LYON : Un salarié d'EDF a été contaminé lors d'une récente opération de maintenance à la centrale de Cruas (Ardèche), son exposition radiologique ayant été supérieure à la limite réglementaire annuelle, a-t-on appris samedi auprès de l'Autorité de sûreté nucléaire.
Le gendarme du secteur a classé l'incident au niveau 2 (sur 7) de l'échelle de gravité Ines, ce qui est assez rare - seulement quelques cas interviennent chaque année.
Le 24 août, deux intervenants vérifiaient, dans le bâtiment du réacteur 2, l'étanchéité des alimentations d'air de robinets pneumatiques.
Lors du contrôle réalisé à la sortie de zone contrôlée, une contamination a été détectée au niveau de la nuque d'un des salariés et la particule radioactive a été retirée, relate l'ASN, confirmant des informations du Dauphiné Libéré.
L'exposition radiologique de l'agent a cependant été supérieure à la limite réglementaire annuelle fixée pour chaque centimètre carré de peau, "sans conséquence pour la santé du salarié" selon EDF, cité par le quotidien régional.
Le salarié concerné n'a pas été arrêté et poursuit son activité à la centrale, mais il ne pourra pas revenir en zone nucléaire avant un an, a précisé samedi un représentant d'EDF à l'AFP.
Il bénéficiera "d'un suivi médical par la médecine du travail, complémentaire au suivi classique des personnes intervenant en zone contrôlée", a indiqué ce représentant.
EDF et l'ASN ont indiqué que l'origine de la contamination n'était pas connue.
"Malgré les investigations menées sur le parcours suivi par l'intervenant, les zones ou les points de contamination qui ont pu être à l’origine de cette contamination n'ont pas pu être déterminés", a indiqué l'ASN.
Un rapport d'analyse de l'incident est attendu sous deux mois.
Selon France Info qui a évoqué l'affaire samedi, cet incident de contamination est le quatrième depuis fin juillet en France. Les précédents ont eu lieu à Cattenom (Moselle), Fessenheim (Haut-Rhin) et Saint-Laurent des Eaux (Loir-et-Cher), "moins graves" que celui de Cruas-Meysse selon la radio.