Israël assouplit le blocus de Gaza en autorisant l'entrée des matériaux de construction

Des vendeurs de rue palestiniens exposent des vêtements à vendre à côté de bâtiments détruits par les frappes aériennes israéliennes pendant la guerre de 11 jours entre le Hamas et Israël. (Photo, AP)
Des vendeurs de rue palestiniens exposent des vêtements à vendre à côté de bâtiments détruits par les frappes aériennes israéliennes pendant la guerre de 11 jours entre le Hamas et Israël. (Photo, AP)
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Publié le Mercredi 01 septembre 2021

Israël assouplit le blocus de Gaza en autorisant l'entrée des matériaux de construction

  • Les importations ont eu lieu pendant une période tendue au cours de laquelle des militants du Hamas ont lancé des ballons incendiaires vers Israël
  • Environ 30 camions de ciment, 120 camions de gravier et 15 camions d'acier sont entrés dans la bande assiégée mardi

JÉRUSALEM : Israël a autorisé mardi l’entrée de dizaines de camions chargés de matériaux de construction dans la bande de Gaza, assouplissant le blocus strict qu'il maintient sur le territoire dirigé par le Hamas depuis la guerre de 11 jours en mai dernier.

Les importations ont eu lieu pendant une période de tension au cours de laquelle des militants du Hamas ont lancé des ballons incendiaires vers Israël, déclenchant plusieurs incendies de forêt à travers la frontière, et ont organisé une série de manifestations parfois violentes le long de la clôture de séparation avec Israël.

Un soldat israélien qui a été abattu par un manifestant le 21 août est décédé des suites de ses blessures lundi. Deux Palestiniens, dont un garçon de 12 ans et un militant du Hamas, ont également été tués par des tirs israéliens.

Malgré les tensions, les responsables israéliens ont autorisé cette semaine l'entrée des matériaux de construction dont le secteur privé de Gaza a tant besoin, ce qui pourrait aider à calmer la situation.

Bassam Ghabin, directeur du côté palestinien du terminal de fret de Kerem Shalom, a déclaré que 30 camions de ciment, 120 camions de gravier et 15 camions d'acier sont entrés à Gaza mardi. Il a souligné que les matériaux avaient commencé à entrer lundi et que le point de passage fonctionnait presque à la même capacité qu'avant la guerre.

Un responsable de la sécurité israélienne, s'exprimant sous couvert d'anonymat conformément aux directives politiques, a confirmé que des matériaux de construction étaient bel et bien entrés à Gaza. Il n'avait pas fourni de détails spécifiques, mais a affirmé que cela relevait de décisions gouvernementales annoncées auparavant.

Ces dernières semaines, le COGAT, l'organisme de défense israélien responsable des questions civiles palestiniennes, a déclaré qu'il prévoyait d'autoriser davantage de marchandises à Gaza si la situation sécuritaire se stabilisera. La semaine dernière, il a signalé qu'il «étendrait l'entrée des produits et d'équipements pour des projets civils internationaux dans la bande de Gaza».

Israël, avec l'aide de l'Égypte, maintient un blocus strict sur Gaza depuis que le Hamas a pris le contrôle du territoire en 2007, un an après avoir remporté les élections palestiniennes. Israël affirme que le blocus est nécessaire pour empêcher le Hamas, un groupe militant islamique qui a juré de détruire Israël, de s’équiper d’armes, tandis que les critiques soutiennent que le blocus n’est qu’une punition collective envers les Gazaouis. Le blocus, qui restreint la circulation des biens et des personnes à l'intérieur et à l'extérieur de la bande, a entièrement ravagé l'économie de Gaza.

Israël et le Hamas ont mené quatre guerres depuis 2008, et Israël a renforcé le blocus depuis les derniers combats en mai. Des milliers de maisons ont été endommagées ou détruites, et les matériaux de construction font cruellement défaut.

Plus tard mardi, des militants du Hamas ont organisé une autre manifestation nocturne le long de la frontière israélienne pour exiger la levée du blocus. Les responsables de la santé de Gaza ont signalé que trois Palestiniens avaient été légèrement blessés par des tirs israéliens.

Les médiateurs égyptiens ont essayé de négocier un cessez-le-feu à plus long terme. Mais Israël a réclamé le retour des cadavres de deux soldats israéliens morts ainsi que la libération de deux civils israéliens en captivité chez le Hamas.

Gisha, un groupe israélien de défense des droits de l’homme qui a fait pression pour la fin du blocus, a qualifié la décision de mardi de «cruciale mais insuffisante, surtout compte tenu de l’ampleur des dégâts à Gaza, ainsi que des obligations juridiques et morales d’Israël envers les habitants de la bande».

