Penélope Cruz, la muse d'Almodovar couronnée à Venise

L'actrice espagnole Penelope Cruz pose avec la Coppa Volpi de la meilleure actrice, qu'elle a reçue dans "Madres Paralelas" (Mères parallèles) lors du Photocall des gagnants suite à la cérémonie de clôture du 78e Festival du Film de Venise le 11 septembre 2021 au Lido de Venise. (AFP)
L'actrice espagnole Penelope Cruz pose avec la Coppa Volpi de la meilleure actrice, qu'elle a reçue dans "Madres Paralelas" (Mères parallèles) lors du Photocall des gagnants suite à la cérémonie de clôture du 78e Festival du Film de Venise le 11 septembre 2021 au Lido de Venise. (AFP)
Short Url
Publié le Dimanche 12 septembre 2021

Penélope Cruz, la muse d'Almodovar couronnée à Venise

  • Pendant plusieurs années, l'actrice a navigué entre les rôles profonds proposés en Espagne et les personnages légers offerts par le cinéma américain
  • Même si Cruz est surtout connue pour ses rôles dramatiques, la star est aussi douée pour la comédie, comme en témoigne son rôle hilarant dans «Competencia Oficial»

VENISE: Penélope Cruz, couronnée samedi à Venise pour son rôle dans "Madres paralelas" de Pedro Almodovar, est l'actrice fétiche du cinéaste espagnol, qui lui a déjà permis d'être récompensée à Cannes pour "Volver".


L'actrice tourne pour la première fois avec Almodovar en 1997, grâce à un petit rôle dans "En chair et en os", puis en 1999 dans "Tout sur ma mère". 


Il lui offre ensuite ses meilleurs rôles: Raimunda, mère de famille madrilène, dans "Volver", qui lui a valu une nomination à l'Oscar 2007 de la meilleure actrice et un Prix d'interprétation conjoint au festival de Cannes en 2006. Dans "Madres Paralelas", qui a ouvert la 78e Mostra, construit sur le parcours croisé de deux femmes qui accouchent le même jour dans la même maternité, la star espagnole incarne Janis (un clin d'oeil à Janis Joplin), une photographe quadragénaire au destin tourmenté.


Elle tombe enceinte d'un ami archéologue et marié, qui lui a promis de l'aider à retrouver la sépulture de son arrière grand-père, disparu aux débuts de la guerre civile espagnole. 


Un rôle sur mesure pour l'actrice de 47 ans, née en 1974 dans une famille modeste de la banlieue de Madrid. Son père était commerçant et sa mère tenait un salon de coiffure où elle dit avoir appris à observer les comportements captivants des clientes.


Penélope Cruz forme avec son compatriote Javier Barden le couple-phare du cinéma ibérique. Tous deux aiment à rappeler qu'ils doivent tout au défunt réalisateur espagnol Bigas Luna, qui en 1991 les avait réunit pour la première fois sur le tournage du très chaud "Jambon, Jambon". 


Douée pour la comédie 

Elle débutait alors au cinéma à 17 ans, tandis que Javier Bardem assumait, à 22 ans, un rôle de playboy "caliente". Le film leur valut de partager, debout contre un flipper, une scène des plus torrides. Ils se sont croisés ensuite sur nombre de plateaux de tournage.


Pendant plusieurs années, l'actrice a navigué entre les rôles profonds proposés en Espagne et les personnages légers offerts par le cinéma américain. Au début des années 2000, sa carrière américaine reçoit un joli coup de pouce médiatique grâce sa relation avec l'acteur Tom Cruise, qu'elle rencontre sur le tournage de "Vanilla Sky".


Elle atteint la consécration en remportant en février 2009 l'Oscar du meilleur second rôle féminin pour un rôle d'artiste au caractère explosif dans "Vicky Cristina Barcelona" de Woody Allen. Lors du tournage, elle retrouve Javier Bardem. A l'été 2010, les deux se marient sur une île des Bahamas appartenant à leur ami Johnny Depp. 


Tous deux ont leur étoile sur Hollywood Boulevard, à Los Angeles, la ville où est né leur premier enfant.


