Apple répare une faille informatique liée au logiciel d'espionnage Pegasus

La faille a été repérée par des chercheurs de Citizen Lab, une organisation de cybersécurité de l'université de Toronto, qui affirme que Pegasus se sert de cette vulnérabilité "depuis au moins février 2021". (Photo, AFP)
La faille a été repérée par des chercheurs de Citizen Lab, une organisation de cybersécurité de l'université de Toronto, qui affirme que Pegasus se sert de cette vulnérabilité "depuis au moins février 2021". (Photo, AFP)
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Publié le Mardi 14 septembre 2021

Apple répare une faille informatique liée au logiciel d'espionnage Pegasus

  • Le logiciel israélien controversé était capable d’infecter des appareils de la marque sans même que l'utilisateur n'ait cliqué sur un lien ou bouton piégé
  • «Le groupe NSO va continuer d'équiper ses clients de technologies qui permettent de combattre le crime et le terrorisme», a réagi la société israélienne

SAN FRANSISCO : Apple a annoncé lundi avoir réparé une faille informatique que le logiciel controversé Pegasus, de la société israélienne NSO, était capable d'exploiter pour infecter des appareils de la marque sans même que l'utilisateur n'ait cliqué sur un lien ou bouton piégé.

La faille avait été repérée par des chercheurs de Citizen Lab, qui avaient découvert que l'iPhone d'un militant avait été infecté via iMessage, la messagerie d'Apple.

Selon cette organisation de cybersécurité de l'université de Toronto, Pegasus se sert de cette vulnérabilité "depuis au moins février 2021".

"Cet exploit, que nous avons baptisé FORCEDENTRY, cible la bibliothèque de rendu des images d'Apple, et fonctionnait contre les appareils Apple iOS, MacOS et WatchOS", les systèmes d'exploitation des mobiles, ordinateurs et montres connectées de la marque à la pomme.

"Apple est au courant d'un rapport sur le fait que cette faille a pu être exploitée", a noté le groupe californien dans sa note sur la mise à jour publiée lundi. Il n'a pas immédiatement répondu à une sollicitation de l'AFP.

"Le groupe NSO va continuer d'équiper les agences de renseignement et forces de l'ordre dans le monde avec des technologies qui sauvent des vies et permettent de combattre le crime et le terrorisme", a réagi de son côté la société israélienne.

La mise à jour effectuée par Apple, qui a fait de la sécurité de ses téléphones et ordinateurs un argument de vente majeur, montre la difficulté croissante des entreprises, y compris les géants de la Silicon Valley, à faire face aux menaces informatiques de plus en plus sophistiquées.

"Dans le passé, les utilisateurs pouvaient être formés à éviter les infections en faisant attention aux textos soupçonneux et en ne cliquant pas sur des liens de numéros qu'ils ne connaissaient pas", souligne Kevin Dunne, le président de Pathlock, une entreprise de cybersécurité.

"Mais maintenant des attaquants arrivent, sans aucun clic, à accéder à toutes les données d'un téléphone, à son micro et à sa caméra, en passant par les failles d'applications de tiers ou même présentes par défaut", dit-il.

Citizen Lab avait joué un rôle clef dans l'exposition au grand jour du scandale d'espionnage de masse via Pegasus en juillet.

Selon les informations d'un consortium de 17 médias, en France, un numéro d'Emmanuel Macron, de l'ancien Premier ministre Édouard Philippe et de 14 membres du gouvernement figuraient "dans la liste des numéros sélectionnés par un service de sécurité de l'État marocain, utilisateur du logiciel espion Pegasus, pour un potentiel piratage".

En tout, d'après les associations Amnesty et Forbidden Stories, l'affaire concerne une liste de 50 000 numéros de téléphone dans le monde sélectionnés depuis 2016 par les clients de NSO.

Pegasus permet "de s'acheter sa propre NSA", l'agence américaine de renseignements, avait ironisé en juillet Ron Deibert, le directeur de Citizen Lab.

