L1: Messi, star de Paris déjà couronnée à Reims

Premier pas de Lionel Messi en match officiel avec son nouveau club, le PSG. (Photo, AFP)
Premier pas de Lionel Messi en match officiel avec son nouveau club, le PSG. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 30 août 2021

L1: Messi, star de Paris déjà couronnée à Reims

  • A l'annonce des équipes, son nom, prononcé en dernier a été acclamé par presque tout le stade Auguste-Delaune, plein à craquer (20 525 spectateurs) pour l'occasion
  • Messi est finalement entré en jeu à la 66e minute à la place de son grand ami Neymar, avec qui il a formé un duo prolifique durant quatre saisons au FC Barcelone (2013-2017)

REIMS : Même s'il n'a pas brillé durant la demi-heure passée sur le terrain, Lionel Messi a été le roi de la soirée à Reims, où il a été adoubé par les supporters pour ses grands débuts avec le Paris SG (2-0).

Depuis plusieurs jours, l'effervescence régnait dans la Cité des Sacres à l'idée d'être le théâtre des premiers pas de "la Pulga" (la puce en espagnol) en Ligue 1. Et l'accueil réservé à la superstar argentine a été à la hauteur de l'énorme engouement qu'il a suscité.

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(Photo, AFP)

Avant la rencontre pourtant, "Leo" Messi et les autres remplaçants parisiens ne se sont pas échauffés sur la pelouse comme le veut la tradition, mais dans les vestiaires, peut-être pour rester hermétique à la folie ambiante dans les tribunes.

Acclamé par le public

A l'annonce des équipes, son nom, prononcé en dernier a été acclamé par presque tout le stade Auguste-Delaune, plein à craquer (20 525 spectateurs) pour l'occasion. Et lorsqu'il s'est rendu sur le banc de touche, où il s'est installé à côté de son compatriote Leandro Paredes, les supporters présents juste derrière ont fait clignoter les flashes pour le photographier ou le filmer.

A la mi-temps, quand il se dirigeait vers le tunnel des vestiaires et qu'il était ovationné par les fans, il leur a adressé un pouce levé et un grand sourire, pour leur plus grand bonheur.

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(Photo, AFP)

Durant la mi-temps, il ne s'est pas échauffé sur la pelouse au contraire des autres joueurs de champ, laissant craindre qu'il pourrait ne pas jouer.

Mais à la 58e minute, une clameur a retenti quand "la Pulga" est parti s'échauffer sur le bord du terrain. Et elle s'est nettement amplifiée cinq minutes plus tard lorsqu'il est revenu en courant vers le banc, signe qu'il allait entrer en jeu.

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(Photo, AFP)

Clin d'oeil du destin, c'est quand l'Argentin était en train de retirer sa chasuble, et que tout le stade n'avait d'yeux que pour lui, que Kylian Mbappé, au coeur d'une saga entre le PSG et le Real Madrid, s'est offert un doublé (63e).

 

Messi "a donné de la sérénité" au Paris SG pour Pochettino

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(Photo, AFP)

Déclaration de Mauricio Pochettino, l'entraîneur du Paris SG après la victoire 2-0 contre Reims : 

"C'est une victoire importante pour nous, on n'a pas pris de buts ce qui était un des objectifs, c'était difficile, beaucoup de joueurs sont arrivés tard, ils ne sont pas tous au même niveau physique. Mais les trois points nous mettent dans une bonne position, c'était important de continuer cette série de victoire. Leo Messi, il était bien, dès ses premières touches il a donné de la sérénité à l'équipe. Même si c'est Messi, c'est bien pour lui de commencer par une victoire. C'était bon d'entendre le public l'acclamer, pas seulement nos supporters, mais c'est quelque chose que Messi a conquis. Dans le groupe, Leo peut irradier une énergie, une personnalité. Sur Mbappé, notre président et notre directeur sportif ont déjà parlé, je n'ai rien à dire sur ce sujet."

Photo collector

Messi est finalement entré en jeu à la 66e minute à la place de son grand ami Neymar, avec qui il a formé un duo prolifique durant quatre saisons au FC Barcelone (2013-2017). Les tribunes se sont alors embrasées et ont scandé "Leo Messi" à tue-tête pour ses premiers instants comme joueur du PSG.

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(Photo, AFP)

Dès que l'attaquant de poche a touché le cuir, des murmures sont descendus des tribunes. Il a d'abord joué en une touche, sans trop porter le ballon. Il a ainsi fallu attendre la 78e minute pour assister à son premier rush balle au pied sous le maillot parisien: après avoir intercepté le ballon, il s'est enfoncé plein axe avant de servir sur sa droite Mbappé, qui s'est infiltré dans la surface et a adressé un centre en retrait en direction de son coéquipier argentin, sans succès.