C'est là qu'ils sont devenus les premiers acteurs espagnols à remporter un Oscar: lui en 2008 pour son second rôle (de tueur) dans "No Country for Old Men" des frères Coen; elle, en 2009, pour "Vicky Cristina Barcelona" de Woody Allen.


Même si elle est surtout connue pour ses rôles dramatiques, la star est aussi douée pour la comédie, comme en témoigne son rôle hilarant dans "Competencia Oficial", un film rempli d'autodérision sur les travers du cinéma, présenté également en compétition cette année à Venise.


Dans ce film signé du duo de réalisateurs argentins Gastón Duprat et Mariano Cohn, elle a enfilé une volumineuse perruque rousse pour se glisser dans la peau de Lola, une réalisatrice fantasque et loufoque qui doit composer avec l'ego démesuré des deux stars de son film. 


"Pour moi, ça a été très libérateur, très amusant d'interpréter ce personnage sauvage, cette psychopathe charmante, à la fois intelligente et complètement imbécile, sans filtre et qui n'en a rien à faire de ce qu'on pense d'elle", a-t-elle confié à la presse sur le Lido.


Quand Pompidou "copie" le Louvre: 100 artistes exposent à Metz

Centre Pompidou (Photo AFP)
Centre Pompidou (Photo AFP)
Short Url
  • À partir de samedi, des « copistes » exposent au Centre Pompidou-Metz leur réinterprétation de classiques de l'art qu'ils « réactivent ».
  • Toutes ces œuvres, produites à partir d'autres œuvres, ont été créées spécialement pour cette exposition.

METZ, FRANCE : Faire revivre des œuvres du Louvre à travers le regard de 100 artistes : à partir de samedi, des « copistes » exposent au Centre Pompidou-Metz leur réinterprétation de classiques de l'art qu'ils « réactivent ».

Les commissaires de l'exposition, Donatien Grau, conseiller pour les programmes contemporains du musée du Louvre, et Chiara Parisi, directrice du Centre Pompidou-Metz, ont voulu en faire « une radioscopie de l'art contemporain et une exposition pour les amoureux de l'histoire de l'art ».

L'exposition est le résultat d'une « invitation envoyée à 100 artistes, non copistes a priori, à réactiver des œuvres du patrimoine », résume Donatien Grau.

Ici, une sculpture romaine recouverte de ballons métalliques colorés attire l'œil du visiteur : il s'agit d'une copie réalisée par l'artiste américain Jeff Koons de L'Hermaphrodite endormi, une sculpture antique dont on ignore l'auteur.

Un peu plus loin, plusieurs artistes ont fait le choix de créer leur interprétation de La Liberté guidant le peuple (1830) d'Eugène Delacroix : c'est le cas de Bertrand Lavier avec Aux armes citoyens (2025), dans lequel il se concentre sur les armes et le drapeau peints dans la version originale.

« La Vierge et l'Enfant au chancelier Rolin » (XVe siècle), peint par Jan Van Eyck, a aussi été en partie copié par l'Irano-Américain Y.Z. L'artiste Kami, quant à lui, a décidé de s'emparer d'un petit détail de l'œuvre originale, les mains, qu'il a reproduit comme un symbole. 

On peut aussi découvrir « la Joconde » copiée par le collectif Claire Fontaine, qui a camouflé son visage d'une tache noire, lui ôtant son sourire énigmatique.

Toutes ces œuvres, produites à partir d'autres œuvres, ont été créées spécialement pour cette exposition.

Giulia Andreani a réalisé trois portraits de femmes, a aimé « se heurter à des œuvres du Louvre », « détourner la technique » et « exploser le format ».

Chiara Parisi note que certaines copies sont réalisées presque à l'identique : « On est un peu déstabilisés » dans un premier temps en les regardant, puis « après on reconnaît la patte de l'artiste ».

D'autres, au contraire, ont détourné les originaux pour en faire des créations où « les œuvres ne sont pas là pour être reconnues », précise-t-elle. 

L'artiste Neila Czermak Ichti a détourné le tableau Roger délivrant Angélique (1819) de Jean-Auguste-Dominique Ingres. Dans sa version, « tout le monde a un peu changé de place. Le défi consistait à ce que le monstre n'ait pas la même place sans pour autant devenir une victime comme Angélique dans la version originale.

