Fashion week à Paris : la mode renoue avec le spectacle

Suzy Menkes et Alber Elbaz assistent à la soirée de la semaine de la mode Alber Elbaz X LeSportsac New York à la galerie I des Spring Studios le 5 septembre 2018 à New York. (Mike Coppola/Getty Images pour LeSportsac/AFP)
Suzy Menkes et Alber Elbaz assistent à la soirée de la semaine de la mode Alber Elbaz X LeSportsac New York à la galerie I des Spring Studios le 5 septembre 2018 à New York. (Mike Coppola/Getty Images pour LeSportsac/AFP)
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Publié le Samedi 25 septembre 2021

Fashion week à Paris : la mode renoue avec le spectacle

  • Dior, Chanel, Hermès, Louis Vuitton : les ténors optent pour le show physique (en présentiel)
  • Un défilé hommage à Alber Elbaz, couturier israélo-américain qui fut directeur artistique de Lanvin, mort du Covid en avril, clôturera la Fashion week

PARIS : Après les Fashion weeks de New York, Londres et Milan, c'est Paris qui repart pour le show, avec une trentaine de défilés en présentiel et la tenue d'expositions spectaculaires dédiées à la mode.

La semaine du prêt-à-porter féminin, qui se déroule du 27 septembre au 5 octobre, «s'annonce bien», estime auprès de l'AFP Pascal Morand, président exécutif de la Fédération de la haute couture et de la mode. «Toutes les grandes maisons sont là à quelques exceptions près, il y a de nouvelles marques, on sent cet appétit du physique, du show», après des mois de crise sanitaire et de confinement.

Sur 97 maisons inscrites au calendrier officiel, un tiers invitent du public - qui doit être muni du pass sanitaire - à leur défilé.

Saint Laurent, première grande maison à avoir quitté le calendrier officiel pendant la crise du Covid, pour se rebeller contre la frénésie des Fashion weeks, est de retour avec un défilé mardi soir, dans son créneau traditionnel.

Dior, Chanel, Hermès, Louis Vuitton : les ténors optent pour le show physique (en présentiel). De même que Givenchy, qui présentera le premier défilé «en vrai» du directeur artistique Matthew Williams. L'Américain a apporté une touche de +street style+, des chaînes et des cadenas, à la marque historique française, incarnation du chic aristocratique.

La maison Balenciaga, qui a habillé Kim Kardashian d'une tenue noire intégrale pour le Met Gala la semaine dernière - événement de la saison à New York -, donne également rendez-vous «en vrai».

- Le virtuel s'installe -

La créatrice française Marine Serre fait de son côté une présentation virtuelle, tout comme le Belge Dries Van Noten. Pendant le confinement, les deux stylistes ont lancé un manifeste, soutenu par des centaines de petites maisons, pour une mode plus éco-responsable.

«On gardera pour toujours cette dualité du physique et virtuel. Le digital n'était pas de passage. Il enrichit la Fashion week», estime Pascal Morand, qui souligne que beaucoup de marques assurent cette saison «une double présence : physique et digitale».

De nombreuses maisons multiplient les projets en lien avec le numérique, comme Balenciaga qui vient d'annoncer un partenariat avec la plateforme de jeux en ligne Fortnite. Dans le jeu vidéo, des tenues, sacs à dos et baskets Triple virtuels seront disponibles via une boutique. Une série de produits «physiques» sortira en édition limitée.

- Hommage à Alber Elbaz -

Parmi les grands absents : Celine, mené par le créateur Hedi Slimane, qui juge les Fashion weeks obsolètes, et Stella McCartney, autre maison du géant du luxe LVMH.

Off-White, marque de l'Américain Virgil Abloh, également styliste des collections homme chez Louis Vuitton, a déserté le calendrier depuis plusieurs saisons sans crier gare.

«C'est très minoritaire et cela peut correspondre à des souhaits très particuliers de créateurs», relève Pascal Morand.

Un défilé hommage à Alber Elbaz, couturier israélo-américain qui fut directeur artistique de Lanvin, mort du Covid en avril, clôturera la Fashion week. Plus de 40 maisons de couture rejoindront le studio de design AZ Factory, son dernier projet, pour créer des looks en son hommage.

- Spectacle dans les musées -

Ce n'est pas seulement aux podiums que la mode fera vibrer le public à Paris.

Le Musée des Arts décoratifs (MAD) accueille à partir du 30 septembre une exposition dédiée à la folie créative de Thierry Mugler, le pionnier du défilé spectacle.

