Premier A220 pour Air France, nouvelle étape de la modernisation de sa flotte

Le premier A220 lors de son inauguration dans les locaux d'Air France à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, le 29 septembre 2021 (Photo, AFP)
Le premier A220 lors de son inauguration dans les locaux d'Air France à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, le 29 septembre 2021 (Photo, AFP)
Le premier A220, baptisé «Le Bourget», dans les locaux d'Air France à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, le 29 septembre 2021 (Photo, AFP)
Le premier A220, baptisé «Le Bourget», dans les locaux d'Air France à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, le 29 septembre 2021 (Photo, AFP)
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Publié le Mercredi 29 septembre 2021

Premier A220 pour Air France, nouvelle étape de la modernisation de sa flotte

Le premier A220 lors de son inauguration dans les locaux d'Air France à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, le 29 septembre 2021 (Photo, AFP)
Le premier A220, baptisé «Le Bourget», dans les locaux d'Air France à l'aéroport de Roissy-Charles-de-Gaulle, le 29 septembre 2021 (Photo, AFP)
  • «Cet appareil va permettre de commencer le renouvellement et la rationalisation de notre flotte, qui est un des leviers les plus importants pour baisser nos coûts unitaires», a déclaré le directeur général d'Air France-KLM
  • Ce premier A220, baptisé «Le Bourget», sera mis en service le 31 octobre sur un trajet Paris-Berlin

AÉROPORT DE ROISSY: Air France a présenté mercredi son premier Airbus A220, un moyen-courrier de 148 places qui marque une nouvelle étape dans la modernisation de la flotte d'un groupe mis en grande difficulté par la Covid-19.  

« Cet appareil va permettre de commencer le renouvellement et la rationalisation de notre flotte, qui est un des leviers les plus importants pour baisser nos coûts unitaires », a déclaré le directeur général d'Air France-KLM, Benjamin Smith.  

Le dirigeant s'exprimait dans la zone industrielle de l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle où le groupe dévoilait ce nouvel appareil amené à servir notamment sur les lignes intérieures françaises et intra-européennes.  

Air France-KLM avait en juillet 2019 commandé 60 A220-300, représentant un prix catalogue de près de 5,5 milliards de dollars. Il avait également pris une option pour 30 avions supplémentaires ainsi que 30 droits d'acquisition, des options sans date d'achat.  

Ce premier A220, baptisé « Le Bourget », sera mis en service le 31 octobre sur un trajet Paris-Berlin, a révélé M. Smith. Six exemplaires seront livrés d'ici à la fin de l'année 2021 et 15 en 2022. Le wifi sera gratuit à bord.  

Ces aéronefs remplaceront progressivement d'ici à 2025 les vieillissants A318 et A319, flotte court et moyen-courrier de la compagnie française.  

Le programme A220 se compose de deux appareils: l'A220-100 (35 mètres de long) et l'A220-300 (38,7 m). Il propose une capacité de 100 à 150 sièges. Fabriqué à Mirabel au Canada, il correspond à l'ancien CSeries du groupe canadien Bombardier, un programme dont Airbus a pris le contrôle en 2017.  

Selon Airbus, l'A220 « vient en complément de la famille A320 » (A318, A319, A320 et A321), l'appareil moyen-courrier à succès de l'avionneur européen, avec 10.004 livraisons sur 15 690 commandes à fin août.   

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Le directeur général d'Air France-KLM, Benjamin Smith, le 29 septembre 2021 (Photo, AFP)

Maintien des investissements en matériel  

L'A220 a pour sa part été commandé à 623 exemplaires dont 173 ont été livrés.   

Les plus grosses commandes sont venues jusqu'ici, outre d'Air France-KLM, des Américains Delta (95), JetBlue (70), Breeze Airways (60), de la lettone AirBaltic (50) et d'Air Canada (45). C'est SWISS qui a reçu fin 2016 le premier CSeries/A220 et la compagnie helvétique en exploite actuellement 30.   

Airbus affirme que l'A220 consomme 25% de moins qu'un appareil comparable de la précédente génération, un élément mis en avant par Air France qui a promis de diviser par deux son empreinte CO2 par passager/kilomètre par rapport à 2005 d'ici à 2030 et de parvenir à zéro émission nette en 2050. Son coût d'exploitation par passager est en outre réduit de 10%.  

