Le plus grand programme d’écotourisme du monde, TRDSC, reprend le projet Amaala

Les destinations touristiques qui seront développées conserveront des identités «séparées» et «distinctes». (Photo fournie)
Les destinations touristiques qui seront développées conserveront des identités «séparées» et «distinctes». (Photo fournie)
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Publié le Jeudi 23 septembre 2021

Le plus grand programme d’écotourisme du monde, TRDSC, reprend le projet Amaala

  • Ces énormes projets suscitent des interrogations des défenseurs de l’environnement, mais M. Pagano insiste sur le rôle de la régénération
  • Le Royaume a identifié le tourisme comme l’un des secteurs phares de cette diversification

DUBAÏ: Le Fonds d’investissement public saoudien (PIF) associe deux développeurs de projets très importants sur le littoral de la mer Rouge pour «renforcer les synergies» dans une période où le Royaume cherche à atteindre des objectifs touristiques ambitieux.

L’accord de consolidation permettra à la Red Sea Development Company (TRSDC) de reprendre le projet Amaala; tous deux sont détenus par le PIF. Cependant, les destinations touristiques qu’ils comptent développer conserveront des identités «séparées» et «distinctes», fait savoir le PDG des deux structures, John Pagano, dans un entretien à Arab News.

«Amaala dispose d’un positionnement et d’une image de marque qui lui sont propres, tout comme le projet Red Sea. Cela ne changera pas», confie-t-il à Dubaï en marge de la conférence Arabian and African Hospitality Investment.

«Amaala se concentre sur le bien-être, tandis que le projet Red Sea est davantage orienté vers l’écotourisme. Ces objectifs demeureront inchangés», précise M. Pagano.

Rappelons que M. Pagano a été nommé PDG d’Amaala au mois de janvier dernier.

«Nous avions déjà fait part de notre volonté de combiner les organisations et de mettre tout en œuvre pour renforcer les synergies entre les deux groupes», ajoute M. Pagano.

 «Nous allons tirer parti des compétences uniques des deux équipes et les appliquer pour le bien des deux projets. Cette consolidation permettra également aux deux destinations de renforcer leur efficacité opérationnelle», explique-t-il.

Cette opération n’implique pas de coûts, signale M. Pagano, qui définit cette démarche comme une consolidation de ces deux entreprises détenues par une même entité.

 

Régénérer le tourisme

La Red Sea Development Company exploite, à elle seule, plus de 28 000 kilomètres carrés de terre et d’eau le long de la côte ouest du Royaume. Le projet comprendra des canyons, des volcans éteints ainsi que d’anciens sites de patrimoine culturel.

La première phase devrait être achevée en 2023 avec la construction de seize hôtels. Pas moins de cinquante complexes hôteliers seront construits, qui proposeront quelque 8 000 chambres d’ici à 2030.

Ces énormes projets suscitent des interrogations des défenseurs de l’environnement, mais M. Pagano insiste sur le rôle de la régénération, qu’il présente comme un élément phare du projet.

«La durabilité ne suffit plus. La régénération est désormais plus importante que tout», souligne-t-il.

Selon lui, il ne suffit pas de «ne pas nuire» à l’environnement, mais de rechercher activement des moyens pour améliorer le site et pour le «laisser dans un meilleur état que celui dans lequel on l’a trouvé».

Pour prouver qu’elle tiendra ses promesses, l’entreprise a fait part de plusieurs initiatives, qui vont des petites réglementations, comme le fait d’interdire le plastique à usage unique, aux grands plans opérationnels, avec l’utilisation d’énergies renouvelables pour alimenter le site.

«Nous serons la plus grande destination touristique du monde, alimentée à 100% par des énergies renouvelables – vingt-quatre heures sur vingt-quatre complètement hors réseau», se félicite M. Pagano.

Pour y parvenir, ce dernier affirme que sera installé ce qui est selon lui le plus grand système de stockage de batteries au monde.

L’entreprise s’engage également à améliorer la biodiversité sur le littoral de la mer Rouge, en coopérant par exemple avec la communauté scientifique pour parvenir à faire pousser des coraux.

Ce niveau d’engagement est également partagé par des marques internationales qui prévoient d’investir dans le projet Red Sea, fait savoir M. Pagano, à mesure que le secteur hôtelier devient de plus en plus conscient des objectifs environnementaux à l’échelle mondiale.

«Les marques internationales doivent soutenir notre vision, sinon nous ne coopérerons pas avec elles», renchérit-il. L’identité de ces marques sera révélée lors du sommet Future Investment Initiative, qui se tiendra à Riyad le mois prochain.

 

Financer l’ambition

Le PDG déclare par ailleurs qu’ils «arriveront sur le marché l’année prochaine avec une approche similaire pour Amaala», faisant référence aux 3,7 milliards de dollars (plus de 3,1 milliards d’euros) de financement qu’ils ont reçus au mois d’avril et qui couvraient déjà les grandes infrastructures de la première phase du projet Red Sea.

