La tempête Ida sème le chaos aux Etats-Unis, au moins 44 morts à New York et aux alentours

Un automobiliste conduit une voiture sur une autoroute inondée à Brooklyn, New York, tôt le 2 septembre 2021, alors que des crues éclair et des précipitations record provoquées par les restes de la tempête Ida ont balayé la région. (Photo, AFP)
Un automobiliste conduit une voiture sur une autoroute inondée à Brooklyn, New York, tôt le 2 septembre 2021, alors que des crues éclair et des précipitations record provoquées par les restes de la tempête Ida ont balayé la région. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 03 septembre 2021

La tempête Ida sème le chaos aux Etats-Unis, au moins 44 morts à New York et aux alentours

  • Les personnes décédées, probablement noyées, étaient âgées de 2 à 86 ans et les pompiers ont porté secours à des centaines de résidents
  • Dans la mégapole économique et culturelle américaine, la police a dénombré au moins 13 morts, dont plusieurs personnes probablement prises au piège et noyées dans leurs sous-sols, des logements rudimentaires, et parfois insalubres

NEW YORK : New York est sonnée jeudi, frappée dans la nuit par des pluies torrentielles et des inondations soudaines et historiques qui ont fait au moins 44 morts dans la région, après le passage dévastateur de la tempête Ida.


Dans la mégapole économique et culturelle américaine, la police a dénombré au moins 13 morts, dont plusieurs personnes probablement prises au piège et noyées dans leurs sous-sols, des logements rudimentaires, et parfois insalubres, aménagés au pied des immeubles de Manhattan, Queens ou Brooklyn. 


Les pompiers ont porté secours à des centaines de résidents.


Juste au nord de Manhattan, dans le comté huppé de Westchester, en bord de mer, qui était encore jeudi soir cerné par des eaux boueuses et saumâtres, l'un de ses responsables, George Latimer, a indiqué sur CNN que trois personnes qui avaient tenté de sortir de leur voiture se sont elles aussi vraisemblablement noyées.


Un policier affecté à la surveillance du trafic routier est décédé dans l'Etat voisin du Connecticut.


Mais le pire bilan est pour le New Jersey, Etat qui fait face à New York, avec "au moins 23 personnes qui ont perdu la vie", a indiqué le gouverneur Phil Murphy. La plupart des victimes ont été prises par surprise et au piège dans leur voiture et sont mortes probablement noyées, a déploré le responsable.


Enfin, près de Philadelphie, quatre personnes sont décédées, selon les autorités locales.


Des rues, avenues, voies rapides ont été soudainement transformées en torrents, tant dans les quartiers de Brooklyn et de Queens. A Westchester, des dizaines de véhicules étaient encore immergés jusqu'au toit jeudi et des sous-sols de jolies maisons traditionnelles de la côte Est dévastés par les eaux montant parfois jusqu'à 60 cm.


"J'ai l'impression d'avoir tout perdu", a dit à l'AFP, en larmes, Marcio Rodrigues, garagiste de la commune de Mamaroneck, dans son atelier de voitures inondé. 


A New York, le gigantesque réseau de métro a partiellement redémarré jeudi, après l'inondation de nombreuses stations.


Le NWS, le service météo américain, a enregistré un record absolu de 80 mm de pluie en une heure à Central Park.

«Etat d'urgence»

"J'ai 50 ans et je n'ai jamais vu autant de pluie", a témoigné Metodija Mihajlov, restaurateur dans le très chic Upper West Side, près du célébrissime parc, poumon vert de New York. "C'était comme dans la jungle, une pluie tropicale. Incroyable", a ajouté le commerçant.


Au milieu de la nuit, la nouvelle gouverneure de l'Etat de New York, Kathy Hochul, avait décrété "l'état d'urgence" suite aux inondations "majeures" dans tous les comtés frontaliers de la ville, concernant potentiellement quelque 20 millions d'habitants. Le maire de New York Bill de Blasio, dont la ville se relève à peine de la pandémie, avait déploré un "événement météorologique historique". 


L'"état d'urgence" pour ces inondations est sans précédent pour la ville de New York, selon le service météo américain.


D'impressionnantes tornades et inondations ont aussi frappé en Pennsylvanie, dans le New Jersey - sous état d'urgence également - et dans le Maryland. 

Tornade à Cape Cod

Jeudi, des New-Yorkais nettoyaient leurs caves et plusieurs responsables politiques pointaient du doigt le dérèglement climatique, deux semaines après les fortes pluies de la tempête Henri et neuf ans après l'ouragan Sandy. "Le réchauffement climatique est à nos portes et il va s'aggraver de plus en plus si nous ne faisons rien", a mis en garde le sénateur démocrate de New York, Chuck Schumer.


Les ouragans et tempêtes sont un phénomène récurrent aux Etats-Unis. Mais le réchauffement de la surface des océans contribue à rendre les tempêtes plus puissantes, alertent les scientifiques.  


Elles font notamment peser un risque de plus en plus important sur les communautés côtières, victimes de phénomènes de vagues-submersions amplifiés par la montée du niveau des océans.


Vendredi, le président Joe Biden se rendra en Louisiane, premier Etat à avoir subi dimanche les ravages d'Ida qui a détruit de nombreux bâtiments et prive toujours des centaines de milliers de foyers d'électricité. "Nous sommes tous ensemble. La nation est prête à aider", a simplement déclaré le locataire de la Maison Blanche.


Rétrogradé en cyclone post-tropical, Ida a foncé jeudi soir au-dessus de la Nouvelle-Angleterre. Une tornade a frappé la très touristique presqu'île de Cape Cod, dans le Massachusetts.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.