Covid: fini le masque à l'école primaire le 4 octobre dans les départements les moins touchés

Sur cette photographie d'archive prise le 1er septembre 2020, des élèves, masqués, patientent avant d'entrer à l'Ecole européenne de Strasbourg, dans l'est de la France, à la rentrée scolaire en pleine épidémie de Covid-19. (AFP)
Sur cette photographie d'archive prise le 1er septembre 2020, des élèves, masqués, patientent avant d'entrer à l'Ecole européenne de Strasbourg, dans l'est de la France, à la rentrée scolaire en pleine épidémie de Covid-19. (AFP)
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Publié le Mercredi 22 septembre 2021

Covid: fini le masque à l'école primaire le 4 octobre dans les départements les moins touchés

  • Pour certains syndicats du primaire, la levée partielle de cette obligation semble précipitée
  • Par ailleurs, les jauges qui s'appliquent dans certains établissements recevant du public seront levées dans ces mêmes départements

PARIS: L'obligation du port du masque à l'école primaire sera levée à partir du 4 octobre dans les départements les moins touchés par l'épidémie du Covid-19, a annoncé mercredi le gouvernement, alors que les syndicats appellent à la prudence. 

"A partir du lundi 4 octobre, dans les départements où le taux d'incidence se stabilise au-dessous du seuil de 50 pour 100 000 habitants, le protocole scolaire passera en niveau 1, ce qui signifie essentiellement que l'obligation du port du masque à l'école primaire sera levée", a indiqué Gabriel Attal à l'issue du Conseil des ministres, précédé dans la matinée d'un Conseil de défense sanitaire.

Mardi, 41 départements sur 101 se situaient sous ce seuil d'alerte, alors que la décrue de l'épidémie "se confirme jour après jour" même si "la prudence s'impose", s'est félicité le porte-parole du gouvernement, qui a insisté sur des "mesures positives". "Le port du masque, notamment pour les plus jeunes enfants, est loin d'être anodin", a-t-il insisté. 

-  "Prudence" des syndicats face aux contaminations -

Pour certains syndicats du primaire, la levée partielle de cette obligation semble précipitée. 

"Le masque dans le premier degré, pour des élèves qui ne sont pas vaccinés, est le seul geste barrière que nous avons. Donc envisager son abandon peut paraître imprudent, dans la mesure où le taux d'incidence chez les petits de cet âge est le plus élevé", a réagi Guislaine David, secrétaire générale du Snuipp, premier syndicat du primaire. 

"On constate que le taux de contamination dans les écoles est deux fois plus élevé qu'en septembre 2020, donc méfiance", a-t-elle souligné.

De son côté, Stéphane Crochet, secrétaire général du SE-Unsa, a lui aussi plaidé pour "la prudence". "Nous ne sommes pas tout à fait rassurés sur cette mesure", a-t-il rappelé, en faisant valoir que "le masque est plutôt bien porté par les enfants jeunes".

"Et qu'en est-il des enseignants? Pourront-ils aussi enlever leurs masques devant leurs élèves en maternelle et en élémentaire?", s'est-il interrogé.

Par ailleurs, les jauges qui s'appliquent dans certains établissements recevant du public seront levées dans ces mêmes départements, a précisé le porte-parole du gouvernement. Cela concerne essentiellement le secteur culturel, notamment "les salles de concert debout ainsi que les discothèques". 

Pour autant, le pass sanitaire est maintenu pour l'instant dans tous les départements français, a-t-il ajouté. Ce dispositif est "un outil très efficace pour maintenir ouverts des lieux qui auraient dû être refermés si le pass sanitaire n'avait pas existé", a-t-il fait valoir.

- Une reprise "très probable" de l'épidémie -

Selon les chiffres publiés mardi par Santé Public France, la pression sur l'hôpital continue de baisser, avec 8 594 personnes hospitalisées pour le Covid-19, soit près d'un quart en moins depuis début septembre. 

Dans les services de soins critiques, qui traitent les cas les plus graves, avec 1 744 patients, la baisse approche également un quart sur la même période.

La France a enregistré depuis le début de l'épidémie 116 251 décès, dont 89 436 à l'hôpital, et 153 au cours des dernières 24 heures.

