Huh-ha-huh ! Les bébés humains rient comme les grands singes 

Autre suggestion: à mesure que se construit sa sociabilisation, le petit enfant apprend à mieux rire pour avoir plus de répondant auprès de ses parents, avance la chercheuse. (AFP)
Autre suggestion: à mesure que se construit sa sociabilisation, le petit enfant apprend à mieux rire pour avoir plus de répondant auprès de ses parents, avance la chercheuse. (AFP)
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Publié le Jeudi 02 septembre 2021

Huh-ha-huh ! Les bébés humains rient comme les grands singes 

  • Chez les adultes humains au contraire, explique Mariska Kret, le rire passe à 74% par l'expiration
  • Les gorilles jouent plus longtemps et plus souvent s'ils ont partagé une partie de rire

PARIS: "Huh-ha-huh !" vs "ha-ha-ha !": comme les grands singes, les bébés humains rigolent beaucoup sur l'inspiration, avant d'évoluer vers un rire adulte plus expiratoire, et plus communicatif, selon une étude.


L'idée de comparer l'homme et l'animal sur ce terrain insolite a surgi lors d'une conférence donnée par un primatologue en Sicile, à laquelle assistaient une jeune chercheuse et son amie. 


Ce professeur montrait comment le rire, dont on pense désormais qu'il n'est pas le propre de l'espèce humaine, fonctionnait chez les grands singes (gorilles, orangs-outans, chimpanzés...): les sons, provoqués par des chatouilles, étaient émis à la fois en inspirant et en expirant l'air, semblables à un "huh-ha-huh-ha".


"Mon amie m'a alors dit +eh bien, mon bébé rit comme un singe+", se souvient la chercheuse Marishka Kret, professeure en psychologie cognitive. "Elle m'a montré des vidéos de son fils, la ressemblance était évidente ! J'ai alors demandé à une collègue experte en vocalisations de mener une étude avec moi", raconte-t-elle à l'AFP.


Une équipe de chercheurs en neurosciences cognitives, qu'elle dirige au côté de Diane Venneker à l'Université de Leyde aux Pays-Bas, élabore différentes expériences, dont les résultats sont parus mercredi dans Royal Society Biology Letters.


A un premier groupe de 15 phonéticiens et 102 novices (préalablement entraînés), ils ont fait écouter des enregistrements de rires de bébés humains, âgés de 3 à 18 mois.


Les participants devaient mesurer la proportion d'inspirations et d'expirations contenue dans les sons, puis évaluer, sur une échelle de notation, dans quelle mesure ils trouvaient ces petits rires plaisants et contagieux.


Les experts comme les non-experts ont livré le même constat: les éclats de rire des plus jeunes bébés étaient produits à 50% en inspirant et 50% en expirant. Une alternance de "huh" et de "ha" proche des primates non-humains.

«Un signal plus clair»
Chez les adultes humains au contraire, explique Mariska Kret, le rire passe à 74% par l'expiration: ils prennent une grande inspiration avant sortir des "ha-ha-ha", de moins en moins forts.


L'expérience a montré que plus on avançait dans l'âge des bébés, plus la proportion d'expiration augmentait... et plus la perception par l'adulte était positive.


"C'est ce qui nous a le plus surpris: découvrir qu'un rire plus +mûr+ était perçu comme plus plaisant et plus contagieux", dit la chercheuse.  


Deux expériences suivantes, s'appuyant sur un nouveau groupe de participants et de nouveaux enregistrements, sont venues confirmer que le "ha-ha-ha" était plus communicatif. 


"Avec l'expiration, le signal semble plus clair. Le son est non seulement plus fort, mais aussi plus contrôlé, ce qui permet de signifier à l'autre +hé, c'est drôle, continuons!+", analyse la Pr Kret.


Reste à comprendre pourquoi les nourrissons passent du "hu-ha-hu" au "ha-ha-ha". L'une des explications serait que leur appareil vocal, mal maîtrisé à ses débuts, se développe progressivement de manière à s'adapter à des facultés complexes comme le langage. 


Autre suggestion: à mesure que se construit sa sociabilisation, le petit enfant apprend à mieux rire pour avoir plus de répondant auprès de ses parents, avance la chercheuse. 


Car il a été démontré que les interactions sociales durent plus longtemps s'il y a rire, et qu'il est partagé. Il fonctionne comme un lien social, et pas seulement chez l'Homme: "quand les grands singes rigolent à l'occasion d'évènements inattendus, comme une culbute, ils affichent un air joueur qui est facilement imité", souligne-t-elle.


Les gorilles jouent plus longtemps et plus souvent s'ils ont partagé une partie de rire, comme l'ont montré les travaux de l'éthologue italienne Elisabetta Palagi, poursuit la chercheuse.


Mais sans doute parce qu'ils ne sont pas dotés de parole, leur organe vocal évolue différemment, et les singes rient toute leur vie comme des petits.


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com