L’accord EAU-Israël crée un « nouvel environnement » pour la paix au Moyen-Orient

Le président américain, Donald Trump, a déclaré qu'il organiserait une cérémonie de signature de la paix similaire cette semaine à la Maison-Blanche entre Israël, les Émirats arabes unis et Bahreïn, qui a également annoncé un accord avec Israël. (AFP)
Le président américain, Donald Trump, a déclaré qu'il organiserait une cérémonie de signature de la paix similaire cette semaine à la Maison-Blanche entre Israël, les Émirats arabes unis et Bahreïn, qui a également annoncé un accord avec Israël. (AFP)
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Publié le Mardi 15 septembre 2020

L’accord EAU-Israël crée un « nouvel environnement » pour la paix au Moyen-Orient

  • Les Émirats arabes unis demeurent engagés aux côtés des Palestiniens et sont favorables à la solution à deux États
  • L'accord offre une vision plus optimiste de l'avenir et se traduira par des retombées positives pour toute la région, y compris pour les Palestiniens

CHICAGO : L'accord historique entre les Émirats arabes unis (EAU) et Israël, qui sera signé cette semaine à la Maison-Blanche, créera un « nouvel environnement » favorable pour la paix, a déclaré lundi à Arab News Jamal al-Musharakh, le directeur du département de planification des politiques du ministère émirati des Affaires étrangères.

Les Émirats arabes unis demeurent engagés aux côtés des Palestiniens et sont favorables à la solution à deux États, explique-t-il. Pour lui, la paix entre Israéliens et Palestiniens est réalisable.

« Nous n’avons pas abandonné les Palestiniens, poursuit Al-Musharakh. Avec la participation des États-Unis à ce processus de paix, les conversations peuvent être plus honnêtes. Les opportunités et les différences peuvent être discutées. C'est le but du dialogue – que nous puissions vraiment surmonter le manque de transparence qui avait cours jusqu’à présent. »

L'ensemble de la région bénéficiera de l'accord EAU-Israël.

Et Al-Musharakh d’ajouter : « Il y a beaucoup d'optimisme et d'espoir dans cet accord. C’est un changement stratégique. L'accord offre une vision plus optimiste de l'avenir et se traduira par des retombées positives pour toute la région, y compris pour les Palestiniens. Mais ils doivent s'engager eux-mêmes dans le processus de paix. »

« Le fondement de l'accord est basé sur « l'optimisme et l'espoir. La région en a besoin. Elle a connu beaucoup de remous et de désespoir. »

L'accord « offre une opportunité aux Palestiniens et aux peuples du Moyen-Orient de dépasser le pessimisme et de voir l’avenir de façon plus optimiste», explique-t-il.

Pour lui, l'accord « résistera à tous les défis : les Émirats arabes unis l'ont poursuivi à la demande des dirigeants du Moyen-Orient et de la communauté internationale. »

« La communauté internationale était préoccupée par l’annexion des terres palestiniennes par Israël, révèle-t-il. Nous avons été beaucoup sollicités pour mettre à profit nos ressources diplomatiques afin de parvenir à un point qui préserverait la solution à deux États et mettrait ainsi fin à l'annexion. »

L'accord EAU-Israël intervient vingt-sept ans presque après que le Premier ministre israélien Yitzhak Rabin et le président de l'Organisation de libération de la Palestine, Yasser Arafat, se sont serré la main le 13 septembre 1993 à la Maison-Blanche.

Le président américain, Donald Trump, a déclaré qu'il organiserait une cérémonie de signature de la paix similaire cette semaine à la Maison-Blanche entre Israël, les Émirats arabes unis et Bahreïn, qui a également annoncé un accord avec Israël.

Al-Musharakh déclare qu'il ne peut pas fournir de détails sur la signature, mais il précise que l'accord EAU-Israël « crée un environnement au Moyen-Orient dans lequel une paix authentique peut être obtenue ».

Il ajoute : « Les EAU comptent plus de 200 nationalités. Nous espérons faire progresser les domaines de l'éducation, de la santé, des affaires et les besoins de la population, non seulement aux EAU, mais aussi dans la région. Cet accord concerne toute la région. »

Les Émirats arabes unis célèbrent cette année leur 50e anniversaire et accueilleront l’événement mondial d’envergure « Expo 2020 Dubaï », dont l'ouverture a été reportée à l'année prochaine en raison de la pandémie de coronavirus, annonce-t-il.