«La situation à Gaza n'est pas simplement une crise humanitaire qui peut être gérée par des gestes humanitaires étroits», a assuré Gisha. «Toute tentative sérieuse de résoudre cette situation désastreuse nécessite une ouverture beaucoup plus large de la bande, soutenue par un processus politique plus large».

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com

 

 

 

 


L'Algérie justifie le refoulement d'un journaliste par l'hostilité de Jeune Afrique

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc. (AFP).
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  • Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc
  • Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France

ALGER: L’Algérie met en cause les "positions hostiles" de l'hebdomadaire Jeune Afrique afin de justifier le refoulement d'un de ses journalistes à son arrivée à l'aéroport d'Alger, selon les déclarations du ministre algérien de la Communication Mohamed Laagab.

"Farid Alilat est un citoyen algérien, mais en même temps il est journaliste dans un magazine indésirable, et lorsque ce média profite de sa nationalité algérienne et s'immisce de manière sournoise dans l'exercice du travail journalistique, cela est inacceptable", a déclaré jeudi le ministre algérien.

M. Laagab a assuré que "séparer les deux est difficile, mais en tant qu'algérien, il est le bienvenu. Il exerce un travail journalistique pour son média, qui a choisit de prendre des positions hostiles à l'Algérie et ceci est intolérable".

Jeune Afrique est régulièrement critiqué par les médias officiels algériens qui accusent l'hebdomadaire, dont de nombreuses éditions ont été censurées ces dernières années dans le pays, d'être biaisé en faveur du Maroc, le rival régional de l'Algérie.

"La question ne le concerne pas en tant que citoyen algérien, mais plutôt le magazine Jeune Afrique où il exerce, qui a adopté des positions éditoriales hostiles à l'égard de l'Algérie. Ce média publie tantôt des informations incorrectes tantôt des informations exagérées", a affirmé le ministre.

Farid Alilat a expliqué dans une publication postée dimanche soir sur sa page Facebook qu'il avait été retenu pendant onze heures dans les locaux de la police à l'aéroport d'Alger avant d'être expulsé vers la France.

Farid Alilat, établi depuis 2004 en France où il dispose d'une carte de séjour, se rendait pourtant régulièrement en Algérie.

Selon lui, les policiers l'ont interrogé notamment sur ses écrits, sur la ligne éditoriale de son journal, sur l'objet de son voyage, et sur les opposants algériens à l'étranger et ont fouillé ses deux téléphones et son ordinateur.

L'ONG Reporters sans frontières (RSF) a condamné, dans un message sur X, une "expulsion sans justification" et dénoncé "une entrave inacceptable à la liberté de la presse".


Syrie: 20 combattants pro-gouvernement tués dans deux attaques de l'EI

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs". Photo d'illustration. (AFP).
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  • Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas
  • "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal"

BEYROUTH: Le groupe Etat islamique a tué 20 soldats et combattants des forces pro-gouvernementales syriens au cours de deux attaques dans des zones contrôlées par Damas, a annoncé jeudi l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH).

"Seize soldats de l'armée régulière et combattants des forces pro-gouvernementales sont morts dans l'attaque par l'EI d'un autocar militaire dans l'est de la province de Homs", selon cette ONG basée en Grande-Bretagne et disposant d'un vaste réseau de sources en Syrie. "Quatre soldats syriens sont morts dans une autre attaque de l'EI contre une base près d'Albukamal", a ajouté l'OSDH.


L'Autorité palestinienne fustige le veto américain à l'ONU

L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre". (AFP).
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  • Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU
  • Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions

RAMALLAH: L'Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas a fustigé jeudi le veto américain à l'adhésion des Palestiniens aux Nations unies, y voyant une "agression flagrante" qui pousse le Moyen-Orient "au bord du gouffre".

"Cette politique américaine agressive envers la Palestine, son peuple et ses droits légitimes représente une agression flagrante contre le droit international et un encouragement à la poursuite de la guerre génocidaire contre notre peuple (...) qui poussent encore davantage la région au bord du gouffre", a déclaré le bureau de M. Abbas dans un communiqué.

Ce veto "révèle les contradictions de la politique américaine, qui prétend, d'une part, soutenir la solution à deux États (une Palestine indépendante aux côtés d'Israël, ndlr), mais de l'autre empêche la mise en oeuvre de cette solution" à l'ONU, ont ajouté les services de M. Abbas en remerciant les Etats ayant voté en faveur de l'adhésion pleine et entière des Palestiniens à l'ONU.

"Le monde est uni derrière les valeurs de vérité, de justice, de liberté et de paix que représente la cause palestinienne", a fait valoir l'Autorité palestinienne, qui siège à Ramallah, en Cisjordanie occupée.

Le projet de résolution présenté par l'Algérie, qui "recommande à l'Assemblée générale que l'Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies", a recueilli jeudi 12 votes pour, 1 contre et 2 abstentions.