Au Yémen, les « ingérences iraniennes empirent la situation humanitaire »

Le ministre des Affaires étrangères du Yémen Mohammed Al-Hadrami (Photo, AFP)
Le ministre des Affaires étrangères du Yémen Mohammed Al-Hadrami (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 11 septembre 2020

Au Yémen, les « ingérences iraniennes empirent la situation humanitaire »

  • Suite à l'interception de livraisons d'armes aux Houthis, le gouvernement yéménite a demandé à la communauté internationale d'imposer plus de sanctions à l'Iran
  • Plus de 25 Houthis ont été tués et plus de 30 autres capturés depuis mercredi matin dans la province nord de Jouf

AL-MUKALLA: Le gouvernement internationalement reconnu du Yémen a une fois de plus accusé l'Iran de fragiliser la sécurité au Yémen et dans d'autres pays de la région en fournissant des armes et des fonds à ses milices alliées.

S'exprimant lors d'une session virtuelle de la Ligue arabe mercredi, le ministre yéménite des Affaires étrangères, Mohammed Al-Hadrami, a déclaré que le régime iranien constituait une grave menace pour la stabilité et la sécurité dans le monde arabe et que la milice houthie soutenue par l'Iran ne fait qu’aggraver la situation de la crise humanitaire de son pays.

« L'Iran a causé un grand préjudice au Yémen et à la région, car en utilisant la richesse de son peuple pour armer et financer une milice en dehors de son territoire afin de s'interférer de manière flagrante dans les affaires intérieures des pays arabes », a déclaré le ministre yéménite, ajoutant que son gouvernement a cherché une solution pacifique pour mettre fin au coup d'État des Houthis contre le gouvernement internationalement reconnu ainsi qu’ à l'expansion militaire des Houthis au Yémen.

Les gouvernements yéménites accusent depuis longtemps l'Iran d'armer et de financer la rébellion houthie au Yémen qui a fait des milliers de morts.

Suite à l'interception de livraisons d'armes aux Houthis, le gouvernement yéménite a demandé à la communauté internationale d'imposer des sanctions plus sévères au régime iranien afin de freiner son soutien militaire aux milices de la région, y compris les Houthis.

Au sujet de l'Accord de Stockholm, Al-Hadrami a souligné que son gouvernement ne permettrait pas aux Houthis de profiter d'une trêve dans la ville de Hodeidah pour intensifier les opérations militaires dans d'autres parties du pays, notamment Marib et Jouf.

« En raison de l'obstination persistante des Houthis, nous avons réalisé aujourd'hui que l'accord est inutile et n'a abouti à rien. Au contraire, cela s'est transformé en une nouvelle phase d'escalade et  d'aggravation du conflit tout en amplifiant les souffrances des Yéménites », a déclaré le ministre.

Il a mis l’accent sur les menaces, notamment l’affaire du pétrolier dans la mer Rouge et le pillage des provisions humanitaires par les Houthis.

25 Houthis tués une trentaine capturés

Dans le même temps, plus de 25 Houthis ont été tués et plus de 30 autres capturés depuis mercredi matin dans la province nord de Jouf, a déclaré jeudi à Arab News, Rabia Al-Qurashi, porte-parole de l'armée yéménite dans la province.

Soutenue par des centaines de membres des tribus et sous la couverture aérienne des avions de la coalition arabe, l'armée yéménite a lancé une offensive sur les zones contrôlées par les Houthis à l'est de Hazem, la capitale de la province de Jouf. L'armée a franchi une line de 15 kilomètres dans une vaste zone désertique de la province après avoir tué et capturé des dizaines de Houthis.

« En prenant le contrôle complet d'Al-Nodhoub et en libérant les zones voisines, nous avons protégé le côté nord de la ville de Marib des incursions des Houthis », a confirmé Al-Qurashi par téléphone. Un grand nombre de membres des tribus de Dahem et d’Abeda ont pris part aux combats avec les troupes de l'armée, a déclaré Al-Qurashi, ajoutant que l'armée avait saisi cinq véhicules armés et que les avions de la coalition en avaient détruit plusieurs autres.

En plus d'expulser les Houthis de la province de Jouf, les opérations militaires visent également à alléger la pression militaire des Houthis sur les forces gouvernementales dans la province voisine de Marib, affirment les commandants militaires yéménites.

Al-Qurashi a aussi déclaré que les troupes gouvernementales avaient atteint cet objectif jeudi en coupant les lignes d'approvisionnement des Houthis de certaines parties de Jouf.

Le ministère de la Défense du Yémen a déclaré que de violents combats avaient éclaté ces derniers jours dans la province centrale de Marib, au moment où, les Houthis tentaient de prendre le contrôle de plusieurs zones.

Mercredi, les médias yéménites ont déclaré que le Brigadier général Rashad Mohammed Al-Hakimi, commandant des opérations de la 3e brigade des gardes-frontières, a été tué au combat contre les Houthis dans un endroit inconnu.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com