Selon les responsables de l’exposition universelle, la nouvelle date d'ouverture est fixée au 1er octobre 2021 et l’événement se poursuivra jusqu'en mars 2022. « Israël fera partie de l'Expo 2020, et nous l'attendons avec impatience », déclare Al-Musharakh.

En annonçant l'« Expo 2020 Dubaï », les EAU ont promis de se concentrer sur un désir collectif de nouvelle réflexion pour identifier des solutions à certains des plus grands défis de notre temps. « L'accord de paix est le résultat de cette réflexion dynamique », ajoute Al-Musharakh.

« L'accord a reçu un large soutien international. Nous reconnaissons clairement notre objectif de sauvegarder la solution à deux États et de faire progresser la prospérité générale. »

Pour lui, « Le message est prometteur. Le résultat est entre les mains des Palestiniens et des Israéliens eux-mêmes ».

« Les Émirats arabes unis sont attachés depuis longtemps, et le seront toujours, à notre engagement de longue date envers le peuple palestinien et à faire progresser les efforts de paix au profit de la région. » 

« Nous n’abandonnerons jamais les Palestiniens. Ils ont une place très importante et nous soutenons leurs droits. Nous appuyons la solution à deux États. Nous sommes attachés aux décisions arabes les concernant. »

Selon un communiqué de la Maison-Blanche : « Le monde arabe connaît la transformation géopolitique la plus rapide depuis plus d'une génération. »

Et de poursuivre : « Alors que de plus en plus de pays normalisent leurs relations avec Israël, la région devient plus stable, plus sûre et plus prospère. L'élargissement des relations commerciales et financières entre les économies accélérera la croissance et les opportunités économiques dans la région. Les États-Unis continueront d’être aux côtés des habitants de la région alors qu’ils s’emploient à bâtir un avenir plus radieux et plus prometteur. »

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com


Israël a rendu à Gaza 30 corps de Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages 

Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza. (AFP)
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  • "Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès
  • Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre

GAZA: Israël a rendu vendredi à l'hôpital Nasser les corps de 30 Palestiniens en échange de deux dépouilles d'otages israéliens restituées la veille par le mouvement islamiste palestinien Hamas, a indiqué à l'AFP cet établissement du sud de la bande de Gaza.

"Les corps de 30 prisonniers palestiniens ont été reçus de la partie israélienne dans le cadre de l'accord d'échange", a précisé l'hôpital, situé à Khan Younès.

Les otages avaient été enlevés lors de l'attaque sans précédent du Hamas en Israël le 7 octobre 2023, qui avait déclenché la guerre dans la bande Gaza.

Au total, en échange de 15 dépouilles d'Israéliens, 225 dépouilles de Palestiniens ont été rendues conformément aux termes de l'accord de cessez-le feu en vigueur depuis le 10 octobre.

Depuis cette date, le Hamas a également rendu deux dépouilles d'otages non-israéliens, un Thaïlandais et un Népalais.

Le mouvement islamiste a jusqu'à présent restitué les restes de 17 des 28 corps qui se trouvaient encore à Gaza et auraient dû être rendus au début de la trêve, assurant que localiser les autres dépouilles est "complexe" dans le territoire dévasté par deux ans de guerre.

Des équipes égyptiennes autorisées à entrer dans le territoire palestinien par Israël participent aux recherches avec des engins de chantiers.

Lundi soir, le Hamas avait rendu à Israël les restes d'un otage, identifié comme étant ceux d'Ofir Tzarfati, dont une partie de la dépouille avait déjà été récupérée en deux fois.

Les retards successifs dans la remise des corps des otages ont provoqué la colère du gouvernement israélien, qui a accusé le Hamas de violer l'accord de trêve. Et les familles des otages ont exigé des mesures plus sévères pour contraindre le groupe palestinien à se conformer à l'accord.

Dix corps d'otages du 7-Octobre seraient encore à Gaza, ainsi que celui d'un soldat mort durant une guerre en 2014. Tous sont israéliens sauf un Tanzanien et un Thaïlandais.

