Ouverture du festival de Deauville, Charlotte Gainsbourg présidente du jury

Les membres du jury (de gauche à droite) la cinéaste Marcia Romano, le DJ SebastiAn, l'écrivain Delphine De Vigan, l'actrice Garance Marillier, la présidente du jury l'actrice et chanteuse Charlotte Gainsbourg, le cinéaste Bertrand Bonello, l'acteur Denis Podalydes, l'actrice et mannequin Fatou N'Diaye et le réalisateur Mikhael Hers arrivent sur le tapis rouge pour la cérémonie d'ouverture du 47e Festival du film américain de Deauville le 3 septembre 2021. (Photo, AFP)
Les membres du jury (de gauche à droite) la cinéaste Marcia Romano, le DJ SebastiAn, l'écrivain Delphine De Vigan, l'actrice Garance Marillier, la présidente du jury l'actrice et chanteuse Charlotte Gainsbourg, le cinéaste Bertrand Bonello, l'acteur Denis Podalydes, l'actrice et mannequin Fatou N'Diaye et le réalisateur Mikhael Hers arrivent sur le tapis rouge pour la cérémonie d'ouverture du 47e Festival du film américain de Deauville le 3 septembre 2021. (Photo, AFP)
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Publié le Samedi 04 septembre 2021

Ouverture du festival de Deauville, Charlotte Gainsbourg présidente du jury

  • «C’est un jeu ! Je ne prends pas ça très au sérieux: je ne suis pas sûre d'être la plus capable de juger un film ! Je vais me fier à mes instincts»
  • Au total 53 films seront projetés. Ce matin, les regards seront braqués vers deux films en compétition, «Blue Bayou» et «Pleasure»

DEAUVILLE : La 47e édition du festival du cinéma américain de Deauville s'est ouverte vendredi soir avec la projection de "Stillwater", déjà présenté à Cannes, et avec l'arrivée du jury présidée par Charlotte Gainsbourg.


Sous un temps estival, Charlotte Gainsbourg, souriante en robe noire, s'est dite "très flattée" d'être présidente sur le tapis rouge menant à la salle proche de la plage de la station normande. 


"C’est un jeu ! Je ne prends pas ça très au sérieux: je ne suis pas sûre d'être la plus capable de juger un film même si je fais du cinéma depuis très longtemps! Je vais me fier à mes instincts", a expliqué Charlotte Gainsbourg à l'AFP. 


Parmi les membres du jury figurent également Denis Podalydès et Delphine De Vigan. "Je suis un peu le candide de l’histoire, ça m’amuse beaucoup. J’ai envie de discussions contradictoires, d’autres points de vue, de débattre…", a expliqué l'acteur. L'écrivaine souhaite, elle, "être impressionnée" et veut être guidée par son "regard de spectatrice". 


Contrairement à l'an passé, les trois salles accueillant le festival pourront accueillir les films avec une jauge pleine, une situation qui ravit Edouard Philippe qui a emprunté le tapis rouge. 


"Venir à un festival, après ces longues périodes d’interruption et de confinement, c’est d’une certaine façon reprendre tout le sel de la vie culturelle dont on a été privé ces derniers mois", a dit à l'AFP le maire du Havre et ancien Premier ministre.


Quatre films en compétition sont présentés ce week-end, "Pleasure", "Blue Bayou", "Pig" et "We are living things", sur les treize en compétition qui tenteront de succéder à "The Nest", vainqueur l'an passé. 


Sur les treize films indépendants des studios hollywoodiens en compétition, "j'ai douze équipes de films qui sont présentes, ce qui prouve que les Américains", quasi absents l'an passé, "n'ont pas peur de venir à Deauville", a estimé le directeur du festival Bruno Barde.

Johnny Depp dimanche

Au total 53 films seront projetés et c'est "Stillwater" de Tom McCarthy, diffusé à Cannes, qui ouvre le bal. Matt Damon y incarne un homme taiseux et taciturne qui a longtemps négligé sa famille et qui décide de faire le voyage de l'Oklahoma jusqu’à Marseille pour voir sa fille incarcérée pour meurtre. 


Et dès samedi matin, les regards seront braqués vers deux films en compétition, "Blue Bayou" et "Pleasure". 


Interdit au moins de 18 ans, "Pleasure" est une plongée dans l'univers du X à Los Angeles, avec une jeune Suédoise de 20 ans qui tente d'y faire carrière. "J'ai décidé de me confronter à ce monde. Ça a été une aventure incroyable. J'ai débarqué en pensant que c'était un monde patriarcal, oppressif envers les femmes...et ça l'est", explique la réalisatrice suédoise Ninja Thyberg, interrogée dans le dossier de presse du film attendu dans les salles françaises le 21 octobre.


