Les terres des dinosaures de l'Utah à nouveau protégées

Des traces de dinosaures fossilisées sur le sol sur le bord surplombant Bull Canyon près de Manti dans la forêt nationale de La-Sal du côté de l'Utah le 14 juillet 2020. La zone actuelle était une plaine côtière peu profonde qui était juste au-dessus du niveau de la mer. Il y a soixante-six millions d'années, un énorme objet céleste a frappé au large des côtes de l'actuel Mexique, déclenchant une période de refroidissement catastrophique qui a finalement anéanti les trois quarts de la vie sur Terre, y compris les dinosaures. (Eric Baradat/AFP)
Des traces de dinosaures fossilisées sur le sol sur le bord surplombant Bull Canyon près de Manti dans la forêt nationale de La-Sal du côté de l'Utah le 14 juillet 2020. La zone actuelle était une plaine côtière peu profonde qui était juste au-dessus du niveau de la mer. Il y a soixante-six millions d'années, un énorme objet céleste a frappé au large des côtes de l'actuel Mexique, déclenchant une période de refroidissement catastrophique qui a finalement anéanti les trois quarts de la vie sur Terre, y compris les dinosaures. (Eric Baradat/AFP)
Short Url
Publié le Samedi 09 octobre 2021

Les terres des dinosaures de l'Utah à nouveau protégées

  • Joe Biden est revenu vendredi sur une décision de son prédécesseur, qui avait fin 2017 redéfini trois zones protégées, dont deux dans l'Utah, au grand désarroi des défenseurs de l'environnement, des tribus autochtones, mais aussi de nombreux chercheurs
  • Pour les paléontologues, peu de régions dans le monde arrivent à la cheville de ces montagnes rocheuses aux dégradés ocres et roses : près de 10% des dinosaures connus dans le monde viennent de l'Utah

DENVER, États-Unis : Les paléontologues américains sont soulagés: des réserves riches en fossiles de dinosaures, amputées par l'ex-président Donald Trump, sont de nouveau protégées - les squelettes de tricératops vont continuer à reposer tranquillement en Utah en attendant d'être découverts.

Joe Biden est revenu vendredi sur une décision de son prédécesseur, qui avait fin 2017 redéfini trois zones protégées, dont deux dans l'Utah, pour rendre une partie des terres disponibles à des usages commerciaux, comme l'exploitation minière, au grand désarroi des défenseurs de l'environnement, des tribus autochtones, mais aussi de nombreux chercheurs.

En annulant cette mesure, l'actuel locataire de la Maison Blanche a restauré, notamment, le site national de Grand Staircase-Escalante à ses dimensions initiales, soit 7.500 km2 au lieu de 4.000.

"Grand Staircase a une renommée mondiale", a réagi Jim Kirkland, un paléontologue qui explore la région depuis près de 50 ans, auprès de l'AFP. "Ils avaient exclu des zones qui me sont chères, que j'avais découvertes. Je craignais qu'elles ne soient abîmées".

"Près de 10% des dinosaures connus dans le monde viennent de l'Utah", a aussi expliqué M. Kirkland, qui a notamment découvert le Utahraptor dans les années 1990.

Pour les paléontologues, peu de régions dans le monde arrivent à la cheville de ces montagnes rocheuses aux dégradés ocres et roses. Pendant le Crétacé supérieur - il y a 100 à 66 millions d'années, juste avant l'extinction massive des dinosaures - toutes sortes de dinosaures et de mammifères s'y côtoyaient.

- Des os ou du charbon -

La diversité et l'abondance des os enfouis dans la région ne cessent d'émerveiller les chercheurs, ainsi que la qualité de leur préservation.

Car pour définir avec précision une nouvelle espèce, quelques vertèbres éparses ne suffisent pas. Il faut différentes parties du squelette, et plusieurs spécimens, si possible d'âges différents.

"Pour de nombreux dinosaures à bec de canard, comme celui-ci, on peut voir les marques de la peau, les écailles. On récupère des tissus mous, la kératine du bec", expliquait à l'AFP Joe Sertich, paléontologue et conservateur au musée de la nature et des sciences de Denver (Colorado), lors d'une visite cet été. "L'argile calcaire et le grès de Grand Staircase recèlent des os de dinosaures parmi les mieux conservés au monde".

Mais le terrain est aussi riche en ressources minières, comme le charbon. Et tout cet espace intéresse aussi les éleveurs ou encore l'industrie du tourisme.

Joe Sertich estime que différents intérêts peuvent cohabiter mais la classification des terres comme "publiques" au lieu de "protégées", "expose beaucoup de ces ressources possibles au vol et au vandalisme ou à la destruction".

"Lorsque vous exploitez une mine de charbon, (...) beaucoup de ces fossiles sont perdus à jamais", remarque-t-il.