Air France-KLM souhaite aussi renouveler ses moyen-courriers exploités par KLM et la « low cost » Transavia, jusqu'ici équipée de Boeing 737.  

Boeing ou Airbus? Et quel motoriste? Une décision sera prise « dans les prochains mois » pour cette commande qui sera de 80 appareils ferme et jusqu'à 80 autres en option, a détaillé M. Smith.  

Air France-KLM maintient ces investissements - il a également commandé 38 long-courriers A350 pour Air France et décidera selon M. Smith « en 2023 » du modèle qui remplacera ses A320 - bien qu'il ait été, comme l'ensemble du secteur aérien, très durement touché par la pandémie.   

La société a subi plus de 10 milliards d'euros de pertes nettes cumulées depuis 18 mois et a dû être restructurée avec l'aide du gouvernement français, qui est monté à près de 30% du capital.  

Le groupe a aussi engagé un plan massif de réductions d'emplois et a taillé dans sa flotte, éliminant les appareils les plus gourmands en kérosène.  

La société - dont les prochains résultats financiers seront connus le 29 octobre - espérait retrouver au troisième trimestre un bénéfice opérationnel mais devrait rester dans le rouge sur l'année.    

M. Smith s'est néanmoins dit encouragé par l'annonce de la réouverture conditionnelle des frontières américaines aux voyageurs étrangers à partir de début novembre, alors que l'axe nord-atlantique représentait son plus gros marché avant la pandémie. 


Selon Faisal al-Ibrahim, l’économie saoudienne est en train de changer radicalement

Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, prononce un discours lors d’une conférence à Riyad, mercredi.
Le ministre saoudien de l’Économie et de la Planification, Faisal al-Ibrahim, prononce un discours lors d’une conférence à Riyad, mercredi.
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  • Depuis le lancement de la Vision 2030, l’Arabie saoudite assiste à un changement fondamental de son économie
  • «Nous nous trouvons à un carrefour pour changer l’économie mondiale», a affirmé M. Al-Ibrahim

RIYAD: Depuis le lancement de la Vision 2030, l’Arabie saoudite assiste à un changement fondamental de son économie et à une transformation de son environnement des affaires en raison de la création de nouveaux secteurs: c’est ce qu’a affirmé le ministre de l’Économie du Royaume.

Faisal al-Ibrahim a pris la parole mercredi lors d’une conférence à Riyad au cours de laquelle il a mis en lumière l’évolution rapide du paysage des affaires du Royaume, qui s'efforce de diversifier ses sources de revenus afin de ne plus dépendre du pétrole.

Lors de cet événement, intitulé «Politiques industrielles pour promouvoir la diversification économique», le ministre a précisé que les réglementations législatives et économiques qui visent à promouvoir le développement durable avaient subi des changements fondamentaux depuis le lancement de la Vision 2030.

Il a indiqué que les efforts du Royaume pour diversifier son économie avaient conduit à la création de nouveaux secteurs grâce au lancement de plusieurs mégaprojets tels que Neom et le Red Sea Project, entre autres.

«Nous nous trouvons à un carrefour pour changer l’économie mondiale», a affirmé M. Al-Ibrahim, qui a par ailleurs insisté sur la nécessité d’élaborer des stratégies pour garantir une économie flexible et durable.

«La présence d’investissements étrangers permettra de développer la compétitivité à long terme», a encore expliqué le ministre.

Ce dernier a également assuré que le Royaume travaillait sur le moyen terme pour se focaliser sur la transformation des secteurs qui représentent un changement technologique.

L’Arabie saoudite est désireuse de parvenir à un développement à moyen terme en équilibrant les profits à court terme et en promouvant le succès à long terme, a souligné M. Al-Ibrahim.

