Russie: un ministre meurt en tentant de sauver un homme dans l'Arctique

Zinichev était dans l'Arctique pour superviser des exercices à grande échelle et a visité le chantier de construction d'une nouvelle caserne de pompiers à Norilsk. (Alexey Druzhinin/SPUTNIK/AFP)
Zinichev était dans l'Arctique pour superviser des exercices à grande échelle et a visité le chantier de construction d'une nouvelle caserne de pompiers à Norilsk. (Alexey Druzhinin/SPUTNIK/AFP)
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Publié le Mercredi 08 septembre 2021

Russie: un ministre meurt en tentant de sauver un homme dans l'Arctique

  • Le haut fonctionnaire âgé de 55 ans « est mort tragiquement en service à Norilsk (nord) au cours d'un exercice interministériel de protection de la zone arctique, alors qu'il sauvait la vie d'une personne »
  • M. Zinitchev « se trouvait au bord d'une falaise avec un vidéaste qui a glissé et est tombé dans l'eau », a indiqué sur sa chaîne Telegram Margarita Simonian, la rédactrice en chef de la chaîne télévisée pro-Kremlin RT

MOSCOU: Le ministre russe des Situations d'urgence, Evguéni Zinitchev, un ancien de la protection rapprochée du président Vladimir Poutine, est mort en tentant de sauver une personne au cours d'un entraînement dans l'Arctique, a indiqué mercredi son ministère.

Le haut fonctionnaire âgé de 55 ans "est mort tragiquement en service à Norilsk (nord) au cours d'un exercice interministériel de protection de la zone arctique, alors qu'il sauvait la vie d'une personne", a indiqué le ministère à l'agence de presse publique Tass.

M. Zinitchev "se trouvait au bord d'une falaise avec un vidéaste qui a glissé et est tombé dans l'eau", a indiqué sur sa chaîne Telegram Margarita Simonian, la rédactrice en chef de la chaîne télévisée pro-Kremlin RT.

"Personne n'a eu même le temps de comprendre ce qu'il se passait quand Zinitchev s'est précipité dans l'eau après l'homme qui était tombé et s'est écrasé sur les rochers", a-t-elle précisé, ajoutant que le vidéaste était également décédé.

Dans des messages publiés ultérieurement sur Telegram, RT a précisé que ses équipes n'avaient pas assisté à la scène mais faisaient partie d'un groupe de journalistes couvrant les exercices en cours et avaient suivi le ministre précédemment. 

"Il n'a pas hésité un instant à agir, pas en tant que ministre, mais en tant qu'homme ordinaire, en tant que sauveur il a accompli un acte héroïque", a déclaré le vice-ministre de ce même ministère, Andreï Gourovitch.

Cité par les agences russes, le ministère des Situations d'urgence a indiqué que la deuxième victime est Alexandre Melnik, un scénariste et réalisateur russe de 63 ans. 

"Le président Poutine a exprimé ses sincères condoléances" aux proches d'Evguéni Zinitchev après sa "mort tragique", a annoncé le Kremlin dans un communiqué, ajoutant que le président et M. Zinitchev étaient "liés par de nombreuses années de travail commun". 

Ancien des services secrets

Ministre depuis 2018, Evguéni Zinitchev avait fait l'essentiel de sa carrière au sein des différents services de sécurité russes, notamment celui chargé de la protection rapprochée de Vladimir Poutine, selon une biographie publiée par les agences russes. 

Le défunt avait servi au KGB soviétique, dans les dernières années de l'URSS. Puis en 1991, il avait rejoint le service de protection des personnalités (FSO).

A partir de 2006, cet homme à la mine sévère avait servi au sein du service de sécurité des présidents Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev.

Il avait aussi rejoint à partir de 2014, en tant que numéro 2, le département de lutte contre le terrorisme des puissants services de sécurité russes (FSB). 

D'octobre 2016 jusqu'à sa nomination à la tête du ministère des Situations d'urgence en mai 2018, Evguéni Zinitchev avait occupé le poste clé de directeur adjoint du FSB.

Le ministère des Situations d'urgence, qui compte près de 120 000 membres, est chargé de répondre aux catastrophes naturelles et aux accidents écologiques, comme par exemple les inondations et incendies historiques qui ont ravagé la Russie cet été. 

M. Zinitchev se trouvait à Norilsk pour des manoeuvres de grande ampleur impliquant 6 000 personnes dans l'Arctique, avait indiqué un communiqué du ministère dans la nuit de mardi à mercredi, avant le décès du ministre.

"Il a personnellement supervisé la formation aux interventions d'urgence par ces unités", précisait le communiqué, assorti de photos de M. Zinitchev rencontrant les équipes sur place et inspectant la construction d'une nouvelle caserne de pompiers. 


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.