Kering met fin à la fourrure animale dans toutes les collections du groupe

Des militants de l'association PETA brandissent des affiches devant un magasin Yves Saint-Laurent pour appeler la marque à cesser de glorifier la fourrure à Paris le 10 mars 2021. (Alain Jocard / AFP)
Des militants de l'association PETA brandissent des affiches devant un magasin Yves Saint-Laurent pour appeler la marque à cesser de glorifier la fourrure à Paris le 10 mars 2021. (Alain Jocard / AFP)
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Publié le Vendredi 24 septembre 2021

Kering met fin à la fourrure animale dans toutes les collections du groupe

  • Depuis plusieurs années, de nombreuses marques de luxe dont des géants comme Chanel se sont détournées de la fourrure
  • Chez Kering, Gucci avait annoncé en octobre 2017 arrêter l'utilisation de la fourrure à partir des collections printemps-été 2018, rejoint ensuite par Balenciaga, Bottega Veneta et Alexander McQueen. Restaient Saint Laurent et Brioni

PARIS : Il n'y aura bientôt plus de fourrure animale dans aucune des collections du groupe de luxe Kering, de Gucci à Saint Laurent, une décision qui suit celle de nombreuses autres marques de couture et de prêt-à-porter, mais qui n'est pas partagée par le numéro un mondial du secteur LVMH.

Saint Laurent et Brioni, les deux dernières marques du groupe de luxe Kering à utiliser de la fourrure animale, y renonceront à compter des collections de l'automne 2022, a annoncé le groupe vendredi, un cap déjà été franchi par les griffes Gucci, Balenciaga, Bottega Veneta et Alexander McQueen.

Depuis plusieurs années, de nombreuses marques de luxe dont des géants comme Chanel se sont détournées de la fourrure.

Chez Kering, Gucci avait annoncé en octobre 2017 arrêter l'utilisation de la fourrure à partir des collections printemps-été 2018, rejoint ensuite par Balenciaga, Bottega Veneta et Alexander McQueen. Restaient Saint Laurent et Brioni.

L'organisation de défense de la cause animale Peta avait manifesté le 10 mars devant la boutique Saint Laurent de l'avenue Montaigne à Paris, après les protestations exprimées sur les réseaux sociaux à propos d'une publicité où le mannequin Kate Moss posait dans une veste en renard.

Une pétition de Peta demandait à Saint Laurent et Brioni de «rejoindre les centaines d'autres créateurs et enseignes - dont Armani, Burberry, Chanel, Gucci, Macy’s, Michael Kors, Prada et Versace - qui refusent désormais de vendre des vêtements ou accessoires en fourrure».

Reste que l'annonce de Kering sur le renoncement à la fourrure frappe surtout par sa dimension symbolique, car les articles avec de la fourrure pèsent très peu dans les ventes du luxe. Marco Bizzarri, le PDG de Gucci déclarait en 2018 que les produits en fourrure ne représentaient que 10 millions d'euros par an, soit 0,16% du chiffre d'affaires de 6 milliards d'euros en 2017.

Après l'annonce de Kering vendredi, la fédération des professionnels français de la fourrure a dénoncé une «hypocrisie évidente» de la part «d’un groupe qui possède, en France et dans le reste du monde, des tanneries de peaux exotiques (crocodiles, pythons…) et utilise, à juste titre, toutes les autres matières naturelles animales comme le cuir ou la laine».

- LVMH persiste  -

Marie-Claire Daveu, directrice du développement durable de Kering, explique à l'AFP: «Nous considérons qu'abattre des animaux - qui ne seront pas mangés - strictement pour utiliser leur fourrure ne correspond pas au luxe moderne, qui doit être éthique, en phase avec son époque et les questions de société».

Quant aux «standards liés au bien-être animal» publiés par le groupe en 2019, ils «continueront d’être rigoureusement appliqués, s'agissant des autres fibres et matières animales», dit-elle. «Dans le luxe on est influenceur, on lance les tendances, donc on considère que cela fait partie de notre responsabilité de faire avancer les choses».

«Victoire», s'est félicitée l'association de protection des animaux Peta dans un tweet.

«L'avenir est clairement sans fourrure, et maintenant l'un des plus grands groupes de mode de luxe du monde est d'accord», a réagi l'association Humane Society à l'unisson.