«Cette facilité de créance – le financement conventionnel – est prioritaire. Nous en aurons besoin à ce stade. Cela viendra dans un avenir proche», indique-t-il.

M. Pagano précise que ses entreprises ont gagné une certaine crédibilité auprès des institutions de prêt, ce qui devrait leur permettre d’obtenir plus facilement des financements.

Selon un rapport publié par Reuters qui cite le PDG, l’Arabie saoudite prévoit de lever jusqu’à 2,67 milliards de dollars (environ 2,3 milliards d’euros) l’année prochaine pour Amaala.

 

L’Arabie saoudite en plein essor

Tous ces projets s’inscrivent dans la transformation continue qui répond à la volonté du Royaume de diversifier ses sources de revenus au-delà du secteur pétrolier.

L’Arabie saoudite a identifié le tourisme comme l’un des secteurs phares de cette diversification. De nombreux projets d’infrastructures sont en cours, ainsi que des changements réglementaires qui permettent aux touristes de visiter plus facilement cet État du Golfe qui, auparavant, était fermé.

«Il est juste de dire que les politiques de l’Arabie saoudite ont changé. Et ce changement est radical», estime M. Pagano.

En ce qui concerne les sites du projet Red Sea, M. Pagano affirme qu’ils appartiendront à une zone économique spéciale qui fera l’objet d’un cadre réglementaire plus souple.

«Il sera propice à attirer les investissements et nous permettra d’adapter les normes sociales de manière à rendre les destinations attrayantes pour les visiteurs étrangers», conclut-il.

 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le pavillon France à Dubaï : 56 entreprises au service de l’innovation alimentaire

Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
Le pavillon France au Gulfood Manufacturing 2025 : 56 entreprises unies pour promouvoir des solutions durables et innovantes au service de l’industrie agroalimentaire régionale. (Fournie)
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  • 56 entreprises françaises ont exposé à Dubaï lors du Gulfood Manufacturing 2025, mettant en avant des solutions durables, connectées et performantes pour l’industrie agroalimentaire régionale
  • L’événement a confirmé le rôle de la France comme partenaire clé des Émirats arabes unis et du Golfe dans la construction d’une industrie alimentaire plus innovante et respectueuse de l’environnement

DUBAÏ: Le Gulfood Manufacturing 2025, qui s’est tenu du 4 au 6 novembre au Dubai World Trade Centre, a une nouvelle fois confirmé le dynamisme et le savoir-faire français dans le secteur agroalimentaire.

Durant trois jours, 56 entreprises françaises ont exposé leurs innovations au sein du pavillon France, coordonnés par Business France, pour répondre aux besoins d’une industrie régionale en pleine mutation.

Réparties entre le Sheikh Saeed Hall 1 pour les 35 fabricants d’équipements et d’emballages et le Sheikh Rashid Hall pour les 21 spécialistes des ingrédients, les entreprises françaises ont présenté un large éventail de solutions durables et performantes destinées aux marchés des Émirats arabes unis et du Golfe.

L'innovation au cœur des priorités du salon

Alignée sur les grandes thématiques du salon — approvisionnement durable, automatisation, digitalisation et sécurité alimentaire nouvelle génération — la participation française a mis en lumière une offre variée : protéines végétales et ingrédients reformulés, emballages écologiques soutenant les ambitions de durabilité et de neutralité carbone des Émirats, équipements intelligents et robotisés pour optimiser l’efficacité industrielle et technologies de traçabilité et d’hygiène avancée garantissant les standards internationaux les plus stricts.

Selon Axel Baroux, Directeur de Business France Proche et Moyen-Orient, « La force du pavillon français a été de réunir, sous une même bannière, des acteurs capables d’offrir des solutions intégrées, de la formulation des ingrédients à la ligne de production. C’est cette synergie qui fait de la France un partenaire privilégié pour les industries agroalimentaires du futur. »

Des solutions françaises pour accompagner la croissance régionale

Avec un secteur en croissance annuelle de 6,9 % entre 2022 et 2028, l’industrie agroalimentaire des Émirats arabes unis connaît une transformation rapide.

Les entreprises françaises ont su répondre à ces attentes en proposant des solutions sur mesure adaptées aux priorités locales : sécurité alimentaire, efficacité industrielle et développement durable.

Le pavillon français a offert une vitrine représentative d’une industrie qui allie innovation, durabilité et performance, au service des ambitions alimentaires et environnementales de la région.


La Petite Maison s’implante à Bahreïn en partenariat avec Infracorp

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  • « Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
  • Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale

MANAMA: En marge du Gateway Gulf Forum 2025, le groupe Infracorp a annoncé l’arrivée à Bahreïn du restaurant franco-méditerranéen de renommée mondiale La Petite Maison (LPM). L’ouverture de ce nouvel établissement est prévue pour la fin de l’année 2026, au cœur du développement prestigieux Bahrain Harbour.

Réputée pour ses saveurs inspirées de la Riviera française et son atmosphère élégante, LPM apportera à Bahreïn son art de vivre typiquement niçois. Le restaurant, d’une capacité de 135 couverts, prendra place dans la tour Harbour Heights et proposera une terrasse en bord de mer offrant une vue panoramique sur la skyline de Manama.

