Avec une économie en difficulté, l'Irak débat de sa contribution aux réductions pétrolières de l'OPEP

Des flammes naissent de la combustion d'hydrocarbures en excès sur le site de la nouvelle station de dégazage de Hammar Mushrif à l'intérieur du champ de pétrole et de gaz de Zubair, au nord de la province irakienne de Bassorah, le 9 mai 2018 (Photo / AFP)
Des flammes naissent de la combustion d'hydrocarbures en excès sur le site de la nouvelle station de dégazage de Hammar Mushrif à l'intérieur du champ de pétrole et de gaz de Zubair, au nord de la province irakienne de Bassorah, le 9 mai 2018 (Photo / AFP)
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Publié le Samedi 12 septembre 2020

Avec une économie en difficulté, l'Irak débat de sa contribution aux réductions pétrolières de l'OPEP

  • • L’économie ainsi que le secteur pétrolier irakiens ont été frappés par des années de guerres, de sanctions et d’une insurrection islamiste obstinée déclenchée par l’invasion américaine
  • • En mai et juin, l'Iraq avait accepté de réduire sa production de brut d'un peu plus d'un million de barils par jour, qui passerait ensuite à 849 000 b / j de juillet à la fin de l'année

DUBAÏ / BAGDAD / LONDRES: Un débat en Irak sur la question de savoir s'il devrait demander à être exempté des réductions de pétrole de l'OPEP + a refait surface alors que les prix bas serrent ses finances, défiant un gouvernement qui lutte pour s’attaquer à la destruction survenue après des années de guerre et de corruption chronique.

Deuxième producteur de l'OPEP, l'Irak n'a pas réussi dans le passé à se conformer pleinement aux réductions de production pétrolière de l'OPEP +, dépassant ses objectifs de production depuis la signature du traité en 2016 entre l'OPEP et ses alliés dirigés par la Russie.

« L'Irak pense qu'il n'était pas correctement traité en décembre 2016 car il n'était pas exempté à ce moment-là. Pendant que l'économie continue de se dégrader à cause des bas prix, ce problème refait surface présentement », a déclaré une source de l'OPEP.

L’économie et le secteur pétrolier irakiens ont été frappés par des années de guerres, de sanctions et d’une insurrection islamiste obstinée déclenchée par l’invasion américaine. Bagdad s'est plaint d'avoir eu du mal à relancer son industrie pétrolière en stagnation, à un moment où d'autres membres de l'OPEP en ont bénéficié et ont augmenté leur part du marché.

L'Irak dépend principalement du pétrole pour financer 97% de son budget. Ali Allawi, le ministre irakien des Finances, a déclaré mercredi au Parlement que la réforme de l’économie irakienne nécessiterait cinq ans de travail et que la dette de l’État représentait 80 à 90% du produit national, tandis que la dette extérieure s’élevait à 133 milliards de dollars.

À partir du 1er mai, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, un groupement connu sous le nom d'OPEP +, a réalisé une réduction record de 9,7 millions de b / j, soit 10% de la production mondiale, après que la pandémie COVID-19 ait détruit un tiers de la demande mondiale. À partir du 1er août, la diminution a été réduite à 7,7 millions de b / j jusqu'en décembre.

Les politiciens irakiens ont critiqué l’accord qui avait été signé par le précédent gouvernement intérimaire en vertu duquel Bagdad s'était engagé à réduire considérablement sa production.

Pendant que les prix du pétrole se négocient actuellement à environ 40 dollars le baril, l'opposition aux réductions de pétrole monte à huis clos et les discussions sur la relance d'anciens appels à revoir l'ampleur des réductions ont refait surface, ont déclaré à Reuters des sources irakiennes et de l'OPEP.

Un haut responsable irakien au courant des pourparlers a déclaré qu'il y avait des divergences de vues entre le ministère du Pétrole et le bureau du Premier ministre sur l'opportunité de se conformer pleinement aux coupes ou de demander une exemption pour l'année prochaine.

Le ministère du Pétrole veut demander une exemption, a déclaré le responsable, qui a refusé d'être identifié, tandis que les responsables du bureau du Premier ministre insistent sur le respect de l’accord.

Le désaccord tourne autour des problèmes financiers actuels de l’Iraq, a ajouté le responsable.

En mai et juin, l'Iraq avait accepté de réduire sa production de brut d'un peu plus d'un million de barils par jour, qui passerait ensuite à 849 000 b / j de juillet à la fin de l'année.

L’Iraq a continué d’être membre de l’accord, mais a dépassé son quota.

Mais à présent, l’Iraq doit se conformer pleinement aux objectifs de production convenus et même compenser sa surproduction précédente en mai-juillet en coupant davantage pour les mois à venir.

« Il y a une forte opposition contre le gouvernement Irakien pour sa participation continue aux réductions de sa production », a déclaré la source de l'OPEP, ajoutant qu'il y avait eu des discussions officieuses sur la nécessité pour Bagdad de demander une exemption des réductions de pétrole en 2021, mais il n’était pas clair si l’Iraq allait réellement prendre cette mesure ou non.

