Vénus n'a jamais pu accueillir d'océans, un sort auquel la Terre a échappé de peu

Cette image obtenue le 7 juin 2012 et capturée le 5 juin 2012 montre l'un des événements solaires prévisibles les plus rares, le passage de Vénus devant le soleil. (Photo, AFP)
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Publié le Vendredi 15 octobre 2021

Vénus n'a jamais pu accueillir d'océans, un sort auquel la Terre a échappé de peu

  • Le modèle climatique développé va servir à l'étude d'exoplanètes, appartenant à d'autres systèmes solaires
  • Mais la surface de Vénus, cachée par d'épais nuages de gouttelettes d'acide sulfurique, reste largement un mystère

PARIS: Vénus n'a jamais pu accueillir d'océans, selon une étude de scientifiques ayant utilisé un modèle climatique sophistiqué, dont les conclusions affaiblissent encore l'hypothèse que la planète "jumelle" de la Terre ait pu abriter la vie.

"On a probablement sous-estimé la difficulté nécessaire pour faire apparaître des océans sur des planètes comme la Terre ou Vénus ou encore des exoplanètes", explique l'astrophysicien et climatologue Martin Turbet, de l'Observatoire astronomique de l'Université de Genève.

On sait aujourd'hui par exemple, grâce aux sondes et explorations, que Mars a abrité de grandes étendues d'eau. Mais la surface de Vénus, cachée par d'épais nuages de gouttelettes d'acide sulfurique, reste largement un mystère. La pression colossale qui y règne – plus de 90 fois celle sur Terre – et une température infernale de plus de 470 degrés Celsius ont eu rapidement raison de la résistance des rares sondes qui ont réussi à s'y poser. 

Pourtant, une étude de 2016 qui a fait date s'était demandée si Vénus avait pu être habitable, en supposant que sa couverture nuageuse aurait longtemps protégé d'hypothétiques étendues d'eau.

L'étude parue cette semaine dans Nature et signée par Martin Turbet, avec une équipe de scientifiques de son université et des laboratoires d'astrophysique de Bordeaux et du Latmos, spécialisé dans l'atmosphère, remet en cause ce scénario.

Effet de serre

"Avant de se demander comment un océan peut être stable à la surface de Vénus, il faut se demander comment il aurait pu se former", déclare le scientifique. 

Il faut donc étudier comment, il y a quelques milliards d'années, on est passés d'une planète "très jeune, très chaude", où toute l'eau disponible se trouvait "dans l'atmosphère sous forme de vapeur", à une planète, où en se condensant par refroidissement, la vapeur aurait pu y former des océans. 

L'équipe de M. Turbet a utilisé un modèle climatique sophistiqué, prenant en compte la formation de nuages et la circulation atmosphérique. Ses conclusions sont sans appel.

Le soleil a chauffé la vapeur d'eau de l'atmosphère de Vénus à une température trop élevée pour permettre la formation de nuages par condensation. Des nuages qui, en protégeant la face ensoleillée de la planète, auraient permis de refroidir suffisamment son atmosphère pour entraîner la condensation de sa vapeur d'eau et former ainsi des océans. 

Circonstance aggravante, les masses d'air chauffées par le soleil, côté "jour", se sont déplacées du côté nocturne de la planète. Là elles ont formé des nuages à haute altitude, provoquant un effet de serre qui a empêché le refroidissement de l'atmosphère de Vénus. 

Insolation

Mais pourquoi la Terre, planète tellurique de même taille, a-t-elle échappé à ce sort? Parce que, "quand le soleil était plus jeune, il y a quatre milliards d'années, il était moins lumineux de 25 à 30% par rapport à aujourd'hui", explique M. Turbet. 

La chaleur dont il inondait notre planète était alors suffisamment basse pour permettre la condensation de la vapeur d'eau et la formation d'océans. Vénus, bien plus proche du soleil, subissait à l'époque une insolation d'environ le double, trop élevée pour permettre un tel phénomène. 

L'étude apporte une "petite surprise" comme l'explique Martin Turbet: avec une insolation beaucoup plus élevée aujourd'hui, "si on évaporait les océans de la Terre, cet état serait stable". Autrement dit, nous baignerions dans des océans de vapeur d'eau, où toute condensation serait improbable. Un soleil juste un peu plus chaud il y a quelques milliards d'années aurait empêché l'apparition d'océans, et sans doute de la vie.

Le modèle climatique ainsi développé va servir à l'étude d'exoplanètes, appartenant à d'autres systèmes solaires. En attendant, pour Vénus, il complique le scénario d'une apparition de la vie. Une étude remarquée l'an dernier a fait état de la détection, dans les nuages, d'un gaz peut-être lié au vivant. Elle imaginait possible qu'une évaporation des océans sur la planète aurait fait migrer une forme de vie dans ces nuages. 

Plusieurs études ont réfuté ces observations, avant qu'une autre, en juin dernier, juge impossible toute forme de vie dans ces nuages, faute de suffisamment d'eau pour la soutenir.


Réunion sur Gaza vendredi à Miami entre Etats-Unis, Qatar, Egypte et Turquie

L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain. (AFP)
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  • Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump
  • Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale

WSAHINGTON: L'émissaire américain Steve Witkoff se réunira vendredi à Miami (Floride, sud-est) avec des représentants du Qatar, de l'Egypte et de la Turquie pour discuter des prochaines étapes concernant la bande de Gaza, a appris l'AFP jeudi auprès d'un responsable américain.

