Présidentielle: Hidalgo se lance à son tour, pour «bâtir une France plus juste»

Après un long tour de chauffe, la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo s'est lancée à son tour dans la course à l'Elysée dimanche à Rouen. (AFP)
Après un long tour de chauffe, la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo s'est lancée à son tour dans la course à l'Elysée dimanche à Rouen. (AFP)
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Publié le Dimanche 12 septembre 2021

Présidentielle: Hidalgo se lance à son tour, pour «bâtir une France plus juste»

  • Cette annonce n'est pas une surprise: elle intervient après plusieurs mois de déplacements, pour s'assurer d'avoir «les fondations, ces points d'accords pour être capable de parler au pays»
  • «Le quinquennat qui s'achève, devait unir les Français, il les a divisés comme jamais. Il devait régler des problèmes sociaux, il les a aggravés. Il devait protéger notre planète, il a tourné le dos à l'écologie»

ROUEN: Après un long tour de chauffe, la maire socialiste de Paris Anne Hidalgo s'est lancée à son tour dans la course à l'Elysée dimanche à Rouen, une candidature pour "bâtir une France plus juste" et "réinventer le beau modèle français", qui s'ajoute aux nombreuses déjà recensées à gauche.


"Aujourd'hui, je suis prête, c'est pourquoi, avec cette force chaleureuse qui m'entoure, humblement, consciente de la gravité de cet instant et pour faire de nos espoirs la réalité de nos vies, j'ai décidé d'être candidate à la présidence de la République", a lancé en fin de matinée devant ses soutiens Mme Hidalgo sur les docks de Rouen, dans la ville du jeune maire socialiste Nicolas Mayer-Rossignol, un proche. 


Un site idéal pour illustrer la reconversion industrielle à travers la transition écologique, qui sera l'un des thèmes centraux de sa campagne. Rouen permet aussi de donner "une dimension nationale" à sa candidature, pour répondre au procès en parisianisme qui est fait à celle qui est à la tête de la capitale depuis 2014.


"Le quinquennat qui s'achève, devait unir les Français, il les a divisés comme jamais. Il devait régler des problèmes sociaux, il les a aggravés. Il devait protéger notre planète, il a tourné le dos à l'écologie", a tancé la candidate socialiste dans une attaque contre le bilan d'Emmanuel Macron.


"Nous devons réinventer notre beau modèle français fragilisé par ces crises multiples", sanitaires, climatiques, a déclaré la candidate, affirmant vouloir rétablir "le respect" et l'unité du pays.


Héritage de la gauche 
"Je veux avec vous tout faire pour réparer, pour retrouver le goût du dialogue et du débat, pour bâtir une France plus juste, plus forte, une France plus sûre", a mis en avant la socialiste en se revendiquant héritière de "la gauche de Jaurès, de Blum et de Mendès France, de Mitterrand" qui "nous a transmis le goût de la liberté, la force de l'engagement et la volonté du rassemblement".


Cette annonce n'est pas une surprise: elle intervient après plusieurs mois de déplacements, pour s'assurer d'avoir "les fondations, ces points d'accords pour être capable de parler au pays".


Elle se télescope avec la rentrée politique d'une autre prétendante à l'Elysée, Marine le Pen, qui, une demi-heure après elle, a fait dimanche un discours aux journées d'été du RN à Fréjus. Toutes deux seront le soir les invitées des JT (TF1 pour Le Pen, France 2 pour Hidalgo). 

«Avenir de tous nos enfants»
"Je veux que tous les enfants de France aient la même chance que celle qui m'a été donnée", a affirmé la maire de Paris qui a rappelé ses origines espagnoles et avoir choisi la nationalité française à 14 ans. "Je suis candidate pour offrir un avenir à nos enfants. A tous nos enfants", a-t-elle insisté.


Elle a ajouté vouloir "commencer par mettre fin au mépris, à l’arrogance, au dédain, à la condescendance de ceux qui connaissent si mal nos vies mais décident loin de nous, de tout, tout le temps, sans nous", décidée à se détacher de l'image parisianiste que lui collent ses opposants.


Une poignée d'entre eux, bloqués derrière des barrières à quelques centaines de mètres, se sont fait entendre pendant son discours en brandissant une pancarte "Paris aujourd'hui, demain la France. Stop au saccage", en référence à la campagne à Paris dénonçant les travaux dans la capitale.  


Anne Hidalgo était entourée d'une partie de son équipe de campagne - des maires et des parlementaires de toute la France, à l'instar de Mathieu Klein, édile de Nancy, Stéphane Troussel, président de la Seine-Saint-Denis ou la présidente de la région Occitanie Carole Delga.


Créditée actuellement de 7 à 9% des voix selon les sondages, Anne Hidalgo rappelle qu'elle était également donnée perdante à Paris.  


Sa déclaration intervient trois jours avant la sortie de son livre "Une femme française" (Editions de L'observatoire), où elle développe quelques-unes de ses priorités. 