Le film du réalisateur américain Justin Chon, "Blue Bayou", déjà présenté à Cannes dans la catégorie "Un certain regard", sera également diffusé aux festivaliers samedi: Antonio LeBlanc, né en Corée mais qui a grandi en Louisiane, risque d'être expulsé des Etats-Unis alors qu'il élève une petite fille avec la mère de cette dernière.


Oliver Stone de son côté viendra défendre samedi, hors compétition, son "JFK L'Enquête" qui n'a pour l'heure pas trouvé de distributeur, malgré sa présentation à Cannes. Dylan Penn, présente vendredi soir sur le tapis rouge, évoquera "Flag Day" un film de son père Sean dans lequel elle joue et qui concourait pour la Palme d'Or en juillet.


Johnny Depp, 58 ans, est attendu dimanche dans la station balnéaire normande. L'acteur, qu'une récente saga judiciaire a opposé à un tabloïd sur fond d'accusations de violences conjugales, présentera hors compétition "City of lies" (Ville de mensonges) dimanche soir. Il y joue un policier à la retraite forcée. Le film, qui repose sur un duo avec Forest Whitaker, est sorti directement en DVD.  


Diriyah: écrin d’histoire, une exposition qui transporte les parisiens au cœur de l’Arabie Saoudite

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale. (Photo Arlette Khouri)
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  • D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle
  • Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale

PARIS: À peine franchi le seuil du Grand Palais Immersif à Paris, le visiteur de l’exposition « Diriyah : un écrin d’histoire » quitte le tumulte parisien pour se retrouver transporté au cœur de l’Arabie saoudite.
Le parcours débute par un long couloir aux murs sobres, délicatement éclairés, recouverts de tapis tissés artisanalement et ponctués de chants d’oiseaux.
À son terme, une porte massive en bois brut, sculptée selon la tradition ancestrale de Diriyah : l’immersion commence, dans une atmosphère d’apaisement et de sérénité.

D’emblée, l’exposition plonge le public dans une expérience multisensorielle. Les projections géantes des portes sculptées des maisons de la cité, décorées de pigments minéraux aux motifs simples et joyeux, rappellent le raffinement discret de l’architecture locale.
Plus loin, un salon inspiré des habitations traditionnelles accueille les visiteurs. Assis au son apaisant du oud, ils dégustent café et figues, un goûter authentique qui évoque l’hospitalité saoudienne.

L’exposition déroule ensuite une série d’images monumentales retraçant la vie quotidienne d’autrefois : cavalerie, danses, vannerie et artisanats. Mais le point d’orgue du parcours est une immersion totale d’environ quatre minutes dans les rues de Diriyah.
Le spectateur se retrouve au milieu des habitants, partagé entre marchés animés, activités agricoles et scènes de fête : une expérience surprenante, qui donne l’impression de voyager sans quitter Paris.

Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.

Cette exposition n’est pas seulement une prouesse visuelle : elle incarne l’esprit d’une cité majeure de l’histoire saoudienne. Diriyah, berceau de l’État saoudien, est en effet le lieu où la dynastie Al Saoud a vu le jour au XVIIIᵉ siècle, au sein du site d’At-Turaif.
Inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO, At-Turaif est un ensemble exceptionnel de palais et de demeures en briques de terre crue, restaurés avec soin et visités aujourd’hui par des millions de personnes. Il permet de revivre les origines politiques et culturelles du Royaume.

Mais Diriyah ne se limite pas à son passé. Située aux portes de Riyad, elle est aujourd’hui au cœur de la Vision 2030 de l’Arabie saoudite, un vaste plan de développement qui fait du patrimoine et de la culture des leviers de rayonnement international.
Diriyah s’étend sur 11,7 km² et se compose de quartiers mêlant espaces résidentiels, commerciaux et culturels. Le projet de développement prévoit plus de 30 hôtels, des parcs, des zones de loisirs, ainsi que la création de 178 000 emplois.

Depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.

Parmi ses joyaux contemporains, les terrasses de Bujairi séduisent par leurs restaurants raffinés et leurs boutiques, tandis que le wadi Hanifa, une vallée verdoyante transformée en oasis moderne, invite à la promenade entre arbres nouvellement plantés, pistes cyclables et sentiers équestres.
Ce mélange de patrimoine et de modernité fait de Diriyah une destination unique, alliant mémoire historique, innovation et respect de l’environnement.

