Soudan: coup de filet et saisie d'une grande quantité d'explosifs

« Les quantités saisies sont inquiétantes et auraient pu causer des dommages aux pays voisins. Nous craignons d'être à nouveau enregistrés comme Etat soutenant le terrorisme », a souligné le général Jomaa. (AFP)
« Les quantités saisies sont inquiétantes et auraient pu causer des dommages aux pays voisins. Nous craignons d'être à nouveau enregistrés comme Etat soutenant le terrorisme », a souligné le général Jomaa. (AFP)
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Publié le Mercredi 16 septembre 2020

Soudan: coup de filet et saisie d'une grande quantité d'explosifs

  • Les 41 personnes arrêtées étaient en possession d'une telle quantité d'explosifs qu'elle aurait « pu faire sauter la capitale »
  • Parmi les explosifs saisis figurent « quatre conteneurs » d'une matière « ressemblant au nitrate (d'ammonium), celle qui a été à l'origine de l'énorme explosion au port de Beyrouth »

KHARTOUM: Les forces de sécurité soudanaises ont annoncé mercredi l'arrestation de 41 personnes en possession d'une quantité d'explosifs suffisante pour faire sauter la capitale, à quelques semaines de la signature d'un accord de paix entre le gouvernement et plusieurs groupes rebelles.

C'est la première fois depuis la chute de l'autocrate islamiste Omar el-Béchir, que les autorités soudanaises de transition font état d'un tel coup de filet et se targuent d'avoir réussi à empêcher une catastrophe qui aurait fait vaciller le jeune gouvernement qui essaie de sortir le Soudan de la liste noire des pays soutenant le terrorisme.

Selon le procureur général, Tagelsirr al-Hebr, qui tenait une conférence de presse à Khartoum, les 41 personnes arrêtées étaient en possession d'une telle quantité d'explosifs qu'elle aurait « pu faire sauter la capitale ». Il n'a pas précisé la nationalité des personnes écrouées ni où elles avaient été arrêtées.

Seule précision, « 12 postes de contrôle ont été disposés dans plusieurs zones de Khartoum pour arrêter les cellules terroristes ».

Pour sa part, le général Jamal Jomaa, porte-parole des Forces paramilitaires de soutien rapide (RSF), a indiqué que les personnes avaient été arrêtées à la suite de « filatures qui s'étaient poursuivies du 19 août au 13 septembre ».

« Matière ressemblant au nitrate »

Il a également révélé que parmi les explosifs saisis figurent « quatre conteneurs » d'une matière « ressemblant au nitrate (d'ammonium), celle qui a été à l'origine de l'énorme explosion au port de Beyrouth » en août.

« Ce qui vient de se produire est une menace pour la sécurité du Soudan (...) », a-t-il jugé, affichant sa crainte de voir se produire « des actes de sabotage et des attentats.

C'est la première fois depuis sa mise en place il y a un an que le nouveau pouvoir fait état de la préparation d'actes terroristes, sans toutefois en préciser les instigateurs.

Jusqu'à présent, il avait accusé le régime déchu de chercher à saboter l’économie, par une dévaluation massive de la monnaie et un inflation galopante.

Par ailleurs, les autorités craignaient que ces explosifs ne soient acheminés vers l'étranger alors qu'elles font tout leur possible pour sortir de la liste noire du terrorisme et pour indemniser les familles américaines de deux attentats perpétrés en 1998 contre des ambassades des Etats-Unis en Afrique, revendiqués par Al-Qaïda.

« Les quantités saisies sont inquiétantes et auraient pu causer des dommages aux pays voisins. Nous craignons d'être à nouveau enregistrés comme Etat soutenant le terrorisme », a souligné le général Jomaa. 

L'annonce de la saisie de ces explosifs survient alors que le gouvernement et des mouvements rebelles au Darfour, dans les Etats méridionaux du Kordofan du sud et au Nil Bleu s'apprêtent à enterrer la hache de guerre après un conflit sanglant qui aura duré 17 ans et fait des centaines de milliers de morts.

Le 3 octobre à Juba, la capitale du Soudan du Sud, les autorités soudanaises de transition et le Front révolutionnaire de libération (FRS), une alliance de cinq groupes armés et quatre mouvements politiques, vont signer un accord de paix paraphé fin août.

Le texte prévoit notamment le démantèlement de ces mouvements armés et leur intégration dans les forces régulières soudanaises. Il aborde des questions aussi variées que la sécurité, la propriété foncière, la justice transitionnelle, les réparations et compensations, le développement du secteur nomade et pastoral, le partage des richesses et du pouvoir, ainsi que le retour des réfugiés et des déplacés.


Gaza: la Défense civile annonce 20 personnes tuées par des tirs israéliens en allant chercher de l'aide

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. (AFP)
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  • "Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile
  • Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile

GAZA: La Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne en allant chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.

Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait.

"Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés" vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré à l'AFP le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal, ajoutant que ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide.

"Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam", dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal en indiquant que les tirs avaient eu lieu de 05H00 et 07H30 (02H00 et 04H30 GMT).

Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.

Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.

Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël.

L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.

Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements.

La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.