Ces "bonnes nouvelles, nous les devons essentiellement à l'avancée considérable de la couverture vaccinale. La campagne de vaccination est une réussite française, nous avons franchi en fin de semaine dernière le cap des 50 millions de Français vaccinés", a rappelé M. Attal. 

Mais un redémarrage rapide de l'épidémie dans les semaines qui viennent est "très probable", a estimé Arnaud Fontanet, professeur à l'Institut Pasteur et membre du Conseil scientifique, dans Le Parisien. 

"On s'attend à un redémarrage de l'épidémie à l'automne. D'abord parce que les conditions climatiques s'y prêteront, mais aussi parce qu'il reste un réservoir de non-vaccinés assez nombreux pour occasionner une poussée épidémique et mettre en tension l'hôpital", précise-t-il.  

M. Fontanet préconise le recours au pass sanitaire, le port du masque en milieu clos et davantage de dépistage en milieu scolaire. 

Selon un avis du Conseil scientifique du 13 septembre cité par Le Monde, le dépistage du Covid-19 devrait être systématique et hebdomadaire à l'école primaire et conduire à n'isoler que les cas positifs au collège et au lycée.

Un dépistage systématique qui "n'a pas que des avantages", a déclaré mardi le ministre de l’Éducation Jean-Michel Blanquer devant une commission de l'Assemblée nationale, en soulignant que cela peut être "anxiogène" et "compliqué".

Actuellement, le protocole retenu par le ministère de l’Éducation prévoit qu'un cas de Covid dans une classe en primaire entraîne une fermeture. 


L'Elysée a proposé un hommage pour Bardot, la famille n'a pas donné suite

 L'Elysée a proposé à la famille de Brigitte Bardot d'organiser un hommage pour l'icône du cinéma français décédée dimanche mais ses proches n'ont pas donné suite, a indiqué mardi un proche d'Emmanuel Macron. (AFP)
L'Elysée a proposé à la famille de Brigitte Bardot d'organiser un hommage pour l'icône du cinéma français décédée dimanche mais ses proches n'ont pas donné suite, a indiqué mardi un proche d'Emmanuel Macron. (AFP)
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  • Eric Ciotti, président de l'UDR, allié au Rassemblement national dont était proche Brigitte Bardot, a demandé lundi à Emmanuel Macron d'organiser un hommage national, à l'image de celui rendu en 2017 au chanteur Johnny Hallyday
  • Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, tout en saluant "une actrice iconique", a en revanche estimé que les hommages nationaux étaient rendus pour "services exceptionnels à la Nation" et que l'artiste avait "tourné le dos aux valeurs républicaines"

PARIS: L'Elysée a proposé à la famille de Brigitte Bardot d'organiser un hommage pour l'icône du cinéma français décédée dimanche mais ses proches n'ont pas donné suite, a indiqué mardi un proche d'Emmanuel Macron à l'AFP.

"Il y a eu un échange avec la famille avec proposition qu’un hommage ait lieu sans que la famille ne donne suite", a déclaré ce proche, en rappelant qu'une telle démarche correspond à un "usage républicain" et que les hommages sont "systématiquement décidés d'un commun accord avec les proches du défunt".

Eric Ciotti, président de l'UDR, allié au Rassemblement national dont était proche Brigitte Bardot, a demandé lundi à Emmanuel Macron d'organiser un hommage national, à l'image de celui rendu en 2017 au chanteur Johnny Hallyday.

Le patron du Parti socialiste, Olivier Faure, tout en saluant "une actrice iconique", a en revanche estimé que les hommages nationaux étaient rendus pour "services exceptionnels à la Nation" et que l'artiste avait "tourné le dos aux valeurs républicaines".

Emmanuel Macron ne se rendra pas aux obsèques, qui se tiendront dans l’intimité le 7 janvier à Saint-Tropez, a également indiqué le proche du président.

En 2023, l'actrice avait adressé une lettre incendiaire au chef de l'Etat, lui reprochant son manque d'action contre la souffrance animale. "Je suis en colère face à votre inaction, votre lâcheté, votre mépris des Français, qui vous le rendent bien il est vrai", avait-elle notamment écrit.

