Panama: plus de 50 migrants sont morts dans la périlleuse traversée de la jungle du Darien

Le Darién Gap est une rupture entre les continents nord et sud-américains au sein de l'Amérique centrale, composé d'un grand bassin versant, d'une forêt et de montagnes. (Shutterstock)
Le Darién Gap est une rupture entre les continents nord et sud-américains au sein de l'Amérique centrale, composé d'un grand bassin versant, d'une forêt et de montagnes. (Shutterstock)
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Publié le Jeudi 07 octobre 2021

Panama: plus de 50 migrants sont morts dans la périlleuse traversée de la jungle du Darien

  • « L'Institut de médecine légale et de sciences médico-légales du Panama a enregistré 53 décès de migrants dans différentes circonstances dans la province de Darien », a déclaré à l'AFP José Vicente Pachar
  • Ce chiffre est plus élevé que les années précédentes, où entre 20 et 30 corps étaient retrouvés en moyenne dans ce couloir de jungle de 266 km entre la Colombie et le Panama, sans doute l'étape la plus difficile du voyage vers les Etats-Unis

PANAMA: Plus de cinquante migrants sont morts depuis le début de l'année au Panama en tentant de traverser la jungle hostile du Darien, à la frontière avec la Colombie, dans leur tentative d'atteindre les Etats-Unis, a indiqué mercredi le bureau du procureur panaméen.

"L'Institut de médecine légale et de sciences médico-légales du Panama a enregistré 53 décès de migrants dans différentes circonstances dans la province de Darien", a déclaré à l'AFP José Vicente Pachar.

Ce chiffre est plus élevé que les années précédentes, où entre 20 et 30 corps étaient retrouvés en moyenne dans ce couloir de jungle de 266 km entre la Colombie et le Panama, sans doute l'étape la plus difficile du voyage vers les Etats-Unis, en passant par l'Amérique centrale et le Mexique, de ces migrants majoritairement haïtiens venus du Brésil, du Chili ou d'Argentine.

Il est même "très possible que le nombre de morts augmente" car le flux de migrants à travers le Darien "a augmenté", a averti M. Pachar.

Depuis le début de l'année, quelque 70 000 personnes ont, selon les autorités panaméennes, traversé cette jungle de 575 000 hectares, un chiffre presque équivalent aux cinq années précédentes.

Si le nombre de migrants traversant la jungle panaméenne a considérablement diminué au cours des premiers mois de la pandémie, le flux est à nouveau en hausse.

Le 24 septembre, le bureau du procureur général du Panama a signalé la découverte de dix corps, dont deux enfants.

Mardi, le gouvernement colombien a demandé au Panama de "faciliter" l'entrée sur son territoire des migrants mineurs ou des femmes enceintes afin de leur éviter la dangereuse traversée clandestine du Darien.

Dans la municipalité colombienne de Necocli (nord-ouest), quelque 20 000 migrants, principalement des Haïtiens, attendent leur tour pour entamer la traversée de la une jungle montagneuse infestée de serpents, parsemée de ravins et où sévissent des gangs criminels.


La présidente de la CPI dénonce des attaques qui menacent son existence

La juge Tomoko Akane, présidente de la Cour pénale internationale, a qualifié d'« épouvantables » les menaces et les attaques contre la Cour. (Photo d'archives AFP)
La juge Tomoko Akane, présidente de la Cour pénale internationale, a qualifié d'« épouvantables » les menaces et les attaques contre la Cour. (Photo d'archives AFP)
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  • S'exprimant devant les membres de la CPI à La Haye, la présidente de la cour, Tomoko Akane, a déclaré que la juridiction était confrontée à « des mesures coercitives, des menaces, des pressions et des actes de sabotage ».
  • M. Netanyahu a qualifié la décision d'antisémite, tandis que le président américain Joe Biden a qualifié les mandats d'arrêt contre les Israéliens de « scandaleux ».

LA HAYE : Lundi, la présidente de la Cour pénale internationale (CPI) a dénoncé des attaques contre la juridiction, qui se retrouve la cible de « menaces, pressions, actes de sabotage » et est traitée comme une organisation terroriste, après ses mandats d'arrêt pour les guerres à Gaza et en Ukraine.

S'exprimant devant les membres de la CPI à La Haye, la présidente de la cour, Tomoko Akane, a déclaré que la juridiction était confrontée à « des mesures coercitives, des menaces, des pressions et des actes de sabotage », sans donner de détails.

« Nous sommes à un tournant de l'histoire (...) Le droit international et la justice internationale sont menacés. Tout comme l'avenir de l'humanité », a-t-elle ajouté.

« La cour est menacée de sanctions économiques draconiennes par les institutions d'un membre permanent du Conseil de sécurité comme s'il s'agissait d'une organisation terroriste », a-t-elle ajouté, dans une allusion aux États-Unis sans les nommer.

