Jeff, téléporte-moi! Le capitaine de Star Trek embarque dans une fusée de Bezos

Le capitaine Kirk commandait une mission de cinq ans visant à «explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies, d'autres civilisations» (Photo, AFP)
Le capitaine Kirk commandait une mission de cinq ans visant à «explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies, d'autres civilisations» (Photo, AFP)
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Publié le Dimanche 10 octobre 2021

Jeff, téléporte-moi! Le capitaine de Star Trek embarque dans une fusée de Bezos

Le capitaine Kirk commandait une mission de cinq ans visant à «explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies, d'autres civilisations» (Photo, AFP)
  • Mardi, William Shatner, qui incarnait le fameux capitaine Kirk dans l'emblématique série, sera le premier acteur du casting à faire, pour de vrai, le voyage vers la «frontière de l'infini»
  • A 90 ans, il deviendra la personne la plus âgée à atteindre l'espace

WASHINGTON: Lors de la première diffusion de Star Trek en 1966, les Américains n'avaient pas encore marché sur la Lune, et l'idée que des humains puissent un jour vivre et travailler dans l'espace semblait encore lointaine. 

Mardi, William Shatner, qui incarnait le fameux capitaine Kirk dans l'emblématique série, sera le premier acteur du casting à faire, pour de vrai, le voyage vers la « frontière de l'infini ». 

Il embarquera, aux côtés de trois autres passagers depuis l'ouest du Texas, à bord d'une fusée de Blue Origin pour un vol suborbital qui sera le deuxième habité de l'entreprise du milliardaire Jeff Bezos. 

Un événement qui régalera les fans de ce phénomène de pop culture, ayant inspiré des générations d'astronautes. 

« Je prévois de garder mon nez collé à la fenêtre. Tout ce que je ne veux pas voir, c'est un gremlin me regardant depuis l'autre côté », a plaisanté dans une vidéo publiée par Blue Origin l'acteur canadien. 

A 90 ans, il deviendra la personne la plus âgée à atteindre l'espace. 

La décision de Blue Origin d'inviter l'un des plus emblématiques voyageurs spatiaux de science-fiction n'est pas innocente: elle devrait aider à maintenir l'intérêt du public autour de la course engagée entre plusieurs entreprises privées du secteur. 

En juillet, le milliardaire britannique Richard Branson a volé à bord d'un vaisseau de Virgin Galactic, quelques jours seulement avant Jeff Bezos, lors du premier vol habité de la fusée New Shepard -- la même qui embarquera William Shatner.  

SpaceX a de son côté envoyé quatre touristes spatiaux pour trois jours en orbite autour de la Terre en septembre, une mission qui a fait l'objet d'une série Netflix. 

« Emmener une célébrité comme William Shatner, qui est lié à l'espace, apporte une sorte de renouveau et crée une attention médiatique », a dit Joe Czabovsky, un expert en relations publiques de l'Université de Caroline du Nord. 

Série pionnière 

La série originale de Star Trek a été arrêtée après trois saisons, mais des suites et plus d'une dizaine de films ont ensuite alimenté le phénomène. 

Le capitaine Kirk commandait une mission de cinq ans visant à « explorer de nouveaux mondes étranges, découvrir de nouvelles vies, d'autres civilisations ». 

Son vrai voyage dans l'espace durera bien moins longtemps: une dizaine de minutes au total, dont environ quatre en apesanteur. Le vaisseau se rend juste au-dessus de la ligne de Karman, qui marque à 100 km d'altitude la frontière de l'espace selon la convention internationale.  

La série Star Trek avait tourné l'attention de l'Amérique vers la conquête spatiale, qui en était alors à ses débuts, tout en s'attaquant à des problèmes de société. 

Le casting était très divers, au moment où l'Amérique était en plein mouvement pour les droits civiques. En 1968, lorsque William Shatner et l'actrice Afro-Américaine Nichelle Nichols s'embrassent, il s'agit du premier baiser entre une personne blanche et une personne de couleur à la télévision américaine. 

