L'Indonésie envisage de rouvrir Bali aux touristes, mais avec prudence

L'Indonésie souhaite accueillir à nouveau les touristes étrangers sur l'île balnéaire de Bali en octobre. (Photo, Shutterstock)
L'Indonésie souhaite accueillir à nouveau les touristes étrangers sur l'île balnéaire de Bali en octobre. (Photo, Shutterstock)
Short Url
Publié le Mardi 21 septembre 2021

L'Indonésie envisage de rouvrir Bali aux touristes, mais avec prudence

  • « Nous ne voulons pas baisser la garde », indiquent les responsables, alors que des mesures sont prises pour empêcher l'entrée de nouveaux variants du virus dans l'archipel
  • Certaines mesures consistent à fournir des certificats de vaccination, à se soumettre à une quarantaine de huit jours et à passer trois tests PCR avant d'entrer sur l'île

JAKARTA : L'Indonésie envisage d'accueillir à nouveau des touristes étrangers sur l’île touristique de Bali en octobre, après une baisse de 98 % du nombre de nouveaux cas confirmés de COVID-19 dans le pays depuis le pic atteint en juillet, selon des responsables.

La semaine dernière, les autorités ont assoupli les restrictions relatives au COVID-19 sur l'île mais les visiteurs étrangers seront toujours soumis à des protocoles sanitaires plus stricts à leur arrivée dans le but de freiner la propagation de nouveaux variants.

Certaines mesures consistent à fournir des certificats de vaccination, à se soumettre à une quarantaine de huit jours et à passer trois tests PCR avant d'entrer sur l'île.

« Nous préparons Bali pour (accueillir) le G20, nous ferons donc l'essai en rouvrant Bali aux étrangers », a déclaré Sandiaga Uno, le ministre du Tourisme et de l'Économie créative, lors d'un point presse lundi.

« Nous ne voulons pas baisser la garde ; cela permettrait à de nouveaux variants d'entrer en Indonésie, comme le variant Delta », a-t-il précisé.

Selon les responsables, certains des pays qui seront accueillis à nouveau pourraient être la France, l'Ukraine, la Russie, l'Autriche, la Pologne, la Corée du Sud, la Nouvelle-Zélande, Singapour et le Japon.

Le gouvernement évalue la situation de la pandémie chaque semaine. Uno a indiqué que les autorités considéraient la réouverture avec beaucoup de prudence afin d'éviter une troisième vague après que la deuxième vague, déclenchée par le variant delta hautement contagieux, a ravagé l'Indonésie, en particulier les îles les plus peuplées de Java et Bali, en juillet et août.

L'Indonésie devrait succéder à l'Italie, hôte de cette année, à la présidence du G20 en 2022.

Cette date a été avancée d'un an par rapport au calendrier initial, selon la ministre des Affaires étrangères Retno Marsudi, après que l'Inde, qui devait assurer la présidence en 2022, a accepté d'échanger la date avec l'Indonésie pour 2023.

L'un des sites possibles à Bali pour accueillir les principaux événements du G20 serait Nusa Dua, a déclaré Uno, en réponse à une question d'Arab News.

La station balnéaire de Nusa Dua, où se trouvent de nombreux hôtels de luxe, a déjà accueilli d'autres sommets internationaux en Indonésie.

Cependant, Uno a affirmé que le gouvernement restait prudent et qu'il rouvrirait Bali et d'autres destinations touristiques par étapes, en fonction de l'évolution de la situation.

L'économie de Bali dépend fortement du tourisme, et son PIB régional s'est gravement contracté au cours de la pandémie de l'année dernière, à la suite de la suspension par l'Indonésie des séjours sans visa pour les touristes étrangers.

Sur l'île voisine de Lombok, adjacente à l'est de Bali, les principales destinations touristiques sont également tombées en sommeil en raison de l'absence de visiteurs internationaux.

Certains hôtels touristiques de la pittoresque plage de Senggigi à Lombok sont fermés depuis des mois, et peu sont ouverts en tant que centres de quarantaine ou offrent des prix largement réduits aux touristes nationaux.

Parallèlement, le village de Senaru, dans le nord de Lombok, où commence l'une des pistes permettant de gravir le mont Rinjani, deuxième plus haut volcan d'Indonésie, est lui aussi vide d’auberges qui étaient auparavant fréquentées par les touristes.

