L'OMS s'alarme de la hausse des morts en Europe

«La semaine dernière, le nombre de morts dans la région a augmenté de 11%, avec une projection fiable prévoyant 236 000 morts en Europe d'ici au 1er décembre», a déclaré le directeur de l'OMS Europe, Hans Kluge. (Photo, AFP)
«La semaine dernière, le nombre de morts dans la région a augmenté de 11%, avec une projection fiable prévoyant 236 000 morts en Europe d'ici au 1er décembre», a déclaré le directeur de l'OMS Europe, Hans Kluge. (Photo, AFP)
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Publié le Lundi 30 août 2021

L'OMS s'alarme de la hausse des morts en Europe

  • Selon des données de l'OMS, en huit mois, près de 850 millions de doses ont été administrées dans la région
  • Si trois quarts des soignants dans l'ensemble de l'Europe sont vaccinés, dans certains pays européens ils ne sont qu'un sur 10

 COPENHAGUE: L'Organisation mondiale de la santé (OMS) redoute que la pandémie de la Covid-19 fasse 236 000 morts supplémentaires en Europe d'ici le 1er décembre, se déclarant lundi préoccupée par la stagnation du rythme des vaccinations sur le continent. 

"La semaine dernière, le nombre de morts dans la région a augmenté de 11%, avec une projection fiable prévoyant 236 000 morts en Europe d'ici au 1er décembre", s'ajoutant au 1,3 million de décès déjà provoqués par la pandémie sur le Vieux continent, a déclaré le directeur de l'OMS Europe, Hans Kluge, lors d'une conférence de presse.

Dans le monde, plus de 4,5 millions de décès dus à la Covid-19 ont été officiellement recensés depuis le début de la pandémie, selon un comptage de l’AFP à partir de sources officielles.

En région Europe, qui s'étend jusqu'à l'Asie centrale, les pays ont vu les taux d'infection augmenter à mesure que l'ancrage du variant Delta, plus contagieux, s'affirmait, en particulier chez les personnes non vaccinées. 

Sur les 53 États de la région, 33 ont signalé une hausse supérieure à 10% de l'incidence des cas sur deux semaines, a souligné M. Kluge.

Outre la forte transmissibilité du variant Delta, un "assouplissement exagéré" des restrictions et une augmentation des voyages cet été sont à l'origine de la hausse des cas. 

L'Union européenne a dans ce contexte décidé lundi de réimposer des restrictions aux voyages non essentiels vers son territoire depuis cinq pays dont les États-Unis, Israël et le Liban.

Les États membres conservent cependant la possibilité de les lever pour les personnes totalement vaccinées. 

Autre préoccupation: le rythme des vaccinations a ralenti. 

"Au cours des six dernières semaines, il a chuté de 14%, en raison d'un manque d'accès aux vaccins dans certains pays et d'un manque d'acceptation des vaccins dans d'autres", a relevé M. Kluge, appelant à augmenter la capacité de production et à dépasser les tentations nationalistes en partageant les doses.

Fortes disparités en Europe

Si trois quarts des soignants dans l'ensemble de l'Europe sont vaccinés, dans certains pays européens ils ne sont qu'un sur 10, selon l'organisation onusienne.

En Europe, seuls 6% des habitants des pays à revenu faible et à revenu intermédiaire inférieur sont entièrement vaccinés, a indiqué M. Kluge, rappelant que l'OMS recommandait une couverture vaccinale de 80% pour tourner la page de la pandémie.

Selon des données de l'OMS, en huit mois, près de 850 millions de doses ont été administrées dans la région.

Dans la zone, au moins 413,26 millions de personnes sont complètement vaccinées (44,2% de la population), d'après un comptage de l'AFP lundi. 

Sur le recours à un rappel ou troisième dose, proposé dans certains pays de la région, comme en Israël ou comme cela va l'être au Danemark où il sera proposé à certaines personnes immuno-déprimées, l'OMS, qui a pour l'instant demandé un moratoire, ne l'exclut pas.

"L'administration d'une troisième dose pourrait être nécessaire à l'avenir pour des groupes de population spécifiques et/ou dans des contextes précis. Cependant, davantage de données sont nécessaires sur le moment optimal et le dosage des doses de rappel, qui peuvent différer selon les produits vaccinaux", explique un porte-parole de l'OMS Europe.

Vaccins pour les profs

Pour M. Kluge, "l'acceptation de la vaccination par la population est cruciale", en particulier alors que les mesures de santé publique ont été assouplies dans de nombreux endroits. "Le scepticisme à l'égard des vaccins et le déni de la science nous empêchent de stabiliser cette crise. Ils ne servent à rien et ne sont bons pour personne".

En cette période de rentrée scolaire, l'OMS et l'Unicef Europe ont appelé à mettre en place une stratégie vaccinale destinée à maintenir l'enseignement en présentiel, considéré comme crucial.

Il faudrait "proposer le vaccin contre la Covid-19 aux enseignants et aux autres membres du personnel scolaire en tant que groupe cible des plans de vaccination nationaux", ont indiqué lundi les deux organisations dans un communiqué.

À travers l'Europe, les restrictions sont disparates.

Ainsi, l'instauration du pass sanitaire a franchi lundi une nouvelle étape en France, le pass devenant obligatoire au travail pour 1,8 million de salariés en contact avec le public dans les restaurants, cinémas, musées, trains grandes lignes, là où il était déjà requis pour les clients. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.