Cette implantation marque une étape importante dans la stratégie d’expansion régionale de LPM, déjà présente à Dubaï, Abou Dhabi, Doha et Riyad, avec une ouverture à Koweït prévue pour novembre 2025. La marque, classée parmi MENA’s 50 Best Restaurants et citée dans The World’s 50 Best Bars Extended List, poursuit également son développement international avec de nouvelles adresses annoncées à Marbella, Boston et aux Maldives.

« Nous sommes véritablement ravis de venir à Bahreïn », déclare Nicolas Budzynski, PDG de La Petite Maison.
« Nous avons longtemps étudié les opportunités dans le royaume et pensons que le moment est venu d’y établir notre présence. Nous avons toujours reçu un accueil chaleureux de la clientèle bahreïnie dans nos autres établissements, et nous avons pleinement confiance dans le succès de ce projet. Avec Infracorp comme partenaire et un emplacement exceptionnel offrant des couchers de soleil spectaculaires sur la baie de Manama, nous voyons une occasion unique de créer quelque chose d’exceptionnel. »

De son côté, Majed Alkhan, PDG d’Infracorp, souligne :

« L’arrivée de LPM renforce notre vision de faire de Bahrain Harbour une destination internationale majeure. Ce partenariat illustre notre volonté d’enrichir l’offre gastronomique et culturelle du royaume, en proposant une expérience reconnue à l’échelle mondiale. »

Depuis son ouverture à Dubaï en 2010, La Petite Maison s’est imposée comme une référence gastronomique régionale et internationale. Le restaurant a été salué par la critique, figurant à plusieurs reprises dans les World’s 50 Best Restaurants, et a été élu Restaurant de la Décennie par Time Out Dubai.

Présente dans les plus grandes villes du monde — Londres, Dubaï, Abou Dhabi, Miami, Riyad, Doha et Hong Kong — LPM concentre aujourd’hui son développement sur les destinations côtières d’exception, synonymes de luxe et d’art de vivre.

L’ouverture de La Petite Maison Bahreïn est prévue pour le début de l’année 2027.


Bouygues Telecom: ventes en hausse, portées par La Poste Telecom

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions. (AFP)
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  • Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%
  • Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom

PARIS: Le groupe de télécommunications Bouygues Telecom a vu son chiffre d'affaires augmenter sur les neuf premiers mois de l'année, toujours porté par l'intégration de La Poste Telecom après son rachat l'année dernière, d'après des résultats financiers publiés mercredi.

Sur la période, ses ventes atteignent 5,9 milliards d'euros, soit une hausse de 4% par rapport à la même période l'année précédente. A périmètre et change constants, elles accusent un léger recul de 1%.

Le chiffre d'affaires facturé aux clients, autre indicateur de l'activité de l'entreprise, ressort quant à lui en hausse de 5% sur un an, à 4,9 milliards d’euros, grâce à l'intégration de La Poste Telecom.

En parallèle, la contribution de l'activité au résultat net du groupe Bouygues accuse une baisse substantielle de 126 millions d'euros et s'établit à 137 millions d'euros.

Sur les neuf premiers mois de l'année, l'excédent brut d'exploitation après loyer (Ebitdal), indicateur de rentabilité de référence dans le secteur, est stable et atteint 1,5 milliard d'euros, avec "une contribution limitée de La Poste Telecom", précise l'entreprise dans son communiqué.

A fin septembre, le nombre de clients fixe progresse par rapport aux derniers chiffres de fin juin, à 5,3 millions de clients.

Sur le dernier trimestre, l'entreprise a gagné 125.000 nouveaux abonnés à un forfait mobile, et compte désormais 18,5 millions d'abonnés. Le nombre total de clients mobile accuse quant à lui une légère baisse, à 27 millions.

La filiale a indiqué maintenir ses prévisions sur l'année, avec un chiffre d'affaires facturé aux clients "soit légèrement supérieur soit légèrement inférieur, son évolution dépendant de la durée et de l’intensité de la pression concurrentielle observée actuellement".

Bouygues Telecom a également indiqué que la vente de sa société Infracos, détenue en commun avec SFR, devrait s'achever d'ici la fin de l'année.

L'opérateur a réaffirmé maintenir l'offre de rachat commune de SFR, déposée mi-octobre avec Free et Orange.

"Nous considérons que l'offre est attractive", a affirmé Pascal Grangé, directeur général délégué du groupe Bouygues, au cours d'une conférence téléphonique.

"Il n'y avait pas de dialogue particulier avant, il n'y a pas de dialogue particulier après" avec Patrick Drahi, actionnaire majoritaire du groupe Altice France, maison mère de SFR, a-t-il ajouté.

La proposition de rachat, à hauteur de 17 milliards d'euros, avait été refusée dès le lendemain de son annonce par la direction d'Altice France, et remise aussitôt sur la table par les trois opérateurs concurrents.