Par ailleurs, à deux reprises depuis le 10 octobre, Israël a mené des bombardements massifs sur Gaza en représailles à des tirs qui ont tué trois de ses soldats. Le 19 octobre, les bombardements israéliens avaient fait au moins 45 morts et mardi 104.

Le Hamas, qui dément avoir tiré sur les soldats israéliens, a accusé Israël de violer le cessez-le-feu.


Frappe israélienne sur le sud du Liban: un mort 

Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre. (AFP)
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  • Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé
  • Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal

BEYROUTH: Une frappe israélienne a tué vendredi un homme qui circulait à moto dans le sud du Liban, a annoncé le ministère de la Santé, ce qui porte à au moins 25 le nombre de morts dans des raids israéliens au cours du mois d'octobre.

Malgré le cessez-le-feu ayant mis fin en novembre 2024 à la guerre entre le Hezbollah et Israël, ce dernier continue de mener des frappes régulières au Liban, affirmer viser la formation pro-iranienne.

Vendredi, un drone a visé un homme à moto dans le village de Kounine, selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle). Le ministère de la Santé a fait état d'un mort et d'un blessé.

Israël n'a pas réagi dans l'immédiat.

Cette frappe intervient au lendemain de l'incursion d'une unité israélienne dans le village frontalier de Blida, où les soldats ont tué un employé municipal.

Le président Joseph Aoun a demandé à l'armée de "faire face" à toute nouvelle incursion israélienne en territoire libanais.

Ces derniers jours, l'aviation israélienne a intensifié ses frappes au Liban, affirmant viser des membres ou des infrastructures du Hezbollah.

Selon un bilan compilé par l'AFP à partir des données du ministère de la Santé, au moins 25 personnes, dont un Syrien, ont été tuées depuis le début du mois.

L'ONU avait indiqué mardi que 111 civils avaient été tués au Liban par les forces israéliennes depuis la fin de la guerre.

Lors d'un entretien vendredi avec son homologue allemand Johann Wadephul, en visite à Beyrouth, le ministre libanais des Affaires étrangères Youssef Rajji lui a demandé "d'aider à faire pression sur Israël pour qu'il cesse ses agressions".

"Seule une solution diplomatique, et non militaire, peut assurer la stabilité et garantir le calme dans le sud", a assuré le ministre libanais, selon ses propos rapportés par l'Ani.

Il a assuré que "le gouvernement libanais poursuit la mise en œuvre progressive de sa décision de placer toutes les armes sous son contrôle".

Le Hezbollah est sorti très affaibli du conflit et les Etats-Unis exercent une intense pression sur le gouvernement libanais pour que le mouvement chiite livre ses armes à l'armée nationale, ce qu'il refuse jusqu'à présent.

 


Liban: le chef de l'Etat demande à l'armée de «s'opposer à toute incursion israélienne»

Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit. (AFP)
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  • Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens"
  • Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière"

BERYROUTH: Le président libanais Joseph Aoun a demandé jeudi à l'armée de "s'opposer à toute incursion israélienne", après la mort d'un employé municipal d'un village du sud du Liban où une unité israélienne a pénétré pendant la nuit.

Dans un communiqué, le chef de l'Etat a condamné cette opération et "demandé à l'armée de faire face à toute incursion israélienne (...) pour défendre le territoire libanais et la sécurité des citoyens".

Selon l'Agence nationale d'information (Ani, officielle), "dans une agression grave et sans précédent", une unité israélienne "appuyée par des véhicules a effectué une incursion dans le village de Blida, à plus d'un kilomètre de la frontière".

Cette unité "a investi le bâtiment de la municipalité du village, où dormait Ibrahim Salamé, un employé municipal, qui a été tué par les soldats de l'ennemi", a ajouté l'Ani.

Le ministère de la Santé a confirmé la mort de l'employé municipal.

Des villageois cités par l'Ani ont indiqué que l'incursion avait duré plusieurs heures et que les forces israéliennes s'étaient retirées à l'aube.

Sur X, le Premier ministre libanais Nawaf Salam a dénoncé "une agression flagrante contre les institutions de l'Etat libanais et sa souveraineté".