Donatien Grau a également mis en garde : « Le sujet de l'exposition n'est pas la copie, mais la pluralité des copistes. » « Copier, aujourd'hui, ce n'est pas se mettre face au tableau et le dupliquer. C'est mille autres choses » illustrées dans l'exposition.

Cela met aussi en valeur le patrimoine, qui « n'existe que quand on le recrée, qu'on le fait vivre, quand on l'habite », selon Donatien Grau.

Les œuvres originales n'ont pas été transportées à Metz : le visiteur peut les retrouver reproduites dans le catalogue d'exposition (25 euros) qui, selon Mme Parisi, « prolonge la visite ».

L'exposition « Copistes. En collaboration exceptionnelle avec le musée du Louvre » est visible jusqu'au 2 février 2026.


«Fever Dream» avec Fatima Al-Banawi débarque sur Netflix

Le film est sorti sur Netflix cette semaine. (Instagram)
Le film est sorti sur Netflix cette semaine. (Instagram)
Short Url
  • Soutenu par le Fonds de la mer Rouge, le film, qui explore les thèmes de la manipulation des médias, de l'identité numérique et du coût de la célébrité à l'ère de l'influence en ligne, a été présenté au Festival international du film de la mer Rouge 2023
  • Il raconte l'histoire de Samado, une star du football à la retraite qui, accablé par la surveillance des médias et la notoriété publique, trouve une chance de reprendre le contrôle

DUBAI : Le dernier long métrage du cinéaste saoudien Faris Godus, "Fever Dream", est désormais disponible en streaming sur Netflix, réunissant un casting local étoilé comprenant Fatima Al-Banawi, Sohayb Godus, Najm, Hakeem Jomah et Nour Al-Khadra.

Soutenu par le Fonds de la mer Rouge, le film, qui explore les thèmes de la manipulation des médias, de l'identité numérique et du coût de la célébrité à l'ère de l'influence en ligne, a été présenté en première mondiale au Festival international du film de la mer Rouge 2023.

Il raconte l'histoire de Samado, une star du football à la retraite qui, accablé par la surveillance des médias et la notoriété publique, trouve une chance de reprendre le contrôle. Avec sa fille, il entreprend de se venger d'un puissant portail de médias sociaux. Mais à mesure qu'ils s'enfoncent dans leur quête de célébrité et de rédemption numérique, la frontière entre l'ambition et l'obsession commence à s'estomper.


Najm joue le rôle d'Ahlam, la fille de Samado, tandis que Jomah apparaît dans le rôle de Hakeem, un agent de relations publiques engagé pour aider à restaurer l'image publique de Samado. Al-Banawi joue le rôle d'Alaa, un autre agent de relations publiques qui travaille aux côtés de Hakeem.

Godus est célèbre pour son œuvre "Shams Alma'arif" (Le livre du soleil), également diffusée sur Netflix, et "Predicament in Sight".

Il a précédemment déclaré dans une interview accordée à Arab News : "(En Arabie saoudite), nous disposons d'un sol riche pour créer du contenu et nous avons tant d'histoires à raconter. Je pense qu'aujourd'hui, le soutien apporté par notre pays est tout simplement formidable. Les gens ont tellement de chances de créer des films aujourd'hui".

Mme Al-Banawi est connue pour ses rôles dans "Barakah Meets Barakah" et dans le thriller saoudien "Route 10".

Elle a fait ses débuts de réalisatrice avec "Basma", dans lequel elle joue également le rôle-titre - une jeune femme saoudienne qui revient dans sa ville natale de Jeddah après avoir étudié aux États-Unis. De retour chez elle, elle est confrontée à la maladie mentale de son père, à des liens familiaux tendus et au défi de renouer avec une vie passée qui ne lui semble plus familière.

"Je me suis vraiment lancée dans le cinéma - en 2015 avec mon premier long métrage en tant qu'actrice - avec une intention : combler le fossé entre les arts, l'impact social et la psychologie", avait-elle déclaré à Arab News. "Et j'ai pu me rapprocher de cette union lorsque je me suis positionnée en tant qu'auteur-réalisateur, plus qu'en tant qu'acteur."