« Si la Cour disparaît, cela impliquera inévitablement l'effondrement de toutes les affaires en cours. Le danger qui pèse sur la Cour est existentiel », a-t-elle poursuivi.

« La Cour pénale internationale continuera de remplir son mandat légal de manière indépendante et impartiale, sans céder à aucune ingérence extérieure », a-t-elle affirmé.

La CPI a suscité des critiques après les mandats d'arrêt émis le mois dernier à l'encontre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, de son ancien ministre de la Défense et d'un haut responsable du Hamas.

Les juges de la CPI ont déclaré qu'il existait des « motifs raisonnables » de soupçonner les trois hommes de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité pour l'attaque du Hamas du 7 octobre et la guerre israélienne qui a suivi à Gaza.

M. Netanyahu a qualifié la décision d'antisémite, tandis que le président américain Joe Biden a qualifié les mandats d'arrêt contre les Israéliens de « scandaleux ».

Certains républicains américains ont appelé le Sénat à sanctionner la CPI, qui compte 124 membres, mais ni les États-Unis, ni Israël, ni la Russie ne l'ont fait.

La CPI a également émis un mandat d'arrêt contre le président russe Vladimir Poutine. Moscou a réagi en émettant à son tour des mandats d'arrêt contre de hauts responsables de la CPI.

« Plusieurs élus sont gravement menacés et font l'objet de mandats d'arrêt émis par un membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU », a-t-elle observé.

Il est « épouvantable » que des pays semblent « scandalisés » lorsque la CPI émet des mandats d'arrêt fondés sur le droit international, a-t-elle poursuivi.


«L'avenir de la planète» est en jeu, estime le Vanuatu devant la haute cour de l'ONU

Le Premier ministre du Vanuatu, Charlot Salwai Tabimasmas, s'exprime lors de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies au siège des Nations unies à New York, le 27 septembre 2024. (AFP)
Le Premier ministre du Vanuatu, Charlot Salwai Tabimasmas, s'exprime lors de la 79e session de l'Assemblée générale des Nations unies au siège des Nations unies à New York, le 27 septembre 2024. (AFP)
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  • Plus de 100 pays et organisations présenteront des observations sur le sujet, soit le nombre le plus élevé jamais enregistré devant la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye
  • "L'issue de ces procédures aura des répercussions sur plusieurs générations, déterminant le sort de nations comme la mienne et l'avenir de notre planète", a déclaré Ralph Regenvanu, envoyé spécial pour le changement climatique au Vanuatu

LA HAYE: L'avenir de la planète est en jeu, a affirmé lundi un représentant du Vanuatu devant la plus haute juridiction de l'ONU, ouvrant un processus historique qui vise à établir un cadre juridique sur la manière dont les pays devraient lutter contre le changement climatique.

Plus de 100 pays et organisations présenteront des observations sur le sujet, soit le nombre le plus élevé jamais enregistré devant la Cour internationale de justice (CIJ), qui siège à La Haye.

"L'issue de ces procédures aura des répercussions sur plusieurs générations, déterminant le sort de nations comme la mienne et l'avenir de notre planète", a déclaré Ralph Regenvanu, envoyé spécial pour le changement climatique au Vanuatu.

"Il s'agit peut-être de l'affaire la plus importante de l'histoire de l'humanité", a-t-il ajouté.

Les militants espèrent que l'avis des juges de la CIJ aura des conséquences juridiques importantes dans la lutte contre le changement climatique.

Mais d'autres craignent que la demande d'avis consultatif non contraignant, soutenue par l'ONU, n'ait qu'un impact limité et qu'il faille des mois, voire des années, à la plus haute juridiction pour rendre son avis.

"Avancée" 

Quelque dizaines de manifestants se sont rassemblés devant le Palais de la Paix, où siège la CIJ, avec des banderoles sur lesquelles on pouvait lire : "Le plus gros problème devant la plus haute cour" et "Financez notre avenir, financez le climat maintenant".

"J’ai bon espoir que les juges diront quelque chose d'utile qui puisse vraiment sortir de l'impasse autour des négociations sur le climat que nous voyons se dérouler chaque année lors des COP", a déclaré Jule Schnakenberg, membre de la Jeunesse mondiale pour la justice climatique.

"Nous espérons vraiment voir une avancée", a ajouté cette Allemande de 26 ans auprès de l'AFP.

Les audiences se déroulent quelques jours après la conclusion d'un accord sur le climat âprement négocié lors du sommet COP29 en Azerbaïdjan, qui stipule que les pays développés doivent fournir au moins 300 milliards de dollars par an d'ici à 2035 pour le financement de la lutte contre le changement climatique.

Les pays les plus pauvres ont qualifié l'engagement des riches pollueurs d'insultant et l'accord final n'a pas mentionné l'engagement mondial d'abandonner les combustibles fossiles.

L'année dernière, l'Assemblée générale des Nations unies avait adopté une résolution dans laquelle elle avait soumis deux questions clés aux juges internationaux.

