L'échec afghan questionne l'interventionnisme occidental

Un portefaix dans une rue de Kaboul: David Lake, professeur de sciences politiques à l'université de San Diego, dénonce "l'hubris" qui permet de croire qu'une "entité étrangère peut se parachuter dans un pays et construire un Etat à la fois légitime et loyal". (Photo, AFP)
Un portefaix dans une rue de Kaboul: David Lake, professeur de sciences politiques à l'université de San Diego, dénonce "l'hubris" qui permet de croire qu'une "entité étrangère peut se parachuter dans un pays et construire un Etat à la fois légitime et loyal". (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 01 septembre 2021

L'échec afghan questionne l'interventionnisme occidental

  • La prise de Kaboul par les talibans, sans combat, sonne comme la sanction retentissante d'un projet global mal conçu et mal exécuté
  • Aux sources du mal, une corruption endémique et l'absence de concept d'Etat nation, dans un pays où clans et tribus dominent l'architecture sociale

PARIS : Vingt ans de guerre et de coûteuse présence pour un bilan mis à terre en quelques semaines. L'échec américain en Afghanistan pose la question de la pertinence des interventions occidentales à l'étranger et de leurs difficultés à imposer un modèle de gouvernance.

La prise de Kaboul par les talibans, sans combat, sonne comme la sanction retentissante d'un projet global mal conçu et mal exécuté, selon les experts consultés par l'AFP.

Au-delà de la déroute d'une armée afghane créée par Washington, s'est révélée la faillite de toute une politique et de quatre présidents - George W. Bush, Barack Obama, Donald Trump, Joe Biden.

Tous ont été confrontés à l'insoluble conclusion de cet engagement, entamé comme une riposte aux attentats du 11 septembre 2001, puis devenu une guerre d'usure pour éviter que le pays redevienne un sanctuaire jihadiste, tout en gérant d'autres priorités stratégiques comme la guerre en Irak à partir de 2003.

Ils ont surtout tenté de créer une armée afghane digne de ce nom et d'installer une structure étatique viable. "En tant que président j'ai axé notre stratégie sur l'entraînement et le renforcement des forces afghanes", résumait Barack Obama en 2016. "Nous avons chassé Al-Qaïda de ses camps, aidé les Afghans à renverser les talibans et à établir un gouvernement démocratique".

Quelques succès

Mais malgré les milliards d'aide publique, les projets des bailleurs et des ONG, "les efforts de la communauté internationale visant à créer quasiment de toutes pièces puis à consolider l'Etat afghan n'ont pas été couronnés de succès", résume Serge Michailof, de la Fondation pour les études et recherches sur le développement international (Ferdi).

Quelques réussites sont sorties du lot, souligne-t-il, citant "la création entre 2002 et 2005 de quatre institutions fonctionnant correctement: le ministère des Finances, la Banque centrale, le ministère de la Reconstruction et du Développement Rural et les Renseignements militaires".

Ces vingt années de présence ont par ailleurs permis à pratiquement une génération d'Afghans de vivre libres de la férule talibane.

« Hubris »

Mais ces succès ont surnagé au milieu du népotisme et de la corruption.

"Il n'y avait pas de cohésion idéologique au sein de l'armée, ni de sens du devoir de l'appartenance nationale", estime Abdul Basit, chercheur de la S. Rajaratnam School of International Studies (RSIS) à Singapour. Il décrit une corruption aussi endémique au sein de l'armée que dans la société civile. Et pointe l'absence de concept d'Etat nation, dans un pays où clans et tribus dominent l'architecture sociale.

Or, "on peut améliorer un outil militaire, mais si derrière, vous n'avez pas de gouvernance fiable, si vous n'avez pas réussi à transcender le clanisme et les tensions tribales, à créer des structures de développement économique qui permettent à l'Etat de payer ses armées, c'est très difficile", résume à l'AFP un officier militaire européen, spécialiste de la formation, sous couvert d'anonymat.

Il évoque lui aussi la nécessité de fondations "sociales et étatiques solides". Mais "ce n'était pas le cas en Afghanistan".

Derrière cet échec pointe aussi un sentiment de supériorité dont s'est parée la première puissance mondiale, sûre de ses valeurs et de la nécessité de les exporter. David Lake, professeur de sciences politiques à l'université de San Diego (Californie), dénonce à cet égard "l'hubris" qui permet de croire qu'une "entité étrangère peut se parachuter dans un pays et construire un Etat à la fois légitime et loyal".