Après une cérémonie à l'église retransmise sur grands écrans, l'inhumation privée de l'actrice et chanteuse au cimetière marin sera suivie d'"un hommage ouvert à tous les Tropéziens et à ses admirateurs", a précisé la Fondation de Brigitte Bardot, dédiée à la protection des animaux.

"À ce moment-là, tout le monde l'évoquera et partagera ses plus beaux souvenirs avec elle. Ce sera un grand moment de communion, simple, à son image", a précisé mardi la maire de Saint-Tropez, Sylvie Siri, dans une inteview au quotidien local Var-Matin.

"Mon rôle, c'est de lui organiser des obsèques dignes. Il faut tout mettre en œuvre pour que les Tropéziens et les admirateurs puissent se recueillir", a ajouté l'édile.

Interrogée sur le souhait exprimé il y a quelques années par Brigitte Bardot d’être enterrée à la Madrague, sa propriété en bord de mer, Sylvie Siri a affirmé avoir "respecté ses dernières volontés". "Seule la défunte avait décidé de son lieu d’enterrement", a souligné l'élue.

 


Agriculteurs: nouveaux rassemblements, bénédiction de tracteurs dans le Nord

Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi en soutien aux agriculteurs à Cambrai (Nord), où l'archevêque a béni des tracteurs, tandis que des blocages se poursuivent en Occitanie pour protester contre de la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). (AFP)
Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi en soutien aux agriculteurs à Cambrai (Nord), où l'archevêque a béni des tracteurs, tandis que des blocages se poursuivent en Occitanie pour protester contre de la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC). (AFP)
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  • Les tracteurs ont ensuite quitté Cambrai à la nuit tombante, pour se rendre sur deux ronds points et les bloquer
  • Dans le Pas-de-Calais, quelques dizaines d'agriculteurs prévoient de bloquer à partir de lundi soir une base logistique de Leclerc près d'Arras, en réaction aux propos de Michel-Édouard Leclerc appelant à "promulguer le Mercosur

CAMBRAI: Plusieurs centaines de personnes se sont rassemblées lundi en soutien aux agriculteurs à Cambrai (Nord), où l'archevêque a béni des tracteurs, tandis que des blocages se poursuivent en Occitanie pour protester contre de la gestion de la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

Mgr Vincent Dollmann et plusieurs prêtres ont célébré une messe sur un autel de paille en périphérie de Cambrai, en soutien aux agriculteurs "qui font face à des épreuves".

Il a salué la "dignité" des agriculteurs qui manifestent depuis plusieurs semaines contre l'accord de libre échange du Mercosur ou contre l'abattage systématique de troupeaux de bovins touchés par la DNC.

Une petite centaine de tracteurs ont été mobilisés, arborant des panneaux comme "Mercosur = mort de l'agriculture".

Jean Camier, 24 ans, jeune agriculteur d'Hermies qui doit reprendre l'exploitation familiale d'engraissement de bovins d'ici deux ans, se réjouit d'avoir fait bénir son tracteur et participé à la célébration qui selon lui "montre que tout le monde est avec [eux]".

Si les Hauts-de-France ne sont pas touchés par la DNC, il se dit "de tout cœur" avec les agriculteurs des régions concernées, soulignant avoir "un peu peur que la maladie remonte" vers le nord.

Les tracteurs ont ensuite quitté Cambrai à la nuit tombante, pour se rendre sur deux ronds points et les bloquer.

Dans le Pas-de-Calais, quelques dizaines d'agriculteurs prévoient de bloquer à partir de lundi soir une base logistique de Leclerc près d'Arras, en réaction aux propos de Michel-Édouard Leclerc appelant à "promulguer le Mercosur", a expliqué à l'AFP Louis Lacheré, des Jeunes Agriculteurs.

En Occitanie, plusieurs barrages emblématiques, à Carbonne Haute-Garonne) sur l'A64, Sévérac (Aveyron) ou Le Buisson (Lozère) sur l'A75, tiennent toujours, tandis que d'autres agriculteurs se remobilisent.

Ainsi, à Foix, une douzaine de tracteurs bloquaient depuis lundi midi l'entrée sud du tunnel de contournement de la ville et commençaient à installer un campement, a constaté un correspondant de l'AFP.

