Guantanamo, là où la guerre contre le terrorisme n'en finit pas

Isolée à des kilomètres de la base navale, la prison militaire de Guantanamo a été le théâtre d'interrogatoires poussés, où des méthodes comme les simulations de noyade ont été utilisées. (AFP)
Isolée à des kilomètres de la base navale, la prison militaire de Guantanamo a été le théâtre d'interrogatoires poussés, où des méthodes comme les simulations de noyade ont été utilisées. (AFP)
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Publié le Lundi 06 septembre 2021

Guantanamo, là où la guerre contre le terrorisme n'en finit pas

  • Il s'est avéré plus tard que l'administration de George W. Bush ne disposait d'aucune preuve des liens de nombreux détenus avec Al-Qaïda ou le 11-Septembre
  • M. Biden est favorable à la fermeture de la prison militaire mais selon les analystes, il va tenter d'éviter toute confrontation avec le Congrès

WASHINGTON: Vingt ans après les attentats du 11-Septembre, les Etats-Unis mènent encore une "guerre contre le terrorisme" sur des collines du sud-est de Cuba, connues sous le nom de Guantanamo Bay.


Dans les mois qui ont suivi les attentats, les Etats-Unis ont capturé des centaines d'hommes soupçonnés de liens avec Al-Qaïda et les ont envoyés sur la base navale de Guantanamo.


Qualifiés d'"ennemis combattants", ils ont été privés de droits et aucun calendrier n'a été fixé pour leur jugement ou leur libération, autre que la fin de la "guerre contre le terrorisme" qui, officiellement, se poursuit.


La plupart des 780 détenus qui ont d'abord été enfermés dans des cages puis les cellules de la prison érigée à la hâte sur la base militaire américaine, ont depuis été libérés, certains après plus de 10 ans de détention sans inculpation.


Aujourd'hui, il n'en reste que 39. Certains ont obtenu une promesse de libération qu'ils attendent toujours, d'autres l'espèrent. 


Mais 12 d'entre eux sont toujours considérés comme dangereux par Washington, notamment Khalid Sheikh Mohammed, le cerveau des attentats du 11-Septembre.

Procès interminables 
Parmi ces 12 hommes, deux ont été condamnés: l'un à la prison à vie, l'autre attend de connaître sa peine, dans le cadre d'une procédure de plaider-coupable.


Pour les 10 autres détenus de Guantanamo pas encore jugés, la procédure se poursuit donc, chaotique et émaillée d'interruptions.


Mardi, après une interruption de 17 mois due notamment à la pandémie de la Covid-19, les audiences préliminaires de Khalid Sheikh Mohammed et quatre autres détenus vont ainsi reprendre, à quelques jours du 20e anniversaire des attentats.


Sans garantie qu'un verdict soit rendu avant le 21e anniversaire du 11-Septembre, ni même le 22e.


Les commissions militaires, procédures judiciaires d'exception mises en place pour les juger sous prétexte de l'extraterritorialité de la base, se sont en effet révélées une procédure pesante, et souvent contraire au droit américain.


Pour Benjamin Farley, un juriste du ministère de la Défense qui défend l'un des cinq accusés qui comparaissent à nouveau à partir de mardi, ces commissions sont "une expérience ratée de justice ad-hoc".


Le gouvernement américain a été accusé de dissimuler ou de falsifier des éléments d'enquête et d'espionner les avocats des détenus. Surtout, les détenus affirment avoir été brutalement torturés, ce qui pourrait annuler toute la procédure contre eux.


Le résultat, c'est que les derniers détenus pourraient finir leurs jours à Guantanamo, note Shayana Kadidal, de l'ONG Center for Constitutional Rights. "Je pense que tout le monde sait que les commissions sont un échec", dit-elle.

Outil de propagande 
Guantanamo embarrasse Washington, qui se trouve accusé de violations des droits humains. 


Isolée à des kilomètres de la base navale, la prison militaire de Guantanamo a été le théâtre d'interrogatoires poussés, où des méthodes comme les simulations de noyade ont été utilisées.


Il s'est avéré plus tard que l'administration de George W. Bush ne disposait d'aucune preuve des liens de nombreux détenus avec Al-Qaïda ou le 11-Septembre, et ils ont été discrètement libérés, certains des années plus tard.


