La fin de l’essence au plomb épargnerait $2400 milliards à l’économie mondiale

En 2016, après que la Corée du Nord, le Myanmar et l’Afghanistan ont arrêté de vendre de l’essence au plomb, seuls quelques pays fournissaient encore ce carburant. (Photo, AFP)
En 2016, après que la Corée du Nord, le Myanmar et l’Afghanistan ont arrêté de vendre de l’essence au plomb, seuls quelques pays fournissaient encore ce carburant. (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 31 août 2021

La fin de l’essence au plomb épargnerait $2400 milliards à l’économie mondiale

  • L’Algérie, dernier pays à utiliser le carburant, a épuisé ses réserves le mois dernier
  • Son utilisation était associée aux décès prématurés, à la mauvaise santé, et à la pauvreté du sol

L’éradication de l’essence au plomb «préviendrait plus de 1,2 million de décès prématurés par an, élèverait les points de QI des enfants, épargneraient 2,44 mille milliards de dollars pour l’économie mondiale et réduirait le taux de criminalité», a indiqué le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), lundi.

«Avoir réussi à interdire l’utilisation de l’essence au plomb constitue une avancée majeure pour la santé mondiale et l’environnement», a commenté Inger Andersen, directrice exécutive du PNUE.

Environ un siècle après que les médecins ont averti contre les effets toxiques de l’essence au plomb, l’Algérie – dernier pays à utiliser ce carburant – a épuisé ses réserves le mois dernier, a confirmé le PNUE, qualifiant cette nouvelle d’une victoire historique dans le cadre de la lutte pour un air plus pur.

Il y a 20 ans, plus de 100 pays à travers le monde utilisaient encore l’essence au plomb, bien que les études aient associé son utilisation aux décès prématurés, à la mauvaise santé, à la pauvreté du sol et à la pollution de l’air.

Quand le PNUE a lancé sa campagne en 2002, de nombreuses puissances majeures avaient déjà arrêté d’utiliser ce carburant, entre autres les États-Unis, la Chine et l’Inde.

Mais, la situation dans les pays à plus faibles revenus ne s’est pas améliorée. En 2016, après que la Corée du Nord, le Myanmar et l’Afghanistan ont arrêté de vendre de l’essence au plomb, seuls quelques pays fournissaient encore ce carburant. Quant à l’Algérie, elle a enfin suivi les pas de l’Irak et du Yémen et a mis fin à sa dépendance à ce polluant.

Le PNUE a également averti que l’utilisation de combustibles fossiles en général doit encore être considérablement réduite pour éviter les conséquences effrayantes du changement climatique. Des ventes exponentielles d’automobiles à l’échelle mondiale sont prévues, surtout sur les marchés émergents.

 «Le secteur des transports est approximativement responsable du quart des émissions mondiales de gaz à effet de serre et devrait passer au tiers d’ici 2050», a prévenu le PNUE, en ajoutant qu’1,2 milliard de nouveaux véhicules sont attendus sur les routes au cours des prochaines décennies.

«Cela comprend des millions de véhicules d’occasion de mauvaise qualité provenant de l’Europe, des États-Unis et du Japon, vers des pays à faibles revenus, et contribue au réchauffement de la planète et à la pollution atmosphérique, tout en augmentant les risques d’accidents», a ajouté l’organisation mondiale.

Marché du pétrole

Alors que l’ouragan Ida s’affaiblit, les cours du pétrole ont légèrement augmenté lundi mais n’ont pas dépassé leur plus haut niveau, après l’arrêt forcé de la production de pétrole de la côte américaine du golfe du Mexique. L’Opep+ semblait prête à procéder avec une augmentation prévue de la production pétrolière.

Le prix du brut Brent a augmenté de 49 cents le baril, ou 6,7%, à 12:24 (heure de l’Est) (16:24 GMT), ayant atteint 73,69$, son coût le plus élevé depuis le 2 août. Quant au brut américain, il a augmenté de 37 cents le baril, ou 0,51%, soit 69,11$ le baril, son coût le plus élevé depuis le 6 août.

Le carburant américain a augmenté d’environ 2%, offrant ainsi un soutien au brut. Les pannes de courant ont entraîné les fermetures des raffineries sur la côte du golfe et les commerçants ont évoqué la possibilité de perturbations prolongées.

Soutenu par les coupures d’approvisionnement de l’Opep+, le Brent a rebondi de 40% cette année. Certains réclament un redressement suite à l’effondrement provoqué par la pandémie, l’année dernière.

L’Opep+ se réunira mercredi pour examiner l’augmentation prévue de production pétrolière de 400 000 barils par jour (bpj) qui faciliterait la compensation des pertes de l’année dernière.

Les représentants de l’Opep s’attendent à ce que l’augmentation ait lieu, comme prévu.


