L’équipe féminine saoudienne de parachutisme, au-delà des limites

Les trois femmes ont suivi une formation à la Ville économique du roi Abdallah. Elles ont obtenu une licence professionnelle de l’US Parachute Association. (Photo fournie).
Les trois femmes ont suivi une formation à la Ville économique du roi Abdallah. Elles ont obtenu une licence professionnelle de l’US Parachute Association. (Photo fournie).
Short Url
Publié le Jeudi 30 septembre 2021

L’équipe féminine saoudienne de parachutisme, au-delà des limites

  • Le trio a participé au troisième camp de parachutisme de la Ville économique du roi Abdallah
  • «C’est tellement amusant. Si c’est une activité qui vous attire et que vous aimeriez tenter, il suffit juste de se lancer», confie Alaa Dhafer

DJEDDAH: Trois femmes saoudiennes en quête de sensations fortes viennent d’obtenir leur diplôme de parachutistes professionnels. Pour elles, la limite, c’est le ciel!

Les spectateurs ont récemment pu assister au lancement officiel de la carrière d’Alaa Dhafer, de Maram al-Eid et de Razan al-Ghoufaili, la première équipe intégralement féminine de parachutistes de la Fédération saoudienne des sports extrêmes, lorsqu’elles ont sauté d’un hélicoptère Black Hawk situé à quelque 3 700 mètres de hauteur.

parachutisme
Les spectateurs ont récemment pu assister au lancement officiel de la carrière d’Alaa Dhafer, de Maram al-Eid et de Razan al-Ghoufaili, la première équipe intégralement féminine de parachutistes de la Fédération saoudienne des sports extrêmes. (Photo fournie).

Le trio a participé au troisième camp de parachutisme de la Ville économique du roi Abdallah. Le directeur exécutif de la Fédération saoudienne des sports extrêmes, Abdelmajid al-Mutairi, a déclaré à Arab News: «La mise en place d’une équipe féminine constitue un message universel: la présence de femmes saoudiennes dans ce sport extrême au sein du Royaume fait d’elles les partenaires des hommes dans tous les sports.»

«Nous sommes ravis de remettre leurs diplômes à la première promotion de femmes qui ont suivi leur formation ici [en Arabie saoudite]. Elles ont réussi à obtenir leur licence de parachutisme et sont les premières femmes parachutistes saoudiennes à être formées à dans le Royaume», précise-t-il.

parachutisme
Le trio a participé au troisième camp de parachutisme de la Ville économique du roi Abdallah. (Photo fournie).

C’est l’United States Parachute Association (Association américaine de parachutisme), l’un des principaux organismes mondiaux de la discipline, qui a remis aux femmes leurs permis professionnels.

Al-Eid, formatrice personnelle indépendante et coach de patinage, habite Riyad. Elle confie à Arab News: «Je ne sais pas si je peux me considérer comme une aventurière, mais je suis en tout cas une personne qui aime affronter ses peurs et repousser ses limites.»

«Il est évident que les mesures de sécurité doivent être prises en compte. J’ai choisi ce sport parce que j’ai toujours eu un faible pour les airs et le fait de pouvoir voler librement est un bonheur auquel je tiens plus que tout au monde.»

«Je ne vais pas vous mentir: j’étais à la fois très enthousiaste et très effrayée. Pourtant, après le troisième saut, la peur se dissipe et la sensation devient exceptionnelle. Je pense que je ne pourrai pas arrêter cette activité.»

La jeune femme de 27 ans espère se produire avec l’équipe de formation de parachutisme lors de la prochaine fête nationale saoudienne (le 23 septembre, NDLR). «Cette fois, je n’y ai pas participé parce que je venais tout juste d’obtenir ma licence, mais notre objectif en tant qu’équipe féminine est d’y prendre part l’année prochaine.»

Alaa Dhafer, originaire de La Mecque, affirme: «Le parachutisme est une expérience à nulle autre pareille qui me tient particulièrement à cœur. Je rêve de voler depuis que je suis enfant. Mon rêve est désormais devenu réalité et je n’arrive toujours pas à y croire.»