- Denver, le dernier dinosaure -

Or l'étude des écosystèmes de dinosaures permet de mieux comprendre les évolutions du climat. "C'est la seule façon de comprendre l'évolution à très grande échelle, sur des millions d'années, et donc de mieux comprendre le monde qui nous entoure aujourd'hui", insiste le conservateur.

Il déniche de nouveaux dinosaures dans la réserve de Grand Staircase depuis 17 ans.

"A chaque fois qu'on passe deux semaines sur le terrain, on trouve une ou deux nouvelles espèces. C'est sans comparaison avec tout autre endroit dans le monde", assure-t-il.

"A ce stade, nous avons nommé une douzaine de nouveaux dinosaures. Et dans des labos comme celui-ci, nous travaillons sur 10 à 15 nouvelles espèces issues de Grand Staircase".

Entre les fouilles, le chercheur revient au musée pour reconstituer des squelettes dans son atelier aux baies vitrées, sous les regards vides des stégosaures et ceux des visiteurs curieux.

C'est ainsi que même pendant la pandémie, quand les restrictions sanitaires empêchaient toute expédition, le parc protégé a continué de livrer ses secrets.

"Nous étions en train d'ouvrir un vieux plâtre de stockage des fossiles, et nous sommes tombés sur un morceau de crâne d'un nouveau type de pachycéphalosaure, ceux qui avaient des grosses têtes rondes", raconte Joe Sertich, en montrant un petit os, anodin en apparence. "On l'avait trouvé lors d'une fouille à seulement cinq mètres de la frontière redéfinie".


Thierry Ardisson, l'éternel homme en noir du petit écran

Gros bosseur, Thierry Ardisson lance la même année "Salut les Terriens !" sur Canal+, avant de migrer sur C8 en 2016. Mais l'émission s'arrête en 2019, après son refus de fournir ses émissions pour deux fois moins cher. (AFP)
Gros bosseur, Thierry Ardisson lance la même année "Salut les Terriens !" sur Canal+, avant de migrer sur C8 en 2016. Mais l'émission s'arrête en 2019, après son refus de fournir ses émissions pour deux fois moins cher. (AFP)
Short Url
  • Autodidacte, il avait débuté sur TF1 en 1985 avec "Descente de police", version télé des interviews insolentes, en forme d'interrogatoire musclé, qu'il publiait dans le magazine "Rock & Folk"
  • Suivront "Scoop à la Une", "Bains de Minuit", "Lunettes noires pour nuits blanches", "Télé Zèbres", "Double Jeu", "Ardimat", au hasard d'un va-et-vient incessant entre TF1 et Antenne 2

PARIS: Animateur et producteur controversé décédé lundi à 76 ans, l'homme en noir Thierry Ardisson, star cathodique à partir des années 1980, a inventé un ton transgressif et lègue un impressionnant patrimoine audiovisuel.

"Quand je suis arrivé, il y avait à l'antenne un langage télévisuel prude et compassé. On s'est mis à parler comme dans la vie, de sexe, d'alcool et de drogue", rembobinait l'ancien publicitaire.

Il ne s'était pas fait que des amis dans le milieu: pour Bernard Pivot, il était "tellement mégalo qu'il croit avoir inventé la vulgarité à la télévision".

Autodidacte, il avait débuté sur TF1 en 1985 avec "Descente de police", version télé des interviews insolentes, en forme d'interrogatoire musclé, qu'il publiait dans le magazine "Rock & Folk".

Suivront "Scoop à la Une", "Bains de Minuit", "Lunettes noires pour nuits blanches", "Télé Zèbres", "Double Jeu", "Ardimat", au hasard d'un va-et-vient incessant entre TF1 et Antenne 2.

"N'étant pas très à l'aise moi-même, je n'avais pas envie que les gens en face de moi le soient, d'où mon époque +Lunettes noires+ où j'étais d'une agressivité incroyable", reconnaîtra-t-il plus tard. Thierry Ardisson gardera le noir, qui "amincit".

Après trois ans de traversée du désert, ce défricheur, qui ne cachait pas avoir consommé en excès drogue et alcool plus jeune, présente en 1998 "Tout le monde en parle" sur France 2, talk-show à succès où il sonde des personnalités jusque dans leur vie privée, aux côtés du trublion Laurent Baffie.

Sommé de choisir entre le service public et Paris Première, il opte en 2006 pour la chaîne du câble et du satellite, où il anime "93, Faubourg Saint-Honoré", des dîners éclectiques filmés à son domicile.

Gros bosseur, Thierry Ardisson lance la même année "Salut les Terriens !" sur Canal+, avant de migrer sur C8 en 2016. Mais l'émission s'arrête en 2019, après son refus de fournir ses émissions pour deux fois moins cher.

