A Bayeux, un lauréat reste anonyme, une première

Une photo prise le 9 octobre 2021 montre le trophée avant la cérémonie de clôture des Prix Bayeux-Calvados 2021 des correspondants de guerre à Bayeux, dans le nord-ouest de la France. (Photo, AFP)
Une photo prise le 9 octobre 2021 montre le trophée avant la cérémonie de clôture des Prix Bayeux-Calvados 2021 des correspondants de guerre à Bayeux, dans le nord-ouest de la France. (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 10 octobre 2021

A Bayeux, un lauréat reste anonyme, une première

  • Certaines photos du reportage primé font partie de l'exposition «Myanmar Printemps 2021» qui repose sur le travail de 13 Birmans anonymes et est proposé jusqu'au 31 octobre dans une chapelle de Bayeux
  • Le Prix Bayeux est financé par la ville du même nom, le département du Calvados, la région Normandie et des partenaires privés

BAYEUX : Le Prix Bayeux des correspondants de guerre a couronné samedi pour la première fois un lauréat qui souhaite rester anonyme pour sa sécurité, après un reportage dans son pays en Birmanie.

"On était tous d'accord" pour attribuer le prix dans la catégorie photo à ce reportage publié par le New York Times, et réalisé par un professionnel, a précisé le président du jury du 28e Prix Bayeux, le grand reporter franco-iranien Manoocher Deghati.

Le jury a voulu mettre en avant "les conditions dans lesquelles travaillent (en Birmanie, ndlr) de très jeunes photographes, professionnels ou amateurs, et l'importance du sujet", a ajouté son président, qui a dû fuir en 1985 son pays d'origine, l'Iran, où sa vie était menacée.

Certaines photos du reportage primé font partie de l'exposition "Myanmar Printemps 2021" qui repose sur le travail de 13 Birmans anonymes et est proposé jusqu'au 31 octobre dans une chapelle de Bayeux.

"Depuis le coup d'Etat militaire, nos journalistes n'ont pas été en sécurité une seconde. Je vis dans une cachette depuis le 1er février", selon un témoignage écrit de l'un d'eux présenté à l'exposition.

Ce prix "montre que la photographie est en train de devenir un truc plus important dans notre vie parce que tout le monde fait de la photo, les citoyens journalistes, c'est vraiment très positif", a ajouté M. Deghati.

En presse écrite, Wolfgang Bauer, né en 1970, reçoit à la fois le Prix du jury international, présidé par Manoocher Deghati, et le Prix Ouest-France Jean Marin. Déjà couronné à Bayeux en 2016, il est cette fois récompensé pour un article diffusé par le journal allemand Zeit magazin, "Among Taliban" ("Parmi les talibans").

C'est un reportage sur l'avancée de talibans "kilomètre par kilomètre", à partir des montagnes où ils étaient repliés depuis 2001, a expliqué M. Deghati.

Dans un message enregistré diffusé à lors de la cérémonie de remise des prix, le journaliste allemand a rendu hommage à l'un de ses fixeurs (traducteur et guide) "tué devant chez lui par deux tireurs probablement taliban il y a quelques semaines".

Les Bosniens Damir Sagolj et Danis Tanovic eux remportent à la fois le prix dans la catégorie télévision Grand format, et dans la catégorie Image vidéo. Ils sont récompensés pour "When we were them" ("Quand nous étions eux"), un reportage sur les milliers de migrants bloqués parfois des années dans le nord de la Bosnie-Herzégovine devant la dernière frontière avant l'Union européenne, "la plus difficile à franchir", a expliqué Damir Sagolj. Ce reportage avec beaucoup de moyens a été diffusé sur Al Jazeera Balkans.

Journalisme clandestin en Biélorussie

En radio, le Prix du jury international est décerné à Margaux Benn pour "A Kandahar, des villages entiers sont devenus terrains minés", diffusé sur Europe1. La reporter a rendu samedi soir hommage au journaliste afghan qui a fait le reportage avec elle et qui est "en grave, grave, grave danger" car il est resté "bloqué" dans son pays.

L'émission qui a diffusé ce reportage a été "supprimée" depuis par Vincent Bolloré qui a "repris en main récemment Europe 1", a déploré l'animateur de la cérémonie Nicolas Poincaré.  

En télé, le prix est attribué à Orla Guerin et Goktay Koraltan de la BBC pour "Les tireurs d'élite au Yémen" qui prennent délibérément pour cible des enfants. "Notre propre gouvernement continue de vendre des armes à l'Arabie Saoudite alors qu'on sait que ces armes finissent au Yémen", a commenté Cécile Coudriou, la présidente d'Amnesty international sur scène.

Le Prix du jeune reporter (presse écrite) revient lui à Thomas D'Istria pour "Révolution dans la dernière dictature d'Europe", un reportage en Biélorussie publié par Le Monde. Le lauréat est un étudiant qui a fait pendant un an un travail de journalisme clandestin. "Il est quelque part à Minsk mais on ne vous dira pas où" pour des raisons de sécurité, a commenté Nicolas Poincaré.

