Présidentielle: la droite, en rentrée dispersée, promet de jouer «collectif»

L'ancien négociateur en chef de l'UE sur le Brexit, Michel Barnier, a annoncé qu'il prévoyait de se présenter comme candidat de droite contre le président centriste Emmanuel Macron lors des élections présidentielles de l'année prochaineL'ancien négociateur en chef de l'UE sur le Brexit, Michel Barnier, a annoncé qu'il prévoyait de se présenter comme candidat de droite contre le président centriste Emmanuel Macron lors des élections présidentielles de l'année prochaine. (Photo, AFP)
L'ancien négociateur en chef de l'UE sur le Brexit, Michel Barnier, a annoncé qu'il prévoyait de se présenter comme candidat de droite contre le président centriste Emmanuel Macron lors des élections présidentielles de l'année prochaineL'ancien négociateur en chef de l'UE sur le Brexit, Michel Barnier, a annoncé qu'il prévoyait de se présenter comme candidat de droite contre le président centriste Emmanuel Macron lors des élections présidentielles de l'année prochaine. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 28 août 2021

Présidentielle: la droite, en rentrée dispersée, promet de jouer «collectif»

  • La droite voit en 2022 une vraie opportunité de revenir au pouvoir qu'elle n'a plus exercé depuis dix ans
  • «Les Français veulent une alternance, (...) un président qui ne dise pas que les gens ne sont rien», a assuré Michel Barnier

BRIVE-LA-GAILLARDE: Valérie Pécresse à Brive, Michel Barnier et Philippe Juvin à La Baule, avant Eric Ciotti près de Nice: les prétendants à une éventuelle primaire de la droite ont affiché leur volonté de jouer "collectif", samedi lors de rentrées tous azimuts.

"A la fin, il faudra qu'il y ait un candidat unique. Je jouerai toujours collectif", a lancé d'entrée de jeu Valérie Pécresse à Brive, dans un message retransmis par duplex à La Baule où les Républicains de Loire-Atlantique tenaient leur rentrée.

"Je ne suis plus aux Républicains mais je me sens profondément de droite et j'accepterai la règle du jeu", a-t-elle insisté.

Son discours lors de la traditionnelle rentrée de Libres! à Brive, où les organisateurs revendiquaient 1 500 inscrits, donnait le coup d'envoi de la rentrée de la droite, au terme d'une semaine faite de candidatures et de forfaits qui ont précisé le paysage, à huit mois de la présidentielle.

Renoncement de Laurent Wauquiez et de Bruno Retailleau, candidature surprise d'Eric Ciotti... avec quatre prétendants, la perspective d'une primaire se rapproche, même si la direction de LR renâcle à ce processus synonyme selon elle de divisions.

"La primaire sera cette fois apaisée, il n'y a pas de cadavres dans le placard", affirme-t-on dans l'entourage de Valérie Pécresse.

"Je ne participerai à aucune division", a promis à La Baule Michel Barnier, en assurant de son "amitié" et de son "respect" pour "tous ceux qui sont engagés dans cette compétition", à l'issue du discours de Valérie Pécresse – même s'il était absent de la salle lorsqu'elle a parlé.

"Nous avons évidemment vocation à être ensemble pour gouverner le pays", et "nous avons de quoi constituer une formidable équipe de France pour gouverner par temps de tempête", a souligné l'ancien ministre de Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac.

Autre candidat, le médecin et maire Philippe Juvin a lui aussi affirmé que "la condition de la primaire c’est l’unité".

Quatrième candidat de cette primaire, le député des Alpes-Maritimes Eric Ciotti devait adresser un message pré-enregistré à La Baule, puis s'exprimer dans la soirée depuis l'arrière-pays niçois.

«Fierté»

Afficher la concorde ne résout pas la question Xavier Bertrand qui, convaincu que la présidentielle est "une rencontre entre un homme et les Français", est bien décidé à faire cavalier seul pour se présenter en 2022.

"Je ne vois pas comment Bertrand peut éviter de se soumettre à une primaire", affirmait à Brive un élu.

Pour Philippe Juvin, la question se posera après la primaire si le président des Hauts-de-France va "au bout de sa démarche". "Ensuite il devra y avoir un accord politique entre Xavier Bertrand et le candidat désigné par la primaire", a-t-il affirmé. Car une chose est sûre: "s’il y a deux candidats au premier tour, tout le monde perd".

Or la droite voit en 2022 une vraie opportunité de revenir au pouvoir qu'elle n'a plus exercé depuis dix ans. 

"Nos idées et nos solutions sont plébiscitées partout", a assuré Valérie Pécresse.

Pour le président du Sénat Gérard Larcher, intervenant à Brive par vidéo, la présidentielle est "le rendez-vous que nous ne pouvons pas manquer" et "nous ne pourrons gagner que rassemblés".