En août, l'Irak a atteint son niveau de conformité le plus élevé ces dernières années, mais il a déclaré qu'il pourrait avoir besoin de prolonger la période de compensation de deux mois.

L'actuel Premier ministre Mustafa Al-Kadhimi a pris ses fonctions en mai, devenant le troisième chef du gouvernement irakien dans une période chaotique de 10 semaines qui a suivi des mois de manifestations meurtrières dans le pays; épuisé par des décennies de sanctions, de guerre, de corruption et de défis économiques.

Le porte-parole du ministère irakien du pétrole a déclaré la semaine dernière que Bagdad restait pleinement attaché à l'accord de réduction de l'approvisionnement en pétrole OPEP +, démentant un rapport des médias selon lequel il cherchait une exemption de réduction au cours du premier trimestre de 2021.

En juin, l’Iraq a déclaré qu’il avait demandé à l’OPEP de prendre en considération la situation économique des membres en partageant le fardeau des futures réductions de pétrole.

La Banque mondiale estime que l'économie irakienne diminuera de 9,7% en 2020 en raison de la baisse des prix du pétrole et du coronavirus, contre 4,4% de croissance en 2019.


Israël rejette une enquête de l'ONU l'accusant de «génocide» à Gaza

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien. (AFP)
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  • "Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué
  • Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens

JERUSALEM: Israël a "rejeté catégoriquement" mardi le rapport d'une commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies qui l'accuse de commettre un "génocide" dans la bande de Gaza depuis octobre 2023.

"Israël rejette catégoriquement ce rapport biaisé et mensonger et appelle à la dissolution immédiate de cette commission d'enquête", a indiqué le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué.

Une commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU a accusé mardi Israël de commettre un "génocide" à Gaza depuis octobre 2023 avec l'intention de "détruire" les Palestiniens, mettant en cause le Premier ministre Benjamin Netanyahu et d'autres responsables israéliens.

En riposte à une attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, Israël a lancé une offensive dans la bande de Gaza qui a fait des dizaines de milliers de morts et détruit une grande partie du territoire palestinien, où le mouvement islamiste palestinien a pris le pouvoir en 2007.

La commission, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU et est vivement critiquée par Israël, est arrivée "à la conclusion qu'un génocide se produit à Gaza et continue de (s'y) produire", a déclaré à l'AFP sa présidente, Navi Pillay.

Elle a conclu que les autorités et les forces de sécurité israéliennes avaient commis "quatre des cinq actes génocidaires" définis par la Convention de 1948 pour la prévention et la répression du crime du génocide.

A savoir: "meurtre de membres du groupe; atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe; soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique totale ou partielle; et mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe".

Cette commission a conclu que le président israélien, Isaac Herzog, Benjamin Netanyahu et l'ancien ministre de la Défense, Yoav Gallant, avaient "incité à commettre un génocide et que les autorités israéliennes (n'avaient) pas pris de mesures" pour les en empêcher.

Le ministère des Affaires étrangères israélien a accusé les auteurs du rapport de "servir de relais au Hamas", affirmant qu'ils étaient "connus pour leurs positions ouvertement antisémites — et dont les déclarations horribles à l'égard des Juifs ont été condamnées dans le monde entier."

L'attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1.219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles.

Les représailles israéliennes ont fait au moins 64.905 morts dans la bande de Gaza, selon le ministère de la Santé du territoire palestinien.

L'ONU y a déclaré la famine, ce qu'Israël dément.


«Gaza brûle», déclare le ministre israélien de la Défense après des frappes intenses

Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza. (AFP)
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  • "Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas"
  • "Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée"

JERUSALEM: Le ministre israélien de la Défense Israël Katz a affirmé la détermination d'Israël à poursuivre son offensive dans la bande de Gaza après des frappes nocturnes intenses de l'armée israélienne aux abords et dans la ville de Gaza.

"Gaza brûle. Tsahal frappe d'une main de fer les infrastructures terroristes, et les soldats de Tsahal se battent vaillamment pour créer les conditions nécessaires à la libération des otages et à la défaite du Hamas", a déclaré M. Katz sur X.

"Nous ne céderons pas et ne reculerons pas jusqu'à ce que la mission soit achevée", a-t-il ajouté.

 


Le Qatar est le seul pays capable d'être un médiateur concernant Gaza, souligne Rubio

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  • Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza
  • "Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar"

TEL-AVIV: Le secrétaire d'Etat américain Marco Rubio a estimé mardi que le Qatar était le seul pays capable de jouer le rôle de médiateur pour Gaza, malgré une frappe israélienne ciblant des dirigeants du Hamas dans l'émirat.

"Evidemment, ils doivent décider s'ils veulent le faire après la semaine dernière ou non, mais nous voulons qu'ils sachent que, s'il existe un pays dans le monde qui pourrait aider à mettre fin à cela par une négociation, c'est le Qatar," a déclaré M. Rubio aux journalistes alors qu'il se rendait à Doha depuis Israël.