Depuis le lancement de la Vision 2030, le ministère de l’Économie et de la Planification a mené plusieurs études économiques qui ont pour objectif de diversifier l’économie en élaborant des objectifs pour tous les secteurs, en augmentant les niveaux de complexité et en étudiant les économies émergentes afin de renforcer les capacités du Royaume. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Gastat: les exportations non pétrolières de l’Arabie saoudite augmentent de 4,4%

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  • Selon l’Autorité générale des statistiques, la valeur totale des exportations non pétrolières a atteint 21,86 milliards de riyals saoudiens
  • La Chine a été le principal partenaire commercial de l’Arabie saoudite en février

RIYAD: Les exportations non pétrolières de l’Arabie saoudite, notamment les réexportations, ont connu une hausse de 4,4% en février par rapport à la même période en 2023, selon des données officielles.

Selon l’Autorité générale des statistiques (Gastat), la valeur totale des exportations non pétrolières a atteint 21,86 milliards de riyals saoudiens (SAR), soit une hausse par rapport aux 20,93 milliards enregistrés au cours de la même période de l’année précédente (1 SAR = 0,25 euro).

L’augmentation des exportations non pétrolières est due à une hausse de 8,3% des exportations de produits en caoutchouc et en plastique en février, qui représentent 24,1% des exportations totales.

Le renforcement du secteur privé non pétrolier est essentiel pour l’Arabie saoudite, qui poursuit ses efforts de diversification économique qui visent à réduire sa dépendance à l’égard du pétrole.

Le rapport dévoile une baisse de 4,1% en glissement annuel des exportations non pétrolières du Royaume, à l’exclusion des réexportations, en février. En revanche, la valeur des marchandises réexportées a grimpé de 32,3% au cours de la même période.

Cependant, la Gastat a noté qu’en février, le nombre total de marchandises expédiées par l’Arabie saoudite a diminué de 2% par rapport à la même période de l’année précédente.

Selon le rapport, ce déclin est principalement dû à une diminution de 3,8% des exportations de pétrole en février par rapport au même mois en 2023.

De même, le pourcentage des exportations de pétrole par rapport aux exportations totales est tombé à 77% en février, contre 78,4% au cours de la même période de l’année précédente.

Les exportations de pétrole ont chuté en raison de la décision du Royaume de réduire sa production de brut, conformément à un accord conclu par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés, collectivement connus sous le nom d’«Opep+».

En avril 2023, l’Arabie saoudite a réduit sa production de pétrole de 500 000 barils par jour, une décision que le ministère de l’Énergie vient de prolonger jusqu’à la fin décembre 2024.

Par rapport à janvier 2024, la valeur des exportations totales de marchandises a connu une légère hausse de 0,1% pour atteindre 95,02 milliards de SAR.

La Gastat a révélé que les importations de l’Arabie saoudite ont progressé de 12,3% en glissement annuel en février.

D’autre part, l’excédent de la balance du commerce des marchandises a diminué de 21,8% par rapport à la même période de l’année précédente.

La Chine a été le principal partenaire commercial de l’Arabie saoudite en février, les exportations vers le pays asiatique s’élevant à 12,57 milliards de SAR. L’Inde et le Japon viennent ensuite, avec des exportations respectives vers ces pays de 9,43 et 8,55 milliards de SAR.

La Corée du Sud, les Émirats arabes unis et la Pologne figurent également parmi les principales destinations des exportations saoudiennes, de même que l’Égypte, les États-Unis et la France.

La Chine a par ailleurs occupé la première place du côté des importations, représentant 19,9% des échanges, soit 12,58 milliards de SSAR, en février.

D’après le rapport, le port maritime du roi Abdelaziz de Dammam a été classé comme le point d’entrée le plus important pour les marchandises en Arabie saoudite, accueillant 26,7% des exportations totales.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La mythique verrerie française Duralex au tribunal de commerce

Duralex va-t-elle être placée en redressement judiciaire ou non? Le tribunal de commerce d'Orléans doit décider au cours d'une audience à huis clos, mercredi, du sort de l'entreprise mythique de verrerie française. (AFP).
Duralex va-t-elle être placée en redressement judiciaire ou non? Le tribunal de commerce d'Orléans doit décider au cours d'une audience à huis clos, mercredi, du sort de l'entreprise mythique de verrerie française. (AFP).
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  • Au cours d'une audience, qui doit démarrer à 16H00, les juges professionnels entendront à tour de rôle deux élus du Comité social et économique (CSE) par syndicat représentatif, ainsi que la direction de la société française
  • Trois ans après une précédente demande, Duralex a sollicité une nouvelle fois "l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire à son bénéfice auprès du tribunal de commerce d'Orléans", a annoncé la société New Duralex International (NDI) exploitant

ORLEANS: Duralex va-t-elle être placée en redressement judiciaire ou non? Le tribunal de commerce d'Orléans doit décider au cours d'une audience à huis clos, mercredi, du sort de l'entreprise mythique de verrerie française dont la vaisselle réputée incassable est vendue dans le monde entier.