« Avant la pandémie, je pouvais faire des randonnées jusqu'au sommet du Rinjani deux ou trois fois par semaine avec des invités », a affirmé Surya, un guide de montagne originaire du village, qui, comme beaucoup d'Indonésiens, n'utilise qu'un seul nom.

Lundi, Luhut Binsar Pandjaitan, ministre de haut rang chargé des investissements et responsable de la pandémie à Java et à Bali, a déclaré que le niveau de gravité de la pandémie dans toutes les grandes villes des deux îles avait été abaissé aux niveaux deux et trois, alors que le niveau le plus grave était de quatre.

« Le nombre quotidien de nouveaux cas a chuté de 98 % par rapport au pic atteint à la mi-juillet », a-t-il déclaré.

La baisse du niveau de gravité de la pandémie signifie que certaines restrictions ont été assouplies, les centres commerciaux, les restaurants, les destinations touristiques et les lieux publics pouvant à nouveau accueillir des clients, mais à capacité limitée.

Lors d'un point presse vendredi, Pandjaitan a déclaré que, compte tenu de la tendance actuelle, notamment du taux de reproduction des cas à Java et à Bali, qui a été ramené vendredi en dessous de 1, à 0,98, et qui est le plus bas depuis que la pandémie a frappé l'Indonésie en mars 2020, le gouvernement est « très confiant » dans sa capacité à rouvrir Bali aux visiteurs étrangers en octobre.

Les voyageurs internationaux arrivant en Indonésie doivent actuellement subir une quarantaine de huit jours à Jakarta et à Manado, dans le nord de Sulawesi, où les aéroports sont ouverts aux vols internationaux, tandis que les autres aéroports internationaux, dont Bali, sont toujours fermés aux vols internationaux.

« Nous réexaminerons la situation en octobre pour voir si elle peut être réduite à cinq jours », a indiqué Pandjaitan.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’économie saoudienne progresse de 3,9 % au T2, portée par l’activité hors pétrole

Le PIB réel de l'Arabie saoudite devrait croître à un taux moyen de 3,5 % entre 2025 et 2028. (Shutterstock)
Le PIB réel de l'Arabie saoudite devrait croître à un taux moyen de 3,5 % entre 2025 et 2028. (Shutterstock)
Short Url
  • La croissance des activités non pétrolières a atteint 4,7 %
  • Le secteur non pétrolier a été le principal moteur de la croissance du PIB, ajoutant 2,7 points de pourcentage

RIYAD : L’économie de l’Arabie saoudite a enregistré une croissance de 3,9 % en glissement annuel au deuxième trimestre 2025, portée par de solides performances dans les secteurs non pétroliers, selon les données officielles.

D’après les estimations rapides de l’Autorité générale des statistiques (GASTAT), les activités hors pétrole ont progressé de 4,7 %, surpassant la croissance du secteur pétrolier (3,8 %) ainsi que celle des services publics (0,6 %).

Le secteur non pétrolier a contribué à hauteur de 2,7 points de pourcentage à la croissance du PIB, contre 0,9 point pour les activités pétrolières. Les activités gouvernementales et les taxes nettes sur les produits ont chacune contribué à hauteur de 0,1 et 0,2 point respectivement.

Ces données sont conformes aux prévisions macroéconomiques de S&P Global Ratings, qui anticipent une croissance moyenne du PIB réel de 3,5 % entre 2025 et 2028, contre 0,8 % en 2024.

« Le PIB réel corrigé des variations saisonnières a augmenté de 2,1 % au T2 2025 par rapport au T1 2025 », précise GASTAT dans sa mise à jour trimestrielle.

« Cette hausse s’explique par la plus forte progression des activités pétrolières depuis le troisième trimestre 2021, en hausse de 5,6 % ce trimestre. Les activités non pétrolières ont augmenté de 1,6 %, tandis que les activités gouvernementales ont reculé de 0,8 % », ajoute-t-elle.

GASTAT indique que les activités pétrolières ont contribué à hauteur de 1,3 point à la croissance trimestrielle, contre 0,9 point pour les secteurs non pétroliers.

Les activités gouvernementales et les taxes nettes ont chacune eu un impact négatif de 0,1 point.