"Vendre ces technologies à des gouvernements qui vont les utiliser en infraction du droit international et des droits humains facilite au final la découverte de ces logiciels par des organisations de chercheurs, comme nous et d'autres l'ont montré à de multiples occasions. C'était encore le cas cette fois-ci", a indiqué lundi le laboratoire.

En mars dernier, le centre de réflexion américain Atlantic Council avait déjà tiré la sonnette d'alarme sur le rôle dangereux joué par NSO et d'autres sociétés spécialisées dans la vente d'outils d'intrusion dans les smartphones et autres systèmes informatiques.

Ces experts et des responsables politiques comme la chancelière allemande Angela Merkel ont appelé à plus de restrictions sur la vente de ce type de logiciels, exploités par des Etats mais pas seulement.


Au Vatican, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël

Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
Le pape Léon XIV célèbre la messe de la veille de Noël à la basilique Saint-Pierre au Vatican, le 24 décembre 2025. (AFP)
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  • À la basilique Saint-Pierre, Léon XIV célèbre sa première messe de Noël en tant que pape, plaçant son pontificat sous le signe de la charité, de l’espérance et de la dignité humaine
  • Fidèle à son appel à une paix « désarmée et désarmante », il s’apprête à renouveler ses appels à la trêve et à la paix mondiale

CITÉ DU VATICAN, SAINT-SIÈGE: Léon XIV a célébré mercredi soir la première messe de Noël de son pontificat dans la basilique Saint-Pierre au Vatican, délivrant un message de "charité et d'espérance" face aux dérives d'une "économie faussée".

Peu avant la messe, le pape américain est sorti sur le parvis de la place Saint-Pierre pour saluer les quelque 5.000 fidèles massés sous la pluie pour suivre la cérémonie sur écrans géants, faute de place à l'intérieur de la basilique.

"La basilique Saint-Pierre est très grande, mais malheureusement pas assez pour tous vous accueillir. J'admire et respecte et vous remercie pour votre courage et votre envie d'être ici ce soir", a-t-il lancé en anglais.

Devant les cardinaux, évêques, diplomates et environ 6.000 fidèles, Léon XIV, qui affiche un style plus discret que son prédécesseur François, a ensuite prononcé une homélie très religieuse sans évoquer directement de sujet d'actualité.

"Alors qu’une économie faussée conduit à traiter les hommes comme de la marchandise, Dieu se fait semblable à nous, révélant la dignité infinie de toute personne", a déclaré le pape.

"Proclamons la joie de Noël, qui est la fête de la foi, de la charité et de l’espérance", a-t-il ajouté.

Cette cérémonie commémorant la naissance du Christ, l'une des plus solennelles de l'année, a mêlé chants traditionnels et gestes symboliques. Le pape de 70 ans a décidé de la célébrer à un horaire plus tardif que sous le pontificat de François (19H30).

Autre changement majeur : Léon XIV présidera jeudi matin la messe du jour de Noël, renouant ainsi avec une tradition qui remontait au pontificat de Jean-Paul II (1978-2005).

Il prononcera ensuite à 12H00 (11H00 GMT) sa bénédiction "Urbi et Orbi" (à la ville et au monde) en mondovision depuis le balcon de la basilique, lors de laquelle le pape se livre traditionnellement à un tour d’horizon des conflits dans le monde.

Fervent défenseur d’une paix "désarmée et désarmante", le chef de l'Eglise catholique devrait y renouveler ses appels à la paix. Mardi soir, Léon XIV a déjà demandé une trêve d'un jour pour Noël dans le monde entier, disant regretter le fait que "la Russie semble avoir rejeté la demande de trêve".

Aucun texte du Nouveau testament ne précise le jour et l'heure de naissance de Jésus de Nazareth. Sa célébration le 25 décembre dans la tradition chrétienne a été choisie au IVe siècle en Occident.

Ce Noël 2025 coïncide avec la clôture du Jubilé, "Année sainte" de l'Eglise qui a attiré des millions de pèlerins à Rome.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.