Conquête spatiale 

La série est également très liée au programme spatial américain. 

La première navette spatiale de la Nasa a été nommée « Enterprise », comme le vaisseau commandé par le capitaine Kirk. Dans les années 1970, Nichelle Nichols a réalisé une vidéo pour aider la Nasa à recruter des astronautes, notamment des femmes et minorités. D'autres acteurs ont participé à des conférences de l'agence américaine ou prêté leur voix pour des documentaires. 

« Depuis 50 ans, Star Trek a inspiré des générations de scientifiques, d'ingénieurs et même d'astronautes », avait déclaré en 2016 l'astronaute américain Victor Glover, dans un documentaire portant sur les parallèles entre les recherches menées dans la série et celles réalisées aujourd'hui à bord de la Station spatiale internationale. 

Un autre fan célèbre de Star Trek? Jeff Bezos lui-même. Il a par exemple expliqué comment Alexa, l'assistant vocal d'Amazon, avait été inspirée de l'ordinateur de Star Trek. 

Le milliardaire est même apparu, méconnaissable sous un maquillage d'extraterrestre, dans l'un des films: « Star Trek sans limite » (2016). 

La célébrité de William Shatner, ainsi que ses plaisanteries -- il a estimé lors d'une interview à CNN que la fusée New Shepard, souvent moquée pour son aspect phallique, « inséminait le programme spatial » -- est par ailleurs une diversion bienvenue pour Blue Origin. 

L'entreprise est accusée par certains employés -- anciens et actuels -- d'entretenir un environnement de travail « toxique », où le sexisme est omniprésent. Dans un texte publié en ligne fin septembre, ces employés ont dénoncé un manque de personnel, de ressources et une pression extrême pour réduire les coûts et les délais, nuisant à la sécurité des vols. 

Blue Origin a nié ces allégations. 


L’Arabie saoudite lève 1,42 milliard de dollars via une émission de sukuk en août

Les sukuk sont des instruments conformes à la charia qui confèrent aux investisseurs une propriété partielle des actifs sous-jacents, offrant ainsi une alternative populaire aux obligations conventionnelles. (Shutterstock)
Les sukuk sont des instruments conformes à la charia qui confèrent aux investisseurs une propriété partielle des actifs sous-jacents, offrant ainsi une alternative populaire aux obligations conventionnelles. (Shutterstock)
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  • Le Centre national de gestion de la dette saoudien a levé 1,42 milliard de dollars en août via une émission de sukuk, poursuivant la hausse entamée depuis plusieurs mois
  • L’Arabie saoudite reste le leader du marché primaire de la dette dans le Golfe, représentant plus de la moitié des émissions de la région au premier semestre 2025

RIYAD : Le Centre national de gestion de la dette d’Arabie saoudite a levé 5,31 milliards de riyals (1,42 milliard de dollars) via son émission de sukuk libellés en riyals pour le mois d’août, soit une hausse de 5,8 % par rapport à juillet.

Le Royaume avait levé 5,02 milliards de riyals en juillet, contre 2,35 milliards en juin et 4,08 milliards en mai.

Les sukuk sont des instruments financiers conformes à la charia, accordant aux investisseurs une propriété partielle d’actifs sous-jacents. Ils constituent une alternative populaire aux obligations traditionnelles.

L’émission d’août a été répartie en quatre tranches : 755 millions de riyals arrivant à échéance en 2029, 465 millions en 2032, 1,12 milliard en 2036, et 2,97 milliards en 2039.

Dans un communiqué, le Centre a déclaré que cette opération s’inscrivait dans les efforts continus de diversification des sources de financement et de renforcement du marché local de la dette.

Un rapport récent du Kuwait Financial Centre (Markaz) indique que l’Arabie saoudite a dominé le marché primaire de la dette dans le Golfe au premier semestre 2025, avec 47,9 milliards de dollars levés via 71 opérations de sukuk et d’obligations — soit 52,1 % du total du CCG.