«Le fait de compter parmi les premières femmes parachutistes du Royaume est considéré comme un exploit pour notre formidable pays. Mes coéquipières et moi en sommes très fières. Ma mère est ma plus grande fan. Elle m’a beaucoup soutenue pendant toute la période où j’ai gravi les échelons.»

Elle incite les autres femmes à s’essayer au parachutisme. «C’est tellement amusant. Si c’est une activité qui vous attire et que vous aimeriez tenter, il suffit juste de se lancer.»

Pour Al-Ghoufaili, le parachutisme a complètement changé sa vision de la vie. «Sauter du ciel est la chose que je préfère, et j’ai l’intention de me perfectionner. C’est un sentiment très agréable et une nouvelle expérience qui m’a beaucoup transformée. Le parachutisme m’a donné la motivation qu’il faut pour voler plus et mieux m’entraîner afin d’atteindre le plus haut niveau.»

Elle ajoute qu’il est formidable d’être une personne aventurière, mais que ce n’est pas simple pour autant. «Surmonter ses peurs, c’est une lutte intérieure continue et un défi permanent», confie-t-elle.

Al-Mutairi est impressionné par la détermination et le courage de ces trois femmes.

«C’est grâce à leur passion pour le parachutisme qu’elles en sont là aujourd’hui. J’espère qu’elles seront une source d’inspiration pour les jeunes, et pour les filles en particulier.»

«L’introduction du saut en parachute comme activité sportive dans le Royaume n’était pas accessible au départ parce que ce sport est lié à plusieurs organismes militaires et civils.»

«Nous avons remarqué que les demandes de participation augmentaient après chaque événement organisé par la fédération. Il convient cependant de mentionner que la formation de parachutistes nécessite la présence de clubs qui travaillent dans cet objectif. C’est justement ce que la fédération cherche à faire.»

«Le travail de la fédération se limite actuellement au développement des compétences des parachutistes et à l’adoption de réglementations et de mécanismes qui, à leur tour, permettent aux clubs de travailler et d’assurer la formation», conclut Al-Mutairi.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Le Liban déterminé à retirer les armes du Hezbollah, assure le président Joseph Aoun

Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Des hommes réagissent en écoutant le chef du Hezbollah, Naim Kassem, prononcer un discours télévisé à Dahiyeh, dans la banlieue sud de Beyrouth, au Liban. (AP)
Short Url
  • Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun
  • Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat

BEYROUTH: Les autorités libanaises sont déterminées à désarmer le Hezbollah, a assuré jeudi le président Joseph Aoun, au lendemain d'un discours du chef de la formation soutenue par l'Iran, affirmant que demander son désarmement rendait service à Israël.

Les autorités libanaises veulent "retirer les armes de tous les groupes armés, y compris le Hezbollah, et les remettre à l'armée libanaise", a déclaré le chef de l'Etat dans un discours devant les militaires, à l'occasion de la Fête de l'Armée.

Le Liban est soumis à une intense pression, notamment des Etats-Unis, pour désarmer le Hezbollah, sorti affaibli d'une guerre avec Israël qui a pris fin en novembre 2024, mais qui conserve une partie de son arsenal.

Le président Aoun a appelé "toutes les parties politiques" à "saisir une occasion historique" pour que l'armée et les forces de sécurité aient "le monopole des armes (...) sur l'ensemble du territoire libanaise, afin de regagner la confiance de la communauté internationale".

Le chef du Hezbollah Naïm Qassem avait estimé mercredi que toute demande de désarmer son mouvement revenait à "servir le projet israélien", accusant l'émissaire américain Tom Barrack de recourir à la "menace et l'intimidation" dans le but "d'aider Israël".

Le chef de l'Etat a affirmé que le Liban traversait une "phase cruciale qui ne tolère aucune provocation de quelque côté que ce soit, ni aucune surenchère nuisible et inutile".