Lorsque Barack Obama lui a succédé en janvier 2009, il restait 240 détenus à Guantanamo. Non seulement la prison faisait honte aux Etats-Unis, mais elle était devenue ce qu'un responsable américain a qualifié d'"outil de propagande" pour les djihadistes du monde entier.


L'une des premières décisions de M. Obama a été d'ordonner la fermeture de Guantanamo dans l'année. Mais le Congrès à majorité républicaine l'en a empêché. Le président démocrate a néanmoins poussé à la libération de la majorité des prisonniers et il n'en restait plus que 41 quand Donald Trump est arrivé au pouvoir en 2017.


M. Trump a interrompu ces libérations et exclu de fermer la prison, suggérant au contraire d'y envoyer des jihadistes du groupe Etat islamique (EI) capturés en Irak et dans le nord-est syrien.


M. Biden, qui était le vice-président de Barack Obama, est favorable à la fermeture de la prison militaire mais selon les analystes, il va tenter d'éviter toute confrontation avec le Congrès. La généralisation des vaccins contre la Covid a permis la reprise des audiences militaires en mai et le président démocrate a commencé à faire libérer discrètement ceux qui ne sont pas inculpés.


Le nord de l’Europe frappé par une sécheresse exceptionnelle

Aux Pays-Bas, il n'avait jamais aussi peu plu depuis le début des relevés en 1906, une situation que l'on retrouve dans la Belgique voisine, où un incendie a ravagé 75 hectares de landes dans un parc national dans la nuit de jeudi à vendredi. (AFP)
Aux Pays-Bas, il n'avait jamais aussi peu plu depuis le début des relevés en 1906, une situation que l'on retrouve dans la Belgique voisine, où un incendie a ravagé 75 hectares de landes dans un parc national dans la nuit de jeudi à vendredi. (AFP)
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  • Dans les champs, les semis de printemps n'ont pas encore germé à cause du temps exceptionnellement sec
  • Luke Abblitt, agriculteur de l'est de l'Angleterre, "prie pour que la pluie" tombe alors que le Royaume-Uni connaît jusqu'ici son printemps le plus sec depuis plus d'un siècle et demi

PARIS: Une sécheresse jamais vue depuis des décennies frappe depuis plusieurs semaines une partie du nord de l'Europe, allant de l'Ecosse aux Pays-Bas, ce qui pourrait, si elle se prolongeait, réduire les futurs rendements des cultures que les agriculteurs sont en train de semer.

Lorsqu'il y a un déficit d'eau dans les champs de blé, de maïs, de colza ou d'orge, leur "croissance est limitée", explique à l'AFP Nicolas Guilpart, maître de conférence en agronomie à Agro Paris Tech.

Il a plu beaucoup moins que la normale au printemps dans le nord de la France, en Belgique ou au Royaume-Uni, et les sols sont secs, au point d'être poussiéreux par endroits.

Dans les champs, les semis de printemps n'ont pas encore germé à cause du temps exceptionnellement sec.

Luke Abblitt, agriculteur de l'est de l'Angleterre, "prie pour que la pluie" tombe alors que le Royaume-Uni connaît jusqu'ici son printemps le plus sec depuis plus d'un siècle et demi.

"Nous passons d'un extrême à l'autre: il pleut beaucoup en hiver, et moins au printemps et en été", dit l'agriculteur à l'AFP. Il se résigne désormais à adapter ses méthodes de culture ou "explorer de nouvelles variétés" résistantes.

Mais dans le nord de l'Angleterre, les niveaux des réservoirs d'eau "sont particulièrement, voire exceptionnellement bas", selon l'Agence de l'environnement.

Certains agriculteurs ont commencé à irriguer plus tôt, a rapporté le principal syndicat agricole NFU, qui réclame des investissements pour installer des cuves de stockage directement sur les exploitations.

"Vents asséchants" 

Aux Pays-Bas, il n'avait jamais aussi peu plu depuis le début des relevés en 1906, une situation que l'on retrouve dans la Belgique voisine, où un incendie a ravagé 75 hectares de landes dans un parc national dans la nuit de jeudi à vendredi.