"Les Français veulent une alternance, (...) un président qui ne dise pas que les gens ne sont rien", a assuré Michel Barnier.

"Oui il faudra du courage, de la force, oui il faudra enfin fermer le robinet d’eau tiède", a averti Eric Ciotti, inquiet d'une France "sur la pente du déclin".

Dans l'entourage de Valérie Pécresse, héraut d'une "fierté française retrouvée" autour des devises "ordre" et "espoir", on croit à une dynamique positive. Selon un sondage Harris interactive publié mercredi, la droite obtiendrait 16% au premier tour avec Xavier Bertrand et 13% avec Valérie Pécresse, loin derrière les scores promis à Emmanuel Macron et Marine Le Pen.


Mobilisations propalestiniennes: 86 personnes placées en garde à vue

Un manifestant brandit un drapeau palestinien lors d'un rassemblement convoqué par plusieurs organisations françaises en soutien au peuple palestinien, place de la République à Paris, le 7 mai 2024 (Photo, AFP).
Un manifestant brandit un drapeau palestinien lors d'un rassemblement convoqué par plusieurs organisations françaises en soutien au peuple palestinien, place de la République à Paris, le 7 mai 2024 (Photo, AFP).
Des étudiants et militants pro-palestiniens réagissent à côté d'une banderole indiquant en français : "A Gaza, cette université aurait été bombardée" (Photo, AFP).
Des étudiants et militants pro-palestiniens réagissent à côté d'une banderole indiquant en français : "A Gaza, cette université aurait été bombardée" (Photo, AFP).
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  • Les forces de l'ordre sont de nouveau intervenues mardi dans l'université de la Sorbonne et devant Sciences Po Paris pour mettre fin à des rassemblements et des actions de blocage de militants propalestiniens
  • Ces gardes à vue peuvent durer 24 heures avant une première décision sur une prolongation de 24 heures supplémentaires

PARIS: L'évacuation de militants propalestiniens de l'université de la Sorbonne à Paris mardi soir a donné lieu au placement en garde à vue de 86 personnes, a indiqué le parquet de Paris mercredi.

Le ministère public doit faire mercredi un nouveau bilan sur ces mesures en cours qui concernent toutes des personnes majeures.

Ces gardes à vue peuvent durer 24 heures avant une première décision sur une prolongation de 24 heures supplémentaires.

"Les infractions principalement visées sont les suivantes : dégradations volontaires, participation à un groupement en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction/dégradation de biens, rébellion, violence sur personne dépositaire de l’autorité publique ou intrusion dans l'enceinte d'un établissement d'enseignement scolaire en réunion dans le but de troubler la tranquillité ou le bon ordre de l'établissement", a ajouté le parquet.

Intervention des forces de l’ordre 

Les forces de l'ordre sont de nouveau intervenues mardi dans l'université de la Sorbonne et devant Sciences Po Paris pour mettre fin à des rassemblements et des actions de blocage de militants propalestiniens, en écho aux messages répétés de fermeté du gouvernement.

Moins de 24 heures après que le Premier ministre Gabriel Attal a rappelé lundi soir qu'il n'y aurait "jamais de droit au blocage" dans les universités françaises, les forces de l'ordre ont pénétré mardi soir dans la Sorbonne pour évacuer des manifestants propalestiniens qui occupaient depuis environ deux heures un amphithéâtre, en "solidarité" avec Gaza, a constaté une journaliste de l'AFP.

Les militants, qui étaient une centaine environ à l'intérieur, selon des sources concordantes, ont été sortis au compte-gouttes dans une rue latérale de l'université, parfois portés à bout de bras par des agents.

La préfecture de police avait fait état de 88 interpellations lors de cette intervention achevée peu avant minuit, selon le rectorat et une source policière.

Plusieurs organisations politiques et syndicales, dont la France insoumise, Urgence Palestine, Solidaires ou l'Union étudiante, ont appelé à un rassemblement à 13H00 mercredi devant l'Hôtel de ville de Paris pour demander la remise en liberté des militants interpellés.

L'Unef, qui a appelé aussi à ce rassemblement, a réclamé dans un communiqué "l'arrêt immédiat de la répression des étudiant.e.s qui se mobilisent pour la paix". "La répression sur les lieux d’études est sans précédent" et les étudiants mobilisés "sont désormais considérés comme des +fauteurs de trouble+ voire des criminels", fustige le syndicat étudiant.