Appuyant la dynamique de croissance hors pétrole, les exportations non pétrolières du Royaume, y compris les réexportations, ont atteint 31,11 milliards de riyals saoudiens (8,29 milliards de dollars) en mai, soit une hausse de 6 % par rapport à mai 2024, selon les données préliminaires publiées la semaine dernière par GASTAT.

Les Émirats arabes unis sont restés la première destination des produits non pétroliers saoudiens, avec des exportations s’élevant à 9,54 milliards de riyals. L’Inde suit avec 2,78 milliards, devant la Chine (2,03 milliards), Bahreïn (989,1 millions) et la Turquie (924,7 millions).

Par ailleurs, dans son rapport intitulé « Tendances du crédit en Arabie saoudite : un changement en cours », publié le 30 juillet, S&P Global affirme que les initiatives de la Vision 2030 devraient « renforcer la croissance hors pétrole à moyen terme », soutenues par l’activité dans le BTP, la demande des consommateurs et une main-d’œuvre élargie.

La participation des femmes au marché du travail a plus que doublé depuis 1999, atteignant 36 % depuis 2022.

S&P Global souligne que le tourisme représente désormais environ 6 % du PIB et 14 % des recettes courantes en 2024, contre 5 % en 2022.
Le secteur devrait continuer à croître grâce à des processus de visa améliorés et à l’élargissement de l’offre de loisirs.

Malgré des déficits budgétaires estimés en moyenne à 4,4 % du PIB jusqu’en 2028, les investissements publics liés à la Vision 2030, notamment les grands événements comme l’Expo 2030 et la Coupe du Monde FIFA 2034, devraient maintenir l’élan économique, selon S&P.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


France: la pleine puissance du nouveau réacteur nucléaire EPR repoussée à la fin de l'automne

Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
Cette photographie prise le 25 avril 2024 montre la centrale nucléaire de Flamanville, dans le nord-ouest de la France, alors que la centrale nucléaire Flamanville 3 est prête à démarrer. (AFP)
Short Url
  • EDF prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne"
  • Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur

PARIS: Electricité de France (EDF) prévoit désormais que son nouveau réacteur EPR de Flamanville, en Normandie dans l'ouest du pays, atteindra sa pleine puissance "avant la fin de l'automne", alors que le groupe espérait jusqu'à présent pouvoir franchir cette étape d'ici la fin de l'été.

La prolongation d'un arrêt "pour réaliser une opération de contrôle et de maintenance préventive sur une soupape de protection du circuit primaire principal" conduit à modifier "la date d'atteinte de la pleine puissance, désormais prévue avant la fin de l'automne", a indiqué l'électricien public français sur son site internet vendredi.

Alors que le réacteur à eau pressurisée de nouvelle génération était à l'arrêt depuis le 19 juin pour des opérations d'essais de mise en service, classiques pour de nouvelles installations nucléaires, EDF a décidé le 2 juillet de le maintenir à l'arrêt pour intervenir sur des soupapes.

EDF avait en effet constaté pendant les essais que deux des trois soupapes placées au sommet du pressuriseur qui permet de maintenir l'eau du circuit primaire à une pression de 155 bars "n'étaient pas complètement conformes" aux attendus en termes d'"étanchéité".

En raison de ces "aléas", EDF a décidé vendredi de prolonger cet arrêt pour mener une opération de maintenance préventive sur la 3e soupape.

"Les expertises menées sur les deux premières soupapes conduisent EDF, dans une démarche pro-active de sûreté, à étendre les vérifications à la troisième soupape en profitant de la logistique déjà en place et mobilisant les compétences disponibles", a expliqué le groupe.

Le redémarrage du réacteur est désormais prévu au 1er octobre, décalant de fait le passage à 100% de puissance du réacteur.

"Il y a 1.500 critères de sûreté qui sont testés lors d'un premier démarrage" de réacteur, a expliqué à l'AFP une porte-parole d'EDF. Lors de ces phases d'essais et de contrôle, il est parfois nécessaire de "refaire des réglages", selon elle.

Le réacteur de nouvelle génération a été raccordé au réseau électrique le 21 décembre 2024, avec douze ans de retard par rapport à la date prévue. Son coût a explosé par rapport au devis initial de 3,3 milliards d'euros: selon un rapport de la Cour des comptes française publié en,janvier, EDF l'estime aujourd'hui à 22,6 milliards d'euros aux conditions de 2023.


