Législative partielle dans le Val-de-Marne: la gauche éparpillée

A l'heure où les appels à l'union de la gauche se multiplient, la législative partielle de la 9e circonscription du Val-de-Marne montre l'inverse avec six candidatures de gauche, dans un contexte local troublé par l'élection controversée du nouveau maire de Vitry-sur-Seine. (Photo AFP).
A l'heure où les appels à l'union de la gauche se multiplient, la législative partielle de la 9e circonscription du Val-de-Marne montre l'inverse avec six candidatures de gauche, dans un contexte local troublé par l'élection controversée du nouveau maire de Vitry-sur-Seine. (Photo AFP).
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Publié le Mercredi 16 septembre 2020

Législative partielle dans le Val-de-Marne: la gauche éparpillée

  • Les appels à l'union de la gauche se multiplient, mais la législative partielle de la 9e circonscription du Val-de-Marne montre l'inverse avec six candidatures de gauche
  • Malgré le contexte de campagne tendu, les socialistes ne veulent pas insulter l'avenir et espèrent un rassemblement de la gauche au second tour

VITRY-SUR-SEINE : A l'heure où les appels à l'union de la gauche se multiplient, la législative partielle de la 9e circonscription du Val-de-Marne montre l'inverse avec six candidatures de gauche, dans un contexte local troublé par l'élection controversée du nouveau maire de Vitry-sur-Seine.

"La politique est un grand foutoir localement", sourit Sandra Régol. La secrétaire nationale adjointe d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) et candidate sur la circonscription qui englobe les villes de Vitry et Alfortville pour l'une des sept législatives partielles de dimanche, ne s'attendait pas à provoquer de tels remous en arrivant sur le territoire.

Le député sortant Luc Carvounas (PS), élu maire d'Alfortville en mars dernier, ne décolère pas face à ce qu'il appelle "un parachutage", alors qu'il avait été élu en 2017 avec l'appui d'EELV.

Lui soutient son adjointe, Isabelle Santiago (PS), qui pâtit de l'absence d'accord entre verts et socialistes pour les sénatoriales du 27 septembre, avance M. Carvounas. "Les écolos se sont dit, +s'il n'y a pas d'accord, on présente des candidats+", ajoute l'élu, "et puis la gauche est extrêmement fracturée à Vitry".

Le contexte local pèse en effet lourd. En juin, le candidat communiste Jean-Claude Kennedy est élu maire de Vitry-sur-Seine, ville la plus importante du département avec 91.000 habitants.

Mais lors du conseil municipal d'installation de la nouvelle équipe, c'est Pierre Bell-Lloch qui est élu à la place de M. Kennedy par les conseillers municipaux.

"Déni démocratique" pour les uns, "procédure légale" pour les autres, ce que les communistes ont appelé le "putsch de Vitry", dans l'une des dernières vitrines de la ceinture rouge, a provoqué une fracture profonde chez les militants locaux.

Résultat, la candidate communiste Fatmata Konaté, adjointe de Pierre Bell-Lloch, a vu le Conseil national du parti lui retirer son investiture. Elle n'a théoriquement plus le droit d'utiliser le logo du PCF sur ses tracts et affiches, où il apparaît pourtant toujours.

En signe de protestation contre cette décision, la moitié de l'exécutif départemental du PCF (10 membres sur 22) a présenté sa démission.

"Il y a beaucoup de déception et d'incompréhension", déplore Mme Konaté, qui veut maintenant passer à autre chose en faisant des classes surchargées et de l'emploi ses chevaux de bataille, alors que l'usine de Renault dans la commune voisine de Choisy doit fermer.

Dissidence chez les verts

Le conflit n'a pas fait de dégâts qu'au parti communiste. Chez les écolos, un élu de Vitry, Abdallah Benbetka, a été suspendu d'EELV par les instances régionales pour avoir soutenu le coup de force du maire. Il a donc décidé de présenter une candidature dissidente aux législatives du 20 et 27 septembre. 

"Sandra Régol a été désignée en infraction totale, sans consulter les groupes locaux d'EELV alors que le parti est très à cheval sur la démocratie participative", dénonce-t-il.

Si l'on ajoute les candidatures de Christian Benedetti (LFI) et Sandrine Ruchot (LO), on compte six candidats de gauche sur les neuf qui se présentent.

"Ce qui s'est passé à Vitry a déstabilisé les candidatures locales", explique Isabelle Santiago, même si elle minimise désormais l'importance de cet évènement: "plus personne ne me parle de ça".

Le son de cloche est différent chez Sandra Régol. "Les gens se sentent floués", assure-t-elle, ajoutant être régulièrement interpellée à ce sujet sur les marchés.