JO-2024: début de la parade maritime pour l'arrivée de la flamme olympique à Marseille

Le trois-mâts français Belem du XIXe siècle navigue dans la baie de Marseille, en mer Méditerranée, le 8 mai 2024, avant d'atterrir avec la flamme olympique, en prévision des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (Photo, AFP).
Le trois-mâts français Belem du XIXe siècle navigue dans la baie de Marseille, en mer Méditerranée, le 8 mai 2024, avant d'atterrir avec la flamme olympique, en prévision des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024 (Photo, AFP).
Des spectateurs tenant une mascotte « Phryge » des Jeux olympiques de Paris 2024 dans les bateaux défilent alors que le bateau navigue près des côtes de Marseille, dans la mer Méditerranée, le 8 mai 2024, avant d'atterrir avec la flamme olympique, en prévision des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Jeux (Photo, AFP).
Des spectateurs tenant une mascotte « Phryge » des Jeux olympiques de Paris 2024 dans les bateaux défilent alors que le bateau navigue près des côtes de Marseille, dans la mer Méditerranée, le 8 mai 2024, avant d'atterrir avec la flamme olympique, en prévision des Jeux olympiques et paralympiques de Paris 2024. Jeux (Photo, AFP).
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  • Les embarcations ont fait sonner cornemuses, sirènes et klaxons pour célébrer l'arrivée de ce symbole olympique après 12 jours en mer
  • Le Belem est comme dans une bulle, protégé par des bateaux du dispositif de sécurité

MARSEILLE: La grande parade maritime accompagnant l'arrivée de la flamme olympique en France a débuté mercredi à 11h00, avec un millier de bateaux escortant le trois-mâts Belem en rade de Marseille, sous un soleil éclatant, ont constaté des journalistes de l'AFP en mer.

Les embarcations ont fait sonner cornemuses, sirènes et klaxons pour célébrer l'arrivée de ce symbole olympique après 12 jours en mer depuis la Grèce, à moins de trois mois des JO de Paris (26 juillet-11 août).

Sur La Belle Poule, deux-mâts historique de la Marine nationale qui suit directement le Belem, le son de la cornemuse a retenti sous les grandes voiles blanches, marquant le début de la parade qui durera jusqu'à 17h00, le long de la côte de la deuxième ville de France.

Accueil chaleureux 

Tout autour, en mer, de petits bateaux de plaisance, des canots, mais aussi de grands voiliers naviguent sur la Méditerranée, selon un journaliste de l'AFP.

A bord du Belem, où a pu monter un photographe de l'AFP, les jeunes équipiers saluent depuis le pont, sourire aux lèvres, l'armada de plaisanciers et la foule dense présente sur une plage au loin, sous le viaduc de Corbières, dans le quartier populaire de l'Estaque qui a inspiré de grands peintres comme Cézanne ou Braque.

Le Belem est comme dans une bulle, protégé par des bateaux du dispositif de sécurité. Une quarantaine de bateaux des autorités françaises sont mobilisés pour veiller au bon déroulement de cette grande parade.


La Grande mosquée de Paris appelle le gouvernement à la vigilance sur la discrimination des musulmans

Recteur de la Grande Mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz (Photo, AFP).
Recteur de la Grande Mosquée de Paris Chems-eddine Hafiz (Photo, AFP).
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  • Gabriel Attal avait promis une «fermeté exemplaire» face à l'antisémitisme et estimé que «l'islamisme est un péril grave pour notre République»
  • Pour la Grande mosquée, l'«appel à la vigilance» et la "condamnation" que le Premier ministre a exprimés «doivent s'appliquer de manière équitable à toutes les communautés»

PARIS: La Grande mosquée de Paris appelle le gouvernement à condamner "sans équivoque" les discriminations visant les musulmans, estimant que la fermeté martelée lundi par Gabriel Attal au dîner du Crif devait "s'appliquer de manière équitable à toutes les communautés".

"La Grande mosquée de Paris accueille favorablement" la déclaration du Premier ministre sur "les tensions intercommunautaires et la nécessité de ne pas laisser le cynisme politique diviser notre société", affirme dans un communiqué reçu mercredi le recteur de la mosquée Chems-eddine Hafiz.

"Nous partageons sa préoccupation quant à toute tentative d'instrumentalisation des identités religieuses à des fins partisanes", ajoute-t-il.

Pour la Grande mosquée, l'"appel à la vigilance" et la "condamnation" que le Premier ministre a exprimés "doivent s'appliquer de manière équitable à toutes les communautés".

Stigmatisés

Lundi soir au dîner du Crif (Conseil représentatif des institutions juives de France), Gabriel Attal avait promis une "fermeté exemplaire" face à l'antisémitisme et estimé que "l'islamisme est un péril grave pour notre République et un des visages les plus dangereux, les plus destructeurs de l'antisémitisme".

Le recteur de la Grande mosquée, qui rappelle avoir participé lundi matin au lancement des "assises de lutte contre l'antisémitisme" initiées par le gouvernement, s'inquiète aussi de "l’extension dans l'espace public du faux et +antinomique+ concept d'antisémitisme musulman, qui stigmatise injustement les musulmans français".

"Nous appelons le Premier ministre et son gouvernement à montrer l'exemple en condamnant explicitement et sans équivoque toute forme de discrimination et de stigmatisation à l'encontre des musulmans français", ajoute-t-il.