Le Qatar et l'Egypte, qui font office de médiateurs autant que de garants du cessez-le-feu dans le territoire palestinien ravagé par deux ans de guerre, ont récemment appelé à passer à la prochaine phase du plan de Donald Trump.

Celle-ci prévoit le désarmement du Hamas, le retrait progressif de l'armée israélienne de tout le territoire, la mise en place d'une autorité de transition et le déploiement d'une force internationale.

Le cessez-le-feu à Gaza, entré en vigueur en octobre entre Israël et le Hamas, demeure précaire, les deux camps s'accusant mutuellement d'en violer les termes, tandis que la situation humanitaire dans le territoire reste critique.

Le président américain n'en a pas moins affirmé mercredi, dans une allocution de fin d'année, qu'il avait établi la paix au Moyen-Orient "pour la première fois depuis 3.000 ans."

La Turquie sera représentée à la réunion par le ministre des Affaires étrangères Hakan Fidan.

Dans un discours, le président turc Recep Tayyip Erdogan a quant à lui affirmé que son pays se tenait "fermement aux côtés des Palestiniens".

 

 


Zelensky dit que l'Ukraine a besoin d'une décision sur l'utilisation des avoirs russes avant la fin de l'année

ze;"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a déclaré Zelensky. (AFP)
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  • Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année
  • "Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord

BRUXELLES: Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé jeudi que l'Ukraine avait besoin d'une décision européenne sur l'utilisation des avoirs russes gelés avant la fin de l'année, lors d'une conférence de presse à Bruxelles en marge d'un sommet des dirigeants de l'UE sur le sujet.

"Nos partenaires ont été informés que la décision doit être prise d'ici la fin de cette année", a-t-il déclaré. Il avait indiqué auparavant que Kiev aurait un "gros problème" si les dirigeants européens ne parvenaient pas à un accord sur l'utilisation de ces avoirs pour financer l'Ukraine. En l'absence d'accord, Kiev sera à court d'argent dès le premier trimestre 2026.

 

 


Trump impose des restrictions d'entrée à sept autres pays et aux Palestiniens

Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
Des personnes arrivent à l'aéroport international John F. Kennedy de New York, le 9 juin 2025. (AFP)
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  • Donald Trump élargit les interdictions d’entrée aux États-Unis à sept pays supplémentaires, dont la Syrie, et inclut les Palestiniens munis de documents de l’Autorité palestinienne
  • La Maison Blanche invoque la sécurité nationale, tout en prévoyant des exceptions limitées, dans le cadre d’un durcissement général de la politique migratoire

WASHINGTON: Donald Trump a étendu mardi les interdictions d'entrée aux Etats-Unis aux ressortissants de sept pays, dont la Syrie, ainsi qu'aux Palestiniens.

Le président américain a signé une proclamation "restreignant et limitant davantage l'entrée des ressortissants étrangers afin de protéger la sécurité des Etats-Unis", a indiqué la Maison Blanche.

Les nouveaux pays concernés par cette mesure sont le Burkina Faso, le Niger, le Mali, le Soudan du Sud et la Syrie, tandis que le Laos et la Sierra Leone passent de restrictions partielles à totales.

Les Palestiniens disposant de documents de voyage émis par l'Autorité palestinienne sont également visés.

L'administration Trump avait déjà imposé des restrictions totales visant les ressortissants de douze pays et des dizaines d'autres pays se sont vus imposer des restrictions partielles.

S'agissant de la Syrie, la mesure intervient quelques jours après une attaque meurtrière contre des soldats américains dans le centre de ce pays.

L'administration Trump dit avoir identifié des pays où les vérifications sont "tellement insuffisantes qu'elles justifiaient une suspension totale ou partielle de l'admission des ressortissants de ces pays".

La proclamation prévoit cependant des exceptions pour les résidents permanents légaux, les titulaires de visas existants, certaines catégories de visas comme les athlètes et les diplomates, et les personnes dont "l'entrée sert les intérêts nationaux des Etats-Unis".

Depuis son retour au pouvoir en janvier, Donald Trump mène une vaste campagne contre l'immigration illégale et a considérablement durci les conditions d'entrée aux Etats-Unis et l'octroi de visas, arguant de la protection de la sécurité nationale.

Ces mesures visent ainsi à interdire l'entrée sur le territoire américain aux étrangers qui "ont l'intention de menacer" les Américains, selon la Maison Blanche.

De même, pour les étrangers qui "pourraient nuire à la culture, au gouvernement, aux institutions ou aux principes fondateurs" des Etats-Unis.

Le président américain s'en est récemment pris avec virulence aux Somaliens, disant qu'il "ne voulait pas d'eux chez nous".

En juin, il avait annoncé des interdictions d'entrée sur le territoire américain aux ressortissants de douze pays, principalement en Afrique et au Moyen-Orient (Afghanistan, Birmanie, Tchad, Congo-Brazzaville, Guinée équatoriale, Erythrée, Haïti, Iran, Libye, Somalie, Soudan, Yémen).

En revanche, le Turkménistan, pays qui figure parmi les plus reclus au monde, se voit accorder un satisfécit, la Maison Blanche évoquant mardi des "progrès significatifs" dans cet Etat d'Asie centrale.

Du coup, les ressortissants de ce pays pourront à nouveau obtenir des visas américains, mais uniquement en tant que non-immigrants.

Lors de son premier mandat (2017-2021), Donald Trump s'en était pris de façon similaire à certains pays, ciblant principalement des pays musulmans.