«Tout cela donne une grande pertinence à l'ouverture de cette exposition» dans le contexte du retour des évènements physiques après le Covid, souligne à l'AFP Olivier Gabet, directeur du MAD.

«On peut tous aimer écouter la musique à la radio, regarder le film sur son écran d'ordinateur, voir de la mode en numérique. Mais la véritable émotion est celle qu'on rencontre quand on a ce contact direct avec la création», estime-t-il.

Jean Paul Gaultier, qui a raccroché ses ciseaux en 2020, présente à partir du 6 octobre une exposition à la Cinémathèque où il fera «défiler» des costumes de films qui ont marqué la mode.

Et le Palais Galliera, musée de la mode parisien, célèbre les 100 ans du magazine Vogue Paris à partir du 2 octobre.


Art Basel Qatar dévoile les détails de sa première édition prévue en 2026

M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
M7 à Doha, où se déroulera une partie de l'événement. (Fourni)
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  • Art Basel Qatar lancera sa première édition en février 2026 à Doha, avec 87 galeries, 84 artistes et neuf commandes monumentales dans l’espace public
  • L’événement mettra fortement l’accent sur la région MENASA, autour du thème « Becoming », explorant transformation, identité et enjeux contemporains

DUBAÏ : Art Basel Qatar a révélé les premiers détails de sa toute première édition, qui se tiendra en février 2026, offrant un aperçu du secteur Galleries et de son programme Special Projects, déployé dans le quartier de Msheireb Downtown Doha.

Aux côtés des présentations de 87 galeries exposant les œuvres de 84 artistes, Art Basel Qatar proposera neuf commandes monumentales et in situ investissant les espaces publics et les lieux culturels de Msheireb. Conçus par le directeur artistique Wael Shawky, en collaboration avec le directeur artistique en chef d’Art Basel Vincenzo de Bellis, ces projets répondent au thème central de la foire : « Becoming » (« Devenir »).

Couvrant la sculpture, l’installation, la performance, le film et l’architecture, ces projets interrogent les notions de transformation — matérielle, sociale et politique — en abordant le changement environnemental, la migration, la mémoire et l’identité. Parmi les artistes participants figurent Abraham Cruzvillegas, Bruce Nauman, Hassan Khan, Khalil Rabah, Nalini Malani, Nour Jaouda, Rayyane Tabet, Sumayya Vally, ainsi que Sweat Variant (Okwui Okpokwasili et Peter Born). Parmi les temps forts annoncés : l’installation vidéo immersive en 3D de Bruce Nauman à M7, la projection monumentale en plein air de Nalini Malani sur la façade de M7, et le majlis évolutif imaginé par Sumayya Vally, conçu comme un espace vivant de rencontre et de dialogue.

Le secteur Galleries réunira des exposants issus de 31 pays et territoires, dont 16 galeries participant pour la première fois à Art Basel. Plus de la moitié des artistes présentés sont originaires de la région MENASA, confirmant l’ancrage régional de la foire. Les présentations iront de figures majeures telles que Etel Adnan, Hassan Sharif et MARWAN à des voix contemporaines comme Ali Cherri, Ahmed Mater, Sophia Al-Maria et Shirin Neshat.

Des galeries de l’ensemble de la région seront représentées, y compris celles disposant d’antennes dans les États du Golfe, notamment au Qatar, aux Émirats arabes unis et en Arabie saoudite.

Le Moyen-Orient élargi et l’Asie seront également présents, avec des galeries venues du Liban, de Turquie, d’Égypte, du Maroc, de Tunisie et d’Inde.

Art Basel Qatar se tiendra du 5 au 7 février 2026, à M7, dans le Doha Design District et dans plusieurs autres lieux de Msheireb Downtown Doha.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Une nouvelle initiative cinématographique à AlUla vise à stimuler le talent créatif saoudien

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production. (SPA)
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  • Les efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume
  • Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives

ALULA : Villa Hegra, en collaboration avec Film AlUla, a lancé un programme spécialisé dans la réalisation de films pour développer les compétences cinématographiques et soutenir les talents créatifs, a rapporté lundi l'Agence de presse saoudienne.

Cette initiative reflète l'engagement de Villa Hegra à renforcer l'activité culturelle et cinématographique tout en favorisant un environnement inspirant pour les créateurs de contenu et les cinéphiles.

Le programme propose des cours de formation et des ateliers couvrant toutes les étapes de la production cinématographique, de l'écriture du scénario et de la réalisation à la cinématographie, au montage et à la post-production.

