'attaques antisémites à Melbourne et à Sydney, au début de la guerre d'Israël dans la bande de Gaza.

Au cours des 12 mois suivant l’attaque du Hamas en Israel du 7 octobre 2023 qui a déclenché cette guerre, les incidents de nature antisémite en Australie ont augmenté de 316%, dépassant les 2.000, dit-elle.

"Nous devrions pouvoir être qui nous sommes sans avoir peur", a déclaré Brett Ackerman, un analyste de données âgé de 37 ans.

La colère gagne certains membres de la communauté qui estiment que leur cri d'alarme face à la montée de l'antisémitisme depuis le 7-Octobre n'a pas été pris en compte.

"Ils auraient pu nous écouter" se désole M. Ackerman. Pour lui, l'attaque n'était "pas une surprise".

A côté de lui, le rabbin Yossi Friedman acquiesce. "Le message était clair depuis un peu plus de deux ans", soutient-il. "Est-ce que nous nous sentons en sécurité? Pour être honnête, pas vraiment."

"Nous pensions être en sécurité. Nos grands-parents et arrière-grands-parents étaient des survivants de la Shoah, et beaucoup d’entre eux sont venus ici pour échapper à la haine et au sang versé, aux pogroms, à la persécution (...) et c'est ce qu'on retrouve ici", observe-t-il.

"Problème de société"

Le Premier ministre Anthony Albanese a dénoncé l'attaque de Bondi comme un acte terroriste antisémite de "pure méchanceté" perpétré par des hommes inspirés par l’idéologie jihadiste du groupe État islamique.

Mais il a rejeté les critiques selon lesquelles son gouvernement n'avait pas réagi suffisamment à l'appel de Mme Segal.

Le Premier ministre a souligné que son gouvernement avait pénalisé les discours de haine et interdit le salut nazi et les symboles haineux, entre autres.

Depuis la fusillade, M. Albanese mène une initiative conjointe entre le gouvernement central et les Etats d'Australie en faveur d’un contrôle plus strict des armes à feu. L'assaillant le plus âgé possédait six armes dûment enregistrées.

Mais pour l'écrivain Danny Gingef, 66 ans, "la réforme des armes à feu est une diversion totale par rapport au vrai problème, qui est la haine, il faut identifier la haine là où elle commence".

Au départ du cercueil, les spectateurs ont entonné des chants en hébreu. Submergés par l’émotion, certains se sont effondrés dans les bras de leurs proches, à peine capables de tenir debout.

"Je sens que ces dernières années, les Juifs ont été en état d’alerte maximale", dit M. Gingef. Il se sent triste et en colère, et fait référence aux "marches de la haine" où il a vu des manifestants porter des drapeaux du Hezbollah.

Pour lui, il n’y a pas "beaucoup plus que nous puissions faire" sans le soutien des autorités et d’autres groupes.

"L’antisémitisme n’est pas un problème que les Juifs doivent résoudre, c’est un problème de société".

lec-oho/mjw/lgo/alh/pt

 


La BBC va "se défendre" face à la plainte en diffamation à 10 milliards de dollars de Trump

Des personnes empruntent l'entrée des bureaux de la chaîne britannique BBC à Londres en fin d'après-midi, le 11 novembre 2025. (AFP)
Des personnes empruntent l'entrée des bureaux de la chaîne britannique BBC à Londres en fin d'après-midi, le 11 novembre 2025. (AFP)
Short Url
  • Donald Trump poursuit la BBC pour diffamation et pratiques trompeuses, réclamant jusqu’à 10 milliards $ après un montage contesté de son discours du 6 janvier 2021
  • L’affaire secoue l’audiovisuel public britannique : démissions à la tête de la BBC, lettre d’excuses envoyée à Trump, et réexamen annoncé de la charte royale

LONDRES: La BBC a assuré mardi qu'elle allait "se défendre" contre la plainte en diffamation du président américain Donald Trump, qui réclame 10 milliards de dollars au groupe audiovisuel public britannique pour un montage vidéo contesté de l'un de ses discours.