Quelles obligations les Etats ont-ils en vertu du droit international pour protéger la Terre contre les émissions de gaz à effet de serre ?

Quelles sont les conséquences juridiques de ces obligations, lorsque les Etats, "par leurs actes et leurs omissions, ont causé des dommages importants au système climatique"?

La deuxième question est liée aux responsabilités des Etats pour les dommages causés aux petits pays plus vulnérables et à leurs populations, en particulier aux pays menacés par l'élévation du niveau des mers et par des conditions météorologiques difficiles dans des régions comme l'océan Pacifique.

Cadre juridique 

Joie Chowdhury, juriste au Centre pour le droit international de l'environnement, basé aux Etats-Unis et en Suisse, estime que la Cour fournira "un schéma juridique" général sur lequel "des questions plus spécifiques pourront être décidées".

Pour elle, l'avis des juges, qui devrait être rendu dans le courant de l'année prochaine, "éclairera les litiges relatifs au climat aux niveaux national et international".

Certains des plus grands pollueurs au monde, dont les trois principaux émetteurs de gaz à effet de serre, à savoir la Chine, les Etats-Unis et l'Inde, figureront parmi les 98 pays et les 12 organisations et groupes qui devraient présenter des observations.

La communauté internationale s'est accordée pour limiter le réchauffement de la planète à 1,5 degré Celsius par rapport à l'ère préindustrielle.

Cependant, des recherches préliminaires menées par des scientifiques du Global Carbon Project et publiées lors de la COP29 ont révélé que les émissions de CO2 provenant des combustibles fossiles ont continué d'augmenter cette année pour atteindre un nouveau record.

"Lorsque l'accord de Paris a été conclu, la jeunesse du monde entier l'a considéré comme un instrument d'espoir", a déclaré devant la CIJ Cynthia Houniuhi, présidente de l'association d'étudiants Pacific Island Students Fighting Climate Change.

"Aujourd’hui, le processus entier a été détourné par les grands émetteurs et les principaux producteurs de combustibles fossiles, le transformant en une politique de sécurité et un piège pour tous les autres", a poursuivi Mme Houniuhi.

"Pour la jeunesse du monde et les générations futures, les conséquences sont existentielles", a-t-elle ajouté.


Trump nomme Massad Boulos conseiller principal pour les affaires arabes et du Moyen-Orient

Le président élu des États-Unis Donald Trump a nommé dimanche l'homme d'affaires libano-américain Massad Boulos conseiller principal pour les affaires arabes et du Moyen-Orient. (File/AP)
Le président élu des États-Unis Donald Trump a nommé dimanche l'homme d'affaires libano-américain Massad Boulos conseiller principal pour les affaires arabes et du Moyen-Orient. (File/AP)
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  • M. Boulos, dont le fils Michael est marié à la fille de M. Trump, Tiffany, est né au Liban
  • Il est "un partisan inébranlable" de la paix dans la région, déclare le président élu

CHICAGO : Le président élu des États-Unis, Donald Trump, a annoncé dimanche qu'il avait nommé le Dr Massad Boulos au poste de conseiller principal pour les affaires arabes et du Moyen-Orient.

 "Massad est un avocat accompli et un leader très respecté dans le monde des affaires, avec une vaste expérience sur la scène internationale", a écrit M. Trump sur sa plateforme de médias sociaux Truth.

"Il est un défenseur de longue date des valeurs républicaines et conservatrices, un atout pour ma campagne, et il a joué un rôle déterminant dans la création de nouvelles coalitions avec la communauté arabo-américaine.

"Massad est un négociateur et un partisan inébranlable de la PAIX au Moyen-Orient. Il sera un ardent défenseur des États-Unis et de leurs intérêts, et je suis heureux de l'avoir dans notre équipe !

Bishara Bahbah, président et fondateur de Arab Americans for Trump, a déclaré que M. Boulos avait contribué à convaincre les Américains d'origine arabe que le président élu serait sensible à leurs préoccupations.

M. Bahbah a déclaré à Arab News qu'il était "ravi" de la nomination de M. Trump, ajoutant : "Boulos est un homme qui croit en la coexistence pacifique et qui est déterminé à voir la fin des guerres au Moyen-Orient et une situation juste et durable qui soit satisfaisante pour toutes les parties au Moyen-Orient. Il est la bonne personne au bon moment pour poursuivre ces objectifs honorables".

M. Boulos, dont le fils Michael est marié à Tiffany, la fille de M. Trump, est né au Liban et s'est installé au Texas à l'adolescence, où il a étudié à l'université de Houston, où il a obtenu un diplôme de droit.

Après avoir obtenu son diplôme, M. Boulos est devenu PDG de SCOA Nigeria, un conglomérat d'un milliard de dollars spécialisé dans la distribution de véhicules à moteur et d'équipements en Afrique de l'Ouest. Il s'est présenté aux élections parlementaires libanaises en 2009.