L’agence de notation S&P a également souligné le rôle moteur du Royaume dans la finance islamique, estimant que les émissions mondiales de sukuk pourraient atteindre entre 190 et 200 milliards de dollars en 2025, dont jusqu’à 80 milliards en devises étrangères.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


SAMI et Amentum s’allient pour renforcer la défense terrestre

La cérémonie de signature avec le leader mondial des solutions d'ingénierie et de technologie avancées s'est déroulée en présence de personnalités des deux entreprises. (SAMI)
La cérémonie de signature avec le leader mondial des solutions d'ingénierie et de technologie avancées s'est déroulée en présence de personnalités des deux entreprises. (SAMI)
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  • L’accord marque une étape clé dans le renforcement de la préparation des systèmes terrestres du Royaume
  • Il consolide la position de SAMI en tant que leader national de la maintenance de défense

DJEDDAH : Saudi Arabian Military Industries (SAMI) a signé un accord de coopération avec l’entreprise américaine Amentum pour renforcer les systèmes de défense terrestre du Royaume, améliorer la maintenance et la remise à niveau, et localiser la production de pièces détachées.

La cérémonie de signature s’est tenue en présence de figures clés des deux entreprises, dont Mohammed Al-Hodaib, vice-président exécutif de SAMI Land, et Feras Al-Hassoun, directeur des ventes opérationnelles pour le Moyen-Orient chez Amentum, un leader mondial des solutions technologiques et d’ingénierie avancées.

Dans le cadre de la Vision 2030, l’Arabie saoudite poursuit activement son objectif d’autosuffisance en matière de défense. SAMI vise à localiser 50 % des dépenses de défense du Royaume en s’appuyant sur des partenariats mondiaux et des coentreprises avec des fabricants internationaux de premier plan.

« Cet accord marque une étape déterminante dans le renforcement de la préparation de nos systèmes terrestres, dans la localisation des pièces détachées et dans la consolidation de notre position de leader national en matière de maintenance et de soutien de défense », déclaré le champion saoudien de la défense et de la sécurité nationale, qui opère sous l'égide du Fonds d'investissement public (PIF), dans un communiqué.

En juillet, SAMI, classé parmi les 100 premières entreprises de défense au monde, avait déjà signé des accords de transfert de technologie avec trois grands groupes turcs — Nurol Makina, FNSS et Aselsan — afin d’accélérer la fabrication localisée de systèmes terrestres avancés en Arabie saoudite.

SAMI Land avait alors réaffirmé son engagement à faire progresser les objectifs stratégiques en localisant les industries de défense, en renforçant les capacités industrielles, et en livrant des produits et services de haute qualité tout au long du cycle de vie des équipements.

SAMI opère à travers cinq divisions principales :

  • SAMI Land : spécialisée dans les capacités de défense terrestre

  • SAMI Aerospace : développe des composants pour aéronefs et drones

  • SAMI Sea : technologies navales, incluant corvettes et systèmes maritimes

  • SAMI Defense Systems : solutions intégrées (radars, systèmes de commandement)

  • SAMI Advanced Electronics : cybersécurité et guerre électronique

Ensemble, ces divisions appuient la mission du PIF de renforcer les capacités de défense du Royaume et de localiser l’industrie militaire.

En avril dernier, Amentum — cotée à la bourse de New York sous le symbole AMTM — a annoncé la vente de sa branche matériel et produits, Rapid Solutions, à Lockheed Martin pour 360 millions de dollars. Cette cession repositionne Amentum comme un acteur dédié aux solutions technologiques et aux services de soutien de mission, tout en accélérant son désendettement.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com


L’Arabie saoudite et la Syrie signent un accord de protection des investissements

Le ministre saoudien de l'investissement, Khalid Al-Falih, a déclaré que le Royaume soutient la proposition du secteur privé d'établir un "Fonds de fonds" pour faciliter et gérer les investissements saoudiens en Syrie. (X/@MISA)
Le ministre saoudien de l'investissement, Khalid Al-Falih, a déclaré que le Royaume soutient la proposition du secteur privé d'établir un "Fonds de fonds" pour faciliter et gérer les investissements saoudiens en Syrie. (X/@MISA)
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  • L’Arabie saoudite et la Syrie ont signé un accord pour protéger et promouvoir les investissements bilatéraux
  • Un fonds d’investissement saoudien en Syrie est en préparation, avec la participation de plus de 80 entreprises saoudiennes à la Foire internationale de Damas

RIYAD : L’Arabie saoudite et la Syrie ont signé un accord visant à protéger et à promouvoir les investissements mutuels entre les deux pays.

