Après six mois sur Mars, l'hélicoptère de la Nasa a atteint des sommets

L’hélicoptère Ingenuity poursuit sa mission sur Mars (Photo, AFP/NASA/JPL-Caltech/ASU/HANDOUT).
L’hélicoptère Ingenuity poursuit sa mission sur Mars (Photo, AFP/NASA/JPL-Caltech/ASU/HANDOUT).
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Publié le Dimanche 05 septembre 2021

Après six mois sur Mars, l'hélicoptère de la Nasa a atteint des sommets

  • Devant le succès éclatant de la mission, l'agence spatiale américaine l'a prolongée indéfiniment
  • Début mai, Ingenuity a effectué un premier vol aller sans retour, en se posant à l'extérieur de la piste qui avait initialement été choisie avec soin pour son premier mois

WASHINGTON: Il n'était censé décoller que cinq fois maximum. Pourtant, l'hélicoptère de la Nasa sur Mars, Ingenuity, en est aujourd'hui à son douzième vol. Et il n'est pas encore question de s'arrêter là.

Devant le succès éclatant de la mission, l'agence spatiale américaine l'a prolongée indéfiniment. Et l'hélicoptère est devenu le compagnon de route du rover Perseverance, dont la mission est de chercher des traces de vie ancienne sur Mars. 

"Tout se déroule tellement bien", jubile Josh Ravich, responsable de l'équipe d'ingénierie mécanique d'Ingenuity. "Nous nous débrouillons mieux que prévu sur la surface martienne."

Des centaines de personnes ont contribué au projet, bien qu'une dizaine seulement soient encore vraiment impliquées aujourd'hui. Josh Ravich, lui, a rejoint l'équipe il y a cinq ans. "Lorsque j'ai eu l'opportunité de commencer à travailler sur l'hélicoptère, j'ai eu la même réaction que beaucoup: est-ce qu'il est même possible" de voler sur Mars?

Le défi est de taille, car l'air martien est d'une densité équivalente à seulement 1% celle de l'atmosphère terrestre. Par comparaison, sur Terre, cela reviendrait à faire voler un hélicoptère à une altitude de 30 km. 

Ingenuity a en outre dû résister à un décollage à bord d'une fusée, et à un atterrissage sur la planète rouge, le 18 février dernier, après sept mois de voyage accroché au rover duquel il s'est ensuite détaché.

Autres difficultés: survivre aux glaciales nuits martiennes, en se réchauffant grâce à des panneaux solaires chargeant ses batteries le jour. Et voler en autonomie grâce à une série de capteurs, puisque les délais de communication entre la Terre et Mars empêchent l'envoi d'instructions en temps réel.

Eclaireur

Le 19 avril, Ingenuity effectue le premier vol, historique, d'un engin motorisé sur une autre planète. Dépassant toutes les attentes, il en réalise ensuite onze autres.

"Nous avons été capables de faire face à des vents plus forts que nous le pensions", se félicite Josh Ravich. 

"Au troisième vol, nous avions atteint tous les objectifs mécaniques (...) et récolté toutes les informations que nous espérions", explique à l'AFP cet employé du mythique Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa, en charge de l'engin.

Depuis, ce dernier s'est élevé jusqu'à 12 mètres de haut et son dernier vol a duré deux minutes et 49 secondes. Au total, il a parcouru une distance de 2,6 kilomètres. 

Début mai, Ingenuity a effectué un premier vol aller sans retour, en se posant à l'extérieur de la piste qui avait initialement été choisie avec soin pour son premier mois.

Son sixième vol a ensuite été mouvementé: après s'être balancé dangereusement à cause d'un dysfonctionnement dans les photos prises en vol pour l'aider à se stabiliser, il a finalement réussi à se poser sain et sauf, et le problème a été réparé.

Ingenuity est désormais envoyé en éclaireur pour prendre des photos à l'aide d'un appareil couleur -- le seul instrument embarqué n'étant pas indispensable à son bon fonctionnement.

L'objectif est double: s'assurer que la route est sûre pour le rover, mais aussi qu'elle présente bien un intérêt scientifique, notamment du point de vue géologique. 

Ken Farley, responsable scientifique de Perseverance, a ainsi expliqué comment, lors du douzième vol, les photos prises par Ingenuity d'une région appelée South Seitha ont montré qu'elle se révélait moins intéressante que préalablement envisagé. Les chercheurs pourraient donc abandonner l'idée d'y envoyer le rover.

Conditions favorables

Après plus de six mois sur la planète rouge, le petit engin de 1,8 kg a gagné en notoriété auprès du grand public, et s'affiche tant sur des tasses que des T-shirts en vente sur internet.

Quel est son secret de longévité? 

L'environnement a été "très coopératif jusqu'ici: les températures, le vent, le Soleil, la poussière dans l'air...", explique Josh Ravich. "Il fait quand même très froid, mais cela aurait pu être pire".

En théorie, l'hélicoptère peut encore fonctionner un bon bout de temps. Mais la période hivernale approche et pourrait compliquer les choses. 

Alors déjà, grâce aux données de vol d'Ingenuity, les ingénieurs planchent sur son remplaçant -- la prochaine génération d'hélicoptères sur Mars.

"Quelque chose dans les 20 ou 30 kilos, capable de transporter des équipements scientifiques", détaille Josh Ravich.

Qui sait, ces futurs chargements seront peut-être les échantillons de roche actuellement prélevés par Perseverance. La Nasa prévoit d'aller les récupérer lors d'une future mission, dans les années 2030. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.