De l'esclavage aux violences policières, un musée expose les pans sombres de l'Histoire US

Le "Legacy Museum" à Montgomery, en Alabama. (Photo, Handout Equal Justice Initiative/AFP)
Le "Legacy Museum" à Montgomery, en Alabama. (Photo, Handout Equal Justice Initiative/AFP)
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Publié le Vendredi 01 octobre 2021

De l'esclavage aux violences policières, un musée expose les pans sombres de l'Histoire US

  • «Douze millions de personnes ont été enlevées en Afrique et emmenées en Amérique, dont deux millions sont mortes lors de la traversée»
  • Le musée, le premier du genre, vise à créer «une prise de conscience» qui pousse les Américains à s'engager dans la lutte contre les inégalités

WASHINGTON : L'esclavage, les lynchages, la ségrégation, mais aussi la surreprésentation des Afro-Américains en prison et parmi les victimes de violences policières: un musée, qui ouvre vendredi dans l'Etat de l'Alabama, trace un lien direct entre le passé raciste des Etats-Unis et les inégalités d'aujourd'hui.


Le "Legacy museum", une extension d'un projet plus modeste lancé en 2018, est situé dans un ancien bâtiment de la ville de Montgomery, où étaient jadis entassés des captifs africains avant d'être vendus comme esclaves.


"C'est un musée de l'histoire des Etats-Unis, centré sur l'esclavage et ses conséquences (...) parce qu'aucune autre institution n'a autant formaté notre économie, notre politique, nos structures sociales et notre tempérament", explique à l'AFP son promoteur, l'avocat et militant Bryan Stevenson.


Or, note-t-il, cette histoire est mal enseignée aux Etats-Unis: "beaucoup de gens ne savent pas que 12 millions de personnes ont été enlevées en Afrique et emmenées en Amérique, que deux millions sont mortes lors de la traversée..."


Le musée, le premier du genre selon lui, vise à combler ce vide et à créer "une prise de conscience" qui pousse les Américains à s'engager dans la lutte contre les inégalités actuelles. 


Pour ce faire, il ne suffit pas de fournir des informations aux visiteurs, "il faut aussi "toucher leur cœur", estime M. Stevenson. 


Le musée, inspiré de ceux de l'Holocauste à Berlin ou de l'Apartheid à Johannesburg, offre donc une expérience "immersive": dès leur arrivée, les visiteurs sont "embarqués" à bord d'un navire traversant l'Atlantique, témoins des souffrances des futurs esclaves. 


Egalement sans complaisance, un autre espace est dédié à la violence de l'esclavage, y compris sexuelle. 


Une aile est consacrée aux milliers de victimes de lynchages, survenus entre 1877 et 1950. Le Monument national pour la paix et la justice, adjacent au musée, leur rend également hommage.


L'exposition fait également revivre "l'humiliation de la ségrégation" en vigueur dans le Sud après la Seconde guerre mondiale et "les défis du temps présents: l'incarcération massive et les violences policières" contre les Afro-Américains, souligne M. Stevenson.


Son premier combat, retracé dans le livre et le film "Just Mercy" ("Les Voies de la Justice"), fut de lutter contre les erreurs judiciaires dont les Américains noirs sont souvent victimes. Avec son organisation Equal Justice initiative (EJI), il a réussi à innocenter plusieurs condamnés à mort. Dans le musée, les visiteurs peuvent s'asseoir à un parloir et les écouter raconter leurs histoires.


Ce musée s'inscrit dans un mouvement de fond aux Etats-Unis, où le travail de relecture du passé s'est approfondi depuis le meurtre de l'Afro-Américain George Floyd par un policier blanc, en mai 2020.


Mais les efforts pour mieux enseigner les pages sombres de l'Histoire, notamment dans les écoles, rencontrent une farouche opposition dans les milieux conservateurs. "Cela ne me surprend pas qu'il y a ait des résistances", commente M. Stevenson, convaincu que l'Amérique "dépassera ses peurs".


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.


Le programme Saudi Game Champions soutient les talents locaux pour une portée mondiale

Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
Le programme a proposé plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux saoudiens. (Fourni)
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  • Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux
  • L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme

RIYAD : Le Centre de l'entrepreneuriat numérique du ministère des communications et des technologies de l'information a conclu le programme Saudi Game Champions, une initiative de neuf mois visant à soutenir la croissance des studios de développement du pays.

Le programme comprenait plusieurs étapes : un Game Jam, des phases d'incubation et d'accélération, et une cérémonie de clôture célébrant les réalisations et les talents locaux.

L'initiative vise à aider les participants à entrer sur le marché avec des normes élevées de qualité et de professionnalisme.

Elle a offert plus de 180 heures d'ateliers spécialisés et plus de 1 500 heures de mentorat, auxquels ont participé 25 studios de jeux d'Arabie saoudite.

Lors de la cérémonie de clôture, Hussain Al-Safwan de LIMELESS Studio a remporté le prix du changement audacieux, tandis que Fahad Al-Jumaan de Hero Galaxy Studio a reçu le prix de l'inspiration.

Mostafa Fares a reçu le prix de la créativité et son collègue Ali Aseeri le prix du choix du public, tous deux représentant SYMMETRIC STUDIO.

Cette initiative s'inscrit dans le cadre des efforts plus vastes déployés par le centre pour renforcer le rôle du Royaume dans l'industrie mondiale du jeu.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com