La démarche a été saluée par la Fondation Brigitte Bardot qui appelle désormais le numéro un mondial du luxe LVMH (Louis Vuitton, Givenchy, Christian Dior...), à suivre la tendance «dans un même élan de progrès, de respect du vivant», a réagi son porte-parole Christophe Marie.

Du côté du numéro un du luxe LVMH, la marque Stella McCartney a été une pionnière dans le bannissement de la fourrure et des produits d'origine animale.

Mais à l'échelle de tout le groupe, on explique vouloir «laisser (aux) maisons la possibilité de continuer à utiliser de la fourrure afin d'offrir aux clients qui souhaitent en porter des produits réalisés de la façon la plus éthique et la plus responsable possible».

LVMH précise avoir banni les fourrures «d'espèces en danger». Une «charte du bien-être animal» encadre les approvisionnements du groupe, qui vise une «traçabilité sur 100%» de ses filières «d'ici à 2026».

Et pour le groupe, «la fourrure est un matériau organique, biodégradable, qui n’a pas besoin d’être lavé et se recycle».

 


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.


Layali Diriyah réchauffe le cœur historique du Royaume

Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
Layali Diriyah est organisé dans l'une des fermes du district d'Al-Murayih, transformant ce site historique en une expérience vivante et en plein air. (Photo AN/Huda Bashatah)
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  • L’événement constitue un pilier de la Diriyah Season, célébration vibrante de la culture saoudienne
  • La gastronomie y occupe une place majeure, avec un large éventail de cuisines saoudiennes et internationales

​​​​​​RIYAD : Layali Diriyah est de retour comme pièce maîtresse de la Diriyah Season de cette année, attirant les visiteurs vers un Al-Murayih transformé en une célébration en plein air de la culture, de la cuisine et de l’artisanat saoudiens.

L’événement se tient tous les jours de 17h à 2h du matin jusqu’en mars 2026. Des allées bordées de palmiers illuminées de guirlandes scintillantes instaurent une atmosphère mêlant l’héritage traditionnel najdi à la créativité saoudienne contemporaine.

Pour de nombreux visiteurs, le cadre lui-même fait partie de l’expérience. Shatha Abdulaziz, une visiteuse, a confié à Arab News : « Mon expérience a été merveilleuse et très agréable. Ce qui m’a réellement impressionnée, c’est l’atmosphère paisible, le thème traditionnel, l’organisation et les détails.

« Bien que je sois déjà venue lors des saisons précédentes, je pense qu’il y a eu une amélioration significative cette année. »

La gastronomie est un attrait majeur, avec un large choix de cuisines saoudiennes et internationales, dont des spécialités italiennes et méditerranéennes proposées par des restaurants exclusifs présents cette année.

« Ce fut une excellente expérience », a déclaré le visiteur Mohammed Fahad, ajoutant que l’attention portée aux détails était remarquable, tout comme « l’authenticité historique dans chaque recoin de Diriyah Nights ».

Il a ajouté : « Cela mêle véritablement le présent et le passé avec une touche raffinée et artistique. »

Des boutiques et stands proposent des articles en édition limitée à ceux en quête d’une expérience de shopping singulière.

Rawan Alsubaie, habituée de Diriyah mais présente à Layali Diriyah pour la première fois, a souligné le caractère exclusif des produits.

Elle a expliqué : « J’ai regardé certaines boutiques et stands et je les ai trouvés uniques, avec des produits introuvables en dehors de Diriyah Nights.

« Il y a des parfums que je n’ai trouvés nulle part ailleurs. J’ai même demandé aux commerçants s’ils avaient d’autres points de vente, mais ils m’ont dit que non, ce que je trouve remarquable.

« Je suis venue en m’attendant à découvrir quelque chose d’exceptionnel et, effectivement, l’endroit est magnifique, surtout durant la saison hivernale. C’est parfait. »

La Diriyah Season de cette année continue de mettre en valeur la richesse de l’héritage najdi tout en embrassant la créativité qui façonne l’Arabie saoudite moderne.

À travers des spectacles, des expositions et des expériences immersives, les visiteurs découvrent les traditions qui définissent Diriyah, ainsi que l'énergie qui anime son renouveau culturel.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com