Monnaie numérique, IA et santé mentale au programme de l’Open Forum Riyadh

Des représentants gouvernementaux, des artistes, des leaders de la société civile, des entrepreneurs et des PDG de multinationales interviendront au cours des différentes tables rondes. (Photo, AFP)
Des représentants gouvernementaux, des artistes, des leaders de la société civile, des entrepreneurs et des PDG de multinationales interviendront au cours des différentes tables rondes. (Photo, AFP)
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  • Cet événement se déroulera parallèlement à la réunion spéciale du WEF sur la collaboration mondiale
  • «Dans le cadre de Vision 2030 de l’Arabie saoudite, Riyad est devenue une capitale mondiale pour le leadership éclairé, l’action et les solutions»

LONDRES: L'Open Forum Riyadh, une série de tables rondes publiques qui se tiendront dans la capitale saoudienne dimanche et lundi, «mettra l’accent sur les défis et les opportunités au niveau mondial», selon les organisateurs.

Cet événement, fruit d’une collaboration entre le Forum économique mondial (WEF) et le ministère saoudien de l’Économie et de la Planification, se déroulera parallèlement à la réunion spéciale du WEF sur la collaboration mondiale, la croissance et l’énergie pour le développement, qui aura lieu à Riyad les 28 et 29 avril.

«Dans le cadre de Vision 2030 de l’Arabie saoudite, Riyad est devenue une capitale mondiale pour le leadership éclairé, l’action et les solutions, favorisant l’échange de connaissances et d’idées innovantes», affirme dans un communiqué de presse Faisal F. Alibrahim, ministre saoudien de l’Économie et de la Planification. Ce dernier précise que l’organisation de l’Open Forum de cette année à Riyad «témoigne de l’influence et du rôle croissants de la ville sur la scène internationale».

Le forum est ouvert au public et «vise à faciliter le dialogue entre les leaders éclairés et le grand public sur une série de sujets, notamment les défis environnementaux, la santé mentale, les monnaies numériques, l’intelligence artificielle [IA], le rôle des arts dans la société, l’entrepreneuriat moderne et les villes intelligentes», indique un communiqué.

Au programme, des tables rondes qui portent sur l’impact des monnaies numériques au Moyen-Orient, sur le rôle de la culture dans la diplomatie publique, sur le développement urbain pour les villes intelligentes ainsi que sur les actions qui ont pour objectif d’améliorer le bien-être mental dans le monde.

L’Open Forum, qui a lieu chaque année, a été créé en 2003 dans le but de permettre à un public plus large de participer aux activités du WEF. Il a été organisé dans plusieurs pays, dont le Cambodge, l’Inde, la Jordanie et le Vietnam.

Des représentants gouvernementaux, des artistes, des leaders de la société civile, des entrepreneurs et des PDG de multinationales interviendront au cours des différentes tables rondes.

Parmi les intervenants de cette année figurent Yazid A. al-Humied, gouverneur adjoint et responsable des investissements dans la région Mena au Fonds public d’investissement saoudien (PIF), la princesse Rima bent Bandar al-Saoud, ambassadrice d’Arabie saoudite aux États-Unis, et la princesse Beatrice, fondatrice du Big Change Charitable Trust et membre de la famille royale britannique.

Michèle Mischler, responsable des affaires publiques suisses et de la durabilité au WEF, a fait savoir dans un communiqué de presse que la participation du public aux tables rondes de l’Open Forum «favorise la diversité des points de vue, enrichit le dialogue mondial et renforce les solutions collectives pour un avenir plus inclusif et durable».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le FMI ouvre son premier bureau dans la région Mena à Riyad

Le bureau permettra une collaboration plus étroite entre le FMI et les institutions régionales. (Shutterstock)
Le bureau permettra une collaboration plus étroite entre le FMI et les institutions régionales. (Shutterstock)
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  • Ce nouveau bureau a pour but de renforcer le développement des capacités, la surveillance régionale et la communication
  • Il permettra une collaboration plus étroite entre le FMI et les institutions régionales, les gouvernements et les autres parties prenantes

RIYAD: Le Fonds monétaire international (FMI) a ouvert son premier bureau dans la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (Mena) à Riyad.

Le bureau a été inauguré lors de la Conférence régionale conjointe sur les politiques industrielles de diversification, organisée conjointement par le FMI et le ministère des Finances le 24 avril.

Selon l’agence de presse saoudienne (SPA), ce nouveau bureau a pour but de renforcer le développement des capacités, la surveillance régionale et la communication afin de favoriser la stabilité, la croissance et l’intégration régionale, promouvant ainsi les partenariats au Moyen-Orient et au-delà.

En outre, le bureau permettra une collaboration plus étroite entre le FMI et les institutions régionales, les gouvernements et les autres parties prenantes, indique la SPA. Cette dernière indique que le FMI a remercié l’Arabie saoudite de sa contribution financière visant à renforcer le développement des capacités dans ses États membres, y compris les pays fragiles.