« Se venger »

Brahma Chellaney, professeur d'études stratégiques au Centre for Policy Research (CPR), un think-tank privé basé à New Delhi, dénonce pour sa part un mensonge américain.

"Les Etats-Unis ne sont pas allés en Afghanistan pour construire l'Etat mais pour se venger des attaques du 11 septembre", estime-t-il, ajoutant qu'il "incombait aux autres nations de construire l'Etat. L'Inde a investi plus de 3 milliards de dollars dans la construction d'autoroutes, d'hôpitaux, de barrages et du parlement".

Malgré plusieurs exemples frappants des échecs américains à bâtir des forces armées locales (Vietnam, Irak, Afghanistan), les interventions occidentales ne sont pas condamnées à échouer, tempère Seth Jones, du Centre pour les études stratégiques et internationales (CSIS) de Washington, soulignant la réussite des Etats-Unis en Colombie, ou de l'Europe et des Etats-Unis dans les Balkans.

Toutefois, après la débâcle afghane, "les Etats-Unis seront profondément réticents à s'engager dans de la construction de l'Etat à grande échelle", estime-t-il. "C'est trop difficile à faire de l'extérieur et ça fonctionne rarement".

Les alliés des Etats-Unis semblent eux aussi tirer des conséquences: "Je ne crois pas au +state building+", l'aide à la construction d'un Etat, a ainsi abruptement déclaré Emmanuel Macron au Journal du dimanche, interrogé sur l'intervention antiterroriste française au Mali qui dure depuis 2012.


L'écrivain israélien David Grossman qualifie de "génocide" la situation à Gaza

Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens reçoivent de la soupe de lentilles dans un point de distribution de nourriture dans la ville de Gaza, le 1er août 2025. (AFP)
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  • Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza
  • Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël

ROME: Le célèbre écrivain israélien David Grossman a qualifié de "génocide" la manière dont son pays mène la guerre dans la bande de Gaza, affirmant en avoir "le cœur brisé", dans une interview publiée vendredi dans le quotidien italien La Repubblica.

"J'ai refusé pendant des années d'utiliser ce terme: "génocide". Mais maintenant je ne peux pas m'empêcher de l'utiliser, après ce que j'ai lu dans les journaux, après les images que j'ai vu et après avoir parlé avec des personnes qui y ont été", dit-il.

"Je veux parler comme une personne qui a fait tout ce qu'elle pouvait pour ne pas en arriver à qualifier Israël d'Etat génocidaire", assure-t-il.

"Et maintenant, avec une douleur immense et le cœur brisé, je dois constater ce c'est ce qui se passe devant mes yeux. "Génocide". C'est un mot avalanche: une fois que tu l'as prononcé, il ne fait que grossir, comme une avalanche. Et il apporte encore plus de destruction et de souffrance", ajoute M. Grossman dont les œuvres ont été traduites en de nombreuses langues, dont le français, l'anglais ou l'italien.

Interrogé sur ce qu'il pensait en lisant les chiffres sur les morts à Gaza, il a répondu: "je me sens mal".

"Mettre ensemble les mots +Israël+ et +famine+, le faire en partant de notre histoire, de notre supposée sensibilité aux souffrances de l'humanité, de la responsabilité morale que nous avons toujours dit avoir envers chaque être humain et non seulement envers les juifs... tout ça c'est dévastateur", poursuit M. Grossman.

Allant à contre-courant du gouvernement israélien, M. Grossman affirme rester "désespérément fidèle" à l'idée de deux Etats, la Palestine et Israël, "principalement parce que je ne vois pas d'alternative", saluant dans ce contexte la volonté du président français Emmanuel Macron de reconnaître en septembre l'Etat palestinien.

"Je pense que c'est une bonne idée et je ne comprends pas l'hystérie avec laquelle elle a été accueillie en Israël", dit-il.

"Il est clair qu'il faudra avoir des conditions précises: pas d'armes. Et la garantie d'élections transparentes dont sera exclu quiconque pense à utiliser la violence contre Israël", a conclu l'écrivain.


L'émissaire de Trump promet davantage d'aides humanitaires après une visite à Gaza

Des Palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, se précipitent vers un avion effectuant un largage d'aide au-dessus du territoire palestinien assiégé par Israël, le 1er août 2025. (AFP)
Des Palestiniens de Jabalia, dans le nord de la bande de Gaza, se précipitent vers un avion effectuant un largage d'aide au-dessus du territoire palestinien assiégé par Israël, le 1er août 2025. (AFP)
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  • L'émissaire américain Steve Witkoff a effectué vendredi une visite dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, promettant d'y augmenter l'aide humanitaire
  • L'ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d'aide mis en place par Israël et les Etats-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un "piège mortel" pour les Gazaouis

Gaza, Territoires palestiniens: L'émissaire américain Steve Witkoff a effectué vendredi une visite dans la bande de Gaza dévastée par la guerre, promettant d'y augmenter l'aide humanitaire, au moment où la pression s'accentue sur Israël face aux pertes humaines dans le territoire palestinien affamé.