La plainte, déposée lundi devant un tribunal fédéral à Miami par le président américain et consultée par l'AFP, demande "des dommages et intérêts d'un montant minimum de 5 milliards de dollars" pour chacun des deux chefs d'accusation: diffamation et violation d'une loi de Floride sur les pratiques commerciales trompeuses et déloyales.

"Ils ont littéralement mis des mots dans ma bouche", s'est plaint le milliardaire de 79 ans, lundi devant la presse.

"Nous allons nous défendre dans cette affaire", a répondu un porte-parole de la BBC mardi matin, sans faire davantage de commentaire sur la procédure.

Le groupe audiovisuel britannique, dont l'audience et la réputation dépassent les frontières du Royaume-Uni, est dans la tourmente depuis des révélations sur son magazine phare d'information "Panorama".

Ce dernier a diffusé, juste avant la présidentielle américaine de 2024, des extraits distincts d'un discours de Donald Trump du 6 janvier 2021, montés de telle façon que le républicain semble appeler explicitement ses partisans à attaquer le Capitole à Washington.

Des centaines de ses partisans, chauffés à blanc par ses accusations sans fondement de fraude électorale, avaient pris d'assaut ce jour-là le sanctuaire de la démocratie américaine, pour tenter d'y empêcher la certification de la victoire de son adversaire démocrate Joe Biden.

"La BBC, autrefois respectée et aujourd'hui discréditée, a diffamé le président Trump en modifiant intentionnellement, malicieusement et de manière trompeuse son discours dans le but flagrant d'interférer dans l'élection présidentielle de 2024", a dénoncé lundi un porte-parole des avocats du républicain contacté par l'AFP.

"La BBC a depuis longtemps l'habitude de tromper son public dans sa couverture du président Trump, au service de son programme politique de gauche", a-t-il ajouté.

- Lettre d'excuses -

Au Royaume-Uni, la controverse a relancé le brûlant débat sur le fonctionnement de l'audiovisuel public et son impartialité, alors que le groupe a déjà été bousculé ces dernières années par plusieurs polémiques et scandales.

L'affaire a poussé à la démission son directeur général Tim Davie et la patronne de BBC News Deborah Turness.

Le président de la BBC Samir Shah a pour sa part envoyé une lettre d'excuses à Donald Trump et la BBC a indiqué "regretter sincèrement la façon dont les images ont été montées" mais contesté "fermement qu'il y ait une base légale pour une plainte en diffamation".

Le groupe audiovisuel a "été très clair sur le fait qu'il n'y a pas matière à répondre à l'accusation de M. Trump en ce qui concerne la diffamation. Je pense qu'il est juste que la BBC reste ferme sur ce point", a soutenu mardi matin le secrétaire d'Etat britannique à la Santé Stephen Kinnock, sur Sky News.

Le gouvernement a également annoncé mardi le début du réexamen de la charte royale de la BBC, un processus qui a lieu tous les dix ans, pour éventuellement faire évoluer sa gouvernance, son financement ou ses obligations envers le public britannique.

La plainte de Donald Trump estime que, malgré ses excuses, la BBC "n'a manifesté ni véritables remords pour ses agissements ni entrepris de réformes institutionnelles significatives afin d'empêcher de futurs abus journalistiques".

Le président américain a lancé ou menacé de lancer des plaintes contre plusieurs groupes de médias aux Etats-Unis, dont certains ont dû verser d'importantes sommes pour mettre fin aux poursuites.

Depuis son retour au pouvoir, il a fait entrer à la Maison Blanche de nombreux créateurs de contenus et influenceurs qui lui sont favorables, tout en multipliant les insultes contre des journalistes issus de médias traditionnels.

L'un de ces nouveaux venus invités par le gouvernement Trump est la chaîne conservatrice britannique GB News, proche du chef du parti anti-immigration Reform UK, Nigel Farage.