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(Photo, AFP)

Les deux stars, qui ont peut-être disputé leur premier et dernier match ensemble si l'international français venait à quitter Paris, se sont beaucoup cherchés sur le terrain et ont souvent tenté de combiner, à l'image d'un nouveau centre en retrait du Français pour l'ancien Barcelonais dans le temps additionnel (90e+2).

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(Photo, AFP)

Après le coup de sifflet final, les deux joueurs se sont d'ailleurs donné une chaleureuse accolade avant d'aller, avec leurs coéquipiers, remercier les centaines de supporters qui avaient fait le court déplacement et qui se sont beaucoup fait entendre dans l'enceinte rémoise.

Plusieurs joueurs champenois ont tenté d'échanger leur maillot avec Messi, mais il a poliment refusé. Il a toutefois accepté de poser pour une photo collector avec la fille du gardien Predrag Rajkovic dans ses bras. C'est cadeau.


Dix passeurs présumés jugés pour un naufrage meurtrier dans la Manche

Une femme passe devant les restes d'un bateau de contrebande endommagé sur la plage de Bleriot à Sangatte, près de Calais, dans le nord de la France, le 11 juin 2025. (AFP)
Une femme passe devant les restes d'un bateau de contrebande endommagé sur la plage de Bleriot à Sangatte, près de Calais, dans le nord de la France, le 11 juin 2025. (AFP)
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  • Trente-neuf migrants, dont huit mineurs, avaient pu être sauvés, mais quatre avaient été retrouvé morts et quatre autres n'ont jamais été retrouvés
  • La même nuit, sept autres départs d'embarcations clandestines avaient été dénombrés dans la Manche

LILLE: Dix hommes, dont huit Afghans, sont jugés à partir de lundi à Lille pour leur rôle présumé de passeurs dans le naufrage d'une embarcation clandestine qui avait fait quatre morts et quatre disparus dans la Manche en décembre 2022.

Parti entre 1H00 et 1H30 du matin dans la nuit du 13 au 14 décembre 2022, le canot, qui transportait en majorité des migrants afghans, avait fait naufrage à quelques kilomètres des côtes anglaises.

Trente-neuf migrants, dont huit mineurs, avaient pu être sauvés, mais quatre avaient été retrouvé morts et quatre autres n'ont jamais été retrouvés.

La même nuit, sept autres départs d'embarcations clandestines avaient été dénombrés dans la Manche.

Selon les éléments de l'enquête, alors que les migrants gonflaient le bateau avant le départ, plusieurs ont entendu une détonation, synonyme selon eux de crevaison. Les passeurs leur ont dit de ne pas s'en faire et qu'il s'agissait du seul bateau disponible pour eux.

D'après les témoignages des rescapés, il n'y avait pas assez de gilets de sauvetage pour tout le monde et aucune des personnes décédées n'en portait un. La température était glaciale et la mer très agitée.

Après une ou deux heures de traversée, un boudin a commencé à se dégonfler et l'eau à entrer dans l'embarcation, jusqu'à atteindre les genoux des passagers. Paniqués, ils se sont mis debout pour tenter de faire signe à un bateau. Mais le fond du canot, peu solide, a ployé sous leur poids et celui de l'eau, et tous se sont retrouvés à l'eau.

Neuf des prévenus sont jugés, jusqu'à vendredi, pour homicide involontaire par violation d'une obligation de sécurité, deux d'entre eux le sont pour blanchiment, tous pour aide au séjour irrégulier. Huit sont afghans, un syrien, un irakien.

Certains des prévenus sont soupçonnés d'avoir recruté des passeurs et assuré la logistique auprès des passagers, d'autres d'avoir géré l'organisation sur le camp de migrants de Loon-Plage (Nord), où vivaient les migrants avant leur tentative de traversée, toujours selon les éléments de l'enquête. D'autres encore sont jugés pour s'être occupés du transport des migrants vers la plage et de la mise à l'eau du canot, et deux pour avoir collecté une partie des paiements.

Le mineur sénégalais qui pilotait le canot est, lui, inculpé dans le cadre d'une procédure au Royaume-Uni.

Apparu en 2018, le phénomène des traversées de la Manche en petites embarcations est à l'origine de nombreux naufrages, le plus meurtrier ayant coûté la vie à 27 personnes en novembre 2021.

Depuis le début de l'année, au moins 15 migrants sont morts dans la Manche, bras de mer parmi les plus fréquentés du monde et où les conditions météorologiques sont souvent difficiles, selon un décompte de l'AFP à partir de chiffres officiels. En 2024, 78 étaient morts ainsi, un record.