En amont de cette visite de l'émissaire du président Donald Trump, l'ONG Human Rights Watch (HRW) a fustigé le système de distribution d'aide mis en place par Israël et les Etats-Unis via la Fondation humanitaire à Gaza (GHF), devenu selon elle un "piège mortel" pour les Gazaouis.

Après près de 22 mois d'une guerre dévastatrice déclenchée par une attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, la bande de Gaza assiégée par Israël est menacée d'une "famine généralisée" selon l'ONU et est totalement dépendante de l'aide humanitaire.

Entretemps, les bombardements et tirs israéliens ont continué dans le territoire palestinien, où la Défense civile a fait état de 22 Palestiniens tués, dont huit qui attendaient de l'aide.

"Qu'ont fait nos fils et nos filles? Qu'ont fait les enfants pour mériter cette famine? Ayez pitié de nous!", se lamente la sexagénaire Yasmine al-Farra à l'hôpital Nasser de Khan Younès (sud), où elle pleure son fils tué.

Steve Witkoff et l'ambassadeur américain en Israël, Mike Huckabee, ont visité dans la matinée un centre de la GHF "afin de connaître la vérité sur les sites d'aide", a indiqué M. Huckabee.

- "Nourrir les gens" -

M. Witkoff a ensuite précisé sur X que leur visite, de "plus de cinq heures", avait pour but "de fournir à @POTUS (le président Trump) une compréhension claire de la situation humanitaire et d'élaborer un plan visant à livrer de la nourriture et une aide médicale aux habitants de Gaza".

Selon le site américain Axios, M. Trump a déclaré travailler sur un plan à Gaza "pour nourrir les gens".

La GHF a lancé ses opérations fin mai, après près de trois mois de total blocus humanitaire imposé par Israël, écartant le système d'aide mis en place par l'ONU.

Depuis, 1.373 Palestiniens qui attendaient de l'aide ont été tués à Gaza, dont 859 près des sites de la GHF, une organisation au financement opaque, "la plupart" par l'armée israélienne, a affirmé l'ONU.

Dans un rapport, HRW a dénoncé un système humanitaire "militarisé" qui a provoqué selon l'ONG des "bains de sang". Elle a qualifié de "crimes de guerre" les "meurtres de Palestiniens en quête de nourriture, par les forces israéliennes".

L'armée israélienne, sollicitée par l'AFP, a dit examiner les rapports faisant état de victimes civiles près des zones de distribution d'aides.

Depuis une semaine, des avions de plusieurs pays ont largué des vivres à Gaza. Les autorités israéliennes ont annoncé que plus de 200 camions d'aide avaient été distribués jeudi par les organisations internationales.

Les agences internationales jugent ces aides insuffisantes et selon l'ONU 6.000 camions attendent le feu vert israélien pour entrer à Gaza.

- Vidéo d'un otage -

M. Witkoff, qui s'était rendu à Gaza en janvier, a rencontré jeudi le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, sous pression à la fois en Israël pour tenir ses engagements à détruire le Hamas et libérer les Israéliens kidnappés le 7-Octobre, et à l'étranger pour faire taire les armes à Gaza.

L'attaque du 7-Octobre a entraîné côté israélien la mort de 1.219 personnes, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP réalisé à partir de données officielles. Sur les 251 personnes enlevées ce jour-là, 49 sont toujours otages à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée.

L'offensive de représailles lancée par Israël à Gaza, a fait au moins 60.249 morts, en majorité des civils, d'après les données du ministère de la Santé à Gaza, jugées fiables par l'ONU.

Vendredi, le Hamas a diffusé une vidéo d'un otage israélien, identifié par les médias israéliens comme Evyatar David, 24 ans. L'otage y apparaît amaigri et visiblement affaibli, détenu dans un tunnel.

L'AFP n'a pas pu déterminer l'authenticité de la vidéo, ni la date de son enregistrement.

Dans un rapport d'enquête publié vendredi, la chaîne publique britannique BBC a affirmé avoir recueilli des témoignages de membres du personnel médical, de groupes de défense des droits humains et de témoins sur plus de 160 enfants touchés par balle pendant la guerre à Gaza. Elle a ajouté que 95 avaient été touchés à la tête ou à la poitrine et que, selon des témoins, 57 d'entre eux auraient été visés par l'armée israélienne.

