Taïwan ne cèdera pas aux pressions de la Chine, affirme sa présidente

La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen prend la parole lors des célébrations de la fête nationale devant le palais présidentiel à Taipei le 10 octobre 2021. (Sam Yeh/AFP)
La présidente taïwanaise Tsai Ing-wen prend la parole lors des célébrations de la fête nationale devant le palais présidentiel à Taipei le 10 octobre 2021. (Sam Yeh/AFP)
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Publié le Dimanche 10 octobre 2021

Taïwan ne cèdera pas aux pressions de la Chine, affirme sa présidente

  • «Plus nous réalisons de choses, plus la pression exercée par la Chine est forte», a déclaré Mme Tsai dans un discours prononcé à l'occasion de la fête nationale de Taïwan
  • «Personne ne peut forcer Taïwan à emprunter la voie que la Chine a tracée pour nous», a soutenu la présidente, affirmant que l'île est «en première ligne pour défendre la démocratie».

TAIPEI, Taiwan : Taïwan ne cédera pas aux pressions de la Chine et défendra son système démocratique, a assuré dimanche la présidente Tsai Ing-wen, après un nombre record d'incursions d'avions militaires chinois près de l'île ces derniers jours.

Les 23 millions d'habitants de Taïwan vivent sous la menace constante d'une invasion de la Chine, qui considère ce territoire comme une de ses provinces. Pékin menace de recourir à la force au cas où l'île proclamerait formellement son indépendance.

"Plus nous réalisons de choses, plus la pression exercée par la Chine est forte", a déclaré Mme Tsai dans un discours prononcé à l'occasion de la fête nationale de Taïwan. 

"Personne ne peut forcer Taïwan à emprunter la voie que la Chine a tracé pour nous", a soutenu la présidente, affirmant que l'île est "en première ligne pour défendre la démocratie".  

"Nous espérons un assouplissement des (...) relations (avec Pékin) et n'agirons pas de manière irréfléchie, mais il ne faut absolument pas imaginer que le peuple taïwanais cédera aux pressions", a-t-elle ajouté.

Taïwan, qui jouit d'un système démocratique, est dirigée par un pouvoir qui lui est propre depuis la victoire des communistes sur le Continent en 1949. 

Depuis l'arrivée au pouvoir du président chinois Xi Jinping, les tensions sont à leur plus haut niveau depuis quatre décennies.

Toute communication officielle avec Taipei a été rompue depuis l'élection en 2016 de Mme Tsai, Pékin intensifiant la pression économique, diplomatique et militaire sur le territoire.

Récemment, les avions militaires chinois ont multiplié les incursions dans la zone d'identification de défense aérienne (Adiz) de l'île.

Un record de 150 appareils militaires chinois, dont des bombardiers H-6 à capacité nucléaire, ont fait des incursions dans l'Adiz dans les jours qui précédant et suivant le 1er octobre, date de le fête nationale en Chine.

Samedi, M. Xi a promis une "réunification" inéluctable avec Taïwan par des moyens "pacifiques".

En 2020, 380 avions des forces aériennes chinoises ont été détectés dans l'Adiz de Taïwan. Depuis le début de cette année, ils ont été plus de 600.

Une Adiz est un espace aérien dans lequel un État souhaite identifier et localiser les aéronefs pour des raisons de sécurité nationale.

Mme Tsai est honnie par Pékin, car elle considère Taïwan comme un pays "déjà indépendant", et rejette le principe d'une seule Chine". 

Elle a proposé des pourparlers avec Pékin, qui les a rejetés, et dimanche elle réitéré son appel à un dialogue "d'égal à égal" avec a Chine.

Elle a toutefois averti que tout ce qui pourrait arriver à Taïwan aurait des conséquences régionales et mondiales majeures.  


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.