L’accord a été signé en marge d’une table ronde à Riyad, à la suite de l’arrivée d’une délégation syrienne composée de responsables gouvernementaux et de dirigeants du secteur privé, conduite par le ministre de l’Économie et de l’Industrie, Mohammad Nidal Al-Shaar.

Cet événement fait suite au Forum syro-saoudien de l’investissement qui s’est tenu le mois dernier à Damas, où plus de 100 entreprises du Royaume et 20 organismes publics ont signé 47 accords d’une valeur de 6,4 milliards de dollars, couvrant l’immobilier, les infrastructures, les finances, les télécommunications, l’énergie et l’industrie.

Dans une publication sur son compte officiel X, le ministère saoudien de l’Investissement a qualifié cet accord de « pas qui reflète la profondeur des liens d’investissement et ouvre la voie à une coopération distinctive entre les deux nations ».

Le ministère a ajouté que l’accord vise à protéger les investisseurs et leurs capitaux, accélérer l’intégration économique, garantir un environnement sûr appuyé par une législation favorable, et renforcer les flux de capitaux vers les secteurs clés.

L’accord traite également des défis auxquels sont confrontés les investisseurs, encourage les investissements croisés dans divers secteurs et vise à créer de nouvelles opportunités d’emploi.

« L’accord souligne la profondeur des liens historiques et économiques entre l’Arabie saoudite et la République arabe syrienne », a ajouté le ministère sur X.

Lors de la table ronde à Riyad, le ministre saoudien de l’Investissement, Khalid Al-Falih, a déclaré que le Royaume soutenait la proposition du secteur privé de créer un « fonds de fonds » pour faciliter et gérer les investissements saoudiens en Syrie.

« Dans le secteur des infrastructures, un accord a été conclu la semaine dernière entre la société saoudienne Khashoggi Holding Co. et l’entreprise syrienne Radiant Structures, en partenariat stratégique avec Sinoma, pour la mise en place d’une cimenterie d’une capacité de 6 000 tonnes par jour », a précisé Al-Falih dans son discours d’ouverture.

Il a également révélé que 80 entreprises saoudiennes se sont inscrites pour participer à la Foire internationale de Damas, qui se tiendra du 27 août au 5 septembre, après une interruption de six ans.

« Notre objectif est de surmonter les défis économiques en Syrie et de soutenir la création d’un fonds d’investissement saoudien à Damas », a-t-il affirmé, cité par Al-Ekhbariya.

Il a également souligné que la nouvelle loi syrienne sur les investissements reflète la volonté du pays de bâtir un avenir axé sur l’investissement.

Cet accord intervient après une rencontre entre Al-Shaar et le ministre saoudien du Commerce, Majid Al-Qasabi, au cours de laquelle les deux parties ont évoqué les moyens de renforcer la coopération et d’élargir les opportunités d’investissement, selon l’agence syrienne SANA.

Les deux responsables ont souligné l’importance de renforcer les liens fraternels entre les deux pays et la nécessité d’une coordination face aux défis économiques mondiaux.

Les discussions ont aussi porté sur le développement de la coopération dans les domaines de l’industrie et du commerce, avec pour objectif d’attirer davantage d’investissements conjoints et de stimuler la croissance économique en Arabie saoudite comme en Syrie.

La visite d’Al-Shaar s’inscrit dans le cadre des efforts continus visant à renforcer les relations économiques et à développer les échanges commerciaux entre les deux pays.

Ce texte est la traduction d’un article paru sur Arabnews.com