Ces efforts visent à soutenir les jeunes talents et à contribuer à la croissance du secteur cinématographique du Royaume, a ajouté la SPA.

Villa Hegra organise également des programmes éducatifs et interactifs pour les enfants afin de développer leurs talents et leurs capacités créatives.

Ces programmes comprennent des ateliers qui simplifient les concepts scientifiques et les intègrent aux pratiques artistiques modernes, créant ainsi un environnement d'apprentissage qui encourage la découverte et l'innovation.

Ils ont suscité une forte participation des élèves dans tout le gouvernorat en raison de leur approche pratique et interactive, qui renforce la réflexion et la créativité des enfants.

Les initiatives sont mises en œuvre en collaboration avec des institutions françaises et saoudiennes, reflétant ainsi la diversité culturelle et les partenariats internationaux tout en améliorant la qualité du contenu éducatif pour les jeunes générations.

Villa Hegra est la première fondation culturelle franco-saoudienne basée à AlUla. Lancée en octobre, elle soutient la scène culturelle de la région en proposant des plateformes éducatives qui développent les compétences des enfants et des jeunes saoudiens, tout en renforçant la présence d'AlUla sur la scène culturelle internationale.


Eurovision: Nemo rend son trophée 2024 pour protester contre la participation d'Israël

Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
Le chanteur suisse Nemo, qui représentait la Suisse avec la chanson « The Code », célèbre sur scène avec son trophée après avoir remporté la finale du 68e Concours Eurovision de la chanson (CEC) 2024, le 11 mai 2024 à la Malmö Arena de Malmö, en Suède. (AFP)
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  • L’artiste suisse Nemo, vainqueur de l’Eurovision 2024, rend son trophée pour protester contre la participation maintenue d’Israël, dénonçant une contradiction avec les valeurs d’unité et de dignité affichées par l’UER
  • Cinq pays — Islande, Espagne, Pays-Bas, Irlande et Slovénie — ont déjà annoncé leur boycott de l’édition 2026, sur fond de critiques liées à la guerre à Gaza et d’accusations d’irrégularités de vote

GENEVE: L'artiste suisse Nemo, qui a remporté l’Eurovision 2024 en Suède, a annoncé jeudi rendre son trophée pour protester contre le maintien de la participation d'Israël dans la compétition, qui a déjà provoqué le boycott de cinq pays.

"En tant que personne et en tant qu'artiste, aujourd'hui, je ne pense plus que ce trophée ait sa place sur mon étagère", a déclaré dans une vidéo postée sur Instagram Nemo, qui s'était déjà joint aux appels réclamant l'exclusion d'Israël du plus grand événement musical télévisé en direct au monde.

"L'Eurovision prétend défendre l'unité, l'inclusion et la dignité de tous (...) Mais la participation continue d'Israël, alors que la commission d'enquête internationale indépendante (mandatée par) l'ONU a conclu à un génocide, démontre un conflit évident entre ces idéaux et les décisions prises par" l'Union européenne de Radio-Télévision (UER), a déclaré le chanteur de 26 ans.

"Il ne s'agit pas d'individus ou d'artistes. Il s'agit du fait que le concours a été utilisé à maintes reprises pour redorer l'image d'un État accusé de graves atrocités", a ajouté Nemo, devenu en 2024 le premier artiste non binaire à être sacré à l'issue d'une édition déjà marquée par une controverses sur la participation d'Israël en pleine guerre dans la bande de Gaza.

Mercredi, la télévision publique islandaise RUV a annoncé boycotter l'édition 2026 de l'Eurovision après le feu vert donné à la participation d'Israël, devenant le cinquième pays à ne pas participer au prochain concours à Vienne.

Début décembre, la majorité des membres de l'UER avaient estimé qu'il n'était pas nécessaire de voter sur la participation d'Israël avec sa télévision publique KAN.

Cette décision a déclenché instantanément les annonces de boycott des diffuseurs de l'Espagne, des Pays-Bas, de l'Irlande et de la Slovénie, sur fond de critiques de la guerre dans la bande de Gaza mais aussi d'accusations d'irrégularités dans les votes lors des précédentes éditions.

"Quand des pays entiers se retirent, il est évident que quelque chose ne va pas du tout. C'est pourquoi j'ai décidé de renvoyer ce trophée au siège de l'UER à Genève, avec gratitude et un message clair : incarnez vos valeurs", a ajouté Nemo, avant de déposer son trophée dans une boite.