Engie confirme ses perspectives 2025 malgré un contexte "incertain et mouvant"

Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Cette photographie montre le parc éolien offshore de Yeu-Noirmoutier au large de l'Ile-d'Yeu, dans l'ouest de la France, le 23 juin 2025. (AFP)
Short Url
  • Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre
  • L'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025

PARIS: Engie a confirmé vendredi ses perspectives pour 2025 malgré un contexte "incertain" et une baisse des prix qui a pesé sur ses résultats au premier semestre, et se dit désormais plus confiant pour ses projets renouvelables aux Etats-Unis après une période d'incertitude.

Son résultat net récurrent a reculé de 19% à 3,1 milliards d’euros au cours des six premiers mois de l'année. Le résultat opérationnel (Ebit) hors nucléaire est ressorti à 5,1 milliards d'euros, en baisse de 9,4% en raison d'une base de comparaison élevée par rapport au premier semestre 2024 et "dans un contexte de baisse des prix".

Mais l'énergéticien se dit confiant sur la suite et maintient ses prévisions pour 2025.

"Nous abordons les prochains mois avec confiance et nous confirmons notre +guidance+ annuelle", a commenté Catherine MacGregor, sa directrice générale, citée dans le communiqué de résultats.

Elle a néanmoins insisté sur le contexte économique et géopolitique "assez incertain et mouvant", lors d'une conférence téléphonique.

A la Bourse de Paris, Engie cédait 2,45% à 10H53 (8H53 GMT) à 19,15 euros vendredi, après avoir lâché 5% à l'ouverture.

Interrogée sur les Etats-Unis, Catherine MacGregor s'est montrée plus confiante après une période d'incertitude qui a suivi l'entrée en fonction du gouvernement Trump.

"Avec la promulgation du +Big beautifull bill+ (la loi budgétaire de Donald Trump, ndlr) et une première clarification du cadre réglementaire et fiscal qui était attendue, nous nous apprêtons à lancer trois projets pour plus de 1,1 GW de capacité totale, éolien, solaire et batteries qui vont conforter notre croissance jusqu'en 2028", a-t-elle déclaré.

Engie a pour l'heure "juste en dessous de 9 GW en opération aux États-Unis", a-t-elle rappelé.

"Il y avait beaucoup, beaucoup d'incertitudes sur le traitement qui serait donné à ces projets", a-t-elle souligné, mais avec cette nouvelle loi, "on a beaucoup plus de clarté".

"Le marché aux États-Unis reste évidemment très, très porteur", a-t-elle poursuivi. "Les projections de demande d'électricité sont absolument massives et aujourd'hui, il n'y a pas de scénarios (...) sans une grande partie de projets renouvelables", notamment en raison du fort développement des centres de données dans le pays.

Le groupe table sur un résultat net récurrent - qui exclut des coûts de restructuration et la variation de la valeur de ses contrats de couverture - "entre 4,4 et 5,0 milliards d'euros" en 2025.

Engie vise par ailleurs un Ebit hors nucléaire "dans une fourchette indicative de 8,0 à 9,0 milliards d'euros" en 2025.

"Comme prévu, l'Ebit hors nucléaire va atteindre son point bas cette année et le second semestre 2025 sera en hausse par rapport à 2024", a indiqué Catherine MacGregor.

Le bénéfice net en données publiées s'établit à 2,9 milliards d'euros au premier semestre, en hausse de 50%, en raison d'un impact moindre de la variation de la valeur de ses contrats de couverture.

Le chiffre d'affaires a atteint 38,1 milliards d'euros au premier semestre, en croissance de 1,4%.

Engie disposait d'une capacité totale renouvelables et de stockage de 52,7 gigawatts (GW) à fin juin 2025, en hausse de 1,9 GW par rapport à fin 2024. A cela s'ajoutent 95 projets en cours de construction qui représentent une capacité totale de près de 8 GW.

Le groupe dispose d'un portefeuille de projets renouvelables et de batteries en croissance qui atteint 118 GW à fin juin 2025, soit 3 GW de plus qu'à fin décembre 2024.