Au cours d'une audience, qui doit démarrer à 16H00, les juges professionnels entendront à tour de rôle deux élus du Comité social et économique (CSE) par syndicat représentatif, ainsi que la direction de la société française, déjà en difficulté il y a trois ans.

A l'extérieur, plusieurs militants de la CGT et du PCF seront réunis pour apporter leur soutien aux salariés de l'entreprise.

"Le problème, c'est qu'on commence à s'habituer", se désole le délégué Force ouvrière (FO) de l'entreprise, Gualter Teixeira, 50 ans dont la moitié passée dans l'usine Duralex située à La Chapelle-Saint-Mesmin (Loiret), près d'Orléans.

Pour cet élu, la situation relève d'"un problème de gestion de la société", dont "les coûts fixes de 2,5 millions d'euros mensuels" sont trop importants.

Trois ans après une précédente demande, Duralex a sollicité une nouvelle fois "l'ouverture d'une procédure de redressement judiciaire à son bénéfice auprès du tribunal de commerce d'Orléans", a annoncé la société New Duralex International (NDI) exploitante de la célèbre marque la semaine dernière.

L'entreprise espère ainsi trouver un repreneur et sauver l'usine, qui emploie 230 salariés.

Si le tribunal accède à la demande de Duralex, alors un administrateur et un mandataire seront nommés pour une période d'observation, dont la durée est variable.

« La tour Eiffel de la vaisselle »

En attendant, si "les fours continuent de fonctionner, les camions des fournisseurs sont à l'arrêt et les agences d'intérim ont déjà rappelé les 30-40 intérimaires présents chez Duralex", s'inquiète auprès de l'AFP François Dufranne, salarié de Duralex depuis 1992 et élu CGT.

"Ici, avant, il y avait 1.500 salariés Duralex, 1.500 ouvriers chez Michelin un peu plus loin", se souvient avec amertume M. Dufranne, aux côtés d'anciens collègues, désormais retraités, venus les soutenir.

Las. La seconde a fermé et il ne reste plus que quelque centaines de salariés dans la première entreprise, qui a pourtant fait la fierté de la production industrielle française avec ses verres et ses assiettes, colorés et réputés incassables, qui sont un peu comme "la tour Eiffel de la vaisselle", selon Duralex.

Dans un communiqué transmis la semaine dernière, la CGT du département dénonce une "décision politique" qui vise "à rationaliser et optimiser l'investissement des actionnaires aux dépens des 230 salarié.e.s concerné.e.s et de l'ensemble du bassin d’emploi de l'Orléanais".

"Les belles promesses auront tout de même permis aux actionnaires d'empocher des millions d'euros d'aide financière de l'Etat et des collectivités territoriales, dont les 15 millions versés dernièrement" par les autorités, épingle encore la centrale syndicale.

Duralex, confrontée à la flambée des prix de l'énergie après l'invasion de l'Ukraine par la Russie en 2022, a été sauvée temporairement par un prêt de 15 millions d'euros de l'Etat. De quoi permettre à l'usine de rouvrir son four verrier et de relancer sa production après cinq mois de fermeture.

En vain, puisqu'en 2023, l'inflation, une consommation "en fort retrait" et une "concurrence exacerbée" ont aggravé de nouveau la situation.

En parallèle, NDI dit avoir été condamné récemment à payer les droits à polluer de l'ancien propriétaire de Duralex.

Incompréhensible selon les élus syndicaux: "On nous a fait une présentation commerciale des objectifs de développement jusqu'en 2030, de belles présentations, un grand 'speech' et 3 semaines après, on apprend la demande de redressement judiciaire", s'agace François Dufranne.

Gualter Teixeira n'en démord pas: à l'audience, "il va falloir nous expliquer ce qui s'est passé".