Ensoleillement record, cumuls de pluie très faibles et vents asséchants: "on n'a jamais connu cela pour un début de printemps", a indiqué à l'AFP Pascal Mormal, de l'Institut royal météorologique de Belgique.

Au Danemark, l'institut météorologique a prévenu début mai que les trois derniers mois avaient été exceptionnellement secs, avec moins de 63 mm de pluie enregistrés.

"Depuis 1874, il n'est arrivé que 7 fois que la période de février à avril ait moins de précipitations", a-t-il relevé.

En Suède, il est encore "trop tôt pour dire quel sera l'impact sur l'agriculture cet été", estime la Fédération des agriculteurs. Elle conseille quand même aux exploitants de revoir leur planification en matière d'eau.

Besoin d'irriguer 

En France, les nappes phréatiques, en sous-sol, sont bien remplies, mais les plantes ont besoin d'eau en surface pour pousser, et donc de pluie.

Le département du Nord est placé en vigilance sécheresse depuis lundi: il a reçu, entre février et début mai, la quantité de pluie qui tombe habituellement en un mois, et le vent du Nord-Est a accentué l'assèchement des sols.

Les agriculteurs misent donc de plus en plus sur l'irrigation.

C'est le cas de Sébastien De Coninck, producteur d'endives. Le village de ce trentenaire, Beuvry-la-Forêt, a reçu entre mars et mai huit fois moins de précipitations que sur la même période l'année dernière, particulièrement arrosée, explique-t-il à l'AFP.

"Jusqu'à il y a cinq ans, on ne se posait pas la question de l'irrigation dans le Nord" mais les lignes bougent, car sans ou avec, "le rendement peut varier du simple au double", pointe l'agriculteur.

L'irrigation permet de "pallier ce manque de précipitation", reconnaît l'agronome Nicolas Guilpart, mais encore faut-il "avoir les ressources pour le faire". Pour irriguer, l'eau est prélevée dans les nappes, les cours d'eau à proximité ou dans les retenues d'eau, également appelées "bassines".

En France aussi les températures sont au-dessus de la normale, notamment dans la région des Hauts-de-France (nord), "rendant l'atmosphère plus +séchante+", entraînant "plus d'évapotranspiration (combinaison de l'évaporation et de la transpiration des plantes, ndlr) et donc augmentant la demande en eau des plantes", explique l'agronome.

Mais cette sécheresse intense dans une partie du nord de l'Europe contraste avec celle du sud du continent, et notamment de l'Espagne et du Portugal où l'on a mesuré jusqu'au double des quantités de pluie habituelles sur cette période.


Nucléaire: Iran et Etats-Unis se retrouvent à Rome sur fond de désaccord autour de l'enrichissement

Une femme passe devant une peinture murale anti-américaine près de l'ancienne ambassade des États-Unis à Téhéran, le 20 mai 2025. (AFP)
Une femme passe devant une peinture murale anti-américaine près de l'ancienne ambassade des États-Unis à Téhéran, le 20 mai 2025. (AFP)
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  • Téhéran et Washington, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979 qui a renversé en Iran une monarchie pro-occidentale, ont entamé le 12 avril des discussions sur l'épineux dossier du programme nucléaire iranien
  • Ces discussions représentent le plus haut niveau d'engagement entre les deux pays depuis le retrait unilatéral en 2018 par les Etats-Unis de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu trois ans plus tôt à Vienne

TEHERAN: Iran et Etats-Unis se retrouvent vendredi à Rome pour un cinquième cycle de pourparlers sur le nucléaire iranien sous médiation omanaise, au moment où les négociations semblent buter sur la question de l'enrichissement d'uranium.

Téhéran et Washington, ennemis depuis la Révolution islamique de 1979 qui a renversé en Iran une monarchie pro-occidentale, ont entamé le 12 avril des discussions sur l'épineux dossier du programme nucléaire iranien.

Ces discussions représentent le plus haut niveau d'engagement entre les deux pays depuis le retrait unilatéral en 2018 par les Etats-Unis de l'accord international sur le nucléaire iranien conclu trois ans plus tôt à Vienne.

Le président américain Donald Trump, à l'origine de cette décision durant son premier mandat (2017-2021), a rétabli de lourdes sanctions américaines contre l'Iran dans le cadre d'une politique dite de "pression maximale".

