Evacuations massives face aux incendies meurtriers dans l'ouest des Etats-Unis

Vision apocalyptique en Oregon, aux Etats-Unis. (Photo AFP).
Vision apocalyptique en Oregon, aux Etats-Unis. (Photo AFP).
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Publié le Vendredi 11 septembre 2020

Evacuations massives face aux incendies meurtriers dans l'ouest des Etats-Unis

  • Dans le nord-ouest de la Californie, l'incendie baptisé "August Complex Fire", assemblage de 37 feux qui ont touché la forêt de Mendocino à partir du 17 août, est officiellement devenu jeudi le plus étendu de l'histoire
  • Environ 360 bâtiments ont été détruits, selon les pompiers californiens, qui ont déployé près de 1.000 hommes pour combattre les flammes

CLOVIS : Les pompiers continuent de lutter contre plus d'une centaine d'incendies qui dévastent depuis des jours la côte ouest des Etats-Unis, où ils ont causé la mort d'au moins huit personnes, dont un nourrisson, et forcé des dizaines de milliers d'habitants à fuir les flammes.

Dans le nord-ouest de la Californie, l'incendie baptisé "August Complex Fire", assemblage de 37 feux qui ont touché la forêt de Mendocino à partir du 17 août, est officiellement devenu jeudi le plus étendu de l'histoire dans cet Etat, avec plus de 190.000 hectares.

Les feux sont disséminés de l'Etat de Washington au nord, frontalier du Canada, jusqu'à San Diego, à la frontière mexicaine, alimentés par une sécheresse chronique et des vents violents qui faiblissaient toutefois jeudi.

Dans l'Oregon, où au moins cinq villes ont été "significativement détruites" et quelque 40.000 personnes évacuées, la gouverneure Kate Brown a souligné qu'en l'espace de seulement trois jours, les flammes avaient consumé le double de la végétation qui brûle en moyenne en une année.

"Nous n'avons jamais vu des incendies hors de contrôle d'une telle ampleur dans notre Etat", a-t-elle lancé lors d'une conférence de presse, sans pouvoir donner un bilan actualisé des victimes.

La veille, Mme Brown avait prévenu qu'il fallait s'attendre "à de nombreuses pertes, en termes de bâtiments et de vies humaines". Les autorités locales ont pour l'instant recensé trois morts dans l'Oregon.

A Molalla, l'une des nombreuses villes au sud de Portland menacées par les incendies, des policiers faisaient jeudi du porte-à-porte pour inciter tous les habitants à quitter les lieux, conformément aux instructions.

"C'est très dur. C'est une chose de laisser votre maison, c'en est une autre de s'entendre dire que vous êtes obligés de partir", déclare Denise Pentz, rencontrée par l'AFP alors qu'elle entasse à la hâte ses biens dans une remorque.

"C'est ici que mes enfants ont grandi. C'est chez moi. Mais le plus important c'est que mes bébés, mon mari, mon chien, mon chat, que tous mes voisins se soient mis en sécurité", ajoute-t-elle.

Montagne "rougie"

En Californie, trois personnes sont mortes dans le comté de Butte, déjà ravagé par de gigantesques incendies qui avaient fait 86 victimes en novembre 2018, et une quatrième dans une région isolée et sauvage proche de l'Oregon. 

Plus au sud, près de Fresno, de nombreux autres habitants ont aussi dû fuir en quelques minutes.

Tina Rose, 29 ans, a ainsi abandonné sa maison après avoir vu la montagne "rougir" sous l'effet des incendies. "On était en train de tout emballer et on pouvait entendre les citernes de propane exploser. Quand on a entendu la seconde, on se disait +on doit filer au cas où le feu accélère+, parce qu'on ne sait jamais", a-t-elle raconté à un journaliste de l'AFP.

"C'est quelque chose qu'on ne veut plus jamais revivre", lâche la jeune femme, qui a trouvé refuge près de Fresno, dans la maison de son beau-frère, remplie d'enfants et d'animaux évacués.

Le Creek Fire a déjà brûlé plus de 70.000 hectares, semant la désolation sur son passage: carcasses de voiture calcinées, maisons dont il ne reste que la cheminée de brique...

Environ 360 bâtiments ont été détruits, selon les pompiers californiens, qui ont déployé près de 1.000 hommes pour combattre les flammes.

Face au feu, plusieurs milliers de personnes ont été évacuées, des opérations rendues encore plus difficiles par l'épidémie de coronavirus. 

"Nous avons placé (à l'abri) plus de 600 personnes mardi soir et le soir précédent", a expliqué à Fresno Cindy Huge, une porte-parole de la Croix-Rouge.

"Nous n'abandonnerons pas"

Plus de 200.000 hectares sont partis en fumée dans l'Etat de Washington, selon le gouverneur Jay Inslee, qui a dénoncé jeudi les conséquences catastrophiques du changement climatique.

"Nous n'abandonnerons pas l'avenir de cet Etat face au changement climatique", a-t-il affirmé sur Twitter. "Je penserai à ces incendies et leurs impacts sur nos populations quand nous prendrons nos prochaines décisions pour combattre le changement climatique", a-t-il ajouté.

Le gouverneur a également salué la mémoire d'un bébé d'un an retrouvé par des équipes de secours auprès de ses parents gravement brûlés qui tentaient d'échapper au brasier, à environ 200 km de Seattle. "La famille de l'enfant et sa communauté ne seront plus jamais les mêmes", a déclaré Jay Inslee.

En Californie, plus d'une vingtaine d'incendies font rage et le feu a consumé cette année plus de 12.500 km2 dans l'Etat, un record depuis que ces données sont relevées en 1987.

Près de Los Angeles, l'incendie "Bobcat Fire", toujours hors de contrôle, a dévasté plus de 9.000 hectares, selon les pompiers.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.