Abdoul Aziz Wane, chef de mission chevronné du FMI qui a une connaissance approfondie de l’institution et dispose d’un vaste réseau de décideurs et d’universitaires dans le monde entier, sera le premier directeur du bureau de Riyad.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L'UE impose des règles renforcées au champion chinois du prêt à porter Shein

Shein, spécialiste de la "fast-fashion", qui a son siège social à Singapour, vend ses vêtements exclusivement en ligne, auprès d'une clientèle jeune très présente sur les réseaux sociaux. (Photo, AFP)
Shein, spécialiste de la "fast-fashion", qui a son siège social à Singapour, vend ses vêtements exclusivement en ligne, auprès d'une clientèle jeune très présente sur les réseaux sociaux. (Photo, AFP)
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  • L'application fondée en Chine en 2012, emblème des dérives sociales et environnementales de la mode à petits prix, devient la 23ème plateforme, aux côtés de X, TikTok, Google ou Facebook, à se voir imposer les règles de l'UE les plus strictes
  • Shein revendique chaque mois 108 millions d'utilisateurs de son site dans l'Union européenne, soit nettement plus que le seuil de 45 millions à partir duquel les acteurs peuvent être soumis à la régulation renforcée

BRUXELLES: Bruxelles a ajouté vendredi le champion du prêt-à-porter bon marché Shein à la liste des très grandes plateformes en ligne soumises à des contrôles renforcés dans le cadre de la nouvelle législation sur les services numériques (DSA).

L'application fondée en Chine en 2012, emblème des dérives sociales et environnementales de la mode à petits prix, devient la 23ème plateforme, aux côtés de X, TikTok, Google ou Facebook, à se voir imposer les règles de l'UE les plus strictes pour "protéger les consommateurs contre les contenus illégaux", a annoncé la Commission européenne dans un communiqué.

Shein, spécialiste de la "fast-fashion", qui a son siège social à Singapour, vend ses vêtements exclusivement en ligne, auprès d'une clientèle jeune très présente sur les réseaux sociaux. Elle revendique chaque mois 108 millions d'utilisateurs de son site dans l'Union européenne, soit nettement plus que le seuil de 45 millions à partir duquel les acteurs peuvent être soumis à la régulation renforcée.

Ces entreprises doivent notamment analyser les risques liés à leurs services en matière de diffusion de contenus ou produits illégaux et mettre en place les moyens pour les atténuer. Cette analyse doit faire l'objet d'un rapport annuel remis à la Commission européenne qui assume désormais un rôle de gendarme du numérique dans l'UE.

"Des mesures devront être mises en œuvre pour protéger les consommateurs contre l'achat de produits dangereux ou illégaux, en mettant particulièrement l'accent sur la prévention de la vente et de la distribution de produits qui pourraient être nocifs pour les mineurs", a expliqué la Commission.

Les très grandes plateformes doivent aussi fournir au régulateur un accès à leurs algorithmes pour que le respect du règlement puisse être contrôlé. Elles doivent se soumettre une fois par an à un audit externe indépendant, à leurs propres frais.

Ces obligations s'appliqueront à Shein à partir de fin août.

Les contrevenants aux règles peuvent se voir infliger des amendes jusqu'à 6% de leur chiffre d'affaires annuel mondial, voire une interdiction d'opérer en Europe en cas de violations graves et répétées.

Réagissant à sa désignation comme très grande plateforme vendredi, Shein a affirmé sa volonté de se conformer aux règles européennes. "Nous partageons l'ambition de la Commission de faire en sorte que les consommateurs de l'UE puissent faire leurs achats en ligne en toute sérénité et nous nous engageons à jouer notre rôle", a déclaré Leonard Lin, responsable mondial des affaires publiques du groupe.

Les très grandes plateformes concernées par les contrôles européens renforcés incluent aussi le géant du commerce en ligne Amazon et son concurrent AliExpress, filiale du géant chinois Alibaba.

Une autre application chinoise de e-commerce, Temu, devrait s'ajouter prochainement à cette liste après avoir annoncé en avril qu'elle comptait environ 75 millions d'utilisateurs mensuels dans l'Union européenne.

Le DSA a montré son efficacité cette semaine en imposant à TikTok de suspendre dans l'UE la fonctionnalité de sa nouvelle application TikTok Lite qui récompense les utilisateurs pour le temps passé devant les écrans.

La Commission craignait des risques d'addiction, notamment pour les adolescents, et a ouvert une enquête. Elle soupçonne le réseau social, propriété du groupe chinois ByteDance, de ne pas avoir conduit l'analyse obligatoire des risques, en particulier pour la santé mentale des utilisateurs.

Toujours dans le cadre du DSA, Bruxelles a aussi ouvert en décembre une enquête visant le réseau social X pour des manquements présumés aux obligations de modération des contenus.