"Pour la millième fois, j'assure que mon souci de garder le monopole des armes découle de mon souci de défendre la souveraineté du Liban et ses frontières, de libérer les terres libanaises occupées et d'édifier un Etat qui accueille tous ses citoyens (..) dont vous en êtes un pilier essentiel", a-t-il ajouté, s'adressant au public du Hezbollah.

Joseph Aoun, élu en janvier, s'est engagé avec son gouvernement à ce que l'Etat recouvre sa souveraineté sur l'ensemble du territoire libanais.

Le Hezbollah est la seule formation armée libanaise à avoir conservé ses armes après la fin de la guerre civile en 1990, au nom de la "résistance" contre Israël.


Le ministre saoudien des Médias et la PDG du SRMG discutent de l’avenir de la couverture sportive nationale

Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Cette rencontre s’inscrit dans une série plus large de discussions entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. (SPA/Archives)
Short Url
  • La filiale du SRMG, Thmanyah, a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026
  • Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a déclaré que le ministère est pleinement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives nationales

LONDRES : Le ministre saoudien des Médias, Salman Al-Dossary, a rencontré dimanche Joumana Rashed Al-Rashed, directrice générale du Saudi Research and Media Group (SRMG), afin de discuter des développements à venir dans la couverture médiatique du sport en Arabie saoudite, a rapporté l’agence de presse saoudienne (SPA).

Cette rencontre intervient après que la filiale du SRMG, Thmanyah Company for Publishing and Distribution, a obtenu les droits de diffusion des compétitions sportives nationales. Arab News fait également partie du groupe SRMG.

Le PDG de Thmanyah, Abdulrahman Abumalih, était également présent à la réunion, au cours de laquelle les responsables ont examiné l’état de préparation des plateformes numériques et télévisuelles pour la diffusion des événements sportifs saoudiens. Les discussions ont porté sur l'avancement des infrastructures de studios, l’adoption de technologies innovantes, la stratégie éditoriale, les plateformes de diffusion et le calendrier de lancement des chaînes.

Thmanyah, acquise par le SRMG en 2021, est passée de la production de podcasts internes, comme Fnjan, à l’un des acteurs les plus influents de la région, avec des contenus variés en podcasts, radio et formats éditoriaux.

Dans un développement majeur survenu le mois dernier, Thmanyah a obtenu les droits exclusifs de diffusion régionale de la Saudi Pro League à partir de la saison 2025–2026. L’accord inclut également la King Cup, la Saudi Super Cup, ainsi que la First Division League, et ce, jusqu’à la saison 2030–2031.

Salman Al-Dossary a affirmé que le ministère des Médias est entièrement mobilisé pour soutenir la couverture de toutes les compétitions sportives saoudiennes, dans le but de renforcer la présence du Royaume sur la scène sportive mondiale et de répondre aux attentes des fans.

Cette réunion s’inscrit dans une série plus large de concertations entre le ministère, le SRMG et d’autres institutions médiatiques. Ces échanges visent à aligner les efforts du secteur, améliorer la qualité des contenus, et soutenir les objectifs de Vision 2030, notamment en développant un secteur médiatique national fort et influent.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


La solution à deux États, "clé de la stabilité régionale", déclare le ministre saoudien des Affaires étrangères à l’ONU

Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Le ministre saoudien des affaires étrangères, le prince Faisal bin Farhan, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à la crise israélo-palestinienne fondée sur la coexistence de deux États était "la clé de la stabilité régionale". (Capture d'écran/UNTV)
Short Url
  • Le prince Faisal a déclaré que la paix régionale doit commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien
  • Le prince Faisal affirme qu'aucune relation ne sera établie avec Israël avant la création de l'État palestinien

NEW YORK: Le ministre saoudien des Affaires étrangères, Faisal ben Farhane, a déclaré lundi que la mise en œuvre d'une solution à deux États dans le cadre du conflit israélo-palestinien constituait « la clé de la stabilité régionale ».