Jamais à court de concept, le vétéran du PAF revient brièvement en 2022 avec "Hôtel du temps" sur France 3, où il interroge des stars défuntes dont les visages et voix sont recréés grâce aux nouvelles technologies.

Et en 2024, il imagine le magazine de société "Nos grandes décisions" pour France 2, avec le trentenaire Hugo Clément aux manettes.

"Torturé" et "exigeant" 

La chaîne YouTube "Ina Arditube" retrace ses 35 ans d'émissions cultes.

Certains programmes ont mal vieilli. Ainsi, l'écrivaine Christine Angot s'est dite humiliée à plusieurs reprises sur le plateau de "Tout le monde en parle", en se souvenant de rires face à l'inceste sur lequel elle a écrit.

La Légion d'honneur remise par Emmanuel Macron début 2024 à l'animateur-producteur a fait polémique, suscitant la réprobation d'artistes comme Judith Godrèche.

Le chef de l'Etat avait alors rendu hommage à "un personnage d'une liberté totale, un provocateur et érudit".

Mais, "aujourd'hui, les gens ne veulent plus rien dire à la télévision", déplorait le septuagénaire au même moment, regrettant une "aseptisation".

Lors de sa dernière apparition à la télé, le 10 mai dans "Quelle Epoque!" sur France 2, il avait comparé Gaza à Auschwitz, ce qui avait fait polémique - il avait ensuite demandé pardon à "ses amis juifs".

Né le 6 janvier 1949 à Bourganeuf (Creuse), d'un père ingénieur et d'une mère femme au foyer, Thierry Ardisson a passé une partie de son enfance en Algérie, puis en internat catholique en Haute-Savoie.

Il assume sa foi catholique, son parisianisme, ses convictions royalistes et également son appétit pour l'argent.

"Ardisson est un type torturé, exigeant, animé de la peur du lendemain" et "chez qui rien n'est jamais acquis", le décrit le producteur Stéphane Simon, compagnon de route depuis plus de trois décennies et marqué à droite.

A 20 ans, il avait démarré au culot dans la publicité, inventant des slogans tels "Lapeyre, y'en a pas deux" et "Quand c'est trop, c'est Tropico".

Thierry Ardisson a aussi été patron de presse - directeur de "L'Ebdo des Savanes" au début des années 1980, d'"Entrevue" dans les années 1990, où il est condamné pour divers articles tapageurs. Il s'est aussi essayé à la production de séries et films, et à l'écriture, se livrant notamment dans "Confessions d'un baby-boomer" en 2005. Marié à trois reprises, Thierry Ardisson a eu trois enfants avec la musicienne Béatrice Loustalan. Depuis 2014, il était l'époux de la présentatrice de TF1 Audrey Crespo-Mara.

 


May Calamawy promeut l'exploitation du film palestinien en Amérique du Nord

L'actrice égypto-palestinienne May Calamawy s'est rendue sur les réseaux sociaux samedi pour promouvoir le film palestinien "To A Land Unknown". (Getty Images via AN)
L'actrice égypto-palestinienne May Calamawy s'est rendue sur les réseaux sociaux samedi pour promouvoir le film palestinien "To A Land Unknown". (Getty Images via AN)
Short Url
  • Distribué par Watermelon Pictures, le film est réalisé par Mahdi Fleifel et met en scène Angeliki Papoulia, Mahmoud Bakri, Manal Awad et Aram Sabbah. 
  • Le film a reçu le Silver Yusr Award lors du Festival du film de la mer Rouge en Arabie saoudite en décembre.

DUBAI : L'actrice égypto-palestinienne May Calamawy s'est rendue sur les réseaux sociaux samedi pour promouvoir le film palestinien "To A Land Unknown".

Distribué par Watermelon Pictures, le film est réalisé par Mahdi Fleifel et met en scène Angeliki Papoulia, Mahmoud Bakri, Manal Awad et Aram Sabbah. 

Watermelon Pictures a été cofondée par Alana Hadid. (File/Getty Images)
Watermelon Pictures a été cofondée par Alana Hadid. (File/Getty Images via AN)

May Calamawy s'est rendue sur Instagram Stories pour partager l'information selon laquelle "To A Land Unknown" sera projeté dans 40 salles de cinéma en Amérique du Nord ce mois-ci, notamment à New York, Houston et Vancouver.

"Reda et Chatila sont deux cousins palestiniens qui se frayent un chemin dans les bas-fonds d'Athènes en poursuivant leur rêve de se rendre en Allemagne. Mais au fur et à mesure que leurs difficultés augmentent, leur désespoir s'accroît. Lorsque Chatila élabore un plan téméraire de tout ou rien, leur lien est mis à rude épreuve et ils repoussent les limites de ce qu'ils sont prêts à faire pour la liberté", peut-on lire dans le résumé du film.

Le film a reçu le Silver Yusr Award lors du Festival du film de la mer Rouge en Arabie saoudite en décembre.

