Philippines: le boxeur de légende Manny Pacquiao candidat à la présidentielle

Cette photo d'archives prise le 6 mars 2017 montre l'icône de la boxe philippine et sénateur Manny Pacquiao lors d'une audience au Sénat à Manille. (Photo, AFP)
Cette photo d'archives prise le 6 mars 2017 montre l'icône de la boxe philippine et sénateur Manny Pacquiao lors d'une audience au Sénat à Manille. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 19 septembre 2021

Philippines: le boxeur de légende Manny Pacquiao candidat à la présidentielle

  • «Le moment est venu, nous sommes prêts à relever le défi de la présidence», a déclaré le boxeur âgé de 42 ans
  • Manny Pacquiao est entré en politique en 2010, quand il a été élu député, avant de devenir sénateur en 2016

MANILLE: Le boxeur Manny Pacquiao, sorti de la pauvreté pour devenir une star du ring et un héros national, a annoncé dimanche sa candidature à l'élection présidentielle de mai 2022 aux Philippines.

"Le moment est venu, nous sommes prêts à relever le défi de la présidence", a déclaré le boxeur âgé de 42 ans, qui a accepté d'être candidat pour une faction dissidente du parti du président Rodrigo Duterte, le PDP-Laban.

Manny Pacquiao a pris sa décision quelques semaines après son dernier combat professionnel, une défaite le 22 août à Las Vegas face au Cubain Yordenis Ugas.

Seul boxeur à avoir été champion du monde dans huit catégories de poids différentes, "Pac Man" est une immense source de fierté pour les Philippins.

Dans son enfance, il a vécu dans la rue avant de se lancer dans la boxe professionnelle en janvier 1995 pour une bourse de 1 000 pesos (19 euros) et d'amasser par la suite une fortune estimée à plus de 500 millions de dollars.

Manny Pacquiao est entré en politique en 2010, quand il a été élu député, avant de devenir sénateur en 2016. Il a parfois déclenché des controverses par ses déclarations favorables à la peine de mort ou hostiles à l'homosexualité.

Mais il est profondément populaire dans l'archipel de 110 millions d'habitants, où sa générosité et son chemin vers la réussite alors qu'il est né dans une extrême pauvreté sont profondément admirés.

Une course incertaine

Malgré son statut de star qui devrait le placer en position de force dans un pays admiratif des célébrités en politique, la victoire n'est pas acquise pour l'ancien boxeur.

Même si M. Duterte, selon la Constitution, ne peut pas se représenter, le président n'ayant droit qu'à un seul mandat, d'autres candidats pourraient venir devancer M. Pacquiao, s'ils se décident à se présenter d'ici à la date-limite du 8 octobre.

Au premier rang d'entre eux, la propre fille de M. Duterte, Sara Duterte-Carpio, qui appartient à un autre parti que celui de son père. L'actuelle maire de la ville de Davao, l'une des plus grandes villes de Philippines, si elle décidait de postuler au poste suprême, arriverait largement en tête, si l'on en croit les sondages. 

Rodrigo Duterte s'est lui déclaré candidat à la vice-présidence du pays afin de continuer sa "croisade" contre la drogue et les rebelles. Aux Philippines, le président et le vice-président sont élus séparément.

En attendant d'autres éventuels candidats, dont un, le sénateur Christopher Lawrence "Bong" Go, serait soutenu par le parti de M. Duterte, Manny Pacquiao a déjà promis de ne pas ménager ses efforts, en commençant par envoyer "des centaines ou des milliers" de politiciens véreux dans une "méga prison" construite à cet effet.

"A tous ceux qui me demandant quelles sont mes compétences et aptitudes, est-ce que vous avez déjà souffert de la faim ?", a-t-il déclaré dimanche devant ses partisans.

"Savez-vous ce que c'est de n'avoir rien à manger, de devoir emprunter de l'argent à vos voisins ou d'attendre pour récupérer les restes d'un restaurant ? Le Manny Pacquiao qui est en face de vous a été façonné par la pauvreté".

Jusqu'à récemment, Pacquiao, chrétien évangélique, était un partisan en vue du président Duterte et de sa guerre controversée contre la drogue, sur laquelle les procureurs de la Cour pénale internationale veulent enquêter pour le meurtre illégal présumé de dizaines de milliers de personnes.

Mais il s'est publiquement heurté à Duterte dernièrement, au sujet de la corruption officielle et de la gestion d'un différend maritime avec Pékin, et cela pourrait lui coûter des soutiens, car le président actuel reste extrêmement populaire.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.