Il cherche dorénavant à négocier un nouveau pacte avec Téhéran, qui espère une levée des sanctions qui asphyxient son économie.

Les deux pays se retrouvent vendredi au moment où ils affichent publiquement leur désaccord sur la question sensible de l'enrichissement d'uranium.

L'émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, qui mène les discussions pour Washington, a estimé dimanche que les Etats-Unis "ne pouvaient autoriser ne serait-ce qu'un pour cent de capacité d'enrichissement" à l'Iran.

"Désaccords fondamentaux" 

"L'Iran ne peut pas avoir une capacité d'enrichissement, car cela en fait finalement une puissance nucléaire de seuil", a argué mercredi le chef de la diplomatie américaine, Marco Rubio.

Des "désaccords fondamentaux" demeurent avec les Etats-Unis, a estimé jeudi le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, qui mène les négociations pour Téhéran.

Si les Etats-Unis empêchent l'Iran d'enrichir de l'uranium "il n'y aura pas d'accord", a-t-il mis en garde.

Téhéran, qui défend un droit au nucléaire civil, considère cette exigence comme contraire aux dispositions du Traité de non-prolifération (TNP), dont l'Iran est signataire.

"La souveraineté de l'Iran est une ligne rouge et l'Iran ne renoncera en aucun cas au droit d'enrichir de l'uranium", déclare à l'AFP le politologue iranien Mohammad Marandi.

Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, considéré par des experts comme la seule puissance nucléaire au Moyen-Orient, soupçonnent l'Iran de vouloir se doter de l'arme nucléaire. Téhéran nie avoir de telles visées.

Le nucléaire emploie en Iran plus de 17.000 personnes, notamment dans l'énergie et le secteur médical, selon le porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), Behrouz Kamalvandi.

"Les Pays-Bas, la Belgique, la Corée du Sud, le Brésil et le Japon enrichissent (l'uranium) sans posséder d'armes nucléaires", avait-il souligné début mai.

Jeudi, le président américain Donald Trump a parlé de l'Iran avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, selon la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt.

"Dans la bonne direction" 

M. Trump estime que les négociations avec Téhéran, vues avec scepticisme voire franche hostilité par le dirigeant israélien, "vont dans la bonne direction", a-t-elle ajouté.

La chaîne de télévision CNN, citant plusieurs responsables américains sous couvert d'anonymat, a affirmé mardi qu'Israël, ennemi juré du pouvoir iranien, se préparait à frapper les installations nucléaires iraniennes.

L'Iran tiendra les Etats-Unis pour responsables de toute attaque israélienne contre ses installations nucléaires, a mis en garde jeudi Abbas Araghchi.

Selon l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), l'Iran enrichit actuellement l'uranium à 60%, bien au-delà de la limite de 3,67% autorisée par l'accord de 2015, mais en deçà du taux de 90% nécessaire pour un usage militaire.

Téhéran a pris ses distances avec ses engagements de 2015 en représailles au retrait américain de l'accord sur le nucléaire.

Les pourparlers de vendredi se tiendront avant un Conseil de l'AIEA en juin à Vienne, durant lequel les activités nucléaires de l'Iran seront notamment passées en revue.

L'accord sur le nucléaire de 2015, qui expire en octobre soit dix ans après l'entrée en vigueur du texte, prévoit la possibilité de réimposer des sanctions onusiennes si l'Iran ne se conforme pas à ses engagements.

La France a prévenu le mois dernier qu'elle n'hésiterait "pas une seule seconde", avec l'Allemagne et le Royaume-Uni, à y avoir recours si la sécurité européenne était menacée par le programme nucléaire iranien.

Ces trois pays sont, avec la Chine et la Russie, membres de l'accord sur le nucléaire conclu en 2015.