"On veut montrer à l’État qu'on est toujours autant mobilisés", a déclaré sur place Sébastien Durand, président de la Coordination rurale (CR) en Ariège. "Il n'y a pas de Noël, il n'y a pas de Premier de l'An; on sera là".

Depuis le début de l'épidémie de DNC en Savoie cet été, l'État tente de contenir la propagation par un abattage systématique des troupeaux touchés, la vaccination et les restrictions de mouvements.

Cette gestion fortement contestée par certains agriculteurs, notamment de la CR (deuxième syndicat agricole, classé à droite, voire à l’extrême droite) et de la Confédération paysanne (troisième, classé à gauche).

 


Colère agricole en France: Macron reçoit les syndicats, des blocages persistent

Des tracteurs lors d'une manifestation organisée par le syndicat agricole Coordination Rurale près du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 18 décembre 2025. (AFP)
Des tracteurs lors d'une manifestation organisée par le syndicat agricole Coordination Rurale près du Mont-Saint-Michel, dans le nord-ouest de la France, le 18 décembre 2025. (AFP)
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  • Emmanuel Macron a reçu les syndicats agricoles, opposés à l’accord UE-Mercosur, dans un contexte de forte colère liée aux crises sanitaires, notamment la dermatose bovine
  • Les blocages routiers se poursuivent dans le Sud-Ouest, alors que de nouveaux cas de la maladie sont confirmés et que la mobilisation agricole se prolonge

PARIS: Le président français Emmanuel Macron a reçu mardi les syndicats agricoles pour parler de l'accord UE-Mercosur, auquel ils sont opposés, tandis que des axes routiers sont toujours bloqués pour protester contre le traitement par les autorités de l'épizootie de dermatose bovine.

"L'objet du rendez-vous, c'était d'essayer d'éteindre un peu le feu qui est partout dans les campagnes", a souligné Stéphane Galais, porte-parole national de la Confédération paysanne - un syndicat classé à gauche -, à la sortie de la rencontre, ajoutant qu'il fallait pour cela "des mesures structurelles fortes".

Les syndicats disent avoir par ailleurs rappelé au chef de l'Etat "l'extrême tension" et la "colère" du monde agricole et que des réponses étaient attendues "dès les premiers jours de janvier" sur le Mercosur mais aussi sur les crises sanitaires, au premier rang desquelles la dermatose bovine et la grippe aviaire.

C'était la première rencontre entre le chef de l'Etat et les syndicats agricoles depuis début décembre et l'amorce de la crise qui secoue l'élevage français, face à la dermatose nodulaire contagieuse (DNC).

C'était aussi la première depuis l'annonce, jeudi dernier, du report a priori au 12 janvier de la signature du traité décrié entre l'UE et des pays du Mercosur.

Cet accord faciliterait l'entrée en Europe de viande, sucre, riz, miel et soja sud-américains, ce qui inquiète les filières concernées, lesquelles affirment que ces produits ne respectent pas les mêmes normes que les produits européens.

L'accord permettrait en revanche aux Européens d'exporter davantage de véhicules, machines, vins et spiritueux en Amérique du Sud.

Sur le terrain, la mobilisation a connu un léger regain mardi (53 actions mobilisant 1.600 personnes, selon le ministère de l'Intérieur) par rapport à lundi (35 actions mobilisant 1.200 personnes), mais elle reste nettement inférieure à celle de la semaine dernière (110 actions jeudi).

Certains agriculteurs sont mobilisés depuis plus de 10 jours, notamment contre l'abattage total des troupeaux dans lesquels des cas de DNC sont détectés dans le Sud-Ouest.

Mardi, le ministère de l'Agriculture a confirmé un nouveau cas de la maladie en Haute-Garonne, portant le bilan total à 115 foyers enregistrés depuis juin en France. Ce dernier troupeau concerné a été abattu.

Dans le Sud-Ouest, des blocages d'autoroute étaient notamment maintenus sur l'A63 près de Bordeaux ou sur l'A64 au sud de Toulouse ou près de Bayonne.

Au sud de Bordeaux, les manifestants de la branche locale du syndicat Coordination rurale - classé à droite - ont dit vouloir organiser un réveillon et une messe de Noël mercredi soir sur leur barrage, à l'instar des agriculteurs mobilisés près de Toulouse.