La numéro 2 des verts conteste aussi les accusations de parachutage. Elle affirme avoir été sollicitée par un collectif de citoyens implanté à Vitry, La Fabrique, qui souhaitait mettre en avant une figure d'envergure nationale. Elle a d'ailleurs choisi comme suppléante une adhérente de ce collectif: Anissa Tibah.

Malgré le contexte de campagne tendu, les socialistes ne veulent pas insulter l'avenir et espèrent un rassemblement de la gauche au second tour. "J'espère que si les écolos sont qualifiés derrière nous, ils se désisteront", souhaite Luc Carvounas.

"Je ne vois pas pourquoi", lui rétorque Sandra Régol. "Je doute fort de leur désistement si on arrive en tête".

 


Macron et von der Leyen inciteront lundi les chercheurs étrangers à choisir l'Europe

Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron accueille la présidente de la Commission européenne Ursula Von der Leyen à son arrivée au sommet de la « coalition des volontaires » au palais de l'Élysée, à Paris, le 27 mars 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques »
  • « Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

PARIS : À Paris, le président Emmanuel Macron et la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen participeront lundi à une conférence pour vanter les mérites de l'Europe auprès des chercheurs étrangers, notamment américains, confrontés à « un certain nombre de menaces », a annoncé l'Élysée mercredi.

Le président français clôturera cette conférence dans la prestigieuse université de la Sorbonne, « dédiée à la science, à l'attractivité de l'Union européenne, mais aussi plus largement à l'innovation, à la recherche et aux libertés académiques », ont affirmé ses services à la presse.

Le message de cette rencontre sera « très clair » : « Choose Science, Choose Europe ».

Selon son entourage, il s'agit de dire, « dans un moment où les libertés académiques connaissent un certain nombre de reculs ou de menaces, que l'Europe est un continent attractif et que l'innovation, l'attractivité, la science et la recherche sont des éléments essentiels pour la croissance européenne ».

Le chef de l'État aura à cette occasion un entretien avec la présidente de la Commission européenne, qui participera à la conférence. 

Le 18 avril, Emmanuel Macron avait donné rendez-vous le 5 mai aux chercheurs « du monde entier ». Sur le réseau X, il les avait invités à « choisir la France et l'Europe », dans une tentative d'attirer les chercheurs américains menacés par la politique de Donald Trump.

« Ici, en France, la recherche est une priorité, l’innovation est une culture et la science est un horizon sans limite », avait-il assuré.

Parallèlement, le gouvernement a lancé une plateforme baptisée « Choose France for Science », présentée comme « une première étape pour préparer l'accueil des chercheurs internationaux ».

Depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche en janvier, chercheurs et universités sont dans le collimateur de son gouvernement et redoutent pour leur avenir, entre libertés académiques et de recherche menacées et financements réduits.

De plus en plus de chercheurs ou d'aspirants chercheurs réfléchissent donc à quitter le pays, considéré jusqu'ici comme le paradis de la recherche dans nombre de domaines.

En France, dès début mars, le ministre chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Philippe Baptiste, a demandé aux universités de réfléchir à des moyens de les accueillir. 


« La France ne se définit ni par une race, ni par une religion », affirme Macron

Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
Le président français Emmanuel Macron regarde avant d'accueillir le Premier ministre belge pour un déjeuner de travail au palais présidentiel de l'Élysée à Paris, le 29 avril 2025. (Photo Ludovic MARIN / AFP)
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  • « La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République.
  • Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

AUBAGNE, FRANCE : lors d'une cérémonie militaire commémorant la bataille de Camerone, à Aubagne, où est basé le commandement de la Légion étrangère, Emmanuel Macron a affirmé  mercredi que « la France ne se définit ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée ».

« La France est une patrie de volonté et de bravoure qui ne se définit ni par le sang, ni par une race, ni par une religion, ni par une identité figée », a déclaré le président de la République devant plusieurs dizaines de légionnaires réunis pour commémorer la bataille de Camerone, qui s'est déroulée le 30 avril 1863 au Mexique.

« La France se définit par une volonté chaque jour recommencée d'accomplir de grandes choses avec une poignée de notre terre dans la main. Un rêve d'universel, un idéal, cette solidarité, cette fidélité à la patrie », a poursuivi M. Macron, qui s'est déplacé à Aubagne (Bouches-du-Rhône) pour commémorer cet événement fondateur de la Légion étrangère, célébré chaque année par tous les régiments. 

M. Macron a prononcé ce discours après avoir reçu mardi des représentants d'institutions musulmanes qui ont dénoncé le « climat islamophobe ambiant » et demandé au président de la République des « actes concrets » pour protéger les musulmans, après le meurtre d'un fidèle dans une mosquée du Gard.