Watermelon Pictures a été cofondée par Alana Hadid, la sœur des mannequins Gigi et Bella Hadid. Alana Hadid, ainsi que les frères Badie Ali et Hamza Ali, ont cofondé Watermelon Pictures, une société de production dont la mission est de créer des histoires captivantes et percutantes qui trouvent un écho auprès d'un public mondial.

"J'ai été honorée que l'on me demande d'être la directrice de la création de Watermelon Pictures. Je pense qu'il ne s'agit pas seulement d'un projet passionnel pour Hamza et Badie, mais aussi d'une opportunité pour les Palestiniens d'avoir un endroit où raconter leurs histoires... Cela me touche beaucoup. Je pense que c'est l'une des choses les plus belles que les gens aient un endroit où ils peuvent raconter leur histoire. Et nous savons que nous avons un endroit sûr pour cela", a déclaré Mme Hadid à Arab News.

Pour sa part, Calamawy est connue pour ses rôles dans les séries américaines Netflix "Ramy" et "Moon Knight" (2022), où elle joue le double personnage de Layla El-Faouly et du Scarabée écarlate.

Elle a fait les gros titres à la fin de l'année 2024 lorsque presque toutes ses scènes ont été coupées dans le film "Gladiator II" de Ridley Scott, les fans se plaignant sur les médias sociaux.

Son rôle dans le film a été annoncé pour la première fois en mai 2023.

À l'époque, Deadline a rapporté que Ridley Scott avait choisi Calamawy après une longue recherche, écrivant : "Alors que de nombreux rôles principaux étaient des offres directes, Scott a voulu faire une recherche similaire à celle qu'il avait faite pour le rôle de (Paul) Mescal pour le rôle que Calamawy a finalement obtenu".

Cependant, les fans ont remarqué que dans le montage final, qui est sorti en salles en novembre, Calamawy n'est vue qu'en passant et n'a aucun dialogue. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


Asir : Un écologiste saoudien construit un musée écologique pour préserver le patrimoine naturel et culturel

Lahiq Al-Hadi, originaire du gouvernorat de Rijal Almaa dans la région d'Asir, a déclaré que le projet du musée vise à répertorier les arbres, insectes et oiseaux rares, ainsi que les outils agricoles traditionnels. (SPA)
Lahiq Al-Hadi, originaire du gouvernorat de Rijal Almaa dans la région d'Asir, a déclaré que le projet du musée vise à répertorier les arbres, insectes et oiseaux rares, ainsi que les outils agricoles traditionnels. (SPA)
Al-Hadi a souligné que ses efforts portent leurs fruits, l'environnement s'améliorant. Il a vu des espèces d'oiseaux migrateurs revenir après avoir replanté la végétation dont ils dépendent. (SPA)
Al-Hadi a souligné que ses efforts portent leurs fruits, l'environnement s'améliorant. Il a vu des espèces d'oiseaux migrateurs revenir après avoir replanté la végétation dont ils dépendent. (SPA)
Short Url
  • Al-Hadi a déclaré que le projet de musée se concentre sur la documentation d'arbres rares, d'insectes, d'oiseaux et d'outils agricoles traditionnels.
  • Al-Hadi a noté que ses efforts portaient leurs fruits, l'environnement s'améliorant. Il a vu des espèces d'oiseaux migrateurs revenir après la replantation de la végétation dont ils dépendent.

RIYAD : Dans une vallée au pied des montagnes d'Asir, l'écologiste local Lahiq Al-Hadi développe un musée environnemental éducatif afin de sensibiliser le public, d'attirer les touristes et de préserver le patrimoine naturel et culturel de la région.

Originaire du gouvernorat de Rijal Almaa, dans la région d'Asir, il a déclaré que le projet de musée se concentrait sur la documentation d'arbres, d'insectes, d'oiseaux et d'outils agricoles traditionnels rares, a rapporté l'agence de presse saoudienne.

Une section mettra en avant l'apiculture et la production de miel, en présentant les fleurs locales qui nourrissent les abeilles ainsi que les graines menacées que le musée vise à préserver et à propager, a ajouté Al-Hadi.

À la lisière de sa ferme, près de la vallée, il a replanté plus de 68 espèces d'arbres et de plantes locales qui étaient autrefois rares ou menacées.

Il passe son temps à rechercher des graines rares et à les distribuer aux agriculteurs intéressés, convaincu que « chaque graine plantée fait germer un nouvel espoir dans la terre ».

Al-Hadi a noté que ses efforts portaient leurs fruits, l'environnement s'améliorant. Il a vu des espèces d'oiseaux migrateurs revenir après la replantation de la végétation dont ils dépendent.

Le musée comprend également un pavillon consacré à l'architecture traditionnelle en pierre d'Asir qui offre un aperçu du patrimoine culturel de la région. 

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com