« Nous voulons que les visiteurs s’imprègnent pleinement de la vie de Diriyah, qu’ils ressentent son passé, son présent et son avenir », explique Saeed Abdulrahman Metwali, directeur général de la stratégie d’orientation touristique et du design.
Selon lui, l’expérience immersive proposée à Paris est une manière de donner un avant-goût de la richesse culturelle et humaine que Diriyah réserve à ses visiteurs : « À travers ces images, on découvre les habitants, les marchés, les maisons et l’âme de la cité. L’idée est d’offrir une perception vivante et authentique, qui incite à venir découvrir Diriyah sur place. »

Les chiffres confirment d’ailleurs cet engouement : depuis son ouverture au public en 2022, Diriyah a déjà attiré plus de trois millions de visiteurs.
L’objectif est ambitieux : en accueillir 50 millions d’ici 2030, grâce à une offre hôtelière et culturelle sans cesse enrichie.

L’exposition parisienne, de courte durée (du 12 au 14 septembre), illustre la volonté de Diriyah de s’ouvrir à l’international et témoigne de sa stratégie visant à se positionner comme un lieu mondial du tourisme culturel, où se conjuguent tradition et modernité.


Un documentaire met en lumière le patrimoine environnemental des monts Al-Arma

La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
La chaîne de montagnes Al-Arma est située dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad. (SPA)
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  • Le film présente de superbes images panoramiques des montagnes d'Al-Arma
  • Le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid

RIYAD: L'Autorité de développement de la réserve royale Imam Abdulaziz bin Mohammed a annoncé la production d'un nouveau film documentaire sur les monts Al-Arma, un point de repère environnemental situé dans la réserve royale du roi Khalid, au nord-est de Riyad.

Sami Al-Harbi, directeur de la communication de l'autorité, a déclaré que le film présente des images panoramiques époustouflantes des monts Al-Arma, ainsi que des points de vue d'experts et de chercheurs qui discutent de leur importance environnementale et historique particulière.

Il a ajouté que le film sera diffusé sur la chaîne Thaqafiya et disponible sur la plateforme Shahid.

M. Al-Harbi a déclaré que cette production médiatique s'inscrivait dans le cadre des efforts déployés par l'autorité pour sensibiliser à l'environnement et promouvoir l'écotourisme durable, conformément aux objectifs de la Saudi Vision 2030.


Rare découverte d'un tableau de Rubens que l'on croyait disparu

Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte. (AP)
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  • "C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat
  • "C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

PARIS: Un tableau du célèbre peintre Pierre Paul Rubens (1577-1640), que l'on pensait disparu depuis 1613, a été retrouvé à Paris dans un hôtel particulier, a indiqué mercredi le commissaire-priseur à l'origine de cette découverte.

"C'est un chef d'oeuvre, un Christ en croix, peint en 1613, qui avait disparu, et que j'ai retrouvé en septembre 2024 lors de l'inventaire et de la vente d'un hôtel particulier du 6e arrondissement à Paris", a précisé à l'AFP Jean-Pierre Osenat, président de la maison de vente éponyme, qui mettra le tableau aux enchères le 30 novembre.

"C'est rarissime et une découverte inouïe qui marquera ma carrière de commissaire-priseur", a-t-il ajouté.

"Il a été peint par Rubens au summum de son talent et été authentifié par le professeur Nils Büttner", spécialiste de l'art allemand, flamand et hollandais du XVe au XVIe siècle et président du Rubenianum, un organisme situé à Anvers près de l'ancienne maison-atelier de Rubens et chargé de l'étude de son oeuvre, selon M. Osenat.

"J'étais dans le jardin de Rubens et je faisais les cent pas pendant que le comité d'experts délibérait sur l'authenticité du tableau quand il m'a appelé pour me dire +Jean-Pierre on a un nouveau Rubens !+", a-t-il raconté avec émotion.

"C'est tout le début de la peinture baroque, le Christ crucifié est représenté, isolé, lumineux et se détachant vivement sur un ciel sombre et menaçant. Derrière la toile de fond rocheuse et verdoyante du Golgotha, apparait une vue montrant Jérusalem illuminée, mais apparemment sous un orage", a-t-il détaillé.

Ce tableau "est une vraie profession de foi et un sujet de prédilection pour Rubens, protestant converti au catholicisme", a poursuivi M. Osenat, précisant que l'oeuvre est dans un "très bon état" de conservation.

Sa trace a été remontée à partir d'une gravure et il a été authentifié à l'issue d'une "longue enquête et d'examens techniques comme des radiographies et l'analyse des pigments", a encore précisé le commissaire-priseur.

Si le peintre a réalisé nombre de tableaux pour l'Eglise, ce chef d'oeuvre, d'une dimension de 105,5 sur 72,5 centimètres, était probablement destiné à un collectionneur privé. Il a appartenu au peintre académique du XIXe siècle William Bouguereau puis aux propriétaires de l'hôtel particulier parisien où il été retrouvé.