Légion d'honneur, Sarkozy « prend acte », rappelant que la CEDH doit encore examiner son recours

La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
La Cour d'appel a confirmé l'année dernière la condamnation de l'ancien président français Nicolas Sarkozy pour avoir tenté illégalement d'obtenir des faveurs d'un juge et lui a ordonné de porter un bracelet électronique à la cheville au lieu de purger une peine d'un an de prison. (Photo d'archive AFP)
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  • L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 
  • Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain.

PARIS : L'ancien président Nicolas Sarkozy a « pris acte » dimanche de son exclusion de la Légion d'honneur et rappelle que la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) doit encore se prononcer sur son recours dans l'affaire des écoutes, a indiqué son avocat Patrice Spinosi dans une déclaration transmise à l'AFP.

« Nicolas Sarkozy prend acte de la décision prise par le grand chancelier. Il n’a jamais fait de cette question une affaire personnelle », a affirmé Patrice Spinosi, soulignant que si l'ancien chef de l'État « a fait valoir des arguments juridiques, c’était au nom de la fonction même de président de la République ».

L'ex-président (2007-2012) a rappelé que son recours devant la CEDH « est toujours pendant ». Il l'avait déposé après sa condamnation devenue définitive en décembre, à un an de prison ferme pour corruption dans l'affaire des écoutes. 

« La condamnation de la France (par la CEDH) impliquera la révision de la condamnation pénale prononcée à l'encontre de Nicolas Sarkozy, en même temps que l’exclusion de l’ordre de la Légion d’Honneur ; l’une n’étant que la conséquence de l’autre », a assuré Patrice Spinosi.

Nicolas Sarkozy, déjà exclu de l'ordre national du Mérite, est ainsi devenu le deuxième chef de l'État français privé de cette distinction, après le maréchal Pétain, à qui la Légion d'honneur avait été retirée en 1945 pour haute trahison et intelligence avec l'ennemi.

« Ce lien avec le maréchal Pétain est indigne », a déclaré la porte-parole du gouvernement Sophie Primas (LR), prenant « acte » elle aussi de cette décision « automatique qui fait partie du code de la Légion d’Honneur ».

« Le président Sarkozy a été là pour la France à des moments extrêmement compliqués », a-t-elle déclaré, se disant « un peu réservée non pas sur la règle, mais sur ce qu’elle entraîne comme comparaison ».

« C'est une règle, mais c'est aussi une honte », a déploré sur franceinfo Othman Nasrou, le nouveau secrétaire général de LR et proche de Bruno Retailleau, apportant son « soutien et son respect » à l'ex-président.

À gauche, le député écologiste Benjamin Lucas s'est félicité de la décision, appelant sur X à ce que « la République prive de ses privilèges et de son influence institutionnelle celui qui a déshonoré sa fonction et trahi le serment sacré qui lie le peuple à ses élus, celui de la probité ».


Echanges de frappes entre Israël et l'Iran : la France renforce la vigilance sur son territoire

 Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau  (Photo AFP)
Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau (Photo AFP)
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  • « Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme
  • Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

PARIS : Le ministre français de l'Intérieur Bruno Retailleau a appelé les préfets à renforcer la vigilance sur le territoire national. Il a notamment demandé de cibler les lieux de culte, les rassemblements festifs et les intérêts israéliens et américains. Cette demande a été transmise par télégramme. Elle a été envoyée vendredi. Cela fait suite à l'attaque israélienne en Iran.

« Il convient de porter une vigilance particulière à l'ensemble des sites qui pourraient être ciblés par des actes de terrorisme ou de malveillance de la part d'une puissance étrangère », a-t-il indiqué dans un télégramme consulté par l'AFP, alors qu'Israël et l'Iran poursuivaient leurs échanges de frappes meurtrières.

Les hostilités ont été déclenchées par une attaque israélienne massive contre des sites militaires et nucléaires iraniens, à laquelle Téhéran riposte avec des missiles balistiques. 

Dans ce contexte, M. Retailleau demande aux préfets de porter « une attention particulière » à la sécurité des lieux de culte, des établissements scolaires, des établissements publics et institutionnels, ainsi que des sites à forte affluence, notamment au moment des entrées et des sorties, et ce, incluant les « rassemblements festifs, culturels ou cultuels ».

Ces mesures de protection renforcée s'appliquent également aux « intérêts israéliens et américains ainsi qu'aux établissements de la communauté juive ».

Le ministre a appelé à la mobilisation des services de renseignements, des forces de sécurité intérieure, des polices municipales et des élus locaux, ainsi que du dispositif Sentinelle.

Vendredi soir, le président Emmanuel Macron a annoncé un « renforcement » du dispositif Sentinelle, qui déploie des militaires en France, « pour faire face à toutes les potentielles menaces sur le territoire national ».