Le Macbeth sombre et pur de Joel Coen

Corey Hawkins assiste à la réception pour la projection de la soirée d'ouverture de La tragédie de Macbeth lors du 59e Festival du film de New York à Tavern On The Green le 24 septembre 2021 à New York. (Arturo Holmes/Getty Images/AFP)
Corey Hawkins assiste à la réception pour la projection de la soirée d'ouverture de La tragédie de Macbeth lors du 59e Festival du film de New York à Tavern On The Green le 24 septembre 2021 à New York. (Arturo Holmes/Getty Images/AFP)
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Publié le Samedi 25 septembre 2021

Le Macbeth sombre et pur de Joel Coen

  • Là où certains ont versé dans la grandiloquence pour raconter cette histoire de pouvoir et d'ambition, Joel Coen « n'a pas essayé de trouver un château médiéval, des paysages brumeux, beaucoup de chevaux et tout ça »
  • En noir et blanc, les jeux d'ombre et de lumière sont omniprésents, notamment sur le visage de Macbeth, royalement interprété par Denzel Washington

NEW YORK : Sans son frère Ethan mais avec Denzel Washington et toujours Frances McDormand, le réalisateur américain Joel Coen relève le défi d'adapter Macbeth, dans un film épuré en noir et blanc, tout en ombre et lumière, en restant très fidèle au texte de Shakespeare.

Orson Welles, Akira Kurosawa, Roman Polanski, Justin Kurzel... la pièce légendaire ne manque pas de versions pour l'écran.

« C'est peut-être la pièce de théâtre de Shakespeare qui se prête le mieux au cinéma. Cela tient à la structure, au rythme, à l'action et aux thèmes », explique Dennis Lim, directeur de la programmation du 59e festival du film de New York, où était présenté vendredi soir au public "La Tragédie de Macbeth", en avant-première mondiale.

Mais là où certains ont versé dans la grandiloquence pour raconter cette histoire de pouvoir et d'ambition, Joel Coen « n'a pas essayé de trouver un château médiéval, des paysages brumeux, beaucoup de chevaux et tout ça. C'est un décor très minimal. Et ça marche très bien », ajoute Dennis Lim.

Couronnés de nombreux prix, dont des Oscars pour « Fargo » et « No country for old men », les frères Coen ont embrassé beaucoup de genres, films d'aventure, comédies ou thrillers, l'humour noir souvent en étendard. Pour ce rare film seul, Joel Coen a choisi une œuvre pleine de gravité, qu'il filme à mi-chemin entre théâtre et cinéma, avec beaucoup de noirceur.

- « Cassettes VHS » -

En noir et blanc, les jeux d'ombre et de lumière sont omniprésents, notamment sur le visage de Macbeth, royalement interprété par Denzel Washington. Tout au long du film, la lumière du jour passe à travers des colonnes, des alcôves ou des meurtrières, créant des effets de clair-obscur symétriques.

Quand on lui a demandé quelle version de Macbeth l'avait le plus inspirée, Joel Coen a cité un maître du cinéma des années 1920 et 1930, le Danois Carl Dreyer -qui n'a pas adapté la pièce de Shakespeare -, et il s'est aussi référé à « l'expressionnisme allemand », dont les figures majeures furent Fritz Lang et Murnau.

Les dialogues sont, eux, très fidèles au texte, servis par Denzel Washington et Frances McDormand, déjà oscarisée trois fois, en Lady Macbeth. En marge de la présentation du film à la presse vendredi, l'actrice et épouse de Joel Coen a confié: « La première chose qui m'a donné envie d'être actrice pour le reste de ma vie, c'est la scène du somnambulisme dans la tragédie » de Macbeth. « Et je l'ai jouée quand j'avais 14 ans (...) cela fait 50 ans que je la répète », a-t-elle plaisanté, disant aussi avoir poussé pendant des années en vain son mari à se lancer dans Macbeth.

Présenté aussi au festival du film de Londres en octobre, le film sortira le 25 décembre au cinéma mais pour une durée limitée, avant d'être diffusé dès janvier 2022 sur la plateforme de streaming Apple TV. Interrogé sur cette stratégie, dénoncée par certains comme tuant le grand écran, Joel Coen, figure du cinéma indépendant, a rappelé ses débuts dans la profession.

« Quand j'ai commencé à faire du cinéma - cela fait presque 40 ans - la raison pour laquelle j'ai pu faire des films avec Ethan (...) c'est parce que les studios avaient à ce moment-là un marché annexe qui servait de filet de sécurité pour les films plus risqués, à savoir les cassettes VHS (...) essentiellement la télévision », a-t-il expliqué. « Cela fait vraiment partie de l'histoire de nos films depuis le début ».


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.