Interrogée à ce sujet, l'armée israélienne a déclaré que "toute atteinte intentionnelle aux civils, et en particulier aux enfants, est strictement interdite" par l'armée israélienne et le droit international.


Washington cible l'Autorité palestinienne, en plein débat sur la reconnaissance d'un Etat de Palestine

Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
Le président de l'Autorité palestinienne Mahmud Abbas. (File/AFP)
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  • Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine

WASHINGTON: Les Etats-Unis ont annoncé jeudi des sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), en pleine offensive en faveur d'un Etat de Palestine.

L'annonce des sanctions américaines survient en effet au moment où de nombreux Etats, dont la France et le Canada, ont promis de reconnaître un Etat de Palestine en marge de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre, provoquant la colère d'Israël et des Etats-Unis qui parlent d'une "récompense" faite au Hamas dans la bande de Gaza.

La France et l'Arabie saoudite ont co-présidé lundi et mardi à l'ONU une conférence internationale, plaidant ainsi pour la solution à deux Etats, israélien et palestinien, seul chemin pour parvenir à la paix au Proche-Orient.

Washington, qui rejette toute reconnaissance unilatérale d'un Etat palestinien, a décrit la conférence comme étant une "insulte" faite aux victimes de l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023.

Dans un communiqué jeudi, le département d'Etat américain a fait part de sanctions contre des responsables de l'Autorité palestinienne et de l'OLP, sans les identifier, accusés notamment d'"internationaliser le conflit avec Israël".

Washington reproche aux deux institutions de "soutenir des actions au sein d'organisations internationales qui sapent et contredisent les engagements antérieurs" notamment à travers la Cour internationale de justice (CIJ) et la Cour pénale internationale (CPI).

Washington avait sanctionné en juin quatre magistrates de la CPI, estimant que leurs procédures visant l'exécutif israélien étaient "illégitimes" et "politisées".

Washington, principal allié d'Israël, accuse aussi l'OLP et l'Autorité palestinienne de "continuer à soutenir le terrorisme, y compris par l'incitation et la glorification de la violence" dans les livres scolaires, une accusation de longue date.

Les sanctions consistent en un refus de visa pour des membres des deux institutions.

- "Distorsion morale" -

"Il est dans l'intérêt de notre sécurité nationale d'imposer des sanctions et de tenir l'OLP et l'Autorité palestinienne responsables du non-respect de leurs engagements et de la remise en cause des perspectives de paix", a indiqué le département d'Etat.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Saar, s'est aussitôt félicité de cette décision, jugeant que "l'Autorité palestinienne doit payer le prix de sa politique actuelle consistant à verser des indemnités aux terroristes et à leurs familles pour les attentats commis et pour l'incitation à la haine contre Israël dans les écoles, les manuels scolaires, les mosquées et les médias palestiniens".

Il a également relevé, sur X, que cette mesure "met en évidence la distorsion morale de certains pays qui se sont empressés de reconnaître un Etat palestinien virtuel tout en fermant les yeux sur le soutien de l'Autorité palestinienne au terrorisme et à l'incitation à la haine".

L'Autorité palestinienne, dont le président est Mahmoud Abbas, administre la Cisjordanie occupée, tandis que l'OLP, créée en 1964, est le mouvement fondateur représentant les Palestiniens, longtemps dirigée par leur leader historique Yasser Arafat.

L'OLP rassemble la majorité des mouvements politiques palestiniens mais pas le mouvement islamiste Hamas, qui s'est emparé du pouvoir à Gaza en 2007.

Des pays arabes et occidentaux voudraient voir l'Autorité palestinienne, très affaiblie, jouer un rôle dans la gouvernance de la bande de Gaza après la guerre qui y fait rage depuis octobre 2023.

Depuis son retour au pouvoir en janvier, le président Donald Trump, qui a accueilli le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu par trois fois à la Maison Blanche, plus qu'aucun autre dirigeant étranger, a apporté un soutien inconditionnel à Israël, tout en oeuvrant sans succès pour un cessez-le-feu à Gaza.

Mais il s'est montré peu disert sur l'Autorité palestinienne, décriée pour le manque de réformes et la corruption.

Parmi ses premiers décrets, le président Trump avait levé des sanctions imposées sous son prédécesseur Joe Biden visant des colons israéliens extrémistes en Cisjordanie, en proie à une recrudescence des violences.