Le Prix Bayeux est financé par la ville du même nom, le département du Calvados, la région Normandie et des partenaires privés.


Un programme de formation artisanale lancé dans la région d’Asir

La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation à l'artisanat à Asir, en partenariat avec l'école italienne de joaillerie contemporaine Alchimia. (AFP/File).
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  • Le programme puise son inspiration dans le patrimoine local
  • L’initiative s’inscrit dans les efforts de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives

ABHA: La Banque saoudienne de développement social a lancé un programme de formation artisanale dans la région d’Asir, en partenariat avec l’école italienne Alchimia Contemporary Jewellery School.

Cette initiative, qui s’inscrit dans le cadre du programme de formation spécialisée de la banque, propose aux artisans et professionnels indépendants une formation à la création de pièces utilisant le cuivre et la feuille d’or.

Le programme s’inspire du patrimoine local, notamment de l’art Al-Qatt Al-Asiri – inscrit au patrimoine immatériel de l’UNESCO – pour concevoir des produits de qualité, répondant aux exigences du marché et favorisant des opportunités économiques durables.

La cérémonie de lancement a été marquée par la signature d’un accord de coopération stratégique entre la banque et l’école Alchimia. Ce partenariat vise à transférer un savoir-faire international vers le marché local grâce à des formations spécialisées à l’échelle nationale, dans le but de renforcer les compétences des artisans et leur compétitivité.

L’initiative fait partie des actions de la banque pour soutenir l’artisanat et les industries créatives. Depuis son lancement en 2023, le programme de formation spécialisée a bénéficié à plus de 300 participants à travers 15 programmes, donnant naissance à 250 produits uniques.

Par ailleurs, 30 % des participants ont obtenu un financement, et plus de 150 familles actives dans l’artisanat à domicile ont pu développer leurs activités.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


« I like it hot ! » : J. Lo fait sensation à Abou Dhabi

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  • Jennifer Lopez, 56 ans, prouve qu’elle reste l’une des artistes les plus enflammées au monde

ABOU DHABI: De retour à Abou Dhabi après son spectacle magistral en février, Jennifer Lopez a dansé toute la soirée mardi à l’Etihad Arena sur l’île de Yas dans le cadre de sa tournée mondiale « Up All Night ».

En interprétant ses tubes cultes comme « On the Floor », « Ain’t Your Mama » et « Dance Again », Lopez a fait monter la température avec son énergie débordante et ses chorégraphies percutantes.

Même si j’ai regretté que « Jenny From the Block » n’ait pas bénéficié d’un moment à elle, Lopez l’a tout de même interprétée en medley avec « We Will Rock You » de Queen.

Pour célébrer ses 56 ans, elle a chanté « Birthday », le single sorti le 24 juillet, très applaudi par le public.

La superstar a remercié ses fans et les a encouragés à s’aimer les uns les autres et à suivre ce qu’ils aiment.

Elle a également plaisanté sur la chaleur intense des Émirats. « I like it hot ! », a-t-elle lancé en se ventilant.

Avec plusieurs changements de tenues et des plages musicales bien calibrées, le show a alterné entre titres dynamiques, ballades lentes et medleys.

Lopez a rendu hommage à sa culture latino en interprétant quelques-uns de ses succès en espagnol, notamment « Qué Hiciste » et « Si Una Vez ».

Elle a chanté en dansant le flamenco, vêtue d’une tenue inspirée du traje de flamenca, la robe traditionnelle des femmes aux festivals andalous.

L’artiste n’est pas étrangère au Golfe : elle avait déjà fait sensation en avril lors du Grand Prix d’Arabie saoudite de F1 à Djeddah, puis en novembre dernier à Riyad pour l’événement « 1001 Seasons of Elie Saab ».

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’artiste saoudienne met en lumière le riche paysage culturel de l’Asir à travers ses œuvres

L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
L'artiste Arafat Al-Asimi a déclaré qu'elle se sentait le plus à l'aise dans la nature et les dessins de paysages traditionnels. (Fourni)
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  • Arafat Al-Asimi a surmonté de nombreux défis pour s’imposer comme artiste en tant que femme

MAKKAH : Les montagnes verdoyantes de la région d’Asir en Arabie saoudite ont nourri la vision artistique d’Arafat Al-Asimi.

En évoquant ses débuts, Al-Asimi confie qu’elle aime utiliser des couleurs pastel pour représenter des paysages naturels et patrimoniaux. Les montagnes, les vallées, les nuances des forêts et le climat unique de la région ont nourri son imagination artistique.

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L’artiste Arafat Al-Asimi affirme se sentir chez elle au cœur de la nature et des paysages traditionnels. (Fournie)

Elle explique se sentir profondément liée à la nature et aux dessins de paysages traditionnels, en particulier ceux inspirés de l’Asir, car ils traduisent son fort sentiment d’appartenance et lui procurent un équilibre et un confort psychologique.

Elle partage également sa passion pour l’intégration de la calligraphie arabe dans ses œuvres, soulignant combien cette pratique allie esthétique visuelle et identité culturelle.