 


Ehud Barak : seule une guerre totale ou un nouvel accord peut arrêter le programme nucléaire iranien

Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
Israël et l'Iran ont échangé des coups de feu après le déclenchement par Israël d'une campagne de bombardements aériens sans précédent qui, selon l'Iran, a touché ses installations nucléaires, "martyrisé" des hauts gradés et tué des dizaines de civils. (AFP)
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  • S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée
  • M. Barak a déclaré que les frappes militaires étaient "problématiques", mais qu'Israël les considérait comme justifiées

LONDRES : L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak a prévenu que l'action militaire d'Israël ne suffirait pas à retarder de manière significative les ambitions nucléaires de l'Iran, décrivant la république islamique comme une "puissance nucléaire de seuil".

S'adressant à Christiane Amanpour sur CNN, M. Barak a déclaré que la capacité d'Israël à freiner le programme de Téhéran était limitée.
"À mon avis, ce n'est pas un secret qu'Israël ne peut à lui seul retarder le programme nucléaire de l'Iran de manière significative. Probablement plusieurs semaines, probablement un mois, mais même les États-Unis ne peuvent pas les retarder de plus de quelques mois", a-t-il déclaré.

"Cela ne signifie pas qu'ils auront immédiatement (une arme nucléaire), ils doivent probablement encore achever certains travaux d'armement, ou probablement créer un dispositif nucléaire rudimentaire pour le faire exploser quelque part dans le désert afin de montrer au monde entier où ils se trouvent.

M. Barak a déclaré que si les frappes militaires étaient "problématiques", Israël les considérait comme justifiées.

"Au lieu de rester les bras croisés, Israël estime qu'il doit faire quelque chose. Probablement qu'avec les Américains, nous pouvons faire plus".

L'ancien premier ministre a déclaré que pour stopper les progrès de l'Iran, il faudrait soit une avancée diplomatique majeure, soit un changement de régime.

"Je pense que l'Iran étant déjà ce que l'on appelle une puissance nucléaire de seuil, le seul moyen de l'en empêcher est soit de lui imposer un nouvel accord convaincant, soit de déclencher une guerre à grande échelle pour renverser le régime", a-t-il déclaré.

"C'est quelque chose que nous pouvons faire avec les États-Unis.

Mais il a ajouté qu'il ne pensait pas que Washington avait l'appétit pour une telle action.

"Je ne crois pas qu'un président américain, ni Trump ni aucun de ses prédécesseurs, aurait décidé de faire cela".

Israël a déclenché des frappes aériennes à travers l'Iran pour la troisième journée dimanche et a menacé de recourir à une force encore plus grande alors que certains missiles iraniens tirés en représailles ont échappé aux défenses aériennes israéliennes pour frapper des bâtiments au cœur du pays.

Les services d'urgence israéliens ont déclaré qu'au moins 10 personnes avaient été tuées dans les attaques iraniennes, tandis que les autorités iraniennes ont déclaré qu'au moins 128 personnes avaient été tuées par les salves israéliennes.


La fondation Morooj présente ses projets au salon néerlandais « GreenTech »

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques. (SPA)
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  • Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.
  • À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

RIYAD : La Fondation pour le développement de la couverture végétale, connue sous le nom de Morooj, a présenté ses projets phares lors du salon Greentech Amsterdam, un salon international dédié à l'horticulture qui s'est tenu du 10 au 12 juin dans la capitale néerlandaise, dans le cadre de la délégation saoudienne.

Morooj a mis en avant ses capacités techniques et opérationnelles, ainsi que ses solutions environnementales innovantes basées sur les meilleures pratiques et les normes internationales.

La fondation a également présenté des exemples de ses partenariats stratégiques avec divers secteurs publics et privés, ainsi qu'avec des organisations internationales. 

Les projets présentés comprenaient la plantation de millions de mangroves, le verdissement des zones autour des mosquées, la promotion de la participation communautaire aux campagnes d'assainissement environnemental et les efforts de réhabilitation des réserves naturelles dans diverses régions du Royaume, tous relevant de l'Initiative verte saoudienne.

Le PDG de la fondation, Wael Bushah, a déclaré que sa participation à GreenTech démontrait une fois de plus la détermination du Royaume à renforcer son leadership dans le secteur environnemental à l'échelle internationale.

L'exposition est l'un des principaux événements mondiaux consacrés aux innovations environnementales et aux technologies agricoles durables. Elle est également l'occasion de nouer de nouveaux partenariats et d'échanger des connaissances sur les dernières innovations en matière d'agriculture durable, de reboisement et de restauration des écosystèmes. 

À terme, Murooj vise à devenir une plateforme interactive pour le transfert et l'application des connaissances, afin d'avoir un impact environnemental et social significatif dans le Royaume.

Le rôle de la fondation, qui consiste à renforcer sa présence internationale et à échanger des expériences fructueuses avec diverses entités et organisations environnementales mondiales, a été essentiel pour atteindre les objectifs de l'Initiative verte saoudienne, fondée dans le cadre de la Vision 2030 de l'Arabie saoudite.

La SGI, qui a célébré son deuxième anniversaire au début de cette année, a renforcé l'ambition du Royaume de devenir un contributeur clé aux efforts mondiaux de lutte contre le changement climatique et d'amélioration de la durabilité environnementale, notamment en promouvant les énergies renouvelables, en protégeant les zones terrestres et marines, et en atteignant la neutralité carbone au niveau national d'ici 2060, entre autres initiatives. 

Ce texte est la traduction d'un article paru sur Arabnews.com