Deux employés de l'ambassade d'Israël abattus devant le musée juif de Washington

Sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux que l'AFP n'a pas authentifiée dans l'immédiat, un homme, barbu, à lunettes, en veste et chemise blanche est arrêté et emmené par plusieurs personnes, sans opposer de résistance. (AFP)
Sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux que l'AFP n'a pas authentifiée dans l'immédiat, un homme, barbu, à lunettes, en veste et chemise blanche est arrêté et emmené par plusieurs personnes, sans opposer de résistance. (AFP)
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  • "Deux membres du personnel de l'ambassade israélienne ont été tués de manière insensée ce soir près du musée juif de Washington. Nous enquêtons activement", a annoncé la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem sur le réseau social X.
  • La police locale a confirmé qu'une personne, soupçonnée d'être l'auteur des coups des feu, était entrée dans le bâtiment après les tirs, et avait été arrêtée

WASHINGTON: Un homme a abattu deux employés de l'ambassade d'Israël aux Etats-Unis à l'extérieur du musée juif de Washington mercredi soir, scandant des slogans pro-palestiniens lors de son arrestation, une attaque que Donald Trump a dénoncée comme antisémite.

"Deux membres du personnel de l'ambassade israélienne ont été tués de manière insensée ce soir près du musée juif de Washington. Nous enquêtons activement", a annoncé la ministre de la Sécurité intérieure Kristi Noem sur le réseau social X. 

La police locale a confirmé qu'une personne, soupçonnée d'être l'auteur des coups des feu, était entrée dans le bâtiment après les tirs, et avait été arrêtée.

"Avant les tirs, le suspect a été observé en train de faire des allées et venues à l'extérieur du musée. Il a approché un groupe de quatre personnes, sorti une arme de poing et ouvert le feu", a déclaré à la presse la cheffe de la police de Washington Pamela Smith.

"Nous pensons que l'attaque a été commise par un seul suspect qui est maintenant en garde à vue", a-t-elle ajouté.

La responsable des forces de l'ordre a déclaré que le suspect interpellé avait crié "Free, free Palestine" ("Libérez, libérez la Palestine").

La police a identifié l'homme comme étant Elias Rodriguez, âgé de 30 ans et originaire de Chicago, dans le nord des Etats-Unis.

Sur une vidéo circulant sur les réseaux sociaux que l'AFP n'a pas authentifiée dans l'immédiat, un homme, barbu, à lunettes, en veste et chemise blanche est arrêté et emmené par plusieurs personnes, sans opposer de résistance.

Avant de franchir la porte, il se tourne vers l'assistance et la caméra en criant à deux reprises "Libérez, libérez la Palestine" (Free! Free Palestine!).

"Motivés par l'antisémitisme" 

"Ces horribles meurtres (...), évidemment motivés par l'antisémitisme, doivent cesser, MAINTENANT!", a réagi le président Donald Trump sur son réseau Truth Social. "La haine et le radicalisme n'ont pas leur place aux Etats-Unis", a-t-il ajouté.

Le secrétaire d'Etat Marco Rubio a pour sa part assuré que les autorités traduiraient en justice les responsables de ce qu'il a qualifié d'"acte éhonté de violence lâche et antisémite".

"Ne vous y trompez pas: nous retrouverons les responsables et les traduirons en justice", a-t-il écrit sur le réseau social X, laissant entendre qu'il pourrait y avoir d'autres responsables que le tireur qui a été arrêté.

Le représentant permanent d'Israël aux Nations unies, Danny Danon, a quant à lui dénoncé un "acte dévoyé de terrorisme antisémite": "s'attaquer à des diplomates et à la communauté juive, c'est franchir une ligne rouge", a-t-il déclaré dans un communiqué.

"Nous avons confiance dans le fait que les autorités américaines prendront des mesures fortes contre les responsables de cet acte criminel. Israël continuera à agir résolument pour protéger ses ressortissants et ses représentants partout dans le monde", a-t-il déclaré.

"Le terrorisme et la haine ne nous briseront pas", a réagi le président israélien Isaac Herzog, se disant "bouleversé par ce qui s'est passé à Washington". "L'Amérique et Israël resteront unis pour défendre nos peuples et nos valeurs communes", a-t-il ajouté.

Depuis les attaques du 7 octobre 2023 du Hamas contre Israël et les ripostes israéliennes contre Gaza qui ont fait plus de 50.000 morts selon le mouvement islamiste, les Etats-Unis ont subi une vague de mobilisation pro-palestinienne, notamment sur les campus universitaires et une forte hausse des actes antisémites.

Ce phénomène avait déjà été dénoncé par la précédente administration démocrate de Joe Biden.