Nintendo écoule 3,5 millions de consoles Switch 2 en 4 jours, un record

Cette photo d'archive prise le 5 juin 2025 montre un client (à droite) achetant une Nintendo Switch 2 dans un magasin d'électronique à Tokyo.(Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
Cette photo d'archive prise le 5 juin 2025 montre un client (à droite) achetant une Nintendo Switch 2 dans un magasin d'électronique à Tokyo.(Photo de Kazuhiro NOGI / AFP)
Short Url
  • « Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a indiqué le groupe dans un communiqué.
  • L'enjeu est énorme pour Nintendo : même s'il se diversifie dans les parcs à thème et les films à succès, environ 90 % de ses revenus proviennent de l'activité liée à sa console vedette.

TOKYO : Le géant japonais du jeu vidéo Nintendo a affirmé mercredi avoir vendu 3,5 millions d'unités de sa nouvelle console hybride Switch 2 à travers le monde en l'espace de quatre jours, établissant un nouveau record dans l'industrie.

« Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a indiqué le groupe dans un communiqué.

Selon plusieurs analystes, elle a également battu des records de ventes pour une console de salon, devançant la première Switch et la PlayStation 5 de Sony, respectivement vendues à 2,7 et 3,4 millions d'unités au cours de leur premier mois de commercialisation.

La Playstation 2, la console la plus vendue de tous les temps, n'avait franchi la barre des 2 millions de ventes qu'après deux semaines.

La Switch 2 avait fait l'objet d'une importante vague de précommandes, avec 2,2 millions de demandes sur la boutique en ligne Nintendo pour le seul Japon avant son lancement. 

Le géant japonais du jeu vidéo Nintendo a affirmé mercredi avoir vendu 3,5 millions d'unités de sa nouvelle console hybride Switch 2 à travers le monde en l'espace de quatre jours, établissant un nouveau record dans l'industrie.

« Il s'agit d'un record pour une console Nintendo sur les quatre premiers jours » de sa commercialisation, a-t-il indiqué dans un communiqué.

Selon plusieurs analystes, elle a également battu des records de ventes pour une console de salon, devançant la première Switch et la PlayStation 5 de Sony, respectivement vendues à 2,7 et 3,4 millions d'unités au cours de leur premier mois de commercialisation.

La Playstation 2, la console la plus vendue de tous les temps, n'avait franchi la barre des 2 millions de ventes qu'après deux semaines.

La Switch 2 avait fait l'objet d'une importante vague de précommandes, avec 2,2 millions de demandes sur la boutique en ligne Nintendo pour le seul Japon avant son lancement. 

« Le coffret Mario Kart World pour Switch 2 comprend une console Switch 2 en japonais (disponible au Japon uniquement) et une version numérique de Mario Kart World sortie le même jour. Il s'agit d'une offre à prix abordable », s'est défendu Nintendo mercredi.

Le géant japonais du jeu vidéo espère égaler le succès fulgurant de la Switch : sortie en mars 2017, elle s'est écoulée à plus de 154 millions d'exemplaires depuis, ce qui en fait la troisième console la plus vendue de tous les temps derrière la PlayStation 2 de Sony et la Nintendo DS.

Mais après huit ans, les ventes s'étaient essoufflées (elles ont plongé de 22 % en 2024-2025), laissant place à la lassitude des consommateurs qui attendaient la sortie d'une nouvelle version.

L'enjeu est énorme pour Nintendo : même s'il se diversifie dans les parcs à thème et les films à succès, environ 90 % de ses revenus proviennent de l'activité liée à sa console vedette.

Comme la Switch originale, la nouvelle version est une console hybride qui peut être utilisée en déplacement ou connectée à un téléviseur, mais elle dispose d'un écran plus grand, d'une mémoire huit fois supérieure et d'un micro intégré. 

De nouvelles fonctionnalités permettent aux utilisateurs de discuter en ligne et de partager temporairement une partie avec des amis, atout jugé crucial pour séduire des consommateurs habitués à regarder des jeux en streaming.