À Aubagne, le président a passé en revue les troupes de la Légion étrangère, la force combattante de l'armée de terre qui compte plus de 9 500 hommes.

Près de 150 nationalités se côtoient au sein de la Légion étrangère, où les légionnaires sont commandés par des officiers français.

L'hymne national a été joué et deux avions Rafale ont survolé la cérémonie à laquelle ont assisté les élus locaux et plusieurs centaines de spectateurs.

La cérémonie de Camerone, qui est une fête de la Légion, commémore une bataille survenue à Camerone, dans l'État de Veracruz, dans l'est du Mexique, au cours de laquelle 62 légionnaires français ont résisté à 2 000 soldats mexicains lors de l'expédition française au Mexique. 

Le président Macron a décrit la bataille menée par une « poignée de légionnaires assiégés par 2 000 ennemis » qui ont « tenu une position pendant 11 heures », saluant une « histoire de courage insensé ».

Chargés de protéger le passage d'un convoi de ravitaillement pour les troupes françaises assiégeant la ville de Puebla, les légionnaires retranchés dans une hacienda du village de Camaron de Tejeda avaient fait le serment de se battre jusqu'à la mort.

Après une journée d'affrontement, les derniers encore en état de combattre refusèrent de se rendre et chargèrent les Mexicains à la baïonnette. 


Panneaux solaires, spatial, pharmacie : neuf projets d'usines reçoivent des subventions France 2030

Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
Un employé de TotalEnergies devant des panneaux solaires et des éoliennes du parc éolien de La Perrière à Sainte-Suzanne sur l'île de la Réunion, le 22 janvier 2025. (Photo Richard BOUHET / AFP)
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  • Neuf nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.
  • Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines ».

PARIS : La giga-usine Holosolis de cellules photovoltaïques en Moselle, ainsi qu'un site de chimie verte en Martinique : 9 nouveaux projets d'usines au total vont recevoir des subventions à hauteur de 49 millions d'euros, a annoncé le gouvernement mercredi.

Ces aides publiques, issues du programme d'investissement France 2030, ont été accordées en réponse au septième appel d'offres lancé dans le cadre du dispositif « Premières usines », destiné à soutenir les projets d'ouverture d'usines des start-up et PME industrielles innovantes, indique un communiqué.

À l'exception d'un projet de ferme aquacole écoresponsable « Mangrove » en Bretagne et d'un projet de chimie verte SHB Biotech en Martinique pour la production d'ingrédients naturels à partir de co-produits agricoles, les projets retenus s'inscrivent géographiquement dans la moitié est de la France. 

L'usine de la société française Holosolis, annoncée en grande pompe lors du sommet Choose France de 2023 pour produire des cellules et modules photovoltaïques à Hambach en Moselle, figure sur la liste. Le montant de l'aide n'a pas été divulgué.

Holosolis, dont l'actionnaire principal est InnoEnergy (institut européen d'innovation et de technologie), est un consortium européen de partenaires engagés dans la transition énergétique et la réindustrialisation. Il réunit la société d'investissement immobilier Idec, l'industriel breton Armor Group, le spécialiste français de l'agrivoltaïsme TSE et le groupe allemand Heraeus. Son usine, un investissement de 851 millions d'euros susceptible de générer 1 700 emplois, a obtenu un permis de construire en janvier.

Autre projet soutenu : celui du groupe Bordet en Bourgogne Franche-Comté qui se lance dans la production de carbone végétal pour remplacer les matières fossiles dans l'industrie chimique ou la cimenterie, grâce à un procédé de pyrolyse. 

Un autre projet de chimie est soutenu : Separative (SEP30), une société auvergnate bardée de brevets qui propose des solutions innovantes pour réduire la consommation d'énergie et l'empreinte carbone de l'industrie pharmaceutique.

Dans le secteur de la santé, InBrain Pharma, également aidée, est basée dans les Hauts-de-France et développe une technologie de perfusion cérébrale (Percepar) permettant l'administration ciblée de médicaments pour corriger les troubles des maladies neurologiques. En Île-de-France, Vertikale propose une solution qui miniaturise les bioprocédés et simplifie la production de médicaments biologiques.

Dans le secteur spatial, France 2030 a accordé une subvention à la société Latitude, basée dans le Grand Est, qui développe un micro-lanceur (Zephyr).

Enfin, dans l'agroalimentaire, l'entreprise de biotechnologie Mycophyto, située à Grasse, qui développe des solutions biologiques (biostimulants, bio-intrants) pour tous types de cultures, reçoit également une subvention.