S’exprimant à l’ouverture d’une conférence internationale de haut niveau sur le règlement pacifique de la question palestinienne et la mise en œuvre de la solution à deux États, qui s’est tenue lundi au siège des Nations Unies, Faisal ben Farhane a souligné :

« Le Royaume considère que la solution à deux États est essentielle à la stabilité régionale. La conférence de New York constitue une étape charnière vers la concrétisation de cette solution. »

Faisal ben Farhane a réaffirmé que la paix dans la région devait commencer par la garantie des droits légitimes du peuple palestinien. Il a salué l’intention du président français Emmanuel Macron de reconnaître officiellement un État palestinien en septembre.

« Assurer la sécurité, la stabilité et la prospérité pour tous les peuples de la région passe d’abord par la justice envers le peuple palestinien, en lui permettant d’exercer ses droits légitimes, au premier rang desquels la création d’un État indépendant dans les frontières du 4 juin 1967, avec Jérusalem-Est pour capitale », a-t-il déclaré.

Il a présenté l’Initiative de paix arabe comme le cadre fondamental pour toute solution juste et globale.

Le ministre a également appelé à une cessation immédiate de la catastrophe humanitaire à Gaza, et a confirmé que l’Arabie saoudite et la France avaient facilité le transfert de 300 millions de dollars de la Banque mondiale vers la Palestine.

Faisal ben Farhane a affirmé que le Royaume poursuivait ses efforts auprès de plusieurs pays afin d’obtenir une reconnaissance internationale de l’État de Palestine.

Il a catégoriquement rejeté toute idée de conditionner cette reconnaissance à un veto israélien, et a réaffirmé qu’aucune relation ne serait établie avec Israël avant la création d’un État palestinien.

Le ministre a exprimé son soutien aux efforts de réforme de l’Autorité palestinienne, et a noté que le président américain Donald Trump pourrait jouer un rôle majeur dans la résolution des conflits régionaux.

Faisal ben Farhane a également annoncé la signature, prévue mardi, de plusieurs protocoles d’accord avec différents secteurs palestiniens, dans le but de les renforcer.

Il a conclu en soulignant l’importance de maintenir l’élan diplomatique et la coordination internationale pour parvenir à une solution à deux États viable et pacifique.

Le coprésident de la conférence, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot, a abondé dans le même sens, déclarant à la presse que d'autres pays pourraient reconnaître la Palestine dans les mois à venir.

« La France affirme le droit du peuple palestinien à la souveraineté sur ses terres », a-t-il affirmé.

Il a ajouté : « D’autres États pourraient reconnaître la Palestine dès septembre. La conférence sur la solution à deux États constitue une étape décisive dans sa mise en œuvre. Des engagements historiques seront pris. Le ciblage des civils à Gaza est inacceptable ; la guerre dans la bande dure depuis trop longtemps et doit cesser. »

Il a insisté sur le rôle de la communauté internationale pour transformer ce cadre en réalité concrète.

« Nous devons œuvrer pour faire de la solution à deux États une réalité tangible », a-t-il déclaré. « Qui répond aux aspirations légitimes du peuple palestinien. Nous avons enclenché une dynamique irréversible vers une solution politique au Moyen-Orient. »

Lors de la première session, le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a salué la tenue de la conférence, qu’il a qualifiée d’opportunité cruciale pour la paix.

« La solution à deux États est une opportunité historique pour toutes les parties », a-t-il déclaré. « Nous sommes reconnaissants à l’Arabie saoudite et à la France pour avoir organisé cette conférence historique. »

Il a ajouté que la conférence envoyait un message clair de soutien international au peuple palestinien :

« La conférence sur la solution à deux États confirme au peuple palestinien que le monde est à ses côtés. »

Mohammad Mustafa a également appelé à l’unité politique entre la Cisjordanie et la bande de Gaza, exhortant le Hamas à déposer les armes en faveur d’un contrôle par l’Autorité palestinienne :

« Nous devons œuvrer à l’unification de la Cisjordanie et de Gaza. Nous appelons le Hamas à remettre ses armes à l’Autorité palestinienne », a-t-il déclaré.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com