Outre "la transition écologique", qui ne doit pas se faire "au détriment des classes moyennes et des catégories populaires", elle veut s'attaquer "aux inégalités" et permettre à tous de "vivre mieux de son travail partout en France".


Selon le sénateur PS Rémi Féraud, "c'est l'automne qui va déterminer quel candidat va porter une dynamique" face à la multiplication des prétendants à gauche, dont Jean-Luc Mélenchon, l'ex-socialiste Arnaud Montebourg, le communiste Fabien Roussel et le candidat issu de la primaire écologiste de fin septembre.


Condamnation de Christophe Gleizes en Algérie: «profonde inquiétude» de Macron qui promet d'agir pour «sa libération»

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  • La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin
  • Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française

PARIS: Emmanuel Macron a "appris avec une profonde inquiétude la condamnation en appel" à sept ans de prison du journaliste français Christophe Gleizes en Algérie, a déclaré jeudi l'Elysée.

"Il lui adresse ses pensées ainsi qu'à sa famille. Nous continuerons d'agir auprès des autorités algériennes pour obtenir sa libération et son retour en France dans les plus brefs délais", a ajouté la présidence française.

La justice algérienne a confirmé mercredi la condamnation à sept ans de prison pour "apologie du terrorisme" de Christophe Gleizes, emprisonné depuis juin.

Collaborateur des magazines français So Foot et Society, le journaliste de 36 ans s'était rendu en Algérie en mai 2024 pour un article sur le club de football le plus titré du pays, la Jeunesse Sportive de Kabylie (JSK), basé à Tizi Ouzou, à 100 km à l'est d'Alger.

Ses proches, présents à l'audience, ont exprimé leur consternation, tout comme l'ONG Reporters sans frontières et la classe politique française.

Le ministre français de l'Intéreur Laurent Nuñez a affirmé jeudi que sa libération était "un élément majeur" des discussions en cours "entre Paris et Alger", relancées depuis la grâce présidentielle octroyée mi-novembre à l'écrivain franco-algérien Boualem Sansal par l'Algérie.

Emmanuel Macron s'était ensuite dit "disponible" pour échanger avec le président algérien Abdelmadjid Tebboune si cela permet d'"obtenir des résultats" et d'"avancer" dans les relations tendues entre les deux pays, mais cet échange n'a pas encore eu lieu.

 

 

 

 


Lecornu annule ses rencontres avec CGT et CFDT pour se «consacrer» au budget de la Sécu

Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique. (AFP)
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  • Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année
  • A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues"

PARIS: Le Premier ministre Sébastien Lecornu a annulé ses rencontres avec les syndicats CGT et CFDT prévus jeudi afin de "consacrer sa journée aux débats parlementaires" sur le budget de la Sécurité sociale, dont l'adoption est de plus en plus hypothétique.

"En l'état des discussions, le Premier ministre souhaite consacrer entièrement sa journée aux débats parlementaires sur le projet de loi de finances pour la Sécurité sociale", a expliqué son entourage.

"Pour cette raison, les consultations avec les syndicats CGT et CFDT ainsi que le déjeuner avec les parlementaires sur l'énergie seront reportés", a-t-on précisé.

Sébastien Lecornu avait annoncé le 24 novembre un nouveau "changement de méthode" pour parvenir à l'adoption d'un budget avant la fin de l'année.

A cette fin, il devait recevoir l'ensemble des formations politiques, ainsi que les partenaires sociaux pour discuter de cinq thèmes vus comme des "priorités (...) absolues" : le déficit, la réforme de l’État, l'énergie, l'agriculture ainsi que la sécurité intérieure et extérieure, avec débats et votes possibles à la clé.

Les partis présents au gouvernement (centre et LR), le PS, les Écologistes, le PCF et le RN ont été reçus, ainsi que les représentants du Medef.

La rencontre avec Force ouvrière prévue mercredi avait déjà été reportée.

La discussion sur le budget de la Sécu devait se poursuivre jeudi mais son éventuelle adoption le 9 décembre reste très hypothétique dans la mesure où les groupes Horizons et LR menacent de voter contre ou de s'abstenir.


Un homme tué par balles près de Grenoble

Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police. (AFP)
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  • L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang
  • La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête

GRENOBLE: Un homme non identifié et porteur de deux impacts de balles a été retrouvé mort dans la nuit de mardi à mercredi à Echirolles, en périphérie de Grenoble, a indiqué la police.

L'homme a été retrouvé par une passante, vers 02H00, gisant inanimé au sol dans une mare de sang, la mâchoire brisée, avec une trottinette à ses pieds. En arrêt cardio-respiratoire, il a été déclaré décédé sur place par le SAMU.

Deux impacts de balles dans son dos et dans sa mâchoire ont été relevés par la suite par le médecin légiste, selon même la source.

La Division de la criminalité organisée